Voilà un nouveau chapitre... qui était attendu je crois...
Vous devriez remercier aiglus pour m'avoir donné le petit coup dans le derrière pour que je soumette ce chapitre, j'avoue que sans son e-mail, je ne l'aurais pas envoyer de sitôt. J'avais même pensé ne pas l'envoyer du tout... Mais bon, j'espère qu'il vous plaira comme les deux précédents.
Merci de vos reviews!
Bonne Lecture!


Chapitre 3

Quatre mois s'étaient écoulés depuis leur séparation. Aucune communication avait été entamée entre les concernés. La guerre contre Voldemort et ses Mangemorts était à son apogée. Les Aurors travaillaient dur et longtemps, certain utilisaient des Retourneur de temps pour avoir suffisamment d'heures de sommeil! Un jeune Auror se distinguait tout particulièrement : Harry Potter. Il avait beaucoup changé depuis les derniers mois. Sa puissance magique était à son maximum, il contrôlait aussi bien la magie blanche que la magie noire. Il se promenait le visage neutre, les yeux menaçants et haineux, la baguette en toute occasion prête à l'attaque. Les enfants en avaient peur, les adultes n'osaient pas le contredire. Il prenait d'énormes risques, pas seulement pour sa propre vie, mais pour ceux qui risquait de le suivre, pour ceux qui se trouvaient sur son chemin. Il y avait qu'une seul et unique personne qui avait encore un contrôle sur lui : Albus Dumbledore. Si le Survivant n'était pas seul et il était avec le mage blanc. Ils partaient des semaines entières sans donner d'explications et revenaient blessé, fatigué mais toujours plus ambitieux. Le fait d'avoir perdu les personnes les plus chers à son cœur l'avait rendu plus ténébreux. Il se donnait corps et âme dans son travail. L'ancien directeur était là pour le ramener sur terre.

Un autre Auror se différenciait du groupe. Un grand rouquin irritable et distrait, mais qui avait une force impressionnante. Les missions plus physiques étaient sa spécialité et sa capacité à faire de la magie sans sa baguette aidait beaucoup les choses. Son supérieur lui avait souvent demandé d'où il tenait un tel savoir, mais le rouquin ne pouvait lui répondre. Il ne voulait pas mourir! Si ce n'avait été de ses moments d'absence et de son tempérament violent et colérique, il aurait pu figurer sur le tableau des meilleures recrues. Mais l'ordre des Aurors n'aimait pas son tempérament. Comme Potter, Weasley bénéficiait d'une personne pour le remettre sur le droit chemin, il était là pour le calmer et le revivifier pendant ses moments d'égarements. Kingsley Shacklebolt avait été son mentor au cours de sa première année d'étude en tant qu'Auror et maintenant il était son supérieur et chef des Aurors, mais se gardait le privilège d'être son coéquipier.

Dans le coin le plus reculé du ministère, une femme prometteuse du Département des Mystères se donnait corps et âmes, comme Potter, dans son travail. S'en était presque malsain! Ses supérieurs lui avaient donné quelques semaines de congé quelques semaines plus tôt, la voyant faiblir à vu d'œil, mais ce qu'ils ignoraient, c'est qu'elle travaillait autant chez elle que si elle était au bureau. Elle essayait d'oublier, comme les deux précédents, la façon brusque de la rupture du trio de Poudlard.

À Ste Mangouste, une stagiaire rousse s'efforçait de ne pas faire paraître la douleur qu'elle ressentait. Même si elle ne faisait pas partie du trio, elle y avait eut sa place quelques temps. Entre ses stages à l'hôpital et ses visites au QG pour soigner les membres de l'Ordre du Phénix, c'est elle qui paraissait la plus forte. Elle ne pleurait pas, gardait sa bonne humeur et son sourire qui plaisait grandement à ses blessés. Mais au fond d'elle-même, s'étendait un gouffre qui engloutissait toute lumière que les gens autour d'elle pouvaient lui donner.

Dans toute cette misère, une mère s'inquiétait. Molly Weasley, une femme forte, essayait du mieux qu'elle pouvait de sortir deux de ses enfants du malheur qui les avait frappés. Un malheur qui pouvait paraître bien secondaire vu les massacres et les meurtres que faisait subir les Mangemorts, mais qui pour eux été leur fin. Molly savait parfaitement qu'ils ne pouvaient vivre séparé, qu'ils périssaient autant en étant en vie que s'ils étaient à l'agonie. Elle avait tant bien que mal tenté de résonner son plus jeune fils, de lui faire cracher le morceau, de le faire réconcilier avec ses deux meilleurs amis, mais elle n'eut qu'une colère insondable et quelques larmes. Sa fille, plus têtu que son fils, n'avait voulu rien dire également. Elle se doutait de ce qui s'était passé, elle ne voulait seulement pas y croire. En réalité, tous les Weasley avait en partie compris les évènements. Harry avait passé un sale quart d'heure avec les jumeaux, il n'avait pas seulement reçu de la bouse de dragon sur son bureau… Les liens qu'ils avaient créé pendant de longues années avaient été complètement rompues.

Halloween était finalement arrivée. Le vent était plus froid, la pluie plus abondante et les attaques plus cruelles. Le quartier des Aurors était pratiquement vide, chacun des auror étaient partis à une mission précise : protection à Poudlard, surveillance de quartier moldus où les jeunes bambins courraient de maisons en maisons pour avoir des friandises ou garde à Azkaban. Deux hommes restaient encore au quartier des Aurors. De nouvelles informations étaient arriver le matin même au sujet de l'emplacement précis de la planque des plus près partisans de Voldemort. L'informateur était inconnu et l'endroit isolé. Un château décrépi au milieu d'une forêt reculée au nord de l'Écosse. À l'arrivé des informations, Weasley avait voulu partir à l'instant, sans prendre le temps de réfléchir, d'élaborer un plan d'attaque… il partait tête baissée. Seulement, son « ange gardien » l'avait convaincu de ne pas se jeter dans la gueule du loup aussi facilement. Parce que nécessairement, les plus fidèles de Voldemort n'était pas bien loin de leur maître, alors ce château était peut-être le logis du mage noir également. La conclusion fut qu'il ne pouvait partir sans en avoir informé la totalité des Aurors et que Potter et Dumbledore devaient faire partit de cette mission. Forcément, Ronald avait émit son mécontentement à son supérieur.

" Potter! Toujours lui, Monsieur-j'ai-survécu-alors-j'ai-tous-les-droits! Ça fait deux semaines qu'il est parti avec Dumbledore, on peut ce passer de lui!

" Justement non, Weasley! répliqua Kingsley. Si Tu-Sais-Qui est bien à cet endroit on va avoir besoin d'eux. Tu ne peux pas rivaliser contre lui, je ne peux pas, mais eux si! Alors arrête de remuer cette histoire et coopère un peu. Vous devriez refaire équipe…

" Jamais! s'exclama Ron en se levant brusquement. C'est quoi… tu veux te débarrasser de moi comme coéquipier? Je ne suis peut-être pas à la hauteur? Tu préfèrerais peut-être faire équipe avec lui? Monsieur-je-vais-sauver-le-monde! Et bien, c'est parfait, je préfère travailler seul. Bye!

Il se rassit à son bureau et tourna le dos à Kingsley. Ce dernier ne prit pas cette remarque très au sérieux, cela devait faire la quinzième fois que Weasley lui éclatait cette évocation à la figure. Shacklebolt ne fit qu'échapper un léger soupir et partit à son bureau, dans le box voisin de celui de Ron, sachant que le rouquin devait ruminer avant de pouvoir avoir de la suite dans les idées.

Effectivement, Ron ruminait sa colère contre Potter. Chaque fois qu'il entendait parler de lui, il devenait fou de rage. La seule chose qui pu le distraire à cet instant fut l'avion en papier qui atterrit doucement sur son bureau. Enfin, distraire était un bien grand mot. La distraction avait été de quelques secondes, le temps d'ouvrir le parchemin car lorsqu'il reconnut l'écriture et lut le parchemin sa douleur et sa rage reprit de nouveau.

J'aimerais que tu me retrouves chez moi, ce soir à 18h.
C'est très important.
Hermione

Il déchira le parchemin et les morceaux virevoltèrent autour de lui. Il n'avait pas envi d'y aller. Elle l'avait trahit, elle ne méritait pas qu'il se déplace pour elle pour entendre des excuses qu'il ne voulait pas entendre. Il lui en voulait toujours autant qu'à l'instant qu'il l'avait appris.

Et il l'aimait toujours autant… c'était un fait qu'il ne pouvait pas ignorer. C'était encrer en lui et malgré tout le mal qu'elle lui avait fait, il l'aimait encore. C'est ce qui lui faisait le plus mal…

" Weasley! S'exclama Kingsley.

Ron releva la tête, il était perdu dans ses pensés et ce que son chef lui disait n'avait pas vraiment d'importance. Kingsley avait vu les morceaux de parchemin exploser hors du box de Ron et les avait ramassé et rassemblé. La lettre d'Hermione entre les mains, il avait l'intention de remettre un peu d'ordre dans ses Aurors. Si Ron pouvait se réconcilier avec Miss Granger, il le pourrait le faire avec Potter et donc la meilleure équipe que le ministère n'est jamais connu pourrait reprendre la tête.

" Ronald, reprit-il plus calmement, je te donne ta soirée pour y aller.

" Je n'irai pas! trancha Ron en se relevant brusquement pour faire face à son supérieur qui était le la même stature que lui.

" Tu iras, ordonna Kingsley. C'est un ordre de ton supérieur, Weasley.

" Vous n'avez aucun droit sur ma vie personnelle, monsieur, lui répondit amèrement Ron en sachant que ce n'était plus son coéquipier qui lui faisait face mais bien son supérieur.

" Quand la vie personnelle de mes Aurors empêche le bon fonctionnement des missions, répondit Kingsley, j'ai un droit et même un devoir de m'en mêler. Alors ce soir vous irez chez Miss Granger.

Ron le regarda haineusement sachant pertinemment que depuis quatre mois, il n'était pas au meilleur de sa forme, et également que Kingsley ne s'inclinerait pas devant une de ses fureur. Il se calma et décida qu'il irait, pour Kingsley. Pour lui aussi… mais il ne voulait pas se l'avouer.


Elle faisait les cent pas dans le salon depuis au moins une heure. Elle avait tout rangé, tout dépoussiéré, tout nettoyé, deux fois plutôt qu'une. Ce n'était pas qu'elle attendait des personnes de haute importance pour avoir mis la maison aussi propre mais bien parce qu'elle était anxieuse. Son cœur battait la chamaille et ses mains étaient moites. Elle aurait pu les voir séparément, mais elle voulait tellement que tout s'arrange entre eux, qu'ils s'expliquent enfin, qu'ils mettent de l'ordre dans l'enfer qu'ils avaient créé autour d'eux depuis quatre mois. Un face à face entre les deux hommes et elle au milieu ne devrait pas dégénérer. Elle voulait que tout redevienne comme avant, mais jamais rien ne pourrait devenir comme avant, plus jamais maintenant…

Toc Toc Toc

Elle alla ouvrir.

" Bonsoir Harry, dit-elle en apercevant le survivant.

" Bonsoir! répondit-il.

Cela faisait quatre mois qu'ils ne s'étaient pas adressé la parole, une gêne, une malaise s'installa entre eux. Ils se regardaient sans trop savoir quoi dire à l'autre. Quelques secondes passèrent sans qu'ils ne bougent davantage. Puis Harry déclara :

"Si tu ne veux pas qu'il me voit sur le pied de ta porte, tu devrais me faire entrer.

Hermione fut surprise de cette déclaration. Il avait lu ses pensées. Si Ron voyait Harry sur le perron, il ne viendrait jamais. Elle fit donc un pas sur le côté pour lui laisser de la place à entrer. Il se dirigea directement au salon, s'assit sur le canapé et attendit Hermione qui ne tarda pas à venir le rejoindre, sur une chaise à l'autre bout de la pièce.

" Depuis quand fais-tu de la Légimencie? Demanda-t-elle en évitant le regarder.

" Quelques semaines, Dumbledore est un excellent professeur, affirma Harry simplement.

Les minutes suivantes se firent en silence, Hermione regardait ses mains et Harry essayait de rencontrer ses yeux, mais en vain, il devait attendre pour savoir ce qui se passait pour qu'elle les ait fait venir chez elle.


L'heure fatidique était maintenant arrivée. Pour une fois, il n'était pas en retard, il avait même quelques minutes d'avance, faisant les cents pas devant la maison des Granger. Il avait un énorme nœud qui lui ligotait l'estomac, son cœur battait à tout rompre contre sa cage thoracique. Il avait une étonnante envie de fuir cet endroit, fuir le plus loin possible d'elle. Mais il se ravisa, il savait que s'il n'allait pas jusqu'au bout, il allait le regretter et que son supérieur allait également lui rappeler…

Il prit donc une grande inspiration et frappa à la porte d'entré. Elle s'ouvrit et elle était là. Ses cheveux bouclés remontés dans un chignon, ses yeux marron plein d'espoir…

" Bonsoir Ron! dit-elle.

Comme à chaque fois qu'il la voyait, son cœur faisait une cabriole et devenait complètement renversé. Son amour pour elle n'avait jamais cessé…

" 'soir, répondit-il.

Elle le fit pénétrer dans la maison, le conduisit au salon. Seulement, en arrivant, Ron eut un choc de douleur. Une haine profonde se réveilla en lui. Que faisait-il là lui? Depuis quand il était là? C'est à ce moment que des scénarios, les moins heureux pour lui se mirent à vagabonder dans sa tête. Ils formaient un couple et ils voulaient lui en informer. Ils allaient se marier…

Il regarda son ancien meilleur ami avec dégoût et reprit le chemin de la sortie. Hermione couru à sa rencontre et lui attrapa le bras.

" Ron, ne part pas! supplia-t-elle.

" Potter est là, ça ne te suffit pas? ragea-t-il en se dégageant violemment le bras.

" J'ai à vous parler… à tous les deux! reprit-elle les larmes aux yeux.

Ron réfléchit quelques instants.

" Fait ça vite, je ne veux pas rester dans la même pièce que lui trop longtemps, répondit-il durement.

Elle le guida donc une seconde fois vers le salon, mais il resta près de la sortit adossé contre le cadrage de la porte. Le plus loin il était de Harry, mieux il se sentait. Hermione alla s'asseoir sur la chaise, à l'opposer des deux hommes. Elle ne savait pas par où commencer. Elle avait tellement de chose à leur dire. Elle avait le cœur gros, elle choisit donc de se vider le cœur.

" Vous me manquez, souffla-t-elle après un long moment de silence.

Elle ne s'attendait pas à avoir de réponse, elle savait que les deux garçons étaient trop fiers pour l'avouer à haute voix, mais le fait que Harry ait replacé sa position sur le sofa et que Ron ait bougé bizarrement et ait croisé ses bras sur sa poitrine, signifiait qu'ils ressentaient tous les deux la même chose qu'elle.

" Vous me manquez et je sais que vous vous manquez l'un à l'autre. On a été pendant neuf ans les meilleurs amis, on a sut surmonter beaucoup d'épreuves, beaucoup de disputes, mais aucunes n'a réussit à nous séparer.

" Sauf une, souffla Harry. Une dans laquelle deux d'entres nous trahissaient l'autre.

" Si vous faites ça pour que je vous accorde mon pardon, vous pouvez toujours courir, grogna Ron sans les regarder.

" Ron, supplia Hermione.

Il ne voulait pas l'écouter. Elle l'avait fait venir ici pour lui demander pardon, il n'allait lui accorder aussi facilement. Lui tomber dans les bras après ce qu'elle lui avait fait, après ce qu'ils lui avaient fait? Non mais pour qui le prenait-il?

" Ron, intervient Harry. Nous ne te demandons pas pardon. Nous savons très bien que tu ne puisses pas nous l'accorder pour le moment. Nous te demandons seulement de passer par-dessus.

" Tu veux que j'oublis ça? cria Ron en se retourna vers Harry.

" Oui! répliqua Harry en se levant pour lui faire face au centre de la pièce. Oui, je veux que tu oublis que j'ai fait l'amour avec Hermione. Oui, je veux que tu oublis que nous t'avons trahit de la pire des manière. Oui, je veux que tu oublis que je suis qu'un enfoiré qui a profité d'une femme éperdument amoureuse de toi qui était privé de ton amour. Oui, je veux que tu oublis que j'ai blessé ta sœur autant que je t'ai blessé. Oui, je veux que tu oublis ça, Ron. Seulement, je veux que tu te rappel, qu'Hermione a besoin de toi, qu'elle t'aime autant que tu l'aimes. Vous êtes fait l'un pour l'autre! Je veux que tu te rappel que j'ai besoin de toi, maintenant plus que jamais. Tu étais mon équipier, mon frère… on est capable de passer par-dessus ça. Je veux retrouver mon meilleur ami et je veux retrouver ma meilleure amie.

Harry marqua une pause. Il était légèrement essouffler suite à son discours. Il regarda Ron, qui ne bougeait pas, mais il aperçut dans ses yeux qu'il luttait. Une lutte acharnée entre la raison et ce que lui dictait son cœur. Puis, il se tourna vers Hermione. Elle regardait Ron, les yeux remplis de larmes et d'espoir. Il savait qu'il devait la laisser à Ron… mais pas avant d'avoir vidé son cœur.

" Ron, reprit-il, je veux que tu saches que si j'ai fait ça, c'est parce que je le désirais. Je le désirais parce que je l'aime… Laisse-moi terminer.

Ron avait entre-ouvert la bouche pour répliquer, mais Harry ne lui en laissa pas l'occasion.

" J'aime Ginny, elle m'a permis à sortir du trou noir suite à la mort de Sirius, elle a toujours été là pour moi, elle m'apportait tout ce dont j'avais besoin. Je l'aime et la dernière chose que je voulais, c'était de la faire souffrir. Malgré cela, Hermione a toujours eut une place très importante dans mon cœur. Elle était plus qu'une amie pour moi. Je m'en suis rendu compte la première fois que je vous ais vu vous embrassez. À cet instant, j'ai su qu'elle n'était plus accessible, qu'elle était à toi. Tu étais un obstacle, Ron. Mais quand tu as disparu, ce mur qui m'empêchait de l'avoir s'était évanoui. J'en ai profité. Une seule fois j'ai cédé. Une seule et unique fois où j'ai laissé l'amour que j'avais pour elle empiété sur l'amour que j'avais pour Ginny, que j'avais pour toi. Je prenais une chance de vous perdre tous les trois en faisant ça, mais je l'ai pris quand même. Je regrette maintenant de vous avoir fait autant souffrir, mais je ne regrette en rien ce que j'ai fait. Hermione est à toi Ron, son cœur t'appartient à toi et à toi seul. Je ne peux rien faire pour y remédier. Je vais continuer, comme je l'ai toujours fait, à être heureux pour vous. A être heureux pour les deux personnes qui compte le plus pour moi. Vous êtes ma seule et unique famille, la chose que j'ai le plus redouté c'était de vous perdre, j'espère seulement ne pas y être arrivé.

Les oreilles de Ron étaient, depuis longtemps, rouge cramoisie. Il serrait la mâchoire et ses jointures étaient blanches à force de serrer les poings. Il avait une envie folle de se remettre à frapper Harry, à le démolir. Mais pourquoi? Pour avoir été franc avec lui? De lui avoir avoué son plus profond secret? D'aimer celle qu'il aime? D'avoir souffert? Il ne le pouvait plus. Il ne pouvait toujours pas pardonner Harry d'avoir fait ça, mais il pouvait toujours comprendre. Il savait que s'il avait été dans la même situation que lui, il aurait faite la même chose. Il aurait également profité de la situation. Seulement, une peur vain s'introduire en lui, une peur qu'il avait déjà ressentit plusieurs années auparavant.

" Est-ce que tu l'aimes? brusqua-t-il en regardant Hermione.

Elle eut un regard futile en direction de Harry. Puis se retourna vers lui et secoua frénétiquement la tête de gauche à droite.

" Non! répondit-elle. C'est toi que j'aime et que j'ai toujours aimé, Ron.

" Pourquoi t'as fait ça alors? reprit-il furieusement.

" Je l'ignore, sanglota-elle. Je n'ai aucune explication à te donner. Seulement que je suis vraiment désolée, je n'avais aucune intention de te faire souffrir. Je t'aime et c'est toi que je veux. J'ai besoin de toi, Ron.

Ron alla s'asseoir sur le sofa. La tête entre les mains, il réfléchissait. C'était trop tôt, trop facile de leur pardonner. Ils leur avaient dit qu'ils n'attendaient pas son pardon, mais en réalité c'est ce qu'ils cherchaient. Oublier. C'est dur d'oublier qu'on avait été trahit. Mais il le devait. Pour le bien d'Hermione, le bien de Harry et pour son bien à lui. Ça ne servait plus à rien de les éviter, de les renier, de les maudire… Le mal avait été fait. Il avait souffert, Hermione avait souffert et Harry aussi. Pourquoi continuer à se morfondre sur quelque chose qu'on ne pouvait pas changer ? Il devait penser au présent, au futur… Il savait qu'il ne pouvait pas vivre sans eux. Il allait accepter, il allait accepter d'oublier. Renouer les liens comme il les avait quittés allait prendre du temps, mais il allait le prendre.

Il releva la tête et s'aperçu que Harry était venu le rejoindre sur le divan et qu'Hermione était debout devant eux. Harry regardait ses genoux, Hermione les regardait chacun à tour de rôle, martyrisant le bas de son chandail avec ses mains.

Elle devait le leur dire. Elle ne pouvait plus attendre, elle les avait fait venir pour ça. Les explications avaient été faites, elle devait donc lui dire les conséquences de ce foutu bordel.

" Hum! Dit-elle pour attirer leur attention.

Les deux hommes étaient maintenant concentrés sur elle. Elle évita de justesse les yeux de Harry. Et s'acharna sur le bas de son chandail avec plus de frénésie. Comment leur annoncer une pareille nouvelle ? Ses parents l'avaient quand même bien prit, mais ils étaient inquiets pour elle. Ce sont eux qui l'avaient poussé à le dire à Ron et à Harry. Elle ne pouvait attendre plus longtemps. Elle ne pouvait d'ailleurs bientôt plus le cacher. Elle s'élança donc et vient droit au but, ne passant pas par trente-six chemins :

" Je suis enceinte, souffla-t-elle.

Les deux hommes eurent la même réaction. Aucun ne bougeait, il la regardait interdit. Puis chacun se tourna vers l'autre, sachant qu'ils avaient une chance sur deux d'être le père. Mais avant d'avoir réagit d'avantage, d'avoir à penser d'avantage, une flamme explosa au centre de la pièce les faisant tous sursauter, et un parchemin tomba sur la moquette accompagnée d'une plume d'or.

" Dumbledore, souffla Harry en se précipitant sur le parchemin.

Il le lut attentivement et rapidement. Son expression était neutre mais ses yeux s'étaient soudainement assombrit.

" On doit immédiatement aller au QG, dit-il en enflammant le parchemin.

" Qu'est-ce qui ce passe? demanda Ron.

" Pas ici, Ron, répondit le Survivant.

Harry l'attrapa par le bras et en fit de même avec Hermione et tous trois transplanèrent pour rejoindre l'Ordre du Phénix qui s'afférait à prendre la marche vers la bataille finale.


La marche vers la bataille finale... je crois que c'est l'ouverture d'un nouveau chapitre!
Mais... mais ce ne sera pas pour tout de suite. Je suis en plein déménagement etnous n'aurons pas internet avant quelques temps.
Ce sera pour plus tard! "Ce message vaut également pour Noctem et Diurnum. "
Note: Harry Potter and the Half-Blood Prince est extraordinaire. C'est un chef d'oeuvre à la hauteur de Rowling, le septième est attendu avec impatience...
Emily