Disclaimer et Rating : voir chapitre 1

Ayuluna : Merci, la suite est déjà là. Pour Harry, il devra encore attendre environ deux chapitres avant de connaître la vérité…

Olòrin : Harry avait sa cape quand il est allé à Pré-au-Lard dans le chapitre 1, donc elle a voyagé dans le temps avec lui. Faut suivre, un peu ;). Allez, un petit chapitre avec un Rogue d'humeur badine (si l'on peut dire).

Jajapowaa : Et oui, Rogue ne veut rendre de compte à personne, à moins d'être sûr que ça en vaille la peine ! Tant mieux si tu as aimé l'expression, j'avais peur que la phrase soit trop lourde…

LN : Merci ! Voilà le chapitre 9 !

Ellianna : Lire le tome 7, eh bien, tu me flattes ! En effet, sinon, jKR a dit que James était poursuiveur (bien que dans le premier film on le dise attrapeur). Lorsqu'il joue avec le Vif, c'est pour m'être en valeur ses réflexes (ça doit aussi être plus facile à faucher et trimballer dans sa poche qu'un souafle) Je n'ai pas encore le livre en français. Finalement, c'est quoi, le nom du prof et de son club ? Pour un Couple idéal je ne t'en veux pas du tout, ça m'avait marqué sur le coup parce que j'avais pas vraiment l'habitude de ces réactions et que j'avais juste écris ça pour rigoler, alors j'ai un peu suréagis aussi !

Wendy Malfoy : C'est vrai que la coiffure d'Harry, hum… Je devais lui donner un autre look pour les besoins de l'histoire, mais dans ma tête, il reste un brun ébouriffé !

sweet malfoy: Tu verras bien ! Harry va peut-être changer le futur, ou ses actions vont le conduire au futur qu'il connaît…

Silmaril666 : Mieux vaut tard que jamais. Voilà le nouvel épisode !

Onarluca : Eh bien le voilà ! Merci !

Chapitre 9

Cachette et carte du ciel

Le jeudi matin, Harry profita du fait qu'il n'avait pas cours pour retourner à Pré-Au-Lard, et entra directement chez Scribbenpen, le magasin de plumes. Il y en avait de toutes sortes, comme du temps d'Harry. Petites plumes de pigeon toutes grises à 10 noises, plumes d'aigles, magnifiques plumes de paon à neuf gallions pièces. Mais aucune n'intéressait Harry. Ce n'est qu'en entrant dans l'arrière salle, indiquée par un panneau « plumes enchantées » que le jeune homme trouva ce qu'il cherchait.

Dans cette pièce s'alignaient des plumes aux propriétés plus particulières que celles servant à gratter le parchemin. Harry s'arrêta devant l'une d'elle, d'un vert criard. Une Plume à Papotte, à n'en pas douter. Il réfléchit un instant. La plume de Rita, à l'image de sa propriétaire, ne se contentait pas de rapporter ses paroles à l'écrit, elle les enjolivait, montait les faits en épingles… Or, Harry en voulait une qui prenne par écrit un aveu sérieux…

Le Gryffondor se souvint alors de ce qu'il avait vu, lorsque accompagné de Mr Weasley pour se rendre à son audience disciplinaire, ils avaient traversé le Quartier Général des Aurors. L'un d'eux, tranquillement assis à son bureau, dictait un texte à sa plume, qui écrivait d'elle-même. Sans doute que cette dernière, contrairement à la Plume à Papotte, se contentait des faits bruts. Oui, c'était exactement ce qu'il fallait…

Harry longea l'étagère avant de tomber sur une plume marron à l'air innocent qui semblait correspondre, emballée dans un sachet portant la mention Plume à Dictée.

Harry saisit le sachet et le retourna pour lire la notice :

Vous avez des lettres à dicter, et les mains occupées ?

Vous souffrez d'arthrite et de rhumatismes ?

Vous préférez parler qu'écrire ?

La plume à Dictée est faite pour vous, garantie sans fautes d'orthographe !

Harry se dirigea avec le paquet vers le comptoir, un grand sourire satisfait sur le visage…

Alors qu'Harry retournait vers le château, il croisa le professeur Flitwick, qui lui fit de grands signes de la main. Un peu étonné, Harry alla le rejoindre.

« Comment va, Professeur Granger ? Ça tombe bien, j'avais justement un message pour vous de la part d'Albus, au cas où je vous croiserais ! Il aimerait vous voir dans son bureau, dès que vous pourrez. Le mot de passe est : balongomme »

Harry le remercia d'un signe de tête et pressa le pas. Encore une fois, il s'inquiéta de ce que Dumbledore pourrait bien avoir à lui dire, s'il avait une idée des plans de Harry… C'était un légilimens, après tout, et lui-même n'avait jamais vraiment réussi à contrer les intrusions dans son esprit… Mais Dumbledore était trop noble pour farfouiller dans la tête d'autrui sans avoir une bonne raison de le faire…

Arrivant finalement au pied de la Gargouille, Harry prononça le mot de passe, tout à ses pensées. Son voyage dans le temps lui avait permis de retrouver bien des êtres qui lui étaient chers et avaient disparus trop tôt : ses parents, Sirius, Dumbledore… Mais pour aucun il n'était ce qu'il avait représenté pour eux à son époque… Ou ce qu'il représenterait pour eux, plus exactement. C'était tellement frustrant de ne pouvoir parler librement, comme il aurait imaginé le faire s'ils avaient été toujours vivants !

Entrant dans le bureau de Dumbledore, Harry s'aperçut que celui-ci était vide… Le vieux directeur avait dû s'absenter un moment. Ne sachant trop que faire, Harry fit le tour du bureau, caressant Fumseck, qui avait un peu grandi mais pas encore atteint sa taille adulte, au passage. Les portraits somnolaient doucement. Phineas Nigellus était absent, sans doute au Square Grimmaurd…

Soudain, le regard d'Harry fut attiré par une des toiles fixées à un mur. Elle différait des autres par le fait qu'elle ne représentait pas un ancien directeur de l'école, mais un paysage banal de bord de mer. Un objet aussi sans intérêt était déjà un étonnement en soit dans le bureau d'un homme comme Dumbledore. Mais ce n'était pas ce qui avait le plus interpellé Harry.

Légèrement de travers, le cadre laissait apparaître un panneau en bois différent du reste du mur. Harry s'approcha avec curiosité, puis hésita. Et si Dumbledore revenait ? Il avait toujours été indulgent envers lui, mais la situation n'était pas la même. Quant aux portraits… Harry n'était plus vraiment sûr qu'ils étaient aussi endormis qu'ils le paraissaient.

Prenant son courage à deux mains, Harry déplaça légèrement le tableau pour mieux voir ce qu'il cachait. Oui, c'est ce qu'il lui avait semblé… Il y avait une petite porte en bois scellée dans le mur, comme la porte d'un coffre fort…

Un toussotement discret retentit derrière lui. Avec un hoquet de surprise, Harry se retourna, manquant de décrocher complètement le tableau. Dumbledore était revenu, Harry n'aurait su dire depuis combien de temps. Il avait un léger sourire, mais son regard, au-dessus de ses lunettes en demi-lune, était perçant.

« Je, euh… Bonjour. » balbutia lamentablement Harry.

Dumbledore, toujours souriant, convoqua un confortable fauteuil en face de son bureau et lui fit signe de s'y asseoir.

« Je vois que vous avez découvert ma petite cachette, Harry. »

Le jeune homme hocha la tête…

« Euh, le… Le tableau était de travers, et… »

Dumbledore fit un geste de la main.

« Aucune importance. Je voulais vous voir… J'aimerais savoir où vous en êtes avec votre Retourneur de Temps. »

Harry s'agita nerveusement. Il avait prétendu savoir comment le réparer, histoire de ne pas être renvoyé à son époque quand il ne le voudrait pas. Il avait prévu, ses affaires réglées, de dire à Dumbledore qu'en fait de compte il avait sous-estimé le problème, lui laissant le soin de le régler.

« Eh bien, je crois avoir trouvé la nature du décalage… Maintenant, ce n'est qu'une question de temps… »

Dumbledore le fixa attentivement, toujours détendu, mais avec une légère trace de fermeté dans les yeux.

« Ne croyez pas que je souhaite être débarrassé de vous, Harry. Je me demandais seulement… Essayez-vous vraiment de retourner à votre époque ? Vous ne gagnez rien à fuir vos responsabilités. »

Harry se leva à moitié.

« Je ne fuis rien du tout, loin de là ! » déclara-'il, plus brutalement qu'il ne l'aurait voulu.

Le vieil homme fit un geste apaisant.

« Je ne voulais pas vous vexer… Bien, puisque vous avez l'affaire en main, je vous fais confiance pour y remédier. Nul doute que vous y parviendrez avant la fin de l'année. »

Evidemment, je ne resterais pas plus d'un an, vu le poste que j'occupe, pensa Harry en prenant congé. Je parie que j'aurais démasqué Rogue et réglé le problème du Retourneur de Temps d'ici là… Oui, c'est sans doute pour ça que le professeur Harry Granger n'a pu enseigner deux ans de suite… Il est juste retourné à son époque…

Mais Harry n'était pas aussi rassuré qu'il essayait de s'en convaincre.

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Même si Harry, les jours suivants, faisait ce qu'il pouvait pour se persuader que tout allait bien, la conversation avec Dumbledore lui revenait sans cesse en tête. Arriverait-il à retourner à son époque ? Est-ce que Dumbledore connaissait ses projets de changer le passé et, après l'avoir gentiment mais fermement averti qu'il était contre, allait prendre des mesures pour l'en empêcher ?

Pendant ce temps, la vie à Poudlard suivait son cours. Harry n'avait toujours pas trouvé le moyen de prendre la déposition de Rogue, et dans le même temps, avait arrêté de le suivre, caché sous sa cape d'invisibilité. Quant au Serpentard, il était plus maussade que jamais. Harry ne l'avait plus surpris en train de parler à Lily, et à voir les regards mauvais qu'ils se lançaient de temps en temps, ils n'avaient pas l'air de s'être réconciliés depuis l'épisode de l'infirmerie, ce qui n'était pas pour déplaire au Gryffondor : plus Rogue se tenait loin de sa mère, mieux il se portait.

Alors qu'un samedi après-midi, Harry entrait dans la salle des professeurs, décidé à corriger quelques copies sans donner l'impression de fuir la compagnie du monde, il tomba sur Baltus Coomer. La salle était vide à l'exception de ce dernier, ce qui était heureux car il occupait une bonne partie de la table : il avait déplié une grande carte du ciel qui traînait jusqu'au sol et son regard allait d'elle à une pile de parchemin qu'il consultait les sourcils froncés.

« Bonjour, » fit poliment Harry en se faisant une petite place.

Ses rapports avec Coomer ne s'étaient ni améliorés ni aggravés depuis la rentrée des classes. Ce dernier, généralement, se contentait d'ignorer Harry autant que la bienséance le permettait. Il octroya donc à son collègue un signe de tête distrait, tout à son occupation.

« Pensez-vous que le professeur Farseer vaille quoique ce soit en astrologie ? » demanda soudain Coomer.

Harry, surpris au milieu de la lecture de la copie de Lupin, lui jeta un regard étonné.

« Je crois ne l'avoir même jamais rencontré. Il reste plutôt à l'écart, non ? » répondit-il en se rappelant l'avoir vu une fois à l'occasion du dîner de Noël.

Le prédécesseur de Trelawney était un homme grand et sec aux longs cheveux gris et à la fine barbiche d'une même couleur qui lui tombait jusqu'au nombril.

Coomer secoua la tête avec agacement.

« Tout comme vous, non ? Bref… Je lui ai demandé de faire ma carte du ciel, mais à lire ses conclusions… Non, c'est trop invraisemblable, je ne suis pas… »

La porte s'ouvrit doucement à ce moment, et Rogue passa la tête.

« Oh, pardon… » marmonna-t'il.

Il s'apprêtait à repartir quand Harry lui fit signe d'approcher.

« Vous avez besoin d'aide, Mr Rogue ? »

Celui-ci se concentra, comme à son habitude, sur le bout de ses chaussures tout en montrant un rouleau de parchemin qu'il tenait à la main.

« Je voulais juste rendre au professeur McGonagall mon devoir de métamorphose. »

Harry essaya d'adopter un sourire rassurant.

« Eh bien, je le lui transmettrai, si vous voulez ! »

Rogue marqua une hésitation, puis se dirigea vers lui pour lui confier sa copie. Se faisant, il posa le pied sur un morceau de la carte de Coomer qui traînait toujours par terre.

« Faîtes donc un peu attention où vous mettez vos pieds, Rogue ! » s'exclama celui-ci en tirant violemment sur la carte, qui se serait sans doute déchirée si Rogue n'avait pas eu le réflexe de retirer sa chaussure juste avant.

« Excusez-moi, professeur, grogna Rogue, tout en confiant son parchemin à Harry. Mais j'ignorais que vous accordiez foi à une telle discipline. »

Coomer lui lança un regard mauvais.

« Oui, sans doute votre esprit à vous est au-dessus de ce genre de choses. Vous n'y croyez pas, hein ? »

L'espace d'un instant, Harry crut voir une lueur malicieuse dans le regard de Rogue, qui lui rappela les jumeaux Weasley. Mais aussitôt les yeux de Rogue reprirent leur froideur coutumière, alors qu'il se penchait sur la carte de son professeur de Runes.

« Eh bien, rien ne m'empêche de croire que les astres ont une quelconque influence sur le comportement des êtres vivants. Certaines personnes, par exemple, réagissent aux phases de la lune. D'où le terme de lunatiques… Ou carrément, de loup-garous, » ajouta-t'il avec un rictus, qui fit se demander à Harry s'il n'était pas déjà tombé nez à nez avec Lupin.

Coomer l'observait avec méfiance, s'attendant sans doute à un mauvais coup.

« En revanche, je ne crois pas que la position des astres au moment de notre naissance à quoi que ce soit avec notre futur, » acheva Rogue.

Coomer ricana.

« Tiens donc. Avouez surtout que vous n'y connaissez rien. »

Rogue haussa les épaules, comme si son ignorance ne le dérangeait pas.

« J'ai d'autres centres d'intérêts, en effet, professeur. Mais je connais certaines choses. Par exemple, fit-il en désignant deux planètes sur la carte, cet angle entre Saturne et Uranus indique chez vous une tendance à la méfiance envers les étrangers. La position de Jupiter montre également un manque de confiance en vous. Vous auriez tendance à vous faire marcher sur les pieds dans votre vie professionnelle. Quant à la lune gibbeuse, là… »

Coomer était devenu très rouge. Harry, de son côté, se retenait de rire à grand peine.

« … Elle pourrait faire croire que vous êtes légèrement crédule. Eh bien, assez pour croire en l'astrologie » acheva Rogue avec un sourire moqueur qui découvrit ses dents gâtées.

Son professeur tapa sur la table, le visage congestionné.

« Ça suffit, grinça-t'il. Voilà bien la preuve que vous n'y connaissez rien ! Le professeur Farseer écrit exactement le contraire ici, » ajouta-il en agitant les parchemins qu'il consultait avant l'arrivée d'Harry, en prenant bien soin qu'ils soient hors de portée des yeux de Rogue.

Harry se mordit la lèvre.

« Mais, fit-il en essayant de rester sérieux, vous me disiez à l'instant même où Mr Rogue est entré que c'était un ramassis d'âneries. »

C'en fut trop pour Rogue qui laissa échapper un éclat de rire. Furieux, Coomer lança un regard venimeux à Harry qui ne cachait plus son hilarité, et se leva, sortant de la pièce en claquant la porte.

Rogue reprit son calme bien plus vite qu'Harry, dont le fou rire ne s'atténuait pas. Enfin, quand il retrouva son sérieux, il croisa le regard de Rogue. Le moment avait été étrange… Pendant un instant, ils avaient presque était complice comme… Harry ne pouvait se résoudre à employer le terme… des camarades de classe… Après tout, Rogue avait à peu près le même âge, en dépit de leur différence de position… Mais à présent, la gêne habituelle revenait.

« Hmm… Voilà, eh bien, bon après-midi, professeur. » marmonna Rogue en s'enfuyant presque.

Harry eut du mal à se concentrer sur les copies après cet incident. Alors qu'il se retrouvait à la même époque que les Maraudeurs, c'était en définitive avec Rogue qu'il s'était amusé, même brièvement.

« Ne perds pas de vue ce qu'il est réellement, » se morigéna Harry en notant la copie de Lupin pour passer à celle de Connor Avery.

Voilà pour aujourd'hui. Ce chapitre parait peut-être plus court (c'est vrai) et moins important que les autres du points de vue de l'action, mais était nécessaire car il y a un élément important pour la suite que je devais introduire…