La suite tant attendue (en fait par moi surtout même si je sais déjà tout ce qui va se passer). Ne soyez pas radin, laissez-moi une review !

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Titre : L'œil du dragon

Auteur : Elizabeth

Disclaimer : Tout ce que vous allez lire ne m'appartient pas (sauf peut-être l'histoire, ce qui n'est que peu de choses). Ayant décidé d'écrire sur le monde de Gundam Wing, je tiens à préciser qu'il appartient à son mangaka. Je ne touche donc aucun droit d'auteur et le travail que je fournis n'est pas dans un but lucratif. Je vous prie donc de ne pas me poursuivre.

Avertissement : PG-13 (pour les idées développées dans l'histoire, les scènes de violences et autres).

Remerciements : Je remercie les personnes qui prendront le temps de lire cette histoire et de me laisser un message. Sachez que cela est toujours encourageant. Vous pouvez aussi me faire part de vos remarques et critiques en laissant une review ou à l'adresse suivante : tinuviel.luthienfree.fr . Merci et bonne lecture.

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L'ŒIL DU DRAGON

Chapitre 7 : LE GRAND INCENDIE.

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Cela faisait facilement un quart d'heure qu'ils arpentaient les couloirs de la base, mains plaquées sur la tête sous la surveillance des hommes de Wufei. Ce dernier avait fait céder l'escorte de la jeune fille et se tenait à un mètre derrière elle. Elle de son côté, avait supplié pour qu'on n'achève pas le Français et elle le tirait de son mieux par les épaules. Sa vaine et douloureuse progression se doublait d'un filet de sang qui maculait peu à peu le sol. Millard et Lucrezia marchaient en tête mais chacun savait pertinemment que s'ils avaient tenté quoi que ce soit, ils se seraient fait abattre comme des animaux en fuite.

Le bruit de bottes des soldats en cadence résonnait dans les couloirs et s'amplifiait de plus en plus. Un des soldats se porta à la hauteur du chinois et après s'être mis au garde à vous s'empressa de lui parler.

« Excusez-moi de vous importuner, chef, mais que fait-on du projet initial ? »

Il indiqua de la tête la jeune fille en combinaison noire qui peinait toujours plus à progresser. Wufei plissa les yeux puis fit un petit signe de la main pour que deux hommes la soulage du poids du français.

« Et bien, rien n'est changé, lieutenant. »

« Et pour eux deux ? »

« Noin et Peacecraft ? Je ne tiens pas à ce qu'ils traînent plus longtemps dans nos pattes. Je suppose que vous comprenez que si ce projet venait à être découvert, les conséquences seraient lourdes et retomberaient entre autre sur vos épaules. »

Le ton froid et cynique du chinois suffit à ce que le militaire acquiesce avec discrétion.

« Et l'autre ? »

« Le Français ? Je m'en occupe ! Je sais assurément qu'elle refusera de m'obéir s'il ne l'accompagne pas. J'avais prévu de nous en débarrasser au plus vite mais je pense qu'il en sait plus que la plupart des gens impliqués. Je tiens à savoir jusqu'où portent ses connaissances du projet. »

Milliard de son côté, tentait vainement de lancer un coup d'œil à sa camarade mais une voix rêche l'en dissuada aussitôt. Ils seraient bientôt obligés de s'arrêter : on ne pourrait pas continuer à traîner Trowa Barton de cette façon. Il se viderait de son sang avant d'arriver à destination. Et l'homme e dotait parfaitement que leur présence à lui et à Lucrezia n'était pas indispensable et que Wufei ne tarderait pas à se débarrasser d'eux par la même occasion.

Il faudrait alors tenter sa chance coûte que coûte. Mais pour cela, il devait parvenir à entrer en contact avec Lucrezia.

« Vous allez stopper les hommes dans cette partie du couloir. Zviezdana soignera le Français puis je me remettrai en marche avec eux. Vous, pendant ce temps, vous me ferez le plaisir de faire disparaître ces deux là. »

« Très bien. »

Le lieutenant se remit au garde à vous puis quitta les côtés du chinois pour ordonner à ses hommes de s'arrêter. Aussitôt, Dva se laissa tomber à terre, pliant les genoux. Elle se dégageait du corps du français lorsque Chang Wufei s'approcha d'elle. Surtout ne pas lever les yeux et écouter avec attention, tout en tenant de repérer une faille dans ce qu'il était entrain de manigancer.

« Bon, Zviezdana, vous allez soigner votre ami si vous voulez que nous puissions continuer à supporter sa présence. Essayez de le réveiller et de bander ses plaies. »

« Très bien, s'étrangla la voix de la jeune fille. »

Elle bascula le corps à terre et dégagea la veste du jeune homme. La balle avait pénétré trop profondément pour qu'on puisse l'enlever. L'hémorragie empirait et si on ne compressait pas rapidement la plaie, il n'y aurait plus rien à faire qu'attendre que Trowa Barton s'affaisse par terre pour ne plus jamais se relever.

« J'aurai besoin d'eau, s'il vous plait. »

La petite requête se perdit peu à peu dans le brouhaha mais Wufei désigna un de ses hommes pour se charger de cette mission. Dva arracha un peu de la chemise du français et avec l'eau qu'on lui avait ramenée, tenta de nettoyer du mieux qu'elle pouvait la plaie. Une balle d'un tel calibre avait forcément fait des dégâts internes et c'était une chance qu'elle n'ait pas touchée la colonne vertébrale. L'eau rougeâtre glissa sur ses doigts et la plaie suppura lentement. Elle épongea les dommages puis tenta d'appuyer Trowa contre un mur pour lui faite un bandage. Les yeux du jeune homme papillonnèrent alors qu'elle passait lentement un morceau de tissu imbibé d'eau. Il détourna la tête pour essayer de comprendre quelque chose mais la main de Dva vint prendre son menton pour le forcer à la regarder dans les yeux. Ses lèvres marmonnèrent quelques paroles inaudibles en espérant que le Français comprendrait.

« Et là, on ne t'a pas demandé de lui parler ! »

Un des soldats accula la poignée de son fusil contre son épaule et aussitôt, la jeune fille se raidit. Elle demanda à Trowa de lever les bras pour entourer son flanc avec les pans de sa chemise qu'elle parvint à faire tenir du mieux qu'elle put.

« Ca suffit, maintenant. Remettons-nous en route. »

Deux bras la redressèrent avec rudesse alors qu'elle tendait la main à Trowa pour l'aider à se relever. Il retomba par terre mais s'appuya sur ses mains pour se rétablir debout, lentement et d'une façon quelque peu pitoyable.

Au grand étonnement de Dva, les soldats restèrent derrière eux et seuls Chang Wufei continua de les accompagner dans le dédale de couloirs.

Les soldats, une fois leur chef parti, se remirent aux ordres de leur lieutenant qui leur signifia leur mission.

« Vous allez nous débarrasser de ceux-là ! »

« Entendu, clamèrent quelques voix à l'unisson. »

Alors qu'un des hommes s'approchait avec lenteur de Lucrezia, son arme pointée devant lui, elle se redressa brutalement et d'un violent geste du bras, défonça la cage thoracique de l'homme qui chuta à terre dans un cri étouffé. Ayant pris soin de se saisir de l'arme, elle bondit alors que les autres soldats dégainaient avec précipitation la leur. Son bras faucha la tête du lieutenant qu'elle fit basculer contre elle et appliqua avec vigilance le canon du petit revolver contre la tempe de l'homme.

« Eloignez-vous et posez-vos armes au sol. Ensuite, placez-vous lentement contre le mur si vous ne voulez pas que je descende votre chef. C'est entendu ? »

Milliard réalisa que Lucrezia l'avait une fois de plus devancé par sa rapidité et son efficacité. Il s'approcha d'un des soldats qui lui tendit son arme sans broncher. Quelques autres hésitèrent, après tout un chef est toujours remplaçable. Mais les quelques récalcitrants furent convaincus par leurs camarades qui se plaçaient successivement contre le mur.

« Très bien. Maintenant, agenouillez-vous contre le mur. Contre le mur, j'ai dit ! »

Milliard recula avec Lucrezia qui tenait toujours la tête du lieutenant dont la sueur dégoulinante commençait peu à peu à retomber sur son visage. Ils accélérèrent le pas, certains que les soldats rattraperaient rapidement leurs avances.

Au détour d'un couloir, la jeune femme relâcha son étreinte et envoya valser le lieutenant après lui avoir assener un bon coup de crosse à l'arrière du crane. Ils se mirent aussitôt à courir.

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Duo soutenait du mieux qu'il pouvait le jeune russe qui ne semblait pas parler pour l'instant une autre langue. Ses bredouillements se perdaient en des multiples syllabes gutturales qu'aucun des deux jeunes hommes ne comprenaient.

« Qu'est ce qu'on va faire de lui, demanda Duo. »

« Et bien, s'il était si bien gardé, c'est qu'il a une certaine valeur. »

« Qu'est ce que tu entends par-là ? »

Heero resta silencieux tandis qu'il progressait avec rapidité à grande enjambés, Duo derrière lui. Ce dernier fit une grimace devant l'effort pour soutenir le jeune homme.

« Ma… Il faut la … re trouver… avant que… »

Duo s'arrêta et redressa le corps du jeune russe. Son regard s'agrandit avec stupeur.

« Qu'est ce que vous avez dit ? Répétez, s'il vous plait ! »

« Ils vont la forcer à … le faire… Je me suis trompé… On ne peut pas… Il faut s'en débarrasser… »

Les propos de Siem restait tout aussi incohérents que depuis que l'Américain et le Japonais l'avaient délivré. Peu à peu, le silence revint parmi le trio et des bruissements furtifs se firent entendre. Quelques pas qui mirent Heero en position d'alerte, il se plaqua contre le mur, son arme enclenché et prête à tirer.

« On ne pourrait pas aller moins vite, demandait une petite voix que Duo aurait reconnue entre milles. »

Un peu hésitante, certains mots écorchés, un peu gracile.

« Avancez si vous ne voulez pas que je lui règle son sort en lui logeant une balle dans la tête.

« Je vous déconseille d'avancer plus, déclara la voix rauque de Heero en sortant de l'ombre. »

Les deux groupes s'arrêtèrent, l'un face à l'autre dans un silence meurtri par les respirations haletantes et éraillées des deux blessés. Dva releva la tête et son visage blêmit en apercevant son frère. Ses jambes tremblèrent et elle manqua de peu de laisser tomber Trowa qui se rattrapa tant bien que mal à la combinaison de la jeune fille.

« Siem… »

Les larmes inondèrent ses yeux sans qu'elle puisse se retenir.

« Bien touchantes ses retrouvailles mais certains ont d'autres choses à faire. Arrêter des criminels par exemple qui attentent à la paix mondiale. »

Dva jeta un regard sombre au japonais qui la dominait de toute sa hauteur, étant donné qu'elle se trouvait à genoux.

« Car vous croyez vraiment que j'ai choisi ! »

Sa voix criait presque d'un ton désagréable.

« Ces hommes ont menacé de tuer mon frère. Que pouvais-je faire ! »

« Et bien, vous demander quels étaient ses rapports avec ce groupe terroristes, par exemple. »

La voix ironique de Heero choqua Duo qui laissa Siem s'appuyer contre le mur.

« Allons, Heero, arrête ! Nous ne sommes pas venus ici pour l'arrêter ni pour la juger dans ses actions. Tout ce que je veux, c'est comprendre. Comprendre pourquoi…. »

En prononçant ses derniers mots, il s'adressa à Dva dont le visage déjà blême était rendu cadavérique par les lumières glauques. Dva voulut parler mais Wufei s'approcha et la tira par sa veste sur le sol.

« Je crois que vous oubliez que c'est moi qui détiens pour l'instant cette jeune fille, il me semble… »

« Je vois, toujours aussi bien fourré, Wufei, à ce que je vois, déclara Heero. »

« Et je ne plaisante pas ! »

Une brusque détonation eut lieu lorsque le Chinois tira un coup de son automatique au sol, faisant sursauter tout le monde.

« Je crois que nous pouvons trouver une façon de s'entendre, ajouta le jeune américain en souriant. Le gars contre la fille. »

« Heero, qu'est ce que ça signifie… Tu ne comptes tout de même pas… »

« Ma mission est d'apporter la justice, Duo et la justice passe parfois par la mort. »

Alors que Duo s'avançait, son coéquipier se retourna et repoussant l'Américain contre le mur, l'acheva en l'assommant avec la crosse de son revolver.

« Un gêneur de moins… »

« Comment osez-vous… »

« Allons, vous n'allez pas me faire croire vous portez de vrais sentiments à cet homme, déclara Heero en dédaignant la jeune russe. »

« Ne vaut-il parfois mieux accepter ses sentiments, aussi étranges qu'ils puissent être, plutôt que de renfermer son humanité en soi pour devenir une véritable machine de justice ? »

Wufei s'avança et releva Dva en la traînant par le bras.

« J'accepte cet échange mais je tiens à ce que nous changions de base. »

« Très bien. »

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Lorsque les deux appareils quittèrent la base spatiale, Heero laissa glisser ses mains avec avidité sur les commandes. Le vaisseau du chinois jaillir devant lui et Siem qui se trouvait à ses côtés, le fixa d'un regard empli de crainte.

« Qu'avez-vous l'intention de faire ? »

« Ce pour quoi je suis commandité. »

« Vous n'avez tout de même pas l'intention de … »

Mais les paroles du jeune homme restèrent suspendus à ses lèvres en voyant l'Américain enclencher un missile qui jaillit dans un sifflement strident et enflamma toute la vue obscure qui s'offrait à eux. Tout sembla disparaître dans la vague de fumée et de flammes devant eux mais brutalement leur vaisseau fit une embardée et Siem reconnut sur le tableau de bord l'alerte d'appareils à proximité. Essuyant un tir, Heero laissa ses réflexes de pilote revenir à lui et détruit des appareils provenant de la base. Mais devenu trop sûr de lui, le moteur gauche fut atteint par un des tirs ennemis et propulsa les deux jeunes gens hors de leur siège. Et c'est dangereusement que l'appareil s'approcha, hors de tout contrôle, de la base spatiale qu'il percuta ave violence et brutalité. Les structures prirent feu les unes après les autres, lentement ébranlées par le souffle de l'explosion.

Il n'y eut bientôt qu'un vaste brasier aux couleurs lumineuses dans l'écran de contrôle des quelques vaisseaux rescapés de la catastrophe.

fin du chapitre 7