Voilà le deuxième chapitre. C'est le chapitre le plus long que j'ai jamais
écrit pour une fic. Dix-huit pages World ! Vous me direz tant que la
qualité est là...
Je dois beaucoup d'explication au lecteur. Commençons par le ton de la fic. Il est bien moins léger et de nombreux thèmes sensibles seront abordés : c'est pourquoi elle passe R. Pourquoi ? Disons que Draco est plus un démon qu'un ange et va sortir la grosse artillerie (et je pèse mes mots) et puis vu ses positions assez choquantes et ses répliques je ne veux pas que l'on m'accuse de quoi que ce soit. Je m'inspire toujours de Bridget Jones pour alléger le récit (avait commencé à écrire sans : c'était lugubre de chez Lugubre).
Le genre aussi. Je m'efforce de garder quelques scènes comiques mais il faut bien souvent avoir l'humour de Draco (mais moi j'aime et vous me répondez que mon avis...) donc ce n'est plus Humour mais Suspense (trop lu de polars).
Chapitres. Ce sera un chapitre pour un mois à Poudlard d'où leur longueur. Donc il y aura dix chapitres au moins (sauf si l'un compte trente pages).
Je crois avoir tout dit... donc réponse aux reviews :
Cerri cherry : ai lu ton mail. Je suis assez angoissé : et s'il n'aime plus ? (Relit une nouvelle fois le chapitre ajoutant et enlevant des passages). Bon. On se jette à l'eau ! (Relit encore). Cette fois c'est la bonne !
Caliméra : Mais Draco est sympathique^^ ! Si on est un peu comme lui. Cela te fait rire ? J'en suis ravi ! Il est très difficile de faire rire ces lecteurs (moi je ne me fait pas rire, pauvre de moi -_-). Ne sais pas si la suite sera à ton goût, mais tu verras bien.
Alixe : Voila la suite. Merci pour tes félicitations.
2sy : Tu ne vas pas me croire mais c'est aussi mon cas. Ma review typique : Génial. Stop. Continue. Stop. Attend la suite. Stop. Tu as reviewé ma première fic ? C'est trop sympa ! Je croyais que tout le monde l'avait déjà oublié sniff sob ! Tu es une lectrice comme je les adore. Moi aussi je lis les profils des écrivains (oui on dit fanfiqueurs mais écrivains c'est plus classe et il en faut de l'imagination pour écrire une fic). Heureux qu'elle t'ait plût elle aussi. C'est marrant que tu apprécie mon style d'écriture : on ne me l'avait jamais dit et les profs disent que je m'égare bien souvent dans mes dissertations. Je pensais être un type qui lit trop les romans de gare, c'est tout.
Tiens avec les réponses on atteint 19 pages. Incredible !
Chapitre 2 : Septembre
Le 5.
Poufsouffe : 0 Serdaigle : 0 Gryffondor : 1 Serpentard : 0.
7h00 : En route pour Azkaban ! Parti de Poudlard en calèche avec Crooks. Mère qui n'a pas encore eu le droit de visite, a envoyé des vêtements propres pour Père. Je suis d'ailleurs angoissé à l'idée de le revoir. Depuis trois longs mois qu'il y a été envoyé, je crois pouvoir dire sans me tromper qu'il doit en être marqué. Jamais vu un type aussi hideux que l'avocat : à mon humble avis il est le malheureux résultat d'un croisement entre un Gobelin et un corbeau : tout dans les dents et les griffes.
7h02 : Horrifié, viens d'imaginer « l'acte ».
8h05 : Arrivé à Azkaban. Si je ne me retenais je prendrai les jambes à mon cou. Crooks s'est mis à ricaner bêtement. Je n'aime pas cela.
8h10 : Comment ça : « Interdit d'apporter des présents » ! Mais vous n'avez donc pas vu que cet endroit était crasseux !
9h00 : C'est la quatrième fois que je suis fouillé. Plus le temps passe, plus je sens ma peur augmenter. L'avocat est resté en arrière. Je suis un gardien dans les profondeurs de la prison. Cet endroit est très mal éclairé. Quelque fois, un prisonnier hurle. Et je manque de hurler moi aussi. Allez, un effort, les Malfoy n'ont pas peur, les Malfoy n'ont pas peur, les Malfoy... une souris !
9h30 : Enfin arrivé. Hmmm. Sa cellule est très protégée. Ils y tiennent à mon père. Très flatté. Mais à quoi je pense moi ?
_ Trente minutes, m'annonce le gardien en ouvrant la porte qu'il referme ensuite derrière moi.
Il y fait plus noir que dans un four ici. Il n'y a pas de système d'aération ? Je renifle un peu. Bah ! Une odeur écoeurante emplit mes poumons. Qui peut vivre dans de telles conditions ? Les Weasley ?
Un petit bruit se fait entendre.
_ Père ?
Silence, je m'avance dans la pièce.
_ Père ?
Avec cette obscurité, je ne distingue rien. Je sens un courant d'air sur ma joue. Je tourne ma tête vers l'origine du souffle. C'est froid : je m'avance à nouveau et pose ma main sur une niche dans le mur. Elle est bouchée mais des interstices font office de bouches d'aérations. Eh ! Ce plafond est trop bas. Il est à peine à plus de dix centimètres au dessus de moi.
Le problème est que mon père a trente centimètres de plus que moi. Il ne peut donc pas complètement se redresser. Je suis pétrifié d'horreur : Père a passé trois mois dans cette cellule ?!
_ Père c'est moi Draco, je tente à nouveau.
Rien de rien. On dirait...on dirait qu'il a peur. Non il ne m'entend pas c'est tout. Je suis étonnamment troublé, comme s'il allait arriver quelque chose de grave.
_ Lucius ? Demandais-je, la gorge nouée.
J'entends comme un froissement de tissus dans un coin de la pièce. Je m'y approche et m'accroupis.
_ Lucius, c'est Draco.
_ Draco ? demande une voix que je reconnais aussitôt. Quoi que le ton ne lui est pas familier : très curieux.
_ Oui, fis-je rassuré. Tu me reconnais ?
_ Non.
....
_ Tu ne te souviens pas de moi ?
_ Non. Qu'est-ce que tu veux ?
Draco, calme-toi. Calme toi. Mais il y a quelque chose dans l'intonation de la voix que je ne connaissais pas chez lui.
_ Je suis Draco Malfoy, ton...
_ Je veux sortir ! C'est pas ma faute ! J' y suis pour rien !
_ Père ? Lucius ?...
Me rend compte de la terrible situation : il n'a pas supporté la détention.
_ Père m'a dit de le faire mais j'y peux rien si l'autre si l'autre était là et qu'il ne le voulait pas. C'est pas ma faute, murmura-t-il.
Je le prends spontanément dans mes bras quand il éclate en une soudaine crise de larmes. Il se fige un instant avant de se laisser aller. C'est une chose que je n'aurais jamais cru faire un jour.
_ Lucius ?
_ Oui ?
Je dois le faire réagir avant qu'il ne devienne complètement fou.
_ Tu connais Narcissa ?
Il hoche la tête dans mon épaule.
_ C'est ma copine.
Bon.
_ Lucius, tu as quel âge ?
_ Sept ans. En fait j'aurais sept ans le 9 mai.
...
_ Draco, me demande-t-il.
_ Oui ?
_ Tu es mon cousin ?
_ On peux dire ça, répondis-je en le serrant plus fort dans mes bras. Il est beaucoup plus mince qu'avant. Je sens qu'il porte l'uniforme des prisonnier : une vilaine robe de toile toute crasseuse.
_ Draco, quand tu verras mon père, tu lui diras que je n'ai rien dit aux autres. J'ai même pas pleuré. Rien du tout. J'ai été très fort. Tu lui diras hein ?
_ Oui, promis-je, un peu (beaucoup) perdu. Mais Lucius (n'ai vraiment pas l'habitude de l'appeler ainsi : même papa...), tu sais pourquoi tu es là ?
_ C'est Père qui m'a puni. Il recommence à pleurer là, je suis complètement perdu.
_ Il est l'heure, tonna le gardien.
11h00 : Complètement ravagé par entrevue. Essaie vainement de rassembler morceaux de mon esprit perdus à Azkaban. Selon, l'avocat il ne reçoit que les visites des enquêteurs du ministère et de quelques membres de la secte à Dumbledore. Inutile de préciser que Crooks n'a pas jugé utile d'y assister : ce n'est pas la conscience professionnelle qui l'étouffe. Au moins je sais qui sont les autres. Reste le père. Et le sien est mort il y a bien longtemps, quand il était adolescent si ma mémoire est bonne.
12h00 : Dites à Crooks que je ne lui dirais rien sur ce qui s'est passé entre Père et moi ! Si Dumbledore veux le savoir, il n'a qu'à mettre un mouchard dans la cellule. Mais je crois que Dumbledore n'a pas encore ce pouvoir il sert à quelque chose Fudge quoi qu'on en dise.
15h00 : Poudlard. Que faire ? Je suis gouverné par des forces qui me dépassent. Est évident que Père à besoin de soins de toute urgence. Qu'il faut en prévoir pour Mère quand je lui annoncerais la nouvelle. Me rend compte que je suis présentement le seul Malfoy à penser clairement. Bien. Il faut que je me défoule sur quelqu'un.
15h10 : Ai récupéré dans la volière les fientes des oiseaux. Les ai dilués dans de l'eau puis mélanger à divers produits malodorants (denrées ayant péries depuis deux bons mois) jusqu'à obtenir une masse homogène. Une boule puante made in moi. La transporte dans un bac jusqu'aux cachots où les Gryffondors sixième année ont cours de potion.
15h30 : Sachant que la taille moyenne du Gryffondor 6e année est de 1,74m (taille exacte du Potter) je dispose deux tas distants de ladite distance devant la porte et jette un sort de camouflage sur eux. Ils sortent dans vingt minutes. Il me faut une cachette où je pourrais observer la scène en toute tranquillité.
15h40 : Me suis jeter un sort de camouflage à moi aussi et un de silence pour ne pas me faire repérer.
15h45 : Je me rappelle tout à coup que ce cours était commun aux Serpentards. Vais-je prendre le risque de causer du tord à des membres de ma maison ?
15h46 : Oui.
15h55 : Londubat ! Londubat est sorti ! Manchot et pied bot, il s'est pris les pieds dans le premier tas, a fait un magnifique vol plané avant de plonger la tête la première dans le deuxième tas. Génial, merveilleux. Pour couronner le tout, Potter le Bigleux qui ne regarde jamais où il met les pieds lui est tombé dessus, l'enfonçant un peu plus la tête dans le tas. Au moins ma journée n'est pas complètement gâchée.
22h00 : Ai envoyé lettre à Mère en n'omettant aucun détail. Je me vois mal lui mentir sur un sujet aussi important et si elle peut m'aider, ce ne serait pas de refus.
Le 7.
Aucun message de Mère. Inquiétant, très inquiétant. Par contre Pettigrew insiste. Ne sais plus quoi faire. Je ne vois pas comment libérer Père, veiller sur Mère et tenir Voldemort à distance en même temps. Voldemort... Et si...
Le 8.
Poufsouffle : 0 Serdaigle : 0 Gryffondor : 1 (mais de taille) Serpentard : 0.
10h00 : Bureau de Dumbledore. Ai besoin d'une permission de sortie. Le vieux fou me regarde comme si il pouvait savoir ce à quoi je pense.
_ Puis-je en connaître les raisons ?
_ Je n'ai pas reçu des nouvelles de ma mère depuis plus d'une semaine (arrondi). Elle sait que je suis parti voir Père (que tu as mis en taule, saleté) et son manque de réaction me fait craindre le pire (soit elle est morte soit elle fait du shopping : dans les deux cas c'est la cata).
_ Je n'ai pas reçu de nouvelles inquiétantes de votre mère, rassurez-vous.
Tu serais le dernier informé : Mère est totalement imprévisible quand elle le veux.
_ Vous avez déjà eu une permission hebdomadaire pour rendre visite à votre père, Mr Malfoy. Vous en octroyer une nouvelle même à titre exceptionnel, est contraire au règlement. Désolé. De plus vous devez normalement avoir cours...
Ben voyons ! Et si c'était Potter ou un autre Gryffondor, il pourrait s'absenter toute l'année scolaire, au moins.
_ Je peux l'échanger contre une sortie au Pré-au-Lard, plaidais-je encore.
_ Pourquoi tenez-vous tant cette visite ?
En fait, c'est pour partir à une réunion des Mangemorts, quelle question !
_ C'est ma mère, monsieur le directeur, et j'y tiens.
Encore son fameux regard je-lis-en-toi-comme-dans-un-livre-ouvert-me- raconte-pas-des-bêtises.
_ C'est entendu : vous ne participerez pas à une des sorties prévues. Quand voulez-vous partir ?
_ Tout de suite.
13h00 : Me voici au manoir.
13h05 : Mère est en sanglots dans mes bras. Elle me fait une grave dépression, j'en ai bien l'impression. J'aimerais savoir ce qui se passe dans cette maison ? Pourquoi tout n'est plus comme avant ? Qu'ont-ils tous à pleurer dans mes bras ? Elle me dit de rester fort pour Père (n'ai pas vraiment le choix), qu'elle m'aideras du mieux qu'elle pourra mais dans son état et vue le désintérêt de nos relations...
14h00 : Galerie du Manoir. C'est là qu'est exposée la majeure partie des tableaux des membres défunts de la famille. Je cherche une réponse à ma question. Certains tableaux me demandent des nouvelles de Père ils poussent tous des hurlements de colère en apprenant la nouvelle (de leur vivant, ils n'auraient sans doute lever qu'un sourcil puis distribution gratis de Doloris). La large majorité se disait scandalisée par le traitement infligé à leur descendant et rassuré qu'il ne semble pas se laisser aller en public (on est un Malfoy ou on ne l'est pas : les faiblesses ne sont connues que de la famille), une minorité d'extrémistes pestent contre ce manque de résistance (je voudrais les y voir). Une de mes ancêtres hurle :
_ C'est à faute Tantale !
_ Ce n'est qu'un faible ! Il ne mérite plus de vivre ! D'ailleurs, je le renie !
Je me rapprochais du tableau qui venait de hurler ces mots. La personne peinte était le portrait craché de Père mais il avait les traits plus durs. Même quand il était très en colère, il n'avait jamais eu une tête aussi constipée.
_ Grand-père ?
Il me toise du regard et ne répond pas. Mais pour qui se prend-il ce tableau ? Il croît que je ne peux pas le jeter au feu ?
_ Il ne te répondra jamais, fit son voisin, mon arrière grand-oncle Samuel dont le visage était plus sympathique. Il est plus têtu qu'une mule. Que veux-tu savoir ?
Je choisis une voie détournée.
_ Comment Père a-t-il connu Voldemort ?
Tous les tableaux se mettent à se murmurer entre eux. C'est assourdissant. Hé j'ai dit Voldemort à haute voix, sans bégayer ! Je suis hyper courageux ! Vive moi !
_ C'était quand il était élève à Poudlard, après la mort du crétin à côté de moi, commença Samuel. Je ne connais pas les circonstances exactes mais c'était peu de temps après l'enterrement.
_ Comment Grand-père se comportait-il envers Père ?
Il y eut un long silence.
_ Je lui ai appris à être fort, tonna enfin mon aïeul sortant de sa réserve. Qu'y puis-je s'il était trop faible ?!
_ On admire maintenant le résultat, fit une voix derrière moi. Draco, retourne-toi et lève la tête.
J'obéis et admirai le visage serein de ma bisaïeule Ursula Malfoy. C'est l'une des rares femmes à avoir dirigé la maison Malfoy. Mais ne vous fiez pas à son visage angélique : brillante duelliste et redoutable manipulatrice, elle avait sans doute tué plus de Sang-de-Bourbes et de moldus que Voldemort, et sans avoir jamais avoir quelconque soucis avec la justice. C'est mon modèle : je l'admire. Son tableau est peu bavard, il se contente de vous lancer des regards souvent moqueurs, mais toujours affables avec moi. C'est un événement qu'il parle.
_ Peux-tu me faire descendre que je te voie mieux ?
Mais bien sûr.
_ Tu ressembles à mon grand-père Rodolphe quand il avait ton âge, c'est stupéfiant. La même fausse innocence, le même sourire moqueur, me dit-elle quand je déposa le tableau sur une chaise et que je m'asseyais à même le sol en face d'elle.
_ Merci.
_ Tu veux savoir ce qui est arrivé à ce pauvre Lucius, me dit-elle doucement. Il était très mignon quand il était petit. Toi aussi d'ailleurs.
Ah oui : elle a eu quinze enfants. Une rareté dans la famille. Je vous l'avais dit qu'elle était exceptionnelle !
_ Il a fait un transfert d'affection. C'est comment le dire ? Voldemort a pris progressivement la place de ce crétin de Tantale dans le cœur et l'esprit de ton père.
_ Pourquoi ?
_ Parce que c'était une brute épaisse. Il a maltraité ton père pendant de longues années le pauvre garçon a tout fait pour le rendre fier de lui, en vain. Il est mort en disant à Lucius qu'il était le plus grand échec de sa vie.
Je suis révolté et jette un regard haineux au tableau de mon grand-père qui le soutient sans flancher. Je comprend maintenant l'obsession de Père à me voir réussir : il a quasiment reproduit le même schéma que son père. Cela n'excuse rien mais je sais au moins que cela ne vient pas de moi. Je me sens étonnamment soulagé.
_ Cela doit encore le poursuivre même aujourd'hui, soupira tristement Ursula. Après l'enterrement, Voldemort a joué insidieusement avec le chagrin de ton père. Comme nous tous il n'aime pas ces bouseux qui se prétendent sorciers ainsi que ces...moldus infects mais de là à devenir Mangemort... Voldemort lui a habilement fait perdre toute dignité pour qu'il devienne sa carpette. Elle renifla de dégoût. Il prend Voldemort pour son père et veux qu'il soit fier de lui.
_ Mais après sa disparition...
_ Nul ne le sait vraiment, peut être s'était-il rendu compte de la stupidité de ces actes. Mais quand Voldemort est revenu, il a replongé. Tout est bon pour lui plaire. Hélas.
Je suis complètement effondré. Que faire quand le modèle de votre vie, celui que vous admirez le plus n'était pas ce qu'il semblait être. Je me sentais trahi et en colère. Colère contre mon père de s'être fait berner, contre mon grand-père qui ne méritait pas de vivre et colère contre Voldemort qui dès à présent ne m'attire plus. Au contraire, il me répugne et me donne envie de vomir.
_ Ton père n'y est pour rien. N'as-tu pas voulu toi-même tuer Potter l'année dernière ? Il n'y a rien de pire que les sentiments : c'est notre faiblesse. Ils nous font agir contre la raison.
C'était mon trisaïeul qui s'exprimait ainsi. Igor L'Eventreur de dragons.
_ Seul l'honneur doit primer, trancha Ursula. L'honneur. Et la famille. Il t'incombe mon pauvre garçon de restaurer le blason de notre famille.
_ Oui mais comment ?
_ Commence donc par libérer ton père. Ensuite ce sera à toi de voir. Je vais te donner deux conseils mais ils ne seront pas gratuits : primo débrouille-toi pour que Lucius soit déclaré inapte à se défendre il le libèreront. En échange, je veux être placé dans le salon vert de l'aile est, celui avec la véranda et le plafond argenté. Que je puisse admirer les levers de soleil à mon aise.
Accordé. L'élévation de sa requête est surprenante.
_ Deuxième conseil : ne te lie pour l'heure à aucune des parties : joue double jeu tu bénéficieras ainsi de plus d'information surtout chez les Mangemorts qui se méfieront moins. Je doute que tu aies envie de te battre pour l'un des camps.
En effet : pourquoi mourir ou risquer de l'être pour de misérables moldus et de stupides sangs-de-bourbe ? Franchement !
_ En échange, tu m'enlèves le tableau de ma cousine Ella de cette galerie : elle a tenté deux fois de me tuer !
La cousine pousse un hurlement d'indignation : « Mais c'est toi qui a commencé !!». C'est beau la famille.
Le 14.
Poufsouffle : 4 Serdaigle : 3 Gryffondor : 5 Serpentard : 2
9h00 : Pourquoi ? Pourquoi ai-je cours commun avec les Gryffondors ? Pourquoi est-ce Mac Go notre prof ? Pourquoi dois-je faire équipe avec Zabini ? Je le hais, l'abhorre, le vomit comme le déchet qu'il est.
Il est assis prêt de moi et nous essayons de transformer un malheureux rat en caméléon. Pourquoi ? je ne sais pas mais j'en ai marre de me poser des questions.
_ Ta blague de la dernière fois n'a fait rire que toi, me dit-il.
_ Tu m'en vois navré.
_ Rends-toi bien compte que tu n'as aucun allié ici. Tu es seul. Si j'étais toi, je la jouerais discrète. Tu veux finir à Azkaban comme ton paternel ?
_ Tu t'inquiètes pauvre chou, répondis-je en transformant mon rat d'un coup : vraiment stupide ce cours. Tu es très mal placé pour me faire la morale. Tu crois que je ne te vois pas faire de la lèche au Potter ? Tu es pitoyable de bassesse.
_ C'est mieux que de faire de la lèche à Tu-Sais-Qui.
Quelle est la différence ? Le lèche reste la lèche quelle que soit la personne. Quand je ne dis personne, je crains qu'aucun d'eux ne mérite ce qualificatif.
J'aimerais bien savoir ce qui leur fait tous croire que je vais devenir Mangemort. Mon père ? Je suis retourné le voir hier. Comme je le craignais, son esprit refuse d'affronter la réalité et demeure obstinément à l'age de sept ans. Il me fait un déni de réalité. Il m'est impossible de l'en faire sortir sans la pleine coopération de Crooks. Mais je n'abandonne pas.
_ Pense ce que tu veux de moi Zabini, je m'en tape.
Nous n'avons plus échangé un mot.
17h00 : Alors que je séchais tranquillement le cours de SACM (soins aux créatures magiques) et me promenais dans les couloirs déserts de cette ****** de bicoque croulante, je croisais au détour d'un couloir, un groupe d'élèves plus jeune que moi. L'un d'eux était à terre et les autres lui donnaient des coups de pieds en riant. Nullement intéressé par l'altercation (ai d'autres chats à fouetter) je m'apprêtais à faire demi- tour quand je remarquais que le supplicié portait les couleurs de Serpentard et les autres non. Bien qu'ayant en horreur à présent les membres de ma maison, je me voyais mal laisser des crétins lever la main sur l'un d'eux : après tout je suis encore préfet.
_ Barrez-vous leur criais-je en m'avançant, sortant ma baguette d'un air menaçant.
Les assaillants abandonnèrent leur proie et s'en furent sans demander leur reste : je comptais trois Gryffondors et deux Serdaigles mais ne reconnu aucun visage. Je m'approchais du gamin. C'était Manu Philips, troisième année : un garçon qui doit être encore plus chétif que moi (je dois bien le reconnaître). Il avait des cheveux verts reconnaissables et des yeux bleus. M'étais souvent dit qu'il était aux couleurs de la maison. Il me jeta un regard effrayé.
_ Lève-toi, lui dis-je.
Il obtempéra sans broncher : son visage était bleuis par les coups.
_ Qui sont-ils ?
_ Je ne peux pas le dire.
_ Pourquoi pas ?
_ Personne ne doit savoir... souffle-t-il, en commençant à s'éloigner.
17h10 : Dans ma chambre. Le soigne du mieux que je peux puisqu'il ne veut pas aller à l'infirmerie. Dans le fond, je le comprend : comment reconnaître que vous êtes le souffre-douleur de vos camarades (surtout de ces ***** de Gryffondors) surtout lorsqu'on est membre de notre très glorieuse maison ? C'est une honte pour soi-même, pour sa famille, pour Serpentard (je suis parfois grandiloquent).
_ Parles-en au moins à Zabini, lui proposais-je par acquit de conscience.
Cela m'arrive de temps en temps de m'occuper des autres. Je sais que je dois me faire soigner.
_ Je lui ai déjà dit. Ils m'ont dit d'en parler à Weasley qui m'a dit que je devais t'en parler mais... personne ne doit plus t'adresser la parole. C'est Zabini qui l'a décidé, murmura-t-il.
Il n'y a là rien de surprenant.
_ Il y a Pansy !
_ Elle m'a insulté et dit de me débrouiller. Les autres préfets s'en fichaient.
_ Cela dure depuis plusieurs années ?
_ ...
Bon, pas la peine d'insister : j'ai un martyr sur les bras qui ne veux pas que j'en parle. Rien de bien inhabituel, ni de difficile à gérer.
_ C'est à toi tout cela ?
Je regarde autour de moi. Ma chambre est un petit magasin à lui tout seul : j'y entrepose de nombreux artefacts magiques. Depuis tout petit, je me passionne pour la confection de ces objets magiques jusqu'à en inventer moi- même. Il n'y en a évidemment aucun relatif à la magie noire, restés au manoir. Ma dernière étude porte sur Dragon Noir, un balai magique supersonique. Mais qui n'a pas encore volé. Il faut dire que je n'ai pas le temps de m'en occuper.
_ Je pourrais y monter quand il sera prêt ?
Et me l'abîmer ? Pas question !
_ J'ai mieux. Je saisis une petite boule sur une étagère et la lui montra. C'est un Mime : il est conçu pour imiter Rusard et sa chatte. Dès que les autres viendront te menacer tu appuies sur ce bouton et on entend Miss Teigne miauler au loin. Efficace pour faire fuir des élèves belliqueux. Prends. Cadeau.
_ Merci. Et il s'en fut.
18h00 : Suis sorti chercher de quoi manger et remarquait une agitation particulière. Le cours des sixième année de SACM mené près de la Forêt Interdite (raison pour laquelle je n'y avais pas assisté) avait été attaqué par des Détraqueurs mais n'avait heureusement (cela dépend pour qui) pas fait de mort mais Deux Serpentards seraient à l'infirmerie. Tout en me félicitant de ma présence d'esprit, je me dirigeais vers l'infirmerie (faire acte de sollicitude) quand je vis arrivé vers moi Zabini et ses deux gardes du corps, Crabbe et Goyle.
Aussitôt, ce dernier m'envoie un coup de poing au ventre. Il frappe dur, pauvre de moi.
_ T'était au courant salaud !
20h00 : Me soigne tout seul, dans ma chambre. Suis malheureux. Comme si je pouvais savoir qu'il y aurait une attaque. D'ailleurs c'est Crabbe et Goyle qui devaient être en courant. Qui de nous trois a des Mangemorts de parents en liberté ? Hypocrites tous ces Serpentards. Et Potter qui les prend pour des repentis comme si ne pas me fréquenter est signe de pureté (c'est plutôt le contraire). Je suis très déprimé.
2h00 : C'est à boire, à boire qu'il nous faut !!
Le 15.
Poufsouffle : 1 (pour dessoûler) Serdaigle : 2 (renversé potion par mégarde) Gryffondor : 1 (c'est toujours cela de pris) Serpentard : 3.
10h00 : Note à moi-même : ne plus boire la veille d'une interro de DCFM. Mauvais. T. mauvais. C'était une épreuve pratique et je me suis complètement planté, provoquant l'hilarité de l'assistance. J'ai tellement sommeil...
11h00 : De toute façon, ce cours est d'une nullité effrayante il n'y a pas mieux que la magie noire pour contrer la magie noire. Je vais sécher Botanique cet après-midi.
12h00 : Etonnant l'animosité que l'on me porte. Ceux qui rêvent de l'union des maisons doivent me remercier : je concentre toute la haine de ces pauvres crétins. Je préfère m'asseoir en bout de table car je ne suis pas en état de répondre aux futures insultes. J'y retrouve Philips qui me lance un regard effrayé, puis cherche en vain une place loin de moi. Si même les minables me fuient, je sens que l'année va être longue. Observant la salle, je vois les BBS (Balafré Belette Sang de bourbe) qui me fusillent du regard. Le problème avec les Gryffondors est que quoi qu'ils fassent, ils passent pour des clowns. Même un Poufsouffle ne pourrait avoir peur. Ils croient que j'ai été informé de l'attaque et que pour cette raison je n'ai pas assisté au cours. Mm si je sèche la Botanique, que vont-ils penser ? Je m'en fiche de toute façon. Mais c'est bizarre que Dumbie ne m'aie pas convoqué.
15h00 : Sécher a du bon. Je suis passé à la bibliothèque pour emprunter sous le regard réprobateur de Miss Pince, quelques livres de droit. Alors. Je peux libérer Père si l'examen psychiatrique le montre inapte à comparaître devant une cour. Le hic est qu'il me faut trouver un juge et un médicomage suffisamment neutres qui n'auraient pas peur de se faire cataloguer Mangemorts, puis éviter que Crooks ne me mette des bâtons dans les roues. Le mieux serait d'engager un autre avocat en tant que conseiller juridique mais qui ?
16h00 : Ai envoyer lettre à mère pour qu'elle trouve les noms de possibles avocats en espérant qu'elle va mieux. Les elfes de maison ont l'ordre explicite d'éloigner tout objet coupant ou contondant de sa vue et de l'empêcher de sauter dans le vide ou de s'empoisonner. En revenant de la volière je m'aperçoit que la dernière des Weasley, Je-sais-plus-qui me suit.
_ Je te vois Weasley ! Montre-toi !
Pas de réponse. Une chance que tout le monde soit en cours.
_ Je n'ai pas que cela à faire Machin, alors montre-toi ! Je croyais que les Gryffondors étaient courageux, ajoutais-je en faisant mine de partir.
Elle surgit devant moi de derrière une statue d'hypogriffe. Voilà pourquoi on dit que les Gryffondors sont bêtes : ils agissent sans réfléchir. Maintenant j'ai la certitude d'être sous surveillance.
_ Tu m'espionnes Machin ?
_ Je ne m'appelle pas Machin, la fouine !
_ Mal élevée avec cela. Tes potes ne sont pas à tes côtés et tu joues quand même les gros bras, Machin ?
Je m'approche d'elle.
_ Que veux-tu Machin ? Un autographe ? Une photo dédicacée ? Un petit coup de Doloris ?
Elle tressaille perceptiblement sur mes derniers mots : c'est trop facile.
_ Tu...tu ne me fais pas peur, bégaye-t-elle.
_ Tu devrais, lui dis-je en m'éloignant.
Elle va hurler partout que je l'ai menacé d'un Doloris. Tous ceux qui me soupçonnent de pratiquer la magie moire y verront une preuve, certes inutilisable lors d'un procès (je ne suis pas fou non plus), et les plus peureux n'oseront pas s'en prendre à moi. Elle m'aura servi au moins à cela, Machin.
17h00 : Me suis fait pincer par Snape. C'est mieux que Rusard mais il m'a emmené dans son bureau pour une conversation. Dumbledore préfère sans doute passer par lui.
_ Asseyez-vous, m'invita-t-il en prenant lui-même place derrière son bureau. Etes-vous au courant qui court actuellement sur vous dans toute l'école ?
Oui, je suis à la solde des Mangemorts, mais elle court depuis ma première année au moins. Quand votre père s'appelle Lucius Malfoy...
_ Ces ragots ne reposent sur rien de bien sérieux, n'est-ce pas ?
Meuh non !
Viens-en au fait : je ne suis pas le Gryffondor moyen que l'on peut étourdir de belles paroles. Je suis le Serpentard superior. Me contente de hocher la tête.
_ Il est donc dans votre intérêt d'y couper court. Je vous conseille donc de vous rapprocher de membres de l'A.D.
Pourquoi pas lécher le derrière de Potter non plus ? Ce serait plus rapide !
_ Pas question, lui répondis-je. Je ne veux rien avoir à faire à ces bouseux de Gry...
_ Ca suffit ! Crie-t-il. L'association est en cours de réorganisation et ils recrutent dans toutes les maisons. C'est une occasion en or de vous racheter une réputation. Vous isoler ne résoudra pas vos problèmes. Vous devez montrer patte blanche si vous ne voulez pas passer la pire année de votre vie. De plus, Dumbledore menace de vous retirer votre titre de préfet.
J'ai du me faire mal comprendre.
_ Rien à cirer de Dumbledore. Rien à foutre de Potter. Rien à branler de l'Ordre du Phénix et de qui que ce soit. Je me lève. Qu'il me retire donc le titre de préfet si cela lui chante. Je préfère garder ma dignité, poursuivis-je avant de quitter la pièce.
Non mais ! Je m'éloigne rapidement pour qu'il ne cherche pas à me rappeler. Pour qui me prend-il. Je ne suis pas Zabini : si je refuse de faire la carpette de Voldemort ce n'est pas pour jouer les mouchoir en papier chez Dumbledore. Ne savent-ils pas ce que honneur signifie ? Qu'ils crèvent tous !
19h00 : Ma colère c'est un peu calmée. Ai hurlé dans ma chambre pendant une bonne heure des 'Ca va pas non ?!' et des 'Pour qui se prennent-ils !!!', puis dormi un peu. Une pie tape du bec sur la fenêtre. Je regarde et vois qu'elle a un mot accroché à l'une de ces pattes. Drôle de moyens de transport. Et si c'était Face-de-rat ? Dans le doute, j'ouvre ma fenêtre et récupère le message :
« Le Maître est au courant des efforts que vous déployez pour libérer votre père. Il vous fait part de son intérêt et vous propose ainsi son aide.
Son serviteur, Queudver. »
Ben voyons, pourquoi ne s'est-il pas évadé avec les autres ? Un soupçon me traverse l'esprit. Lui aurait-il ordonné de rester en prison ? Mais dans quel but ?
En tout cas, s'il le libère, je vais définitivement le perdre. Je ne pourrais plus cacher qu'il est Mangemort, ni empêcher qu'il ne vire totalement maboul.
Faisons preuve de diplomatie (par les temps qui courent je ne vais pas non plus avoir Voldie sur le dos) : répondons.
20h00 : Impossible de biaiser : il ne peut pas intervenir, je le lui défends. Tant pis :
« Queudver, il m'est impossible de vous laisser libérer mon père sans que cela nuise définitivement à sa réputation. Je vous serai gré d'informer le maître de mon refus de toute collaboration.
D.M. »
Quand la pie s'en va, je me rends compte que je suis plus seul que jamais. On cogne doucement à ma porte.
Manu Philips. Ils l'ont encore frappé.
_ Est-ce que je peux...
Bien sûr. Dans quelques jours, je finirais sans doute à l'infirmerie lynché. Il n'y a aucune justice sur cette terre, hélas.
20h30 : Ben voyons ! Ils l'ont frappé parce qu'il était assis en face de moi. Toutes les excuses sont bonnes.
_ Tu as utilisé ton Mime ? Lui demandais-je, énervé.
_ Ils...ils m'ont déshabillé, répondit-il entre deux sanglots. Je n'ai pas eu le temps...désolé...
Qu'est-ce que je fais moi ? Je ne suis pas Potter.
_ Tu parles-en à je ne sais pas moi... Potter, dis-je en faisant la grimace.
_ Il ne me croira pas. Ils sont dans l'A.D et y sont amis avec la sœur Weasley. Ils diront que je cherche à les dessouder.
J'en suis sûr : c'est naïf un Gryffondor et puis cela a horreur de se remettre en question.
_ Et le professeur Snape ?
_ Dois en parler aux préfets.
Il ne reste donc plus que moi. Comme si je n'avais pas d'autres problèmes plus grave. Oh non, il pleure à chaudes larmes maintenant ! Eh bien, eh bien...
_ Va voir Dumbledore et j'en parlerais au Baron Sanglant.
Le 17.
Poufsouffles : 12 Gryffondor : 15 Serdaigle : 6 Serpentard : tous les garçons (vive moi).
Ai encore reçu un seau de verracrasses en ouvrant la porte d'un dortoir. Cela devient lassant à la fin. De mon sac je sors un sac de graines de Ravageuses. Ces sympathiques végétaux sont carnivores et étouffent leurs proies avant de les sucer goulûment. J'en met sur tous les lits de chaque dortoir des garçons (ceux des filles sont protégés magiquement pour éviter tout voyeurisme), puis verse de l'eau. Leur croissance est fulgurante. Je ferme vite la porte : tous ceux qui voudront se coucher dans leur lits auront une agréable surprise.
Le 20.
Poufsouffles : 0 (pas le temps) Serdaigle : 0 (pas l'envie) Gryffondors : 0 (pas l'énergie) Serpentard : tous.
C'est une bataille rangée. Moi face aux sixièmes et septième année (les autres ne comptent pas ils ne font pas le poids). Tout cela parce que j'ai retiré au moins cent points à Serpentard ces derniers jours. Mais c'est la faute à qui ?
Ils en viennent aux mains à présent ? Ils vont voir que le fils de Lucius Malfoy n'est pas un vulgaire sorcier. Et voilà quelques sorts à la limite de la magie noire ! Et sans baguette s'il vous plait !
Le 22.
Ils m'ignorent. Je les ignore. On signe un pacte de non-agression. Victoire.
Le 23.
Avec tout cela j'en oubliais Potter. Il faut rectifier tout cela.
15h00 :DCFM, le Harry Potter Show. Faut voir Weasley bomber le torse, genre et-il-est-à-Gryffondor, Maugrey est tout miel avec lui et en profite pour me faire des remarques désagréables (N'est-ce pas le sort couramment utilisé par les Forces du Mal, Mr Malfoy ? Avez-vous déjà vu quelqu'un l'utiliser, Mr Malfoy ? Mr Malfoy...), mais ils ne perdent rien pour attendre. Profitant que tout le monde s'extasie sur la perfection du sort employé par le grand Potter (50 cm au garrot si si), je sort ma baguette et attends l'instant favorable une chance que je sois au fond de la salle. Au moment où la star lance un nouveau sort, je lance le mien et toutes les vitres de la salle volent en éclat. Toutes les filles hurlent, Potter semble tétanisé.
_ Mais j'ai juste tourné comme cela, fit le dadais en agitant encore sa baguette.
Eh hop ! Explose la table du prof ! Il en lâche sa baguette d'effroi le débile ! Mais qu'est-ce qu'il est bête !
17h00 : Convoqué chez Dumbledore. Cette **** de Millicent m'a dénoncé. Ils ne respectent plus rien dans cette maison : voilà ce qui arrive quand on se mélange à la fange. Trahison ! Me vengerais. Au moins me suis payé la tête du Potter.
21h00 : Première retenue de la série de dix que j'ai écopé. Quand même il exagère, le vieux. Ce n'est pas si grave que cela. Mais comme c'est POTTER... « Vous êtes préfet et devez montrer l'exemple » et patata comme si cela interdisait de s'amuser. J'ai fait pire avec Ombrage. Bon. Où sont les chaudrons à récurer ?
21h15 : Maugrey me laisse enfin seul. Un peu de magie sans baguette. Au moins l'entraînement de Père me sert.
22h12 : Fini ! Exagère ma fatigue pour rassurer le prof. Me paye aussi sa tête.
Le 24.
Poufsouffle : 4 Serdaigle : 4 Gryffondor : 4 Serpentard : 4.
7h00 : Lettre de mère. A première vue, Queudver lui a fait de l'œil et comme elle n'est pas en mesure de réfléchir calmement elle fonce tête baissée dans le traquenard. « Ne t'inquiète pas pour l'avocat. Le Maître s'occupe de tout ». Mais il ne doit surtout pas s'en occuper !
7h10 : Réponse avec tout les arguments possibles. Qu'elle en discute avec les tableaux si elle ne me croît pas. Il faut que je trouve le moyen de stopper Face-de-rat.
7h40 : Lettre au Chaudron Baveur. J'y connais un journaliste qui m'en doit une : je l'ai surpris un soir avec une femme mariée et empêcher le mari de le trucider. C'est ce qui s'appelle une dette de sorcier vu que le mari est un ami de mon père, donc versé dans les arts occultes. Il s'agit d'une information à faire paraître dans le journal (avec force détail et exagération):
La surveillance du détenu #55987, plus connu sous le nom de Lucius Malfoy a été renforcée suite aux menaces d'une tentative d'évasion avec l'aide extérieure des Mangemorts.
Voilà de quoi les retarder. Je prend le risque de voir réduites, ou pire supprimées, mes visites mais c'est dans son intérêt. Du moins j'y crois très fort. Et au passage, j'écorne un peu plus mon nom. Aïe !
Je vais être en retard au cours !
Le 25.
7h30 : Comme il fallait s'y attendre, tout le monde a lu le journal et quand je rentre dans la salle, ils me jettent des regards interrogateurs. Nonobstant ce détail, je m'assieds tranquillement en bout de table et commence à siroter un verre de jus de citrouille. Maintien et Orgueil. Surprise Manu s'installe à côté de moi.
_ Dumbledore...sans preuve il ne peut rien ...tu dois t'en charger...désolé...
Mais qu'ai-je fait pour mériter cela ?
16h30 : N'ai jamais pu supporter les cours de l'après-midi : j'ai toujours envie de dormir dans ces moments. Je décidai de me rendre dans ma chambre m'occuper de mon balai quand j'eus la brillante idée de voir mon nouveau protégé. Tant qu'à faire, autant que ce soit vite réglé. Il doit avoir cours de divination.
17h00 : OU EST IL ?!!! Je ne vais pas faire tout Poudlard quand même ! Tiens j'entends pleurer dans cette classe.
17h15 : Il ne se passe pas une journée sans qu'il est un problème ce Manu ? Je ne suis pas infirmière ! _ Ils vont... ils vont m'humilier...
Cela peut-il être pire ?
_ Ils ont dit que... que si je parle...
17h20 : Je ne savais pas les Serdaigles aussi vicieux : faire circuler des photos-montages compromettantes dans l'école, faut le faire. Même moi n'y aurais jamais pensé. Mais ils vont voir ce que peux un Serpentard.
17h30 : Dans ma chambre. Est retrouvé une de mes Oreilles : c'est un artefact de mon cru. De la taille d'un Rappeltout, il a la forme d'un coquillage. Il enregistre les conversations. Manu me regarde avec des yeux ronds.
_ Qu'est-ce que tu vas faire ?
_ Ils te font chanter ? Tu vas les faire chanter.
18h00 : Nous sommes dans la salle désaffectée où je l'ai retrouvé, plus précisément dans un placard rempli de seau, sans doute pour d'éventuels retenues. Cela me rappelle celle de ce soir. Selon Manu, ces tourmenteurs ont fréquemment rendez-vous ici.
21h00 : Je vais être en retard mais je m'en fous. Ils arrivent enfin et s'installent sur des tables. Je crois qu'ils sont tous en quatrième année mais je n'en suis pas sûr. Ils ouvrent plusieurs bouteilles de bierabeurre (ai soif tout à coup) et commencent à parler chiffon. Je commençais à m'énerver quand ils ont enfin abordé le sujet :
_ Quel larve ce Philips !
Je mets l'artefact en marche.
_ Vous vous rappelez quand on l'a enfermé à poil en haut de la tour d'astronomie. Il pleurait le con !
Ils se mettent à ricaner. On apprend tous les jours.
_ Philips n'a pas de cran : c'est bien là les Serpentards. Tous des pleutres, renchérit un Gryffondor dont je retiens immédiatement le visage. Tu te souviens quand il hurlait la fois où on a plongé sa tête dans le tonneau plein d'araignées !
_ Ce gosse ne mérite pas de vivre : il ne sait que geindre et pleurer. Il peut bien se cacher derrière Malfoy cela ne lui servira à rien. Il est lui- même empêtré dans ces problèmes.
_ Vous êtes au courant pour son père ? Il a failli s'évader. A tous les coûts, sa fouine de fils était informée. Comme l'attaque du cours de Hagrid.
_ Il a du en manger sa baguette !
Même pas.
_ Mais Philips ne risque-t-il pas de nous trahir chez Snape ?
_ Il est trop couard pour cela ! Et puis Snape peut bien faire ce n'est qu'un prof ! Rappelez-vous que mon père est membre du conseil administratif de Poudlard et qu'il fait toujours tout ce qu'il me demande.
_ C'est vrai qu'il te gâte !
Après quelques minutes je comprends que le sujet est clos et sort de ma cachette. Stupeur dans la salle.
22h00 : Génial. Tout c'est merveilleusement bien placé. Le premier qui touche un cheveu de Manu et l'enregistrement atterri chez Dumbledore et Fudge et renvoi automatique. Philips était tout content : toute l'école ne saura jamais ce qui s'est passé. On leur a piqué des bierabeurres et on allait dans ma chambre quand surgit Maugrey de derrière une statue. Je l'avais complètement oublié.
23h00 : Une semaine de détention de plus ? Mais c'était un cas de force majeure. Je ne fais que mon travail de préfet, m'enfin !
Le 28.
Lettre de mère. Elle a brusquement pris du poil de la bête. T. remontée elle aussi contre Queudver qui a tenté de la duper. A discuté avec les tableaux. M'assure qu'elle trouvera un avocat. Me demande de me méfier des Mangemorts. Et de l'autre camp qui n'attend qu'une occasion de souiller notre nom. Et veux que j'apprenne à tricoter. Je ne vois pas pourquoi.
Le 30.
Un mois de moins. Hourrah ! Cela se fête mais je n'ai plus de bierabeurre ni de chocogrenouilles. Bouh ! Faut aller en chercher. Je m'enfonce dans les sous-sols de Poudlard. C'est un passage que m'a appris Père. Dans le dernier cachot numéroté 125. Tourner à droite puis à gauche le crâne au coin gauche de ladite pièce (il n'y a que lui pour trouver ce genre de passage tordu). Un passage apparaît à la place d'un mur. Le prendre. Sauter dans le puis au bout du chemin. Arrivée près de la forêt qui jouxte Pré-au- lard. Miracle. Magie. Boissons.
Fin du chapitre.
Note de l'auteur : (vous êtes arrivé jusqu'ici ?quelle abnégation) vu qu'il ne connaît rien aux moldus les artefacts présentés ne pouvaient s'appeler Micro (Oreille) ou Baladeur (Mime). Cela me semble logique. Autre chose : maltraiter les enfants est l'acte que j'exècre le plus et rien ne peux ni le justifier ni le pardonner. Si Draco dans cette fic ne tourne pas le dos à son père c'est parce qu'il me semble dans les livres (c'est mon point de vue, vous pouvez ne pas le partager) avoir tout de même des sentiments vis- à-vis de lui. Je me suis toujours demandé pourquoi Lucius prenait autant de risque à s'allier avec un gosse de moldu : l'explication donnée par les tableaux est une idée émise après lecture de livre de psycho et je la trouve potable (excentrique mais potable). Enfin l'alcool ne résout pas les problèmes. Il en crée plutôt. (Il y en a qui sont encore là ? Vous êtes géniaux)
Boss Zazan qui aime beaucoup les reviews si vous voyez ce que je veux dire...
Je dois beaucoup d'explication au lecteur. Commençons par le ton de la fic. Il est bien moins léger et de nombreux thèmes sensibles seront abordés : c'est pourquoi elle passe R. Pourquoi ? Disons que Draco est plus un démon qu'un ange et va sortir la grosse artillerie (et je pèse mes mots) et puis vu ses positions assez choquantes et ses répliques je ne veux pas que l'on m'accuse de quoi que ce soit. Je m'inspire toujours de Bridget Jones pour alléger le récit (avait commencé à écrire sans : c'était lugubre de chez Lugubre).
Le genre aussi. Je m'efforce de garder quelques scènes comiques mais il faut bien souvent avoir l'humour de Draco (mais moi j'aime et vous me répondez que mon avis...) donc ce n'est plus Humour mais Suspense (trop lu de polars).
Chapitres. Ce sera un chapitre pour un mois à Poudlard d'où leur longueur. Donc il y aura dix chapitres au moins (sauf si l'un compte trente pages).
Je crois avoir tout dit... donc réponse aux reviews :
Cerri cherry : ai lu ton mail. Je suis assez angoissé : et s'il n'aime plus ? (Relit une nouvelle fois le chapitre ajoutant et enlevant des passages). Bon. On se jette à l'eau ! (Relit encore). Cette fois c'est la bonne !
Caliméra : Mais Draco est sympathique^^ ! Si on est un peu comme lui. Cela te fait rire ? J'en suis ravi ! Il est très difficile de faire rire ces lecteurs (moi je ne me fait pas rire, pauvre de moi -_-). Ne sais pas si la suite sera à ton goût, mais tu verras bien.
Alixe : Voila la suite. Merci pour tes félicitations.
2sy : Tu ne vas pas me croire mais c'est aussi mon cas. Ma review typique : Génial. Stop. Continue. Stop. Attend la suite. Stop. Tu as reviewé ma première fic ? C'est trop sympa ! Je croyais que tout le monde l'avait déjà oublié sniff sob ! Tu es une lectrice comme je les adore. Moi aussi je lis les profils des écrivains (oui on dit fanfiqueurs mais écrivains c'est plus classe et il en faut de l'imagination pour écrire une fic). Heureux qu'elle t'ait plût elle aussi. C'est marrant que tu apprécie mon style d'écriture : on ne me l'avait jamais dit et les profs disent que je m'égare bien souvent dans mes dissertations. Je pensais être un type qui lit trop les romans de gare, c'est tout.
Tiens avec les réponses on atteint 19 pages. Incredible !
Chapitre 2 : Septembre
Le 5.
Poufsouffe : 0 Serdaigle : 0 Gryffondor : 1 Serpentard : 0.
7h00 : En route pour Azkaban ! Parti de Poudlard en calèche avec Crooks. Mère qui n'a pas encore eu le droit de visite, a envoyé des vêtements propres pour Père. Je suis d'ailleurs angoissé à l'idée de le revoir. Depuis trois longs mois qu'il y a été envoyé, je crois pouvoir dire sans me tromper qu'il doit en être marqué. Jamais vu un type aussi hideux que l'avocat : à mon humble avis il est le malheureux résultat d'un croisement entre un Gobelin et un corbeau : tout dans les dents et les griffes.
7h02 : Horrifié, viens d'imaginer « l'acte ».
8h05 : Arrivé à Azkaban. Si je ne me retenais je prendrai les jambes à mon cou. Crooks s'est mis à ricaner bêtement. Je n'aime pas cela.
8h10 : Comment ça : « Interdit d'apporter des présents » ! Mais vous n'avez donc pas vu que cet endroit était crasseux !
9h00 : C'est la quatrième fois que je suis fouillé. Plus le temps passe, plus je sens ma peur augmenter. L'avocat est resté en arrière. Je suis un gardien dans les profondeurs de la prison. Cet endroit est très mal éclairé. Quelque fois, un prisonnier hurle. Et je manque de hurler moi aussi. Allez, un effort, les Malfoy n'ont pas peur, les Malfoy n'ont pas peur, les Malfoy... une souris !
9h30 : Enfin arrivé. Hmmm. Sa cellule est très protégée. Ils y tiennent à mon père. Très flatté. Mais à quoi je pense moi ?
_ Trente minutes, m'annonce le gardien en ouvrant la porte qu'il referme ensuite derrière moi.
Il y fait plus noir que dans un four ici. Il n'y a pas de système d'aération ? Je renifle un peu. Bah ! Une odeur écoeurante emplit mes poumons. Qui peut vivre dans de telles conditions ? Les Weasley ?
Un petit bruit se fait entendre.
_ Père ?
Silence, je m'avance dans la pièce.
_ Père ?
Avec cette obscurité, je ne distingue rien. Je sens un courant d'air sur ma joue. Je tourne ma tête vers l'origine du souffle. C'est froid : je m'avance à nouveau et pose ma main sur une niche dans le mur. Elle est bouchée mais des interstices font office de bouches d'aérations. Eh ! Ce plafond est trop bas. Il est à peine à plus de dix centimètres au dessus de moi.
Le problème est que mon père a trente centimètres de plus que moi. Il ne peut donc pas complètement se redresser. Je suis pétrifié d'horreur : Père a passé trois mois dans cette cellule ?!
_ Père c'est moi Draco, je tente à nouveau.
Rien de rien. On dirait...on dirait qu'il a peur. Non il ne m'entend pas c'est tout. Je suis étonnamment troublé, comme s'il allait arriver quelque chose de grave.
_ Lucius ? Demandais-je, la gorge nouée.
J'entends comme un froissement de tissus dans un coin de la pièce. Je m'y approche et m'accroupis.
_ Lucius, c'est Draco.
_ Draco ? demande une voix que je reconnais aussitôt. Quoi que le ton ne lui est pas familier : très curieux.
_ Oui, fis-je rassuré. Tu me reconnais ?
_ Non.
....
_ Tu ne te souviens pas de moi ?
_ Non. Qu'est-ce que tu veux ?
Draco, calme-toi. Calme toi. Mais il y a quelque chose dans l'intonation de la voix que je ne connaissais pas chez lui.
_ Je suis Draco Malfoy, ton...
_ Je veux sortir ! C'est pas ma faute ! J' y suis pour rien !
_ Père ? Lucius ?...
Me rend compte de la terrible situation : il n'a pas supporté la détention.
_ Père m'a dit de le faire mais j'y peux rien si l'autre si l'autre était là et qu'il ne le voulait pas. C'est pas ma faute, murmura-t-il.
Je le prends spontanément dans mes bras quand il éclate en une soudaine crise de larmes. Il se fige un instant avant de se laisser aller. C'est une chose que je n'aurais jamais cru faire un jour.
_ Lucius ?
_ Oui ?
Je dois le faire réagir avant qu'il ne devienne complètement fou.
_ Tu connais Narcissa ?
Il hoche la tête dans mon épaule.
_ C'est ma copine.
Bon.
_ Lucius, tu as quel âge ?
_ Sept ans. En fait j'aurais sept ans le 9 mai.
...
_ Draco, me demande-t-il.
_ Oui ?
_ Tu es mon cousin ?
_ On peux dire ça, répondis-je en le serrant plus fort dans mes bras. Il est beaucoup plus mince qu'avant. Je sens qu'il porte l'uniforme des prisonnier : une vilaine robe de toile toute crasseuse.
_ Draco, quand tu verras mon père, tu lui diras que je n'ai rien dit aux autres. J'ai même pas pleuré. Rien du tout. J'ai été très fort. Tu lui diras hein ?
_ Oui, promis-je, un peu (beaucoup) perdu. Mais Lucius (n'ai vraiment pas l'habitude de l'appeler ainsi : même papa...), tu sais pourquoi tu es là ?
_ C'est Père qui m'a puni. Il recommence à pleurer là, je suis complètement perdu.
_ Il est l'heure, tonna le gardien.
11h00 : Complètement ravagé par entrevue. Essaie vainement de rassembler morceaux de mon esprit perdus à Azkaban. Selon, l'avocat il ne reçoit que les visites des enquêteurs du ministère et de quelques membres de la secte à Dumbledore. Inutile de préciser que Crooks n'a pas jugé utile d'y assister : ce n'est pas la conscience professionnelle qui l'étouffe. Au moins je sais qui sont les autres. Reste le père. Et le sien est mort il y a bien longtemps, quand il était adolescent si ma mémoire est bonne.
12h00 : Dites à Crooks que je ne lui dirais rien sur ce qui s'est passé entre Père et moi ! Si Dumbledore veux le savoir, il n'a qu'à mettre un mouchard dans la cellule. Mais je crois que Dumbledore n'a pas encore ce pouvoir il sert à quelque chose Fudge quoi qu'on en dise.
15h00 : Poudlard. Que faire ? Je suis gouverné par des forces qui me dépassent. Est évident que Père à besoin de soins de toute urgence. Qu'il faut en prévoir pour Mère quand je lui annoncerais la nouvelle. Me rend compte que je suis présentement le seul Malfoy à penser clairement. Bien. Il faut que je me défoule sur quelqu'un.
15h10 : Ai récupéré dans la volière les fientes des oiseaux. Les ai dilués dans de l'eau puis mélanger à divers produits malodorants (denrées ayant péries depuis deux bons mois) jusqu'à obtenir une masse homogène. Une boule puante made in moi. La transporte dans un bac jusqu'aux cachots où les Gryffondors sixième année ont cours de potion.
15h30 : Sachant que la taille moyenne du Gryffondor 6e année est de 1,74m (taille exacte du Potter) je dispose deux tas distants de ladite distance devant la porte et jette un sort de camouflage sur eux. Ils sortent dans vingt minutes. Il me faut une cachette où je pourrais observer la scène en toute tranquillité.
15h40 : Me suis jeter un sort de camouflage à moi aussi et un de silence pour ne pas me faire repérer.
15h45 : Je me rappelle tout à coup que ce cours était commun aux Serpentards. Vais-je prendre le risque de causer du tord à des membres de ma maison ?
15h46 : Oui.
15h55 : Londubat ! Londubat est sorti ! Manchot et pied bot, il s'est pris les pieds dans le premier tas, a fait un magnifique vol plané avant de plonger la tête la première dans le deuxième tas. Génial, merveilleux. Pour couronner le tout, Potter le Bigleux qui ne regarde jamais où il met les pieds lui est tombé dessus, l'enfonçant un peu plus la tête dans le tas. Au moins ma journée n'est pas complètement gâchée.
22h00 : Ai envoyé lettre à Mère en n'omettant aucun détail. Je me vois mal lui mentir sur un sujet aussi important et si elle peut m'aider, ce ne serait pas de refus.
Le 7.
Aucun message de Mère. Inquiétant, très inquiétant. Par contre Pettigrew insiste. Ne sais plus quoi faire. Je ne vois pas comment libérer Père, veiller sur Mère et tenir Voldemort à distance en même temps. Voldemort... Et si...
Le 8.
Poufsouffle : 0 Serdaigle : 0 Gryffondor : 1 (mais de taille) Serpentard : 0.
10h00 : Bureau de Dumbledore. Ai besoin d'une permission de sortie. Le vieux fou me regarde comme si il pouvait savoir ce à quoi je pense.
_ Puis-je en connaître les raisons ?
_ Je n'ai pas reçu des nouvelles de ma mère depuis plus d'une semaine (arrondi). Elle sait que je suis parti voir Père (que tu as mis en taule, saleté) et son manque de réaction me fait craindre le pire (soit elle est morte soit elle fait du shopping : dans les deux cas c'est la cata).
_ Je n'ai pas reçu de nouvelles inquiétantes de votre mère, rassurez-vous.
Tu serais le dernier informé : Mère est totalement imprévisible quand elle le veux.
_ Vous avez déjà eu une permission hebdomadaire pour rendre visite à votre père, Mr Malfoy. Vous en octroyer une nouvelle même à titre exceptionnel, est contraire au règlement. Désolé. De plus vous devez normalement avoir cours...
Ben voyons ! Et si c'était Potter ou un autre Gryffondor, il pourrait s'absenter toute l'année scolaire, au moins.
_ Je peux l'échanger contre une sortie au Pré-au-Lard, plaidais-je encore.
_ Pourquoi tenez-vous tant cette visite ?
En fait, c'est pour partir à une réunion des Mangemorts, quelle question !
_ C'est ma mère, monsieur le directeur, et j'y tiens.
Encore son fameux regard je-lis-en-toi-comme-dans-un-livre-ouvert-me- raconte-pas-des-bêtises.
_ C'est entendu : vous ne participerez pas à une des sorties prévues. Quand voulez-vous partir ?
_ Tout de suite.
13h00 : Me voici au manoir.
13h05 : Mère est en sanglots dans mes bras. Elle me fait une grave dépression, j'en ai bien l'impression. J'aimerais savoir ce qui se passe dans cette maison ? Pourquoi tout n'est plus comme avant ? Qu'ont-ils tous à pleurer dans mes bras ? Elle me dit de rester fort pour Père (n'ai pas vraiment le choix), qu'elle m'aideras du mieux qu'elle pourra mais dans son état et vue le désintérêt de nos relations...
14h00 : Galerie du Manoir. C'est là qu'est exposée la majeure partie des tableaux des membres défunts de la famille. Je cherche une réponse à ma question. Certains tableaux me demandent des nouvelles de Père ils poussent tous des hurlements de colère en apprenant la nouvelle (de leur vivant, ils n'auraient sans doute lever qu'un sourcil puis distribution gratis de Doloris). La large majorité se disait scandalisée par le traitement infligé à leur descendant et rassuré qu'il ne semble pas se laisser aller en public (on est un Malfoy ou on ne l'est pas : les faiblesses ne sont connues que de la famille), une minorité d'extrémistes pestent contre ce manque de résistance (je voudrais les y voir). Une de mes ancêtres hurle :
_ C'est à faute Tantale !
_ Ce n'est qu'un faible ! Il ne mérite plus de vivre ! D'ailleurs, je le renie !
Je me rapprochais du tableau qui venait de hurler ces mots. La personne peinte était le portrait craché de Père mais il avait les traits plus durs. Même quand il était très en colère, il n'avait jamais eu une tête aussi constipée.
_ Grand-père ?
Il me toise du regard et ne répond pas. Mais pour qui se prend-il ce tableau ? Il croît que je ne peux pas le jeter au feu ?
_ Il ne te répondra jamais, fit son voisin, mon arrière grand-oncle Samuel dont le visage était plus sympathique. Il est plus têtu qu'une mule. Que veux-tu savoir ?
Je choisis une voie détournée.
_ Comment Père a-t-il connu Voldemort ?
Tous les tableaux se mettent à se murmurer entre eux. C'est assourdissant. Hé j'ai dit Voldemort à haute voix, sans bégayer ! Je suis hyper courageux ! Vive moi !
_ C'était quand il était élève à Poudlard, après la mort du crétin à côté de moi, commença Samuel. Je ne connais pas les circonstances exactes mais c'était peu de temps après l'enterrement.
_ Comment Grand-père se comportait-il envers Père ?
Il y eut un long silence.
_ Je lui ai appris à être fort, tonna enfin mon aïeul sortant de sa réserve. Qu'y puis-je s'il était trop faible ?!
_ On admire maintenant le résultat, fit une voix derrière moi. Draco, retourne-toi et lève la tête.
J'obéis et admirai le visage serein de ma bisaïeule Ursula Malfoy. C'est l'une des rares femmes à avoir dirigé la maison Malfoy. Mais ne vous fiez pas à son visage angélique : brillante duelliste et redoutable manipulatrice, elle avait sans doute tué plus de Sang-de-Bourbes et de moldus que Voldemort, et sans avoir jamais avoir quelconque soucis avec la justice. C'est mon modèle : je l'admire. Son tableau est peu bavard, il se contente de vous lancer des regards souvent moqueurs, mais toujours affables avec moi. C'est un événement qu'il parle.
_ Peux-tu me faire descendre que je te voie mieux ?
Mais bien sûr.
_ Tu ressembles à mon grand-père Rodolphe quand il avait ton âge, c'est stupéfiant. La même fausse innocence, le même sourire moqueur, me dit-elle quand je déposa le tableau sur une chaise et que je m'asseyais à même le sol en face d'elle.
_ Merci.
_ Tu veux savoir ce qui est arrivé à ce pauvre Lucius, me dit-elle doucement. Il était très mignon quand il était petit. Toi aussi d'ailleurs.
Ah oui : elle a eu quinze enfants. Une rareté dans la famille. Je vous l'avais dit qu'elle était exceptionnelle !
_ Il a fait un transfert d'affection. C'est comment le dire ? Voldemort a pris progressivement la place de ce crétin de Tantale dans le cœur et l'esprit de ton père.
_ Pourquoi ?
_ Parce que c'était une brute épaisse. Il a maltraité ton père pendant de longues années le pauvre garçon a tout fait pour le rendre fier de lui, en vain. Il est mort en disant à Lucius qu'il était le plus grand échec de sa vie.
Je suis révolté et jette un regard haineux au tableau de mon grand-père qui le soutient sans flancher. Je comprend maintenant l'obsession de Père à me voir réussir : il a quasiment reproduit le même schéma que son père. Cela n'excuse rien mais je sais au moins que cela ne vient pas de moi. Je me sens étonnamment soulagé.
_ Cela doit encore le poursuivre même aujourd'hui, soupira tristement Ursula. Après l'enterrement, Voldemort a joué insidieusement avec le chagrin de ton père. Comme nous tous il n'aime pas ces bouseux qui se prétendent sorciers ainsi que ces...moldus infects mais de là à devenir Mangemort... Voldemort lui a habilement fait perdre toute dignité pour qu'il devienne sa carpette. Elle renifla de dégoût. Il prend Voldemort pour son père et veux qu'il soit fier de lui.
_ Mais après sa disparition...
_ Nul ne le sait vraiment, peut être s'était-il rendu compte de la stupidité de ces actes. Mais quand Voldemort est revenu, il a replongé. Tout est bon pour lui plaire. Hélas.
Je suis complètement effondré. Que faire quand le modèle de votre vie, celui que vous admirez le plus n'était pas ce qu'il semblait être. Je me sentais trahi et en colère. Colère contre mon père de s'être fait berner, contre mon grand-père qui ne méritait pas de vivre et colère contre Voldemort qui dès à présent ne m'attire plus. Au contraire, il me répugne et me donne envie de vomir.
_ Ton père n'y est pour rien. N'as-tu pas voulu toi-même tuer Potter l'année dernière ? Il n'y a rien de pire que les sentiments : c'est notre faiblesse. Ils nous font agir contre la raison.
C'était mon trisaïeul qui s'exprimait ainsi. Igor L'Eventreur de dragons.
_ Seul l'honneur doit primer, trancha Ursula. L'honneur. Et la famille. Il t'incombe mon pauvre garçon de restaurer le blason de notre famille.
_ Oui mais comment ?
_ Commence donc par libérer ton père. Ensuite ce sera à toi de voir. Je vais te donner deux conseils mais ils ne seront pas gratuits : primo débrouille-toi pour que Lucius soit déclaré inapte à se défendre il le libèreront. En échange, je veux être placé dans le salon vert de l'aile est, celui avec la véranda et le plafond argenté. Que je puisse admirer les levers de soleil à mon aise.
Accordé. L'élévation de sa requête est surprenante.
_ Deuxième conseil : ne te lie pour l'heure à aucune des parties : joue double jeu tu bénéficieras ainsi de plus d'information surtout chez les Mangemorts qui se méfieront moins. Je doute que tu aies envie de te battre pour l'un des camps.
En effet : pourquoi mourir ou risquer de l'être pour de misérables moldus et de stupides sangs-de-bourbe ? Franchement !
_ En échange, tu m'enlèves le tableau de ma cousine Ella de cette galerie : elle a tenté deux fois de me tuer !
La cousine pousse un hurlement d'indignation : « Mais c'est toi qui a commencé !!». C'est beau la famille.
Le 14.
Poufsouffle : 4 Serdaigle : 3 Gryffondor : 5 Serpentard : 2
9h00 : Pourquoi ? Pourquoi ai-je cours commun avec les Gryffondors ? Pourquoi est-ce Mac Go notre prof ? Pourquoi dois-je faire équipe avec Zabini ? Je le hais, l'abhorre, le vomit comme le déchet qu'il est.
Il est assis prêt de moi et nous essayons de transformer un malheureux rat en caméléon. Pourquoi ? je ne sais pas mais j'en ai marre de me poser des questions.
_ Ta blague de la dernière fois n'a fait rire que toi, me dit-il.
_ Tu m'en vois navré.
_ Rends-toi bien compte que tu n'as aucun allié ici. Tu es seul. Si j'étais toi, je la jouerais discrète. Tu veux finir à Azkaban comme ton paternel ?
_ Tu t'inquiètes pauvre chou, répondis-je en transformant mon rat d'un coup : vraiment stupide ce cours. Tu es très mal placé pour me faire la morale. Tu crois que je ne te vois pas faire de la lèche au Potter ? Tu es pitoyable de bassesse.
_ C'est mieux que de faire de la lèche à Tu-Sais-Qui.
Quelle est la différence ? Le lèche reste la lèche quelle que soit la personne. Quand je ne dis personne, je crains qu'aucun d'eux ne mérite ce qualificatif.
J'aimerais bien savoir ce qui leur fait tous croire que je vais devenir Mangemort. Mon père ? Je suis retourné le voir hier. Comme je le craignais, son esprit refuse d'affronter la réalité et demeure obstinément à l'age de sept ans. Il me fait un déni de réalité. Il m'est impossible de l'en faire sortir sans la pleine coopération de Crooks. Mais je n'abandonne pas.
_ Pense ce que tu veux de moi Zabini, je m'en tape.
Nous n'avons plus échangé un mot.
17h00 : Alors que je séchais tranquillement le cours de SACM (soins aux créatures magiques) et me promenais dans les couloirs déserts de cette ****** de bicoque croulante, je croisais au détour d'un couloir, un groupe d'élèves plus jeune que moi. L'un d'eux était à terre et les autres lui donnaient des coups de pieds en riant. Nullement intéressé par l'altercation (ai d'autres chats à fouetter) je m'apprêtais à faire demi- tour quand je remarquais que le supplicié portait les couleurs de Serpentard et les autres non. Bien qu'ayant en horreur à présent les membres de ma maison, je me voyais mal laisser des crétins lever la main sur l'un d'eux : après tout je suis encore préfet.
_ Barrez-vous leur criais-je en m'avançant, sortant ma baguette d'un air menaçant.
Les assaillants abandonnèrent leur proie et s'en furent sans demander leur reste : je comptais trois Gryffondors et deux Serdaigles mais ne reconnu aucun visage. Je m'approchais du gamin. C'était Manu Philips, troisième année : un garçon qui doit être encore plus chétif que moi (je dois bien le reconnaître). Il avait des cheveux verts reconnaissables et des yeux bleus. M'étais souvent dit qu'il était aux couleurs de la maison. Il me jeta un regard effrayé.
_ Lève-toi, lui dis-je.
Il obtempéra sans broncher : son visage était bleuis par les coups.
_ Qui sont-ils ?
_ Je ne peux pas le dire.
_ Pourquoi pas ?
_ Personne ne doit savoir... souffle-t-il, en commençant à s'éloigner.
17h10 : Dans ma chambre. Le soigne du mieux que je peux puisqu'il ne veut pas aller à l'infirmerie. Dans le fond, je le comprend : comment reconnaître que vous êtes le souffre-douleur de vos camarades (surtout de ces ***** de Gryffondors) surtout lorsqu'on est membre de notre très glorieuse maison ? C'est une honte pour soi-même, pour sa famille, pour Serpentard (je suis parfois grandiloquent).
_ Parles-en au moins à Zabini, lui proposais-je par acquit de conscience.
Cela m'arrive de temps en temps de m'occuper des autres. Je sais que je dois me faire soigner.
_ Je lui ai déjà dit. Ils m'ont dit d'en parler à Weasley qui m'a dit que je devais t'en parler mais... personne ne doit plus t'adresser la parole. C'est Zabini qui l'a décidé, murmura-t-il.
Il n'y a là rien de surprenant.
_ Il y a Pansy !
_ Elle m'a insulté et dit de me débrouiller. Les autres préfets s'en fichaient.
_ Cela dure depuis plusieurs années ?
_ ...
Bon, pas la peine d'insister : j'ai un martyr sur les bras qui ne veux pas que j'en parle. Rien de bien inhabituel, ni de difficile à gérer.
_ C'est à toi tout cela ?
Je regarde autour de moi. Ma chambre est un petit magasin à lui tout seul : j'y entrepose de nombreux artefacts magiques. Depuis tout petit, je me passionne pour la confection de ces objets magiques jusqu'à en inventer moi- même. Il n'y en a évidemment aucun relatif à la magie noire, restés au manoir. Ma dernière étude porte sur Dragon Noir, un balai magique supersonique. Mais qui n'a pas encore volé. Il faut dire que je n'ai pas le temps de m'en occuper.
_ Je pourrais y monter quand il sera prêt ?
Et me l'abîmer ? Pas question !
_ J'ai mieux. Je saisis une petite boule sur une étagère et la lui montra. C'est un Mime : il est conçu pour imiter Rusard et sa chatte. Dès que les autres viendront te menacer tu appuies sur ce bouton et on entend Miss Teigne miauler au loin. Efficace pour faire fuir des élèves belliqueux. Prends. Cadeau.
_ Merci. Et il s'en fut.
18h00 : Suis sorti chercher de quoi manger et remarquait une agitation particulière. Le cours des sixième année de SACM mené près de la Forêt Interdite (raison pour laquelle je n'y avais pas assisté) avait été attaqué par des Détraqueurs mais n'avait heureusement (cela dépend pour qui) pas fait de mort mais Deux Serpentards seraient à l'infirmerie. Tout en me félicitant de ma présence d'esprit, je me dirigeais vers l'infirmerie (faire acte de sollicitude) quand je vis arrivé vers moi Zabini et ses deux gardes du corps, Crabbe et Goyle.
Aussitôt, ce dernier m'envoie un coup de poing au ventre. Il frappe dur, pauvre de moi.
_ T'était au courant salaud !
20h00 : Me soigne tout seul, dans ma chambre. Suis malheureux. Comme si je pouvais savoir qu'il y aurait une attaque. D'ailleurs c'est Crabbe et Goyle qui devaient être en courant. Qui de nous trois a des Mangemorts de parents en liberté ? Hypocrites tous ces Serpentards. Et Potter qui les prend pour des repentis comme si ne pas me fréquenter est signe de pureté (c'est plutôt le contraire). Je suis très déprimé.
2h00 : C'est à boire, à boire qu'il nous faut !!
Le 15.
Poufsouffle : 1 (pour dessoûler) Serdaigle : 2 (renversé potion par mégarde) Gryffondor : 1 (c'est toujours cela de pris) Serpentard : 3.
10h00 : Note à moi-même : ne plus boire la veille d'une interro de DCFM. Mauvais. T. mauvais. C'était une épreuve pratique et je me suis complètement planté, provoquant l'hilarité de l'assistance. J'ai tellement sommeil...
11h00 : De toute façon, ce cours est d'une nullité effrayante il n'y a pas mieux que la magie noire pour contrer la magie noire. Je vais sécher Botanique cet après-midi.
12h00 : Etonnant l'animosité que l'on me porte. Ceux qui rêvent de l'union des maisons doivent me remercier : je concentre toute la haine de ces pauvres crétins. Je préfère m'asseoir en bout de table car je ne suis pas en état de répondre aux futures insultes. J'y retrouve Philips qui me lance un regard effrayé, puis cherche en vain une place loin de moi. Si même les minables me fuient, je sens que l'année va être longue. Observant la salle, je vois les BBS (Balafré Belette Sang de bourbe) qui me fusillent du regard. Le problème avec les Gryffondors est que quoi qu'ils fassent, ils passent pour des clowns. Même un Poufsouffle ne pourrait avoir peur. Ils croient que j'ai été informé de l'attaque et que pour cette raison je n'ai pas assisté au cours. Mm si je sèche la Botanique, que vont-ils penser ? Je m'en fiche de toute façon. Mais c'est bizarre que Dumbie ne m'aie pas convoqué.
15h00 : Sécher a du bon. Je suis passé à la bibliothèque pour emprunter sous le regard réprobateur de Miss Pince, quelques livres de droit. Alors. Je peux libérer Père si l'examen psychiatrique le montre inapte à comparaître devant une cour. Le hic est qu'il me faut trouver un juge et un médicomage suffisamment neutres qui n'auraient pas peur de se faire cataloguer Mangemorts, puis éviter que Crooks ne me mette des bâtons dans les roues. Le mieux serait d'engager un autre avocat en tant que conseiller juridique mais qui ?
16h00 : Ai envoyer lettre à mère pour qu'elle trouve les noms de possibles avocats en espérant qu'elle va mieux. Les elfes de maison ont l'ordre explicite d'éloigner tout objet coupant ou contondant de sa vue et de l'empêcher de sauter dans le vide ou de s'empoisonner. En revenant de la volière je m'aperçoit que la dernière des Weasley, Je-sais-plus-qui me suit.
_ Je te vois Weasley ! Montre-toi !
Pas de réponse. Une chance que tout le monde soit en cours.
_ Je n'ai pas que cela à faire Machin, alors montre-toi ! Je croyais que les Gryffondors étaient courageux, ajoutais-je en faisant mine de partir.
Elle surgit devant moi de derrière une statue d'hypogriffe. Voilà pourquoi on dit que les Gryffondors sont bêtes : ils agissent sans réfléchir. Maintenant j'ai la certitude d'être sous surveillance.
_ Tu m'espionnes Machin ?
_ Je ne m'appelle pas Machin, la fouine !
_ Mal élevée avec cela. Tes potes ne sont pas à tes côtés et tu joues quand même les gros bras, Machin ?
Je m'approche d'elle.
_ Que veux-tu Machin ? Un autographe ? Une photo dédicacée ? Un petit coup de Doloris ?
Elle tressaille perceptiblement sur mes derniers mots : c'est trop facile.
_ Tu...tu ne me fais pas peur, bégaye-t-elle.
_ Tu devrais, lui dis-je en m'éloignant.
Elle va hurler partout que je l'ai menacé d'un Doloris. Tous ceux qui me soupçonnent de pratiquer la magie moire y verront une preuve, certes inutilisable lors d'un procès (je ne suis pas fou non plus), et les plus peureux n'oseront pas s'en prendre à moi. Elle m'aura servi au moins à cela, Machin.
17h00 : Me suis fait pincer par Snape. C'est mieux que Rusard mais il m'a emmené dans son bureau pour une conversation. Dumbledore préfère sans doute passer par lui.
_ Asseyez-vous, m'invita-t-il en prenant lui-même place derrière son bureau. Etes-vous au courant qui court actuellement sur vous dans toute l'école ?
Oui, je suis à la solde des Mangemorts, mais elle court depuis ma première année au moins. Quand votre père s'appelle Lucius Malfoy...
_ Ces ragots ne reposent sur rien de bien sérieux, n'est-ce pas ?
Meuh non !
Viens-en au fait : je ne suis pas le Gryffondor moyen que l'on peut étourdir de belles paroles. Je suis le Serpentard superior. Me contente de hocher la tête.
_ Il est donc dans votre intérêt d'y couper court. Je vous conseille donc de vous rapprocher de membres de l'A.D.
Pourquoi pas lécher le derrière de Potter non plus ? Ce serait plus rapide !
_ Pas question, lui répondis-je. Je ne veux rien avoir à faire à ces bouseux de Gry...
_ Ca suffit ! Crie-t-il. L'association est en cours de réorganisation et ils recrutent dans toutes les maisons. C'est une occasion en or de vous racheter une réputation. Vous isoler ne résoudra pas vos problèmes. Vous devez montrer patte blanche si vous ne voulez pas passer la pire année de votre vie. De plus, Dumbledore menace de vous retirer votre titre de préfet.
J'ai du me faire mal comprendre.
_ Rien à cirer de Dumbledore. Rien à foutre de Potter. Rien à branler de l'Ordre du Phénix et de qui que ce soit. Je me lève. Qu'il me retire donc le titre de préfet si cela lui chante. Je préfère garder ma dignité, poursuivis-je avant de quitter la pièce.
Non mais ! Je m'éloigne rapidement pour qu'il ne cherche pas à me rappeler. Pour qui me prend-il. Je ne suis pas Zabini : si je refuse de faire la carpette de Voldemort ce n'est pas pour jouer les mouchoir en papier chez Dumbledore. Ne savent-ils pas ce que honneur signifie ? Qu'ils crèvent tous !
19h00 : Ma colère c'est un peu calmée. Ai hurlé dans ma chambre pendant une bonne heure des 'Ca va pas non ?!' et des 'Pour qui se prennent-ils !!!', puis dormi un peu. Une pie tape du bec sur la fenêtre. Je regarde et vois qu'elle a un mot accroché à l'une de ces pattes. Drôle de moyens de transport. Et si c'était Face-de-rat ? Dans le doute, j'ouvre ma fenêtre et récupère le message :
« Le Maître est au courant des efforts que vous déployez pour libérer votre père. Il vous fait part de son intérêt et vous propose ainsi son aide.
Son serviteur, Queudver. »
Ben voyons, pourquoi ne s'est-il pas évadé avec les autres ? Un soupçon me traverse l'esprit. Lui aurait-il ordonné de rester en prison ? Mais dans quel but ?
En tout cas, s'il le libère, je vais définitivement le perdre. Je ne pourrais plus cacher qu'il est Mangemort, ni empêcher qu'il ne vire totalement maboul.
Faisons preuve de diplomatie (par les temps qui courent je ne vais pas non plus avoir Voldie sur le dos) : répondons.
20h00 : Impossible de biaiser : il ne peut pas intervenir, je le lui défends. Tant pis :
« Queudver, il m'est impossible de vous laisser libérer mon père sans que cela nuise définitivement à sa réputation. Je vous serai gré d'informer le maître de mon refus de toute collaboration.
D.M. »
Quand la pie s'en va, je me rends compte que je suis plus seul que jamais. On cogne doucement à ma porte.
Manu Philips. Ils l'ont encore frappé.
_ Est-ce que je peux...
Bien sûr. Dans quelques jours, je finirais sans doute à l'infirmerie lynché. Il n'y a aucune justice sur cette terre, hélas.
20h30 : Ben voyons ! Ils l'ont frappé parce qu'il était assis en face de moi. Toutes les excuses sont bonnes.
_ Tu as utilisé ton Mime ? Lui demandais-je, énervé.
_ Ils...ils m'ont déshabillé, répondit-il entre deux sanglots. Je n'ai pas eu le temps...désolé...
Qu'est-ce que je fais moi ? Je ne suis pas Potter.
_ Tu parles-en à je ne sais pas moi... Potter, dis-je en faisant la grimace.
_ Il ne me croira pas. Ils sont dans l'A.D et y sont amis avec la sœur Weasley. Ils diront que je cherche à les dessouder.
J'en suis sûr : c'est naïf un Gryffondor et puis cela a horreur de se remettre en question.
_ Et le professeur Snape ?
_ Dois en parler aux préfets.
Il ne reste donc plus que moi. Comme si je n'avais pas d'autres problèmes plus grave. Oh non, il pleure à chaudes larmes maintenant ! Eh bien, eh bien...
_ Va voir Dumbledore et j'en parlerais au Baron Sanglant.
Le 17.
Poufsouffles : 12 Gryffondor : 15 Serdaigle : 6 Serpentard : tous les garçons (vive moi).
Ai encore reçu un seau de verracrasses en ouvrant la porte d'un dortoir. Cela devient lassant à la fin. De mon sac je sors un sac de graines de Ravageuses. Ces sympathiques végétaux sont carnivores et étouffent leurs proies avant de les sucer goulûment. J'en met sur tous les lits de chaque dortoir des garçons (ceux des filles sont protégés magiquement pour éviter tout voyeurisme), puis verse de l'eau. Leur croissance est fulgurante. Je ferme vite la porte : tous ceux qui voudront se coucher dans leur lits auront une agréable surprise.
Le 20.
Poufsouffles : 0 (pas le temps) Serdaigle : 0 (pas l'envie) Gryffondors : 0 (pas l'énergie) Serpentard : tous.
C'est une bataille rangée. Moi face aux sixièmes et septième année (les autres ne comptent pas ils ne font pas le poids). Tout cela parce que j'ai retiré au moins cent points à Serpentard ces derniers jours. Mais c'est la faute à qui ?
Ils en viennent aux mains à présent ? Ils vont voir que le fils de Lucius Malfoy n'est pas un vulgaire sorcier. Et voilà quelques sorts à la limite de la magie noire ! Et sans baguette s'il vous plait !
Le 22.
Ils m'ignorent. Je les ignore. On signe un pacte de non-agression. Victoire.
Le 23.
Avec tout cela j'en oubliais Potter. Il faut rectifier tout cela.
15h00 :DCFM, le Harry Potter Show. Faut voir Weasley bomber le torse, genre et-il-est-à-Gryffondor, Maugrey est tout miel avec lui et en profite pour me faire des remarques désagréables (N'est-ce pas le sort couramment utilisé par les Forces du Mal, Mr Malfoy ? Avez-vous déjà vu quelqu'un l'utiliser, Mr Malfoy ? Mr Malfoy...), mais ils ne perdent rien pour attendre. Profitant que tout le monde s'extasie sur la perfection du sort employé par le grand Potter (50 cm au garrot si si), je sort ma baguette et attends l'instant favorable une chance que je sois au fond de la salle. Au moment où la star lance un nouveau sort, je lance le mien et toutes les vitres de la salle volent en éclat. Toutes les filles hurlent, Potter semble tétanisé.
_ Mais j'ai juste tourné comme cela, fit le dadais en agitant encore sa baguette.
Eh hop ! Explose la table du prof ! Il en lâche sa baguette d'effroi le débile ! Mais qu'est-ce qu'il est bête !
17h00 : Convoqué chez Dumbledore. Cette **** de Millicent m'a dénoncé. Ils ne respectent plus rien dans cette maison : voilà ce qui arrive quand on se mélange à la fange. Trahison ! Me vengerais. Au moins me suis payé la tête du Potter.
21h00 : Première retenue de la série de dix que j'ai écopé. Quand même il exagère, le vieux. Ce n'est pas si grave que cela. Mais comme c'est POTTER... « Vous êtes préfet et devez montrer l'exemple » et patata comme si cela interdisait de s'amuser. J'ai fait pire avec Ombrage. Bon. Où sont les chaudrons à récurer ?
21h15 : Maugrey me laisse enfin seul. Un peu de magie sans baguette. Au moins l'entraînement de Père me sert.
22h12 : Fini ! Exagère ma fatigue pour rassurer le prof. Me paye aussi sa tête.
Le 24.
Poufsouffle : 4 Serdaigle : 4 Gryffondor : 4 Serpentard : 4.
7h00 : Lettre de mère. A première vue, Queudver lui a fait de l'œil et comme elle n'est pas en mesure de réfléchir calmement elle fonce tête baissée dans le traquenard. « Ne t'inquiète pas pour l'avocat. Le Maître s'occupe de tout ». Mais il ne doit surtout pas s'en occuper !
7h10 : Réponse avec tout les arguments possibles. Qu'elle en discute avec les tableaux si elle ne me croît pas. Il faut que je trouve le moyen de stopper Face-de-rat.
7h40 : Lettre au Chaudron Baveur. J'y connais un journaliste qui m'en doit une : je l'ai surpris un soir avec une femme mariée et empêcher le mari de le trucider. C'est ce qui s'appelle une dette de sorcier vu que le mari est un ami de mon père, donc versé dans les arts occultes. Il s'agit d'une information à faire paraître dans le journal (avec force détail et exagération):
La surveillance du détenu #55987, plus connu sous le nom de Lucius Malfoy a été renforcée suite aux menaces d'une tentative d'évasion avec l'aide extérieure des Mangemorts.
Voilà de quoi les retarder. Je prend le risque de voir réduites, ou pire supprimées, mes visites mais c'est dans son intérêt. Du moins j'y crois très fort. Et au passage, j'écorne un peu plus mon nom. Aïe !
Je vais être en retard au cours !
Le 25.
7h30 : Comme il fallait s'y attendre, tout le monde a lu le journal et quand je rentre dans la salle, ils me jettent des regards interrogateurs. Nonobstant ce détail, je m'assieds tranquillement en bout de table et commence à siroter un verre de jus de citrouille. Maintien et Orgueil. Surprise Manu s'installe à côté de moi.
_ Dumbledore...sans preuve il ne peut rien ...tu dois t'en charger...désolé...
Mais qu'ai-je fait pour mériter cela ?
16h30 : N'ai jamais pu supporter les cours de l'après-midi : j'ai toujours envie de dormir dans ces moments. Je décidai de me rendre dans ma chambre m'occuper de mon balai quand j'eus la brillante idée de voir mon nouveau protégé. Tant qu'à faire, autant que ce soit vite réglé. Il doit avoir cours de divination.
17h00 : OU EST IL ?!!! Je ne vais pas faire tout Poudlard quand même ! Tiens j'entends pleurer dans cette classe.
17h15 : Il ne se passe pas une journée sans qu'il est un problème ce Manu ? Je ne suis pas infirmière ! _ Ils vont... ils vont m'humilier...
Cela peut-il être pire ?
_ Ils ont dit que... que si je parle...
17h20 : Je ne savais pas les Serdaigles aussi vicieux : faire circuler des photos-montages compromettantes dans l'école, faut le faire. Même moi n'y aurais jamais pensé. Mais ils vont voir ce que peux un Serpentard.
17h30 : Dans ma chambre. Est retrouvé une de mes Oreilles : c'est un artefact de mon cru. De la taille d'un Rappeltout, il a la forme d'un coquillage. Il enregistre les conversations. Manu me regarde avec des yeux ronds.
_ Qu'est-ce que tu vas faire ?
_ Ils te font chanter ? Tu vas les faire chanter.
18h00 : Nous sommes dans la salle désaffectée où je l'ai retrouvé, plus précisément dans un placard rempli de seau, sans doute pour d'éventuels retenues. Cela me rappelle celle de ce soir. Selon Manu, ces tourmenteurs ont fréquemment rendez-vous ici.
21h00 : Je vais être en retard mais je m'en fous. Ils arrivent enfin et s'installent sur des tables. Je crois qu'ils sont tous en quatrième année mais je n'en suis pas sûr. Ils ouvrent plusieurs bouteilles de bierabeurre (ai soif tout à coup) et commencent à parler chiffon. Je commençais à m'énerver quand ils ont enfin abordé le sujet :
_ Quel larve ce Philips !
Je mets l'artefact en marche.
_ Vous vous rappelez quand on l'a enfermé à poil en haut de la tour d'astronomie. Il pleurait le con !
Ils se mettent à ricaner. On apprend tous les jours.
_ Philips n'a pas de cran : c'est bien là les Serpentards. Tous des pleutres, renchérit un Gryffondor dont je retiens immédiatement le visage. Tu te souviens quand il hurlait la fois où on a plongé sa tête dans le tonneau plein d'araignées !
_ Ce gosse ne mérite pas de vivre : il ne sait que geindre et pleurer. Il peut bien se cacher derrière Malfoy cela ne lui servira à rien. Il est lui- même empêtré dans ces problèmes.
_ Vous êtes au courant pour son père ? Il a failli s'évader. A tous les coûts, sa fouine de fils était informée. Comme l'attaque du cours de Hagrid.
_ Il a du en manger sa baguette !
Même pas.
_ Mais Philips ne risque-t-il pas de nous trahir chez Snape ?
_ Il est trop couard pour cela ! Et puis Snape peut bien faire ce n'est qu'un prof ! Rappelez-vous que mon père est membre du conseil administratif de Poudlard et qu'il fait toujours tout ce qu'il me demande.
_ C'est vrai qu'il te gâte !
Après quelques minutes je comprends que le sujet est clos et sort de ma cachette. Stupeur dans la salle.
22h00 : Génial. Tout c'est merveilleusement bien placé. Le premier qui touche un cheveu de Manu et l'enregistrement atterri chez Dumbledore et Fudge et renvoi automatique. Philips était tout content : toute l'école ne saura jamais ce qui s'est passé. On leur a piqué des bierabeurres et on allait dans ma chambre quand surgit Maugrey de derrière une statue. Je l'avais complètement oublié.
23h00 : Une semaine de détention de plus ? Mais c'était un cas de force majeure. Je ne fais que mon travail de préfet, m'enfin !
Le 28.
Lettre de mère. Elle a brusquement pris du poil de la bête. T. remontée elle aussi contre Queudver qui a tenté de la duper. A discuté avec les tableaux. M'assure qu'elle trouvera un avocat. Me demande de me méfier des Mangemorts. Et de l'autre camp qui n'attend qu'une occasion de souiller notre nom. Et veux que j'apprenne à tricoter. Je ne vois pas pourquoi.
Le 30.
Un mois de moins. Hourrah ! Cela se fête mais je n'ai plus de bierabeurre ni de chocogrenouilles. Bouh ! Faut aller en chercher. Je m'enfonce dans les sous-sols de Poudlard. C'est un passage que m'a appris Père. Dans le dernier cachot numéroté 125. Tourner à droite puis à gauche le crâne au coin gauche de ladite pièce (il n'y a que lui pour trouver ce genre de passage tordu). Un passage apparaît à la place d'un mur. Le prendre. Sauter dans le puis au bout du chemin. Arrivée près de la forêt qui jouxte Pré-au- lard. Miracle. Magie. Boissons.
Fin du chapitre.
Note de l'auteur : (vous êtes arrivé jusqu'ici ?quelle abnégation) vu qu'il ne connaît rien aux moldus les artefacts présentés ne pouvaient s'appeler Micro (Oreille) ou Baladeur (Mime). Cela me semble logique. Autre chose : maltraiter les enfants est l'acte que j'exècre le plus et rien ne peux ni le justifier ni le pardonner. Si Draco dans cette fic ne tourne pas le dos à son père c'est parce qu'il me semble dans les livres (c'est mon point de vue, vous pouvez ne pas le partager) avoir tout de même des sentiments vis- à-vis de lui. Je me suis toujours demandé pourquoi Lucius prenait autant de risque à s'allier avec un gosse de moldu : l'explication donnée par les tableaux est une idée émise après lecture de livre de psycho et je la trouve potable (excentrique mais potable). Enfin l'alcool ne résout pas les problèmes. Il en crée plutôt. (Il y en a qui sont encore là ? Vous êtes géniaux)
Boss Zazan qui aime beaucoup les reviews si vous voyez ce que je veux dire...
