26. Si seulement tu étais à moi
Dante s'en souvient très bien.
Dès l'instant où il a vu le jour, Greed a tout voulu.
Rien à voir avec cet introverti qu'elle avait voulu ressusciter… absolument rien à voir. D'un côté, elle s'y attendait.
Mais elle ne s'attendait pas exactement à ça.
Sans gêne, avide… vraiment avide.
Elle ne s'attendait pas non plus à ce qu'il sorte avec son fils. Vraiment pas. La première fois qu'elle les avait vu s'embrasser avait été un choc.
Mais Greed voulait tout, c'était donc logique.
Et Dante a toujours su que de toute manière Envy ne serait jamais à lui, jamais complètement.
18. "Dites ahhh…"
Il ne poussa pas un cri. C'était exactement ce qu'Envy aurait voulu. Envy aimait entendre les cris, les hurlements, la souffrance… Envy était un véritable psychopathe.
En même temps, lui aussi. Mais ce n'était pas pareil.
Greed ne cria pas. Greed ne criait jamais. Et cela, Envy ne le supportait pas. Il le blessait, changeait d'apparence, les testait toutes, le blessait encore et encore, jusqu'à ce qu'il crie…
Mais malgré toutes les plaies, qui faisaient quand même mal sur le coup, il ne criait jamais.
Il riait, quelques fois, et embrassait l'homonculus frustré, mais il ne criait jamais, non, jamais.
13. Liens
"Je paries que tu vas y prendre un malin plaisir.
Plus encore que tu ne le crois…
Tu viendras me rendre visite ?
Tu peux crever.
Techniquement impossible, comme tu le sais, mon cher Envy…
Au moins, tu ne m'ennuieras plus…
Non, c'est toi qui vas t'ennuyer sans moi.
Tu réalises que tu vas être scellé pour l'éternité ? Par terre… ligoté… sans rien pouvoir faire… pour l'éternité, ça veut dire pour toujours, "mon cher" Greed…"
Envy l'embrasse une dernière fois avant de finir le travail.
"Alors tu devrais pas me parler d'ennui."
24. Bonne nuit
"Bonne nuit, enfoiré !"
Envy déposa un baiser sur son front et quitta la pièce pour le laisser dormir. En paix ? Oh non, pas en paix, il ne dormait pas en paix. En vérité, il en dormait même pas.
Mais il avait fermé les yeux et tenté de rêver, rêver à tout ce qu'il voulait, à tout ce qu'il voudrait quand il aurait terminé sa sieste.
Sa sieste de cent cinquante ans, après que ce salaud d'Envy l'ait scellé dans cette pièce sombre à l'aide de son crâne, à lui, Greed. Il l'avait emprisonné, et Greed lui revaudrait ça.
22. Bercer
Greed ne dort pas, il n'en a pas besoin. Mais rêver, ça il sait. Il sait rêver à tout ce qu'il veut… de tout ce qu'il a voulu… de tout ce qu'il voudra.
Le monde. L'argent. Le pouvoir. L'éternité.
Il repense au peu qu'il a déjà eu. Oui, c'est peu, c'est trop peu. Il n'a pas eu le temps de vivre beaucoup.
A un moment il a cru avoir Envy. Il a cru que parce qu'ils s'embrassaient, parce qu'ils partageaient un lit et leurs nuits… il s'est trompé. On ne peut pas avoir une personne.
Mais lui il veut toujours.
