Des aventures toujours aussi malheureuses pour mon héroïne… N'y a t'il vraiment personne qui puisse l'aider ? A vous de lire pour le savoir…
Bonne lecture à tous !
Titre : L'œil du dragon
Auteur : Elizabeth.
Disclaimer : Tout ce que vous allez lire ne m'appartient pas (sauf peut-être l'histoire, ce qui n'est que peu de choses). Ayant décidé d'écrire sur le monde de Gundam Wing, je tiens à préciser qu'il appartient à son mangaka. Je ne touche donc aucun droit d'auteur et le travail que je fournis n'est pas dans un but lucratif. Je vous prie donc de ne pas me poursuivre.
Avertissement : PG-13 (pour les idées développées dans l'histoire, les scènes de violences et autres).
Remerciements : Je remercie les personnes qui prendront le temps de lire cette histoire et de me laisser un message. Sachez que cela est toujours encourageant. Vous pouvez aussi me faire part de vos remarques et critiques à l'adresse suivante : avec comme objet "fanfiction ". Merci et bonne lecture.
L'ŒIL DU DRAGON
Chapitre 3 : ATTENTAT.
La porte claque derrière elle et elle descendit rapidement les escaliers en trottinant, non pas de ce pas vif et léger mais saccadé et pressé. La poignée de la lourde mallette s'enfonçait dans la chair de ses doigts mais elle serra un peu plus fort les mâchoires pour n'en rien faire paraître. L'appartement dans lequel elle avait passé le reste de la nuit n'avait rien de particulier : absolument banal. Mais dans à peine quelques minutes, une équipe serait sur place pour effacer toutes traces de son passage. Dva respira profondément et appuya sur le bouton qui commandait l'ouverture du garage. Elle fut surprise en voyant le véhicule qui l'attendait…
Une magnifique berline cabriolet de couleur argentée. Courbe parfaite, moteur puissant, elle n'en doutait pas. Mais c'est un goût amer qui remonta dans sa bouche lorsqu'elle déposa la valise sur le siège passager. Cherchant en tâtonnant les clefs, elle finit par mettre le contact. Elle frotta ses mains sur la jupe de son tailleur et dans un vrombissement lent et profond, sortit la voiture du garage.
La journée s'annonçait parfaitement sereine : un brillant soleil illuminait les façades de verres des immeubles. La nausée monta peu à peu en elle, ses mains glissant toujours un peu plus sur le cuir du volant. Dva s'arrêta à un feu rouge et ferma les yeux, repensant aux paroles du dénommé Wufei.
Son interlocuteur lui avait parlé d'une voix froide, comme s'il semblait totalement détaché de sa situation. Après tout, il n'était que le lien de communication entre elle et les ordres, un simple agent de liaison. Si Chang Wufei faisait parti de cette organisation… Il ne semblait pas partager les mêmes objectifs. Dva n'avait pu douter qu'elle était tombée entre de biens mauvaises mains, puissantes et redoutées. Les équipements qu'elle avait vus lors de sa courte détention n'en faisaient aucun doute. Seule une organisation assez importante pouvait se permettre de posséder des stations spatiales de cette envergure… Rien que de repenser à celle-ci lui faisait tourner la tête. Alors qu'elle s'était maintenue la tête entre ses mains pendant de si longues heures pour ne pas perdre le contrôle d'elle–même, elle n'avait pu que pleurer en repensant à tout ce qu'elle avait vécu la dernière fois qu'elle s'était trouvée dans une station spatiale. C'était il y avait bien longtemps… Avant les affrontements de l'Alliance et les attaques sur les zones terrestres. Mais tout cela était fini, on ne pouvait revenir en arrière.
Le feu passa au vert et elle engagea une vitesse avant de tourner sur sa droite. La circulation était assez importante, aussi ne vit-elle pas un discret véhicule sombre la suivre. Dva enfila une paire de lunette de soleil sur son nez et plissa les yeux. Pour elle, cela ne faisait pas de doute… Il s'agissait d'une organisation qui possédait très certainement une couverture : peut-être une entreprise ou quelque chose de semblable.
Les frissons la parcouraient toujours plus fréquemment et elle eut un haut le cœur en repensant à la voix qu'elle avait entendue pendant la nuit au bout de son téléphone.
« Melle Zviedana, pour vous encourager dans votre mission, on m'a demandé de vous faire écouter cet enregistrement… »
Un clic, un bruit de fond, quelques crachotements sur la bande et elle l'entendit. Elle n'aurait jamais su reconnaître cette voix sans savoir d'avance à qui s'attendre. Un sanglot étouffé et puis…
« Dva, c'est moi… Ecoute… Il ne faut pas… je me … Je me suis trompé… Je n'aurai pas du… »
A nouveau quelques sanglots qui durent se noyer dans des sanglots. Cette fois ci, bien plus faible et essoufflée.
« Quoi qu'on… te dise… Ne fais rien… Ne tente rien… même pour moi… Dva, écou… »
Elle avait porté ses mains devant sa bouche, sentant le cœur lui monter au bord des lèvres. La voix de son agent avait résonné, froide et métallique au combiné.
« Je pense que ceci vous motivera d'autant plus… »
Son pied enfonça la pédale d'accélérateur et elle sentit ses courts cheveux balayés par le vent qui la giflait au visage, comme pour lui faire reprendre ses esprits et sortir de ce cauchemar réel vers lequel elle se dirigeait. Derrière elle, deux files sur sa droite, une berline s'engagea pour sortir : une sortie avant le ministère.
Relena attendait avec calme dans le couloir. Les hautes portes encore fermées lui barraient le passage vers la salle de réunion. Elle attendait patiemment que tous les invités à ce congrès aient été introduits dans la salle du conseil avant d'y pénétrer à son tour. Le tapis rouge sous ses pieds lui paraissait ridicule. Elle détourna la tête et vit dans un coin une stature plus haute que la sienne s'avancer. L'homme vêtu d'un costume noir portait une oreillette et ses lunettes noires cachaient son regard qu'elle devinait aiguisé et précis.
« Heero, je te remercie d'avoir accepter ma demande. »
Il s'approcha d'elle et la contournant, posa sa main sur la poignée de la porte.
« Je ne fais que mon travail, répondit le jeune homme sans que sa physionomie en soit altérée. »
« Allons, Heero… »
Le battant s'ouvrit et un murmure se fit entendre. Elle ne pouvait maintenant plus reculer, la réunion l'appelait. C'était elle qui l'avait décidée et elle savait parfaitement ce qu'elle désirait. Elle s'avança d'un pas sur ses hauts talons et son pantalon pourpre se défroissa.
« Bonne chance, Relena… »
Elle détourna la tête et n'eut que le temps de voir un sourire dans l'ombre avant d'entendre la porte se refermer derrière elle. Décidément, Heero était imprévisible. Mais il n'y avait aucun doute à avoir : il l'aimait. Elle serra son dossier contre son flanc et salua aimablement les différents membres puis l'en entonna de s'asseoir.
Dans le couloir, le visage de Heero retrouva sa raideur et son regard glacé. Il fit placer trois hommes devant chaque porte de la salle et parvint enfin à se détacher des couloirs malgré le sentiment oppressant qu'il n'aurait pas du. Cette infiltration qu'il avait surprise hier lui laissait présager le pire. Et il espérait fortement se tromper dans ses déductions mais il ne pouvait en être sûr que d'une seule façon.
Duo avait encore un goût passablement infect dans la bouche alors qu'il prit le volant de sa voiture. Non, décidément, il n'avait rien compris à ce qui lui était arrivé et il n'y comprenait toujours rien. Un violent mal de crâne lui élançait le front. Il n'avait même pas pris le temps de se changer : sa chemise froissée, il n'avait que jeté sa veste sur ses épaules et était parti en trombe. Vers le ministère. Où avait bien pu passer Kathleen ? C'était insensé, il se souvenait d'avoir dîné avec elle puis d'être rentré en sa compagnie. Ils avaient bu un verre ensemble, oui. Son verre encore inachevé sur la table basse à son réveil en était une preuve. Mais plus traces de la jeune fille. Avait-il été si mauvais que cela cette nuit-là, se demanda t'il en souriant. Mais là n'était pas le problème. De toutes façons, il s'était retrouvé encore vêtu. Il ne s'était donc rien passé. Et c'était bien là ce qu'il ne comprenait pas.
Pourquoi Kathleen avait-elle disparu ? Ils n'avaient rien. Pourtant, elle était tout ce que Duo avait besoin en ce moment. Cette épaule souple où posait sa tête, ses immenses yeux verts où se perdre, ses courts cheveux blonds où enfouirent son visage… Le jeune homme venait très certainement de le réaliser sans pouvoir réellement le concevoir. Oui, il aimait cette jeune fille. Plus que ces aventures qu'il avait rencontrées un samedi soir et à qui il avait dit au revoir le suivant. Non, pour l'instant, rien ne comptait plus pour Duo Maxwell de retrouver Kathleen Ugain, où plutôt celle qui prétendait s'appeler ainsi. Mais cela, il ne le savait pas. Mais un détail le gênait… Que faisait son ordinateur sous tension…
Il entendit une petite sonnerie et il décrocha son téléphone, tenant son volant d'une unique main, zizagant aisément entre les autres véhicules autour de lui.
« Oui, allô ? »
« Maxwell ? »
« Oui, c'est moi-même. Et je t'ai déjà dit que tu pouvais m'appeler Duo comme tout le monde, déclara le jeune américain d'une voix rauque. »
« J'aimerai que tu m'expliques certaines choses »
« Pour l'instant, je n'ai pas le temps. Rappelle-plus tard. J'ai un truc bien plus urgent à faire »
Duo referma le téléphone et le fit glisser sur le tableau de bord. Son visage prit un air soucieux. Ses doutes prirent l'allure de soupçons et il espéra plus que jamais retrouver Kathleen.
Kathleen se plaqua contre le mur et referma rapidement la porte du bureau. Elle était parvenue à entrer dans le ministère sans que personne ne remarque rien d'inhabituel. Elle s'était faufilée au rez-de-chaussée à travers les autres départements. Un homme de la sécurité lui avait demandé ce qu'elle cherchait et elle lui avait répondu avec une aisance qui l'avait par la suite bouleversée qu'elle allait chercher un dossier qu'on avait oublié de lui remettre. Le tout accompagné d'un grand sourire.
Elle se dévêtit rapidement et enfile la combinaison noire que contenait son sac. Elle s'accroupit ensuite et fit jouer les verrous de la mallette. Un impressionnant fusil lui faisait face qu'elle réussit à monter rapidement. Elle fit jouer le viseur qu'elle finit par faire glisser. Elle le fixa sur son dos et se saisit du petit fusil à pompe qu'il lui avait été remis. Une sueur froide coula le long de son front et elle trembla d'une excitation maladive et panique quand elle réalise ce qu'elle s'apprêtait à faire. Et plus encore, qu'elle avait agi de sang-froid comme si elle l'avait toujours fait. Elle serra les dents, ouvrit lentement la porte et enfila les lunettes infra-rouges, coinçant ses cheveux dans la monture.
Montant sur le trottoir, Duo fit déraper sa voiture juste devant le ministère. Il sauta précipitamment hors du véhicule et ne prêta pas attention aux hommes qui venaient vers lui. Marchant d'un pas rapide, un air décidé et hargneux sur le visage, il les évita.
« Monsieur, vous ne pouvez laisser ce véhicule ici, lui exposa t'on en lui barrant la route d'un bras puissant. »
Il le repoussa violemment et se mit à courir. Deux gardes vinrent sur sa gauche mais il se mit à courir plus vite. Une fois la porte passée, rien pour l'arrêter. Un des hommes lui hurla l'ordre de s'arrêter, de plaquer ses mains sur la tête et de s'allonger à terre. Duo se retourna et alors qu'un bras s'appuyait sur son épaule, il décocha un violent coup de poing du droit à l'agent de sécurité.
Pénétrant dans le bâtiment, il savait pertinemment que les hommes ne feraient pas feu sur lui ainsi. Il se trompa car une détonation derrière lui le surprit et il plongea à terre. La panique se fit aussitôt dans la rue et la porte en verre glissa sur son passage.
Duo s'avança devant le bureau de renseignement et demanda où se trouvait Kathleen Ugain. On lui répondit qu'elle était arrivée une demi-heure plus tôt et qu'elle s'était rendu au département B 117. Il se remit à courir sans se rendre compte des cris de la secrétaire qui décrocha son téléphone et composa le numéro de la sécurité.
« Ici, sécurité, j'écoute. »
« Un homme vient de forcer l'entrée du ministère. Il se dirige vers le département B117. »
« Très bien. Un homme de type américain, cheveux longs ? »
« Oui, tressés. Il cherche Melle Ugain. »
La tonalité de fin de conversation surit la secrétaire qui raccrocha. Aux étages supérieurs, Heero Yuy palpa son arme de service dans son harnais et se saisit du pistolet devant lui. Il appuya sur l'interphone pour ordonner à ses hommes de se tenir prêts à intervenir mais rien ne lui répondit. Ses yeux flamboyèrent un court instant avant qu'il ne se lance dans les escaliers.
Dva observait avec attention au travers de ces lunettes de vision infra-rouge ce qui se passait autour d'elle. Apparemment, on avait bien effectué le travail. Elle s'agenouilla au coin d'un couloir et se remit à courir furtivement. Alors qu'elle tournait le dos, un cri retentit derrière elle et Dva n'eut que le temps de se retourner avant de se retrouver face à une jeune femme. Cette dernière lâcha ce qu'elle portait et Dva s'avança jusqu'à elle, le canon de son revolver braqué sur elle. Ses doigts se mirent à trembler violemment sur la gâchette, elle avait tellement peur de laisser partir le coup ! Elle leva l'arme tandis que l'autre jeune femme se mettait à crier et la frappa avec la crosse. Mais le temps s'écoulait.
Plusieurs personnes sortirent de leur bureau après avoir entendu crier. Dva ferma les yeux et se mordit rudement les lèvres, jusqu'à sentir le goût du sang dans sa bouche.
« Couchez-vous ! Tous à terre… »
Certains, perplexes et étonnés, restèrent sans bouger mais d'autres pris de panique se jetèrent au sol, les mains sur la tête. Dva allait tourner la tête quand un homme de la sécurité apparut et lui tira dessus. Un réflexe incroyable la fit se dévier de la trajectoire de la balle et elle répliqua une rafale de tirs qui atteignirent l'homme à l'épaule. Il s'écroula contre le mur, laissant une trace pourpre et sanglante contre la peinture blanche.
Dva se sentir pâlir et prit ses jambes à son coup. Elle ne pouvait réfléchir à ce qu'elle venait de faire. Elle avait tiré délibérément sur un homme. Non, surtout ne pas penser… Deux couloirs de plus, le fusil accroché à son dos le lui faisait fléchir et son revolver à la main lui paraissait plus que tout encombrant. Mais elle se devait de réussir.
Elle parvint devant la galerie qui aboutissait à la salle de réunion et se glissa silencieusement dans un contre-rejet du mur pour surprendre les gardes. En un échange de tir, l'affaire fut réglée. Tout en courant, elle défonça la porte d'un brusque et puissant coup de pied.
« Ceci est une prise d'otage ! Que personne ne bouge, hurla t'elle. Vous allez lever les mains en l'air et vous placer contre le mur sans discuter. »
Malgré sa voix essoufflée, le canon de son arme braqué sur eux les convint rapidement. Alors que tous s'exécutaient, Dva reconnut celle qui présidait la réunion : Relena Darlian-peacecraft. Elle l'empoigna par l'épaule et la força à se retourner.
« Vous, vous me suivez ! »
Relena la fixa d'un regard à la fois paniquée et surpris mais obtempéra rapidement. La jeune russe fit passer la ministre devant elle et s'avança rapidement, l'arme au poing. On lui avait bien demandé de descendre cette jeune femme mais cela ne lui était pas possible. Elle aurait du pénétrer dans la salle et la descendre d'un unique coup de fusil. Elle ne le supporterait pas, non. Dva changea donc brusquement le plan qui lui avait été imposé.
Alors qu'elle traversait un hall à la toiture de verre, elle entendit une cavalcade derrière elles. Brutalement, elle attira la ministre devant elle et retourna en pointant l'arme contre la tempe de Relena.
Heero Yuy apparut devant elles, son arme braqué sur elle, son regard aiguisé et froid. Tout son corps ne semblait n'être qu'un gigantesque élancement tant la colère de son visage le métamorphosait. Quelques hommes derrière lui apparurent ainsi que des curieux aux étages qui les surplombaient. Toues les regards tournés vers Dva ne la mettait que plus mal à l'aise.
« Arrêtez-vous ! Vous êtes en état d'arrestation pour pénétration sur zone de défense, port d'arme illégal et prise d'otage. Relâchez l'otage et déposez votre arme au sol. »
« Je ne ferai aucun mal à cette jeune femme, déclara Dva en remontant relâchent quelque peu son étreinte. Même si j'étais venue ici pour la tuer, je pense qu'il est possible de négocier avec les gens qui… »
« Vous reconnaissez donc agir pour le compte d'une organisation anti-gouvernementale ? »
Tout à coup, la tension fut à son comble quand un bruit se fit entendre sur leur droite. Un jeune homme apparut, le visage blanc comme un linge, la chemise débraillée et les yeux palpitants de malaise. Ses longs cheveux chatains tressés retombèrent dans son dos lorsqu'il s'arrêta car l'homme portant des lunettes infra-rouges le fixait, son arme braquée vers lui.
Duo Maxwell aperçut son ancien camarade et se reprit un peu.
« Heero, il faut que tu me dises… Où elle est… Je dois lui parler… c'est urgent… »
« Duo, nous sommes dans une prise d'otage… La vie de Relena Darlian-peacecraft est en jeu ainsi que la paix interspatiale. Mais je vais quand même te répondre. La personne que tu cherches est devant toi… »
Le chef de la sécurité avait débité son petit discours sans bouger mais Duo avait remarqué que ses yeux s'étaient plissé et un tic avait agité son visage lorsqu'il avait parlé de Relena. Il parut étonné par ce qu'il venait d'entendre. Se retournant, il fixa les alentours du regard, les lèvres tremblantes d'appréhension.
C'est alors qu'il fixa le preneur d'otage qui le visait toujours mais sa main armée tremblait de plus en plus. L'homme vêtu de sa combinaison noire fit un pas en arrière et poussa Relena sur le côté.
« Kathleen…Kath… »
Les mots s'étranglèrent dans la gorge du jeune homme et ses yeux bleues parurent se remplir de larmes désespérées, trop fou d'avoir voulu croire à ce mensonge. L'homme face à lui abaissa son arme, les lunettes de vision volèrent sur le sol et elle révéla son visage au grand jour.
« Je t'aimais… alors que… tu n'as fait que… Me manipuler…Kath… »
« Ce n'est pas ce que tu crois, Duo… »
Heero profita de l'occasion et d'un geste fit signe à Relena de se reculer, il tira un coup sur la jeune fille et tout se passa en un éclair.
Dva vit le tir partir et elle ferma les yeux, décidée à accepter la mort certaine qui l'attendait. Un violent choc la surprit au creux du dos et reprenant conscience, elle vit Duo se jeter devant elle. Sans comprendre, l'arme de secours à son flanc glissa entre ses mains et tout en tombant, Dva et Heero échangèrent plusieurs coups de feu. Une violente douleur envahit sa cheville et elle bascula par terre tout en percevant la silhouette du jeune américain se courbait sous la souffrance. Son corps retomba mollement sur le sol et sa tête frappa le carrelage de marbre blanc. Un flot de sang se mit à couler de sa tête, et c'est les yeux grand ouverts mais tournés vers le ciel que l'on pouvait apercevoir à travers les verrières, qu'il déclara ses derniers mots.
« Dva, je … Je t'… aime… »
Le tout fut emporté dans un gargouillis sonore et c'est à ce moment là que la jeune fille comprit ce qui venait de se passer. Une main se posa sur son épaule et quelqu'un l'attira brusquement en arrière. Elle se vit donner l'ordre de courir, ce qu'elle fit sans comprendre. Devant ses yeux effarés et remplis de larmes, les images du jeune américain couché à terre défilaient toujours plus nombreuses et rapides. Des bras l'enserrèrent brutalement à la taille et la plaquèrent contre le mur alors que les hommes de Heero parvenaient à l'entrée du couloir. Tout chavira autour d'elle lorsqu'elle vit la porte d'un ascenseur s'ouvrir mais aucune cabine apparaître. Le cliquetis d'un harnais se fit entendre mais elle n'y prêta pas attention. Un pas en arrière et elle bascula dans le vide.
Arrivés au sol, on fit basculer un panneau métallique et un couloir apparut devant elle. Un bras la poussa à avancer et elle ne put rien faire d'autre. Reprenant peu à peu ses esprits, elle se retourna et donna un violent coup de coude dans la poitrine de l'homme qui la suivait.
« Ca ne sert à rien… je sais que j'ai échoué… Et je sais que vous allez mettre vos menaces à exécution… Alors ma vie n'a plus de sens… Tuez-moi…comme je l'ai tué là-haut… »
La silhouette de l'homme se redressa et frotta énergiquement le bras qui avait bloqué le coup. Dans la pénombre, on en pouvait distinguer son visage.
« Melle Zviedana, je ne vous veux aucun mal. Et si je viens de vous sauver, c'est que je sais pourquoi vous avez fait cela…. Et sous quelles influences… »
Dva se plaqua contre le mur et laissa glisser son corps qui lui semblait parcouru de crampes. Elle blottit la tête contre ses genoux et sa poitrine et se mit à sangloter silencieusement.
fin du chapitre 3
28 mai 05
