Disclaimer et rating : toujours pareil
Vyrses : Merci ! Voilà, nouveau chapitre !
Axos : Tu vas découvrir les deux premiers dans celui-ci !
Olòrin : Tu verras bien, mais ce n'est pas vraiment encore pour ce chapitre.
Crystale : Merci ! Oui, je serais déçue si Rogue était vraiment un Mangemort. Il ne serait plus qu'un super-méchant comme Voldy et Lucius et j'aurais l'impression d'un personnage complexe un peu gâché….
Flore Risa : Elle est là ! ;)
Salma Snape : Bah, faut que y'est du suspense, quand même ! Début des découvertes d'Harry dans ce chapitre !
sweety malfoy : Voilà le suite toute fraîche !
Elliania : Voilà, postée ! Et c'est plus long !
Wendy Malfoy : Voilà ta dose, tu te l'injectes comme tu veux !
emmaD : Je n'ai malheureusement pas prévu de réintégrer le Rogue et le Fumseck du présent dans cette fic, mais on les verra dans les souvenirs !
Jajapowaa : Non, simple parano, de ce côté. Sinon, je doute fortement que JKR utilise le portrait pour guider Harry en tout point, ce serait trop facile et elle y a pensé en disant que ce n'était que des empreintes des vivants, répétant toujours la même chose.
Kyla Ellayan : Merci ! On commence à découvrir les souvenirs de Dumbledore !
Dragonise : Tu verras, il y a plusieurs souvenirs !
Nefra : Merci ! Allez, encore un chapitre pour la route !
Ayuluna : Pour la période où est Harry tu verras vers la fin. Mais c'est après la mort de Bubus, c'est certain.
Onarluca : Merci beaucoup !
Chimgrid : Tu as intérêt à revenir, non mais ! Allez, zou, nouveau chapitre !
Chapitre 13
De mauvais débuts
Lorsque Harry put prendre conscience de l'endroit où il se trouvait, il s'aperçut que le premier souvenir de Dumbledore prenait place dans la Grande Salle, et pendant une Répartition : les élèves coiffaient le Choixpeau au fur et à mesure que le professeur McGonagall les appelait, sous l'œil bienveillant de Dumbledore assis à la place du directeur.
La cérémonie était bientôt finie, car McGonagall en était déjà à la lettre T, et il ne restait plus qu'une dizaine d'élèves.
Enfin, Zorand Fergus fut envoyé à Poufsouffle et McGonagall s'apprêtait à ranger le tabouret tandis que les bavardages commençaient quand une voix timide s'éleva :
« Excusez-moi, je… Je crois que vous m'avez oublié… »
Harry, McGonagall et Dumbledore se tournèrent en direction de la voix alors que les élèves les plus prêts de l'estrade et les seuls à avoir entendus s'interrompaient, intrigués.
Harry vit alors un garçon minuscule, aux cheveux noirs et graisseux et habillé d'une robe de seconde main qui se tenait encore debout devant l'estrade, embarrassé. Il avait l'air horriblement gêné d'attirer ainsi tous les regards et Harry connaissait parfaitement cette impression. Quelques élèves ricanèrent et McGonagall, après un rapide coup d'œil à Dumbledore, reposa le tabouret.
« Vous êtes sûr ? Il me semble avoir appelé tout le monde. Quel est votre nom ? » demanda enfin la directrice adjointe.
C'était visiblement la première fois pour elle que ce problème se présentait.
« Se… Severus Rogue » balbutia le petit garçon, ce à quoi Harry s'attendait.
Il sortit de sa poche un morceau de papier abîmé, comme s'il avait été déplié et replié bon nombre de fois. Rogue n'avait dû cesser de la relire depuis qu'il l'avait reçu.
« Vous m'avez envoyé la lettre, je dois être sur cette liste ! » insista Rogue sur un ton angoissé, tandis que McGonagall vérifiait, les sourcils froncés.
À présent, toute la salle suivait le spectacle, certains élèves riant ouvertement de l'allure de l'arrivant.
« Oh, en effet, visiblement, j'ai sauté votre nom. Je suis désolée ! Eh bien, montez mettre le Choipeau ! »
Alors que Rogue grimpait les marches d'un pas hésitant, Harry, qui se trouvait tout près de la table des Gryffondor, vit un Première Année bien mis, aux cheveux noirs ébouriffés et chaussés de lunettes souffler à son voisin : « Tu parles, je parie qu'elle l'a fait exprès ! Elle ne le veut pas dans l'école et franchement, elle a raison ! Depuis quand on accepte les Gobelins, à Poudlard ? »
Harry reconnut sans efforts sont père et son parrain dans les deux garçons qui se tenaient à présent les côtes. Les sourcils froncés, il reporta son regard vers l'estrade où Rogue avait coiffé le vieux chapeau. Celui-ci lui aurait entièrement recouvert la tête si le nez proéminent de Rogue ne l'avait pas retenu.
Harry n'avait aucune idée du laps de temps en train de s'écouler, mais à l'évidence, le Choipeau avait autant de mal à répartir Rogue qu'il en avait eu pour lui.
« On parie que le Choipeau ne trouve aucune maison qui lui convient ? continua James. À mon avis, il ira à Serpentard. Il a une tête de Mage Noir comme ce n'est pas possible… »
Cette fois, le sourire de Sirius parut un peu forcé. Harry comprit que le jeune garçon avait peur que James, prenant conscience de la famille dont son nouvel ami était issu, ne le prenne lui aussi en grippe. Est-ce que Sirius, au départ tout au moins, ne s'était pas attaqué à Rogue dans le but de prouver à James qu'il n'avait rien de commun avec le Serpentard et le méprisait pour son amour de la magie noire ? Ou seulement parce qu'il lui rappelait sa famille détestée ? Un peu des deux, sans doute.
« Serpentard ! » hurla soudain le Choipeau.
De maigres applaudissements s'élevèrent de la table des Serpentards. Les Gryffondors, de leur côté, ne se privèrent pas de huer Rogue alors qu'il se frayait un chemin jusqu'à ses nouveaux camarades. Une première année en qui Harry reconnut Rosier se poussa pour lui faire de la place, l'air maussade.
Bientôt, l'image autour d'Harry se dissipa, et le jeune homme, donnant un coup de talon pour se propulser se retrouva bientôt dans le bureau de Dumbledore.
Il ne voyait pas très bien en quoi ce souvenir pouvait bien l'aider, en quoi Dumbledore avait voulu démontrer par là que Rogue était digne de confiance. Certes, on voyait bien que, contrairement à ce qu'Harry avait pensé, Rogue n'était pas suffisamment Serpentard pour que le Choipeau l'y envoie sans réflexion préalable, comme cela avait été le cas pour Tom Jedusor et Drago Malefoy. Mais cela ne l'avançait pas à grand-chose. Après tout, Queudver avait été un Gryffondor, aussi étonnant que cela paraisse… La Répartition de Rogue n'avait pas forcément de rapport avec sa future trahison…
Bien sûr, Harry plaignait Rogue pour avoir attiré bien malgré lui l'attention dès son premier jour en s'attirant des moqueries… Il n'avait décidément pas de chance, arrivé à Poudlard aussi peu sûr de lui, et avoir l'impression d'entrée qu'on ne voulait pas de lui en omettant accidentellement de l'appeler. Mais Harry avait déjà compris que l'existence de Rogue n'avait pas été de lys et de roses, et le plaignait pour cela. Néanmoins, si cela pouvait expliquer certains de ses choix, ce n'en était pas pour autant une excuse pour devenir un traître et un meurtrier.
Perplexe, Harry plongea la fiole qu'il avait vidée dans la Pensine et aussitôt, le premier souvenir du vieux directeur y reprit sa place.
Le Gryffondor se saisit de la deuxième fiole, espérant qu'elle renfermerait un souvenir plus utile, et la vida à son tour.
La sensation désormais familière se dissipa de nouveau et Harry s'aperçut qu'il était toujours dans le bureau de Dumbledore. Mais Fumseck était à son poste, sur son perchoir, resplendissant, et Dumbledore feuilletait des papiers administratifs d'un air distrait. Il semblait avoir des soucis plus graves que la paperasse en tête, ce qui n'étonnait guère Harry. Au dehors, Voldemort commençait à acquérir une sinistre notoriété. Deux coups de heurtoir timides ébranlèrent la porte et Dumbledore laissa tomber les papiers, adoptant une expression plus paternelle.
« Entrez donc ! » lança-t-il.
La porte s'ouvrit doucement et Harry vit Rogue, qui semblait avoir le même âge que dans le précédent souvenir, se glisser d'u air craintif dans la pièce.
« Vous… Vous m'aviez fait appelé, Monsieur le Directeur. » souffla Rogue en ôtant son chapeau pointu de ses cheveux gras et en fixant ses chaussures.
« Ah, oui, Severus ! fit Dumbledore en lui faisant signe de s'asseoir. Oui, en effet. »
Rogue s'installa sur le fauteuil désigné, l'air toujours aussi effarouché. Fuyant le regard de Dumbledore, il parcourut le bureau des yeux, qu'il écarquilla quand ceux-ci tombèrent sur le Phénix.
« C'est… Un vrai ? balbutia-t-il. Je… Excusez-moi, c'est idiot. Bien sûr qu'il est vrai. »
Rogue se reconcentra sur ses chaussures usées, les joues légèrement roses.
« Oui, Fumseck est un Phénix tout ce qu'il y a de plus authentique, dit gentiment Dumbledore. Mais je ne vous ai pas fait venir pour le rencontrer, même si, bien évidemment, cela vous sera très profitable à tous deux. »
Rogue eut l'air interloqué, et Harry n'en comprenait pas davantage.
« Oui, je voulais savoir si vous vous plaisiez parmi nous, Severus. Cela fait deux mois que les cours ont commencé, et vos professeurs sont contents de vos résultats, oui, très satisfaits, mais ils ont l'impression que… Vous faîtes bande à part. »
Rogue tripota son chapeau, tirant machinalement sur un fil qui pendait.
« Tout va bien, Monsieur le Directeur, merci. J'aime bien être un peu seul. »
Dumbledore n'eut pas l'air satisfait par cette réponse.
« Êtes-vous allé dans une école avant Poudlard ? » demanda-t-il.
Rogue secoua négativement la tête.
« Non, Monsieur c'est ma mère qui m'a appris les bases. »
Dumbledore eut l'air songeur.
« Et vous ne fréquentais pas d'enfants de votre âge ? Des parents… »
Rogue fit à nouveau signe que non. Le directeur poussa un soupir.
« Je comprends que vous devez être… Dépaysé et déconcerté si vous avez grandi au milieu d'adultes, par tous ses chérubins galopant joyeusement dans les couloirs, mais il faut faire un effort. Vous avez besoin d'amis de votre âge aussi. »
Rogue haussa les épaules.
« Oui, Monsieur, je ferais un effort, Monsieur. »
Il était évident aussi bien pour Dumbledore que pour Harry que Rogue n'attachait pas beaucoup de foi à ce qu'il disait.
« C'est important, » souligna Dumbledore.
L'insistance du directeur semblait perturber Rogue.
« Moi, ça m'est égal, dit-il finalement, sur un ton de défi auquel Harry ne s'était pas attendu. Et puis, les autres, ils n'ont pas envie non plus d'être avec moi ! Et vous le savez, c'est à cause de cette histoire que vous m'avez fait venir ! »
Dumbledore joignit les mains en clocher en un geste qu'Harry lui avait vu faire bien des fois.
« Je n'ai pas vraiment entendu votre version de l'incident de samedi, en effet. J'aimerais que vous me racontiez tout de votre point de vue. »
Rogue eut l'air surpris.
« Vous… croyez pas que c'est de ma faute ? »
Dumbledore lui lança un regard perçant.
« Je ne pourrais en juger qu'en entendant tous les sons de cloche. Àvotre tour. »
Rogue releva la tête.
« Je n'apprécie guère d'être qualifier de cloche, monsieur le directeur. » dit-il d'un ton digne.
Une telle déclaration venant d'un avorton dépenaillé comme lui était si inattendu qu'Harry ne put retenir un éclat de rire.
« C'était une expression, Severus, fit Dumbledore avec un léger sourire. Allons. »
Rogue lui jeta un regard méfiant :
« Samedi dernier, je suis sorti dans le parc pour explorer un peu. Près du lac, il y avait quatre Gryffondors qui avaient l'air de bien s'amuser, alors j'ai voulu voir ce qu'ils faisaient, mais j'avais peur de les déranger. Donc, je me suis approché doucement, et là, le grand, Black, m'a vu et a crié que je les espionnais. J'ai dit que non, je voulais juste jouer avec eux et ils se sont moquer de moi, lui et le binoclard, Potter, et Potter s'est approché pour me frapper, alors je lui ai jeté le sortilège de conjonctivite. C'était pour me défendre. »
Dumbledore garda le silence un instant.
« Bien. Êtes-vous certain que James Potter voulait vous frapper ? Il dit s'être juste approché de vous quand vous l'avez attaqué. »
Rogue ouvrit la bouche pour protesté, puis rougit.
« Il… Oui, j'en suis sûr, enfin… Je pensais… »
Dumbledore soupira.
« Je suis persuadé que vous avez agi comme vous pensiez être le mieux. Mais je ne pense pas que James Potter voulait être violent envers vous. Je lui parlerais, ainsi qu'à Mr Black, mais vous devez comprendre que quelles que soient vos raisons, ensorceler un camarade de classe est interdit dans le règlement. Je passerais pour cette fois, cependant. »
Rogue eut l'air soulagé. Mais Dumbledore n'en avait pas fini.
« Il est très rare qu'un élève ayant intégré Poudlard depuis si peu de temps puisse connaître un tel mauvais sorts. »
Rogue se mordit la lèvre.
« J'ai… J'ai vu un élève le faire Monsieur. Dans un couloir. Je sais pas qui s'était j'ai juste… »
Il s'interrompit devant le regard perçant de Dumbledore.
« Je l'ai lu dans un vieux livre de ma mère, monsieur, avoua-t-il, penaud. Je ne pensais pas à mal. »
Le vieux directeur se leva et lui posa une main sur l'épaule. Rogue tressaillit ouvertement et Dumbledore retira sa main, une lueur d'inquiétude dans le regard.
« Oui, ce sont des choses qui arrivent, chez les élèves ayant déjà des sorciers dans la famille. Le sort de conjonctivite est désagréable, mais bénin. Cela étant, j'aimerais qu'à l'avenir vous utilisiez votre baguette avec plus de sagesse et de discernement. Cela, tout autant que le reste, fait partie de votre éducation pour devenir un grand sorcier. »
Rogue baissa la tête.
« Bien Monsieur. » marmonna-t-il d'un ton où perçait une légère amertume.
Alors que le jeune Serpentard sortait du bureau, le souvenir se dissipa et Harry se retrouva encore une fois projeté hors de la Pensine.
Eh bien, ce souvenir était très intéressant, mais comme pour le précédent, Harry n'y voyait rien permettant d'expliquer la confiance de Dumbledore en Rogue. Eh bien, l'année précédente, Harry n'avait pas vu tout de suite où Dumbledore voulait en venir en lui montrant le passé de Jedusor. Sans doute que tout s'éclairerait quand il en aurait vu plus, décida Harry en débouchant la troisième fiole…
À suivre!
