Je sais, je suis en retard, mais la faculté demande plus de travail que prévu. Je suis désolée.

Réponses aux reviews.

Paprika Star : ma fidèle lectrice. Kikou ! Elle est morte en novembre, le troisième chapitre. La pauvre…Pansy est vivante. Son fier chevalier Draco I va enfourcher son blanc-destrier et franchir des déserts brûlants…pas du tout ! Enfin lis, la solution est plus…malfoyenne…Kisses.

Manehou : merci beaucoup pour tes compliments (blush). J'essaie de faire coller Draco au personnage des livres. C'est dur : parfois j'ai envie de lui donner des super-pouvoirs ou de le rendre plus aimable. Mais il n'y a alors plus de plaisir à écrire. Il est bien trop marrant ainsi.

Alixe : merci pour ta fidélité. J'espérais que ce sera aussi ironique bien que pour le pauvre Draco, la situation ne s'y prête pas réellement dans un chapitre.

Syl2Sy : J'espère que tes rattrapages se sont bien déroulés. Vive Draco !! Draco Super Star. Dans ce chapitre, il fait une BA mais un peu (beaucoup) pour se débarrasser d'un gêneur. Mais il reste toujours le garçon profondément égocentrique et arrogant. Heureusement JKR lui a donné l'humour (très second degré certes mais bon)…les choses vont commencer à bouger mais dans le prochain chapitre seulement. Je chauffe juste les bancs.

Demoiselle Altanien : merci. Dire que c'est réaliste est le plus beau compliment sur cette fic. J'ai parfois l'impression de surfaire les situations. Acide ? Faut remercier Draco !

Alisa Adams : Evil ! Draco en force. Tendrement manipulateur et totalement superficiel, ce petit dragon. Merci pour ta review. Kisses. PS : Sorcière Barjo ?

Draya Felton : je tape aussi vite que je peux TT !! Mais j'ai plein de devoir à faire (la fac n'est plus ce qu'elle était lol). Merci pour les encouragements.

Ayu4ever : Tout s'arrange petit à petit pour le BEAU Draco mais pas trop vite. Faut lui laisser le temps de mûrir…

Smirnoff : Tu m'as mis le pied à l'étrier toi. J'ai retiré Chibi Serpentard et Un portrait de toi tellement j'étais touchée (auteur caractériel). Vais essayer de les arranger. Merci pour les reviews.

Saramie : Je cours, je galope, je vole…


Décembre IIIe Partie.

Le 21.

12h00 : Le train file à toute allure entre les collines écossaises survolés par des Aurors à balai (j'espère pour eux qu'ils ont réclamés une augmentation). A l'intérieur, on pouvait compter un Auror pour cinq élèves avec une mention spéciale pour la Potter Cie et Zabini.

12h04 : Lissais ma robe avec attention.

12h30 : Cela risque d'être moins aisé pour le métamorphe. Voire impossible.

12h32 : Que vais-je bien pouvoir faire ?

12h40 :Visite de Snape. S'est assis en face de moi et m'a détaillé de haut en bas comme une créature de concours.

Soupir. Regard perplexe, puis vague avant de briller d'une froide détermination. Ces changements rapides m'effraient un peu.

Enfin, ils reviennent vers moi et se fixe. Je crois que c'est le moment de la révélation-qui-tue.

- Ne m'en veux pas mais c'est pour ton bien.

Il a bondit de son siège et m'a plaqué un chiffon sur le nez. C'est quoi ce truc ?

Je me sens toute chose…

Quelque part. Marre de me faire assommer à tout bout de champ. Cela risque de finir par devenir une habitude fort ennuyeuse au demeurant.

Je suis dans une cellule. Avec un lit de paille pleine de vermine, un sol sale et, luxe ultime, sans toilettes. Pas de lumière. C'est génial. Au moins il n'y a pas de rats, c'est déjà cela.

Je suppose qu'il s'agit d'une cache de Voldemort, bien que je ne vois pas comment mon absence ait bien pu passer inaperçu.

Sauf si c'est ce que souhaitait Dumbledore. Donc cela signifierait qu'il couvre les agissements de son employé. Contre rétribution.

En un mot, être un espion pour l'Ordre. Je pleurerais de rage si je n'étais pas en mauvaise posture. Merci pour l'aide Snape ! Qu'est-ce qu'il croit ? Qu'à la première torture je courrais me précipiter dans ses jupons et ceux de Dumbledore. Je suis un Malfoy ! Les Malfoy ne supplient pas…

La porte s'ouvre en grinçant.

Au secours !!!!!

Une heure plus tard. Je me relevais péniblement. Et il paraît que c'est un avant goût…

Cherche quelques objets secs mais ne trouve rien. Retire ma première robe de travail noire. Et la bourre de paille (dégoûtant) avant de l'installer dans un coin. A tâtons toujours découvre une large brique disloquée du mur par l'érosion. Je me mis derrière la porte et d'un mouvement de main, mit le feu à la paille. Une épaisse fumée monta, me faisant tousser.

Une heure cinq minutes. Quand est-ce qu'ils viennent ?

Une heure dix minutes .Je vais m'étouffer !

Une heure onze minutes. Dépêchez-vous il y a le feu !

La porte s'ouvre enfin, mettant un peu de clarté et d'air, un Mangemort entra, sortit sa baguette et commença à circonscrire rapidement les flammes.

- Non mais quel abruti, se plaignit-il. c'est toujours à mon tour de garde que ce genre de chose arrive…

Avec la plus grande puissance possible, je lui assénais la pièce sur le crâne. Il y eut un craquement d'os avant qu'il ne s'effondre au sol. Fermant la porte et bénissant le ciel de ma chance inouïe, j'entrepris de lui prendre sa robe noire (la mienne était brûlée par sa faute) et sa cagoule.

Je sortis en prenant bien soin de fermer la porte à clé. J'atteints ce qui semblait être le rez-de-chaussée d'une maison que je connaissait fort bien, vu qu'il s'agissait de la maison de Pansy. Je vis ma tante Bellatrix passer en trombe devant moi, l'œil égayé.

Une attaque prochaine ? C'est toujours bon à savoir. Je la suivis l'air de rien jusqu'à aboutir à un laboratoire où Voldemort surveillaient un système de distillation avec de nombreuses fioles aux contenu de différentes couleurs. Quelques gouttes vertes tombaient lentement dans une petite fiole.

- Jeune Malfoy, Bellatrix.

Merlin, faîtes qu'il ne m'est pas reconnu, je promet de ne plus…de ne plus critiquer les goûts vestimentaires de Pansy.

Il m'a envoyé un sort de foudre dans les dents. J'ai cru que j'allais mourir ; me suis rattrapé à la poignée de la porte.

- C'était bien essayé, ricana-t-il en m'enlevant la cagoule d'un mouvement de la baguette.

- Sale petit traître ! Rugit ma tante en s'approchant dangereusement de moi. Comment as-tu pu trahir ton sang ?

- Ne m'insulte pas, hoquetais-je.

Je n'ai rien avoir avec un Weasley.

- Silence Bellatrix, intervint Voldemort qui revenait avec une seringue pleine du produit verdâtre. Approche.

Non merci, je fais une allergie.

Il fit un signe de la main et je décollais du mur pour être positionné à un mètre de lui. Sans l'avoir voulu, mon bras se tendit et il injecta la substance.

Il faut que je me dégage de son emprise ; il doit y avoir un truc ; il y en a toujours. Si Potter s'en tire aussi souvent, c'est qu'il y a un truc.

Je me sens léger, ma tête semble se libérer d'un carcan. Mon corps est envahi de sensations. L'air, contre ma peau, l'haleine de Voldemort près de moi…

L'haleine de Voldemort ?

Je lui envoyais un coup de pied instinctivement dans le ventre et je tombais au sol. Ma tante hurla et je sentis un sortilège frôler ma tête avant que je ne m'engouffre derrière une porte. Une salle de bains ? Tant pis. Je poussais une commode contre la porte.

Je m'effondrais dans la baignoire. Je suis coincé et j'ai dû mal à rester éveillé. Il doit bien y avoir un moyen pour contrer l'envoûtement. J'observais mes mains. Il doit y avoir un moyen.

Potter s'en tire toujours : il y a forcément un moyen.

Je vais essayer l'auto – suggestion. Je fis comme si j'avais une arme dans la main. Concentrons-nous…

Manoir Malfoy. Ouvre les yeux. Suis dans ma chambre ? O ? Comment ?

Ma tante Claudia me rejoint avec un deux tasses de thé sur un plateau.

- Tu es enfin réveill ! Tu te sens mieux.

- Mais…

- C'est ce charmant professeur Snoop qui t'a ramené au manoir. J'étais si inquiète ; j'ai fait fouillé le train de fond en comble. Bois, c'est une tisane de mon cru. En un rien de temps tu seras sur pied.

Je nage en plein délire. La dernière chose dont je me souviens c'est Voldemort se penchant vers moi avec un sourire mauvais.

Il m'aurait conditionn ?

Je passe la main à mon cou. Rien. Soupir.

Le 22.

Masque capillaire : 1 ; Chantage : 1 ; Sucreries : 13 ; Humeur : moyenne.

10h00 : Bureau de Père. M'étire comme un chat après avoir lu le journal. Pas une ligne sur moi, mais les corps calcinés des Parkinson. Rien sur Pansy mais on suppose qu'elle est vivante. Pour l'instant. Faudrait vérifier. Je pris une carte de l'Angleterre de Père et l'étendis sur le bureau. L'avantage est qu'elle se réactualise magiquement. Alors, les zones où règne une barrière anti-transplanage. Pense pas que Dumbledore est poussé le vice jusqu'à mettre ses prisonniers dans un autre pays.

Après les barrières anti-transplanage, les barrières anti-balais pour éviter les fuites possibles. Cela se réduit sensiblement.

Quels autres critères ?

Doit être connecté au réseau de cheminée car je doute qu'il est traîné le corps à travers Poudlard même avec le couvre-feu. Bien.

On enlève le manoir, Poudlard, et diverses maisons de Mangemorts comme chez les Nott,…

Il en reste tout de même beaucoup. Maison assez vaste ? Non.

Fouille dans les dossiers de Père pour trouver une liste non exhaustive mais toujours fort intéressante de tout ceux ayant combattu aux côtés de l'Ordre du Phénix. Prend la liste des morts. Normalement le lien entre leur maison et réseau de cheminée doit être coupé depuis le temps sauf si il y a de nouveaux locataires…vérifions dans le bottin.

Touche ! Deux maisons déclarées inhabités sont toujours connectées : le 12, Grimmaud Place et le 23 Cooker Street.

Si ma mémoire est bonne, le 12 appartient aux Blacks ; je n'aimerais pas me tromper et tomber sur ma tante Bellatrix au lever du jour.

Comment entrer dans cet endroit ?

10h45 : Je ne vois toujours pas.

10h50 : Peux pas y diriger Voldemort, ils les tuera sans autre forme de procès.

11h00 : Cela m'énerve de ne pouvoir rien faire.

11h20 : J'en ai marre !! Je déteste les obstacles.

Le 23.

13h00 : Traîne paresseusement dans mon lit, le regard un peu vague. On ne peux décidément faire confiance à qui que ce soit dans ce pays. Tout mon univers part à la dérive. Les Serpentards, m'ignorent, me trahissent, mes parents meurent…cela fait tout de même beaucoup pour une seule personne.

Mais il ne faut pas se laisser abattre. Un Malfoy ne se laisse pas abattre.

16h00 : Fini antidote verisetarum. C'est un liquide poisseux incolore, inodore, et sans aucun goût. Pourrait en enduire des friandises.

16h20 : Ministère. L'ambiance est chaleureuse. Je vais me faire assassiner dans un coin sombre, j'en ai bien peur. Arrive chez les Aurors. Là les regards ne sont plus assassins. On y lit une envie folle de m'arracher les bras et de me frapper avec.

Sourions.

16h22 : Demande à parler au responsable de la communication. On m'oriente avec un sourire mauvais chez Mondingus Fletchey. Qui lui ne met pas les petits plats dans les grands.

- Qu'est-ce que vous voulez ? Me lance-t-il la main vissée sur sa baguette.

- Je voudrais des renseignements sur l'enquête.

- Quelle enquête ?

- L'enquête sur la mort de mes parents.

Il me toise de haut en bas.

- Vous pensez que nous n'avons que cela à faire ?!

Ce n'est pas parce que vous brillez tous par votre incompétence qu'il faut vous défouler sur moi.

- Il y a une guerre dehors, au cas où vous ne l'aviez pas remarquez. Quand elle sera finie et que, je l'espère, nous l'aurons gagné, nous déterminerons les responsabilités de chacun. Maintenant si vous voulez bien disposez.

Je viens de me faire jeter comme un vieux torchon. Heureusement que j'avais prévu le coup. Je quittais l'aile des Aurors et remontait jusqu'au bureau du procureur. Tous les regards convergeaient vers moi. J'ai une tache sur ma robe ?!

16h40 : J'arrivais au secrétariat du procureur général, qui « malheureusement » était en pleine réunion.

- Dîtes-lui que je souhaiterais lui parler de la petite Eloise. C'est vraiment important. Il serait vraiment dans de mauvais draps si je ne lui parle pas tout de suite.

Je pris mon regard – dans – ton – intérêt – fais – ce – que – je – te – dis. Réticente, elle partit pourtant avant de revenir tout miel vers moi. « Il vous attends dans son bureau ». Je lui fis un sourire moqueur avant de retrouver Willem Strikemoon, monsieur le procureur général, une repoussante outre de vin.

- Vous n'êtes plus en réunion ? Ils se sont enfuis par la fenêtre ? Raillais-je.

- Qu'est-ce que tu me veux encore ? Je croyais en avoir fini avec toute cette histoire.

- Ma foi, il n'y a pas prescription dans ton cas, si ma mémoire est bonne, donc il y en a encore pour un bon bout de temps, dis-je en m'asseyant sur son bureau juste à côté de lui. Comment vont les autres membres du club des Hirondelles Blanches ?

- Ils se porteraient mieux sans toi.

- Ce n'est pas gentil !

Je me levais en avisant un gramophone posé sur une commode contre le mur. Je le mis en marche et une valse, s'éleva dans les airs.

- Une petite danse, mon cher Willem, proposais-je.

- Non.

- Tu ne faisais pas la fine bouche dans le temps. Serais-je devenu trop vieux pour toi ?

- …

- J'ai besoin que tu me rendes un tout petit service, dis-je d'une voix boudeuse en me penchant sur lui. Je voudrais avoir accès aux dossiers instruits par les Aurors ces vingt dernières années. Allons ! Un grand procureur comme toi ! Tu as envoyé une pléiade de Mangemorts à Azkaban. Ne me fais pas croire que tu n'as pas la confiance du ministre et évidemment du très Saint Dumbledore.

- Je ne peux pas te signer une permission. Il faudrait faire une enquête de probité qui…

- Tu veux vraiment que je rompe notre petit arrangement ? A cinq ans de la retraite, ce serait bête de tout perdre maintenant. Tu pousseras sans doute le vice à me tuer. Mais voilà que quelques années plus tard, certaines photos avec un certain honorable procureur dans une position ma foi fort peu honorable font leur apparition. Je te laisse imaginer le scandale. Le peuple est terriblement changeant, Willem, en plus d'être amnésique. Et si tu te retrouves en compagnie de ce que tu auras incarcéré, tu auras une fin de vie vraiment douloureuse. J'ai pris toutes les dispositions nécessaires. Crois-moi, les Gobelins sont des créatures vraiment dignes de confiance quand il s'agit d'argent et de contrat.

Je lui passais la main dans les cheveux graisseux.

- Ne fais pas cette tête. Je n'ai pas envie que tu tombes. J'ai encore besoin de toi. Mais si tu ne m'es plus utile…

Il s'est levé et à appuyer sur un des livres de lois qui encombraient la bibliothèque en face du bureau. Aussitôt un grondement se fit entendre et elle coulissa contre la porte. Une entrée béante se fit voir et il me fit signe de le suivre.

17h00 : Manoir. Ai fait une copie de plusieurs dossiers sur les Mangemorts. Mes parents tout naturellement, Snape, les Lestrange…par pure curiosité je pris aussi le dossier de Sirius Black. Ai eu la visite surprise de Dumbledore. Venu seul.

Je le rejoignis dans le salon Madeleine. Il était installé devant la cheminée, et se retourna vers moi en souriant.

- Je voulais vous féliciter personnellement.

- Pourquoi ?

- Pour avoir sauvé votre amie Pansy. Beaucoup n'aurait pensé qu'à sauver leur peau.

Il s'assied dans son fauteuil.

Je ne me souviens pas avoir sauvé qui que se soit.

- Cette malheureuse enfant se retrouve sans famille. Et sans toit.

Tu vas me faire pleurer.

- Elle a de la famille en Australie. Quand au toit, pourquoi ne pas la garder à Poudlard ?

- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Il y a des enfants de Mangemorts ; elle pourrait mal réagir. Je pensais à vous la confier pour le reste des vacances.

Je ne suis plus un fils de Mangemort ? Quelle surprenante révolution !

- Hors de question. Elle demandera de l'aide à Zabini.

- Mais c'est vous qui lui avez sauvé la vie. Après le traumatisme subi, il lui faut une image rassurante. Après tout elle est votre amie.

Amie, c'est vite dit. Disons que sa présence a certain avantage comme faire mes devoirs.

Je jetais un œil vers le fauteuil où il était assis.

- D'accord. J'en parlerais à ma tante mais je suis sûr que la réponse sera positive.

Il se leva et disparu. J'envoyais un elfe chercher une loupe et examinais le dossier du fauteuil. Ne voilà-t-il pas quelques cheveux fort utiles ?

Le 24.

Sucreries : 876 ; Unités d'alcool : 76 ; Nombre de Serpentard sauvés : 1.

9h00 : Le Polynectar bout paresseusement dans mon chaudron. Depuis hier, le métamorphomage traîne dans les couloirs mais je le tiens à l'écart sous prétexte qu'il doit se reposer. Ma tante remet en état la serre. Elle n'en est pas ressortie depuis trois jours. Une vraie passionnée.

Plonge quelques cheveux dans un verre de potion. Voyons le résultat…parfait.

16h00 : Invitais à prendre un verre le métamorphomage. Il but la soi-disante limonade en souriant et nous discutâmes Quidditch. Bientôt, il commença à sombrer dans la torpeur, la léthargie provoquée par un mélange de somnifère et de verisetarum.

- Ca va, demandais-je innocemment.

- Je suis un peu fatiguée, voilà tout.

- Tu veux bien me dire un secret, dis-je en me penchant vers lui.

- Oui.

- Quel est le mot de passe du 23 Cooker Street ?

16h10 :Dans la place. Prétend avoir à discuter avec Parkinson pour une information de la plus haute importante. J'arrivais dans une chambre reconvertie en cellule à mille lieues de celles de Voldemort. Pansy avait une triste mine pourtant. Une vraie dépression à première vue. Elle me jeta un regard de chien battu.

- Je veux rentrer à la maison, gémit-elle. S'il vous plaît professeur Dumbledore...

- Juste une question. Quelle est la suite de : « Chocogrenouille… »

Regard surpris puis embué de larmes. Ne me dîtes pas qu'elle va encore se mettre à pleurer.

- Merlin…

- Réponds juste à ma question.

Elle s'approcha de moi et me chuchota à l'oreille.

- Chocogrenouille et la cellulite andouille, murmura-t-elle. Maintenant, fais-moi sortir de là avant que je ne te viole !

Effrayé par cette perspective, je sortis de ma poche une mini-bombe (l'attentat de novembre fut à ce niveau fort instructif) et la plaçais contre la fenêtre condamnée donnant sur une allée sordide. Je pris aussi une cape d'invisibilité. Elle appartenait à Mère qui m'avait toujours interdit de l'emmener à Poudlard, allant jusqu'à faire elle-même ses mes valises et me fouillant de haut en bas avant de me laisser monter dans le Poudlard Express.

Comme si j'allais faire des bêtises avec…

Je nous en recouvris et reculais derrière la porte.

Il y eut une déflagration qui éventra le mur. Aussitôt, la porte s'ouvrit, les hommes brandirent les épées, hurlèrent des ordres et descendirent comme des fous. Je nous poussais jusqu'au salon, où le plus simplement du monde nous prîmes le réseau de cheminée.

17h00 : Leur renvoyait le métamorphomage dans les vapes. Ces vacances s'annonçaient fort bien.

17h10 : Ma tante, herboriste fanatique qui passe ses journées dans la serre monta me voir en compagnie de l'oncle Igor, le chef de la famille Malfoy.

- Comme tu n'as pas grandi, sourit-il en me prenant dans ses bras. Je serais venu te prendre à la gare… commença l'oncle Igor. Mais qui est cette jeune enfant, demanda-t-il en voyant Pansy.

- Je suis sa petite amie !

- TU AS FINI DE RACONTER DES BETISES ????!!

Il n'y a rien de drôle.

- Je vais devoir vous laisser, je suis sûre que mes parents doivent être morts d'inquiétude.

Ils ne sont pas morts d'inquiétude, très chère ; ils sont morts. Littéralement.

18h00 :

- Je crois que j'aurais dû attendre.

- Elle l'aurait appris tôt ou tard, me répondit mon oncle en sirotant son verre.

- Je peux vous poser une question ?

- Laquelle, Draco ?

- Comment fonctionne la manipulation mentale ?

Il tira sur sa pipe.

- C'est un large sujet. Que veux-tu savoir exactement ?

- Sous l'effet d'une drogue. C'est pour un exposé en Défense Contre les Forces du Mal (si si).

- C'est très simple en théorie. Le drogué est plus réceptif aux ordres, on peut modifier sa mémoire mais généralement il est conditionné pour réagir à certains stimuli. Je te donne un exemple : un homme a peur des loups-garous. Il suffit de lui faire croire que ceux-ci fomentent un complot et qu'Untel est un loup-garou. On lui dit qu'il doit sauver le monde et que pour cela il doit le tuer. Quand il le verra, il tentera de le tuer. Mais il faut une grande expérience pour cela. N'essaie même pas.

- Ce n'était pas mon intention.

- Bien sûr. Pauvre enfant ! Le problème est que tout ce que l'on pourra dire ou faire ne l'empêchera pas de se sentir coupable.

Je m'adossais contre le dossier de mon fauteuil et jetai un coup d'œil vers le plafond enchanté où tombait de la neige. Cela fait plus de deux mois déjà. C'est long, mais c'est comme si c'était hier. Je ne sais même pas ce que je vais, ni ce que je vais devenir dans les prochaines années. La logique voudrait que je me place sous la protection du vieux cinglé, en priant pour que ce qui lui sert de cervelle vienne à bout du cinglé d'en face. Mais c'est contre tous mes principes et vu leurs résultats, je ferais mieux de me chercher une ïle paradisiaque comme refuge en attendant qu'ils achèvent de s'entretuer.

Il y des centaines d'archipels inhabités dans le Pacifique…Je ne parle pas maori mais cela s'apprend…

- Claudia sait trouver les mots pour consoler. Ta petite amie est entre de bonnes mains.

- Ce n'est pas ma petite amie.

- Il faudrait peut-être le lui dire, ricana-t-il.

- Je ne fais que cela, boudais-je.

Noël.

Ai dormi dans le lit de mes parents. C'est totalement puéril mais cela requinque. Réveillé aux aurores par Pansy.

10h00 : Sommes allés devant sa maison en ruine. Elle est restée immobile pendant de longues minutes dans la neige. Il n'y avait plus que des murs calcinés dressés comme des pics. Je me rends compte alors que cela aurait pu arriver au manoir, si il n'y avait ses conditions draconiennes de sécurité.

- Et maintenant ? Dit soudain Pansy.

J'observais son visage fermé. La perte d'une demeure n'est pas grand-chose en définitive. Il y a beaucoup de souvenirs perdus, mais cela ne reste que de la pierre et du ciment. Le plus dur est la solitude que l'on ressent.

- Maintenant, on essaie de garder pied, murmurais-je.

- Rejoindre Dumbledore ?

- J'ai passé l'âge de croire au Père Noël.

- Je veux qu'ils paient pour cela. Père m'avait demandé de me rapprocher de Potter par mesure de précaution. Il disait que Voldemort y verrait une simple tentative d'infiltration mais je l'ai fais uniquement pour eux. Je savais qu'il avait raison et j'ai fait d'énormes compromis. Pour rien.

- Ce n'était pas inutile. Ils n'ont pas été tués par des Aurors mais par un type moche et mal habillé.

Nouveau silence.

- On peut rentrer ? Gémis-je. Je suis gelé.

- …Quelle petite nature, toi vraiment !

- Keuf !

10h30 : Grondés par ma tante hystérique et inquiète.

14h00 : Un peu d'escrime…

Le 26.

Sucreries : 23 ; Gryffondors : 2 ; Bonnes nouvelles :1 ; Mauvaises nouvelles : 3.

10h00 : En ai marre. Pourquoi dois-je faire les courses ? Je n'ai certes plus aucun livre et Pansy non plus…mais pourquoi moi ?

- Tu ne fais rien de ta journée ; Pansy étudie les cours de DCFM et moi je suis dans la serre (pour ne pas changer).

Je ne fais pas rien. Je réfléchis.

10h15 : Librairie. Monte à l'étage et commence à chercher à travers les rayons. Une explosion se fait entendre dans la rue. Je fouillais dans ma poche pour y trouver le portoloin…qui refusait de fonctionner. J'entrepris d'éteindre les flammes qui montaient et repris ma place d'observation. Les Mangemorts étaient en pleine opération, armés de baguettes et d'armes blanches.

Les cris se firent strident. Mes pauvres oreilles…

J'entendis des voix au rez-de-chaussée. Risquais un œil.

Potter et ses amis. Un vrai porte-malheur. La Weasley commença à sangloter. Londubat, avec ses gros doigts, tenta de la consoler. Il y avait la Belette, la Sang de Bourbe, Tonks La Maladroite, Lupin le Lycanthrope…et vous voulez que je me mêle à ça ?

Tonks lève les yeux vers la rambarde où je me tenais et m'aperçut. Automatiquement elle leva sa baguette vers moi, imitée instinctivement par le reste de la bande.

- Pas un geste Malfoy, m'avertit-elle.

Vous devriez essayez le thé à la rhubarbe, cela détend.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? Lança Neville.

- Disons que j'attends la fin des hostilités.

- C'est bon, dit Lupin. Rangez vos baguettes.

- Mais Remus…

- Rangez vos baguettes. Il n'est pas dangereux.

Mais c'est qu'il en a de l'autorité sur sa petite troupe ! Ils sont montés à l'étage me gratifiant au passage chacun d'un regard haineux. Je repris mon observation de la rue ensanglantée. Les Aurors venaient de faire leur apparition et je devinais que des membres de l'Ordre devaient agir en civil.

- Comment cela se fait que tu ne sois pas en bas avec tes comparses, demanda la Belette pleine de fiel. Tu n'as pas le courage de tes opinions ?

- Ron !

- Mais j'ai raison ! On sait tous que c'est ce qu'il espérait, cette sale fouine !

- Comment se fait-il, dis-je sans me retourner, que nos vaillants Gryffondors se cachent au lieu de défendre leurs misérables Sangs – de – Bourbe ?

- Répète un peu…

- Ca suffit, dit encore Lupin.

Nouveau silence durant lequel j'analysais l'organisation du commando plus bas. Ils travaillent par paires. Il y a un couple particulièrement actif. Leurs esprits combatifs et meurtriers sont perceptibles ; je suis certain qu'il s'agit de ma tante et de son mari. Dans ce cas, se serait le Commando Sanglant en bas. Les Aurors qui n'ont pas encore saisis la démarche brillent par leur inefficacité.

- Le spectacle est à ton goût ?

Cela ne se voit pas que je suis occupé ?

- Un problème Potter ?

- Ca y est ? Tu t'es arrangé avec Voldemort ?! Tu lui as donné ce qu'il voulait pour sauver ta misérable carcasse ?! Tu me dégoûtes !

De quoi il parle encore ? Oh…il croit que j'ai remis le fameux livre à Voldemort en échange de ma vie. Note mentale : trouver le livre.

- Le spectacle, comme tu dis est très instructif, je te conseille vivement d'y venir voir…

Mon nez ! Je saigne. Je vais faire une hémorragie cérébrale. J'ai des vertiges, je le sens. Les hurlements de la foule montèrent crescendo et mon mal de tête aussi. Je levais les yeux sur Potter.

- Si tu es si doué pour la boxe, pourquoi n'irais-tu pas faire preuve de ton talent en bas ? Ma tante n'attend que cela. Le grand Harry Potter, raillais-je en me levant.

- Harry…couina Machin Weasley.

- Ce serait un moyen de mettre en pratique toutes vos petites leçons apprises à l'A.D. Tu as des adversaires qui t'attendent dehors, Potter. A moins que vous ayez oublié un petit détail qui a son importance : ce n'est pas en couvrant de pustules que vous viendrez à bout d'adeptes de la magie noire. Qu'est-ce que tu fais l ? Tu as peur ?

- Malfoy ça suffit.

Je m'essuyais le nez d'un revers de la manche. Les cris s'étaient tus. Je suis soulagé.

Bon. Reprenons nos courses. Ils sont descendus pour aider les survivants. Je fis de même (je descendis les marches ; j'ai déjà fait ma bonne action de l'année en sauvant Pansy) et déposais quelques gallions sur le comptoir. Je me sentis observé et Potter me dévisageait durement. Je mis la main sur mon portoloin.

- Je n'ai passé aucun accord avec Voldemort, navré de te décevoir. Pas plus que je n'ai oublié ma promesse, Potter.

12h00 : Manoir. Ai oublié les livres de botanique.

12h03 : Retourne vers l'unique pièce encore raccordée au réseau de cheminée quand je fus stoppé par un tableau. Grand-père ?

- J'ai besoin de toi ?

- Je n'ai pas le temps, répondis-je sans m'arrêter.

- Je sais ce que cherchait les Aurors.

Tu m'intéresses. Je revins sur mes pas.

- Ils cherchent deux livres qui se trouvent dans ma collection très privée. Ta tante le recherche aussi mais il ne faut pas qu'elle les trouve.

- Et pourquoi ?

- Ces livres sont dans notre famille depuis quatre siècles. Je ne veux pas prendre le risque qu'ils finissent dans les mains d'un ami des moldus. Cette petite dinde a reçu Dumbledore il n'y a pas une heure quand tu étais à Londres.

- Où sont-ils ?

12h30 : Bibliothèque. Je me retrouvais au centre du labyrinthe des rayons (la bibliothèque s'étend sur deux étages de l'aile sud). Il y avait gravé dans le sol, le blason de la famille ainsi qu'un pentacle doré. Je m'y plaçais dessus et fermais les yeux et visualisait une porte. Je tendis la main confiant et au lieu de rencontrer le vide, je trouvais une poignée de porte que je tournais.

Derrière elle, une nouvelle bibliothèque dans une pièce aux murs couvertes de fresques à la gloire de la famille et éclairé par des cierges éternelles ( garantie mille ans satisfait ou remboursé). J'y pris deux livres d'Albert le Bâtisseur, traitant respectivement de Poudlard et d'Azkaban.

13h00 :

- Pourquoi m'avoir dévoilé ce passage ?

- Ta tante Ursula prétend que tu en auras besoin. Je ne sais pas pourquoi mais elle te fait confiance.

13h15 : Dans ma chambre. Impossible de le garder avec moi comme cela.

Prends les livres à deux mains et de nouveau concentre mon influx magique.

16h00 : Je suis tout de même monté chez mon grand-oncle pour lui en parler mais la porte de son appartement était fermée.

Près de la porte, il y avait un tableau, un paysage de Banks représentant un château écossais perdu dans la brume. Sur le donjon, un drapeau où le blason de notre famille claquait sous un vent imaginaire. Je mis le doigt dessus et le panneau s'effaça devant un couloir sombre. Je le pris et il se referma derrière moi. Il y a avait des fentes dans les murs et de l'une d'elles je pouvais observer le petit salon Sébastien de l'appartement occupé par l'aïeul. Mon oncle n'y était pas seul. Il y a tous les autres membres éminents de la famille. Mes différents oncles Paul, qui vit en France et travaille dans le ministère français, Franz, un allemand qui tient une entreprise immobilière, Anna la rentière influente d'Autriche et quelques autres célébrités. Si ils sont tous là, c'est que oncle Igor les a convoqué. Et pas pour se raconter leurs vacances au soleil.

- Ce gosse est imprévisible ! Tempêta Paul. Il faut l'enfermer dans un internat ; cette situation n'a que trop dur !

De qui il parle ?

- Paul a parfaitement raison. Draco (évidemment) est trop jeune et pas assez mûr pour prendre les bonnes décisions. Il aurait dû se joindre à Dumbledore plus tôt. En jouant la neutralité (je ne joue pas la neutralité mais la prudence, nuance), il nous met tous dans une situation insupportable avec nos ministères respectifs.

- Je sais tout cela, Claudine, répondit le chef de famille en tirant sur sa pipe. Claudia a déjà amorcé un rapprochement avec le ministère (O ? Quand ? Dans la serre ?) . Pour le moment, c'est ce qu'il y a de mieux à faire.

- Il faut faire un geste publique !

- Quel genre de geste ? S'énerva tante Claudia. Quoiqu'on fasse cela paraîtra comme de la poudre aux yeux. Que dira la foule ? « Ils nous prennent pour des demeurés ; on sait bien qu'il est pour Vous-Savez-Qui ».

Je suis d'accord avec vous.

- Voilà pourquoi je dis qu'il fallait agir plus tôt.

- C'est trop tard maintenant pour se plaindre, ricana Franz. Je suis pour l'envoi dans un internat, un lieu où il sera oublié. Il faut s'en débarrasser et faire place nette. Montrer qu'il ne s'agit que d'un cas isolé pour que cela ne remonte pas sur nous.

- C'est pour cela que Claudine doit l'envoyer à Durmstrang. j'enverrais mes enfants à Poudlard sous prétexte de leur sécurité. Ils sont suffisamment intelligents pour montrer à l'Angleterre et donc au monde que notre famille est contre les Mangemorts, expliqua Paul. Franz et Claudine sont d'accord avec moi et ils ont prévu de faire la même chose. Il faut isoler Draco, maintenant. Si jamais il fait un geste, s'il a la moindre déclaration tonitruante – et nous savons tous ici que ce gosse n'a pas sa langue dans la poche – il faut que cela paraisse une pure fantaisie. Je veux qu'il soit marginalisé partout où il se rendra.

On parle de moi comme d'un abcès plein de pus.

- C'est une bonne idée, admit l'oncle Igor. C'est de loin la meilleure solution après l'éliminer.

C'est beau de se sentir soutenu.

- Vous vous entendez ?

Enfin une âme charitable. C'est Frédéric Malfoy. Le chef de la contrebande mondiale. Tout ce qui est illégal transite par son organisation dans le monde entier des créatures protégées aux œuvres d'art. Officiellement il est Auror de première classe. C'est assez ironique.

Il était avachi sur son fauteuil, les jambes posées sur la table basse, Grand Seigneur.

- Ce n'est qu'un gamin de seize qui vient d'avoir ses parents réduits en pâté pour chat (flatteuse comparaison). Et vu tout ce que la presse avait écrit sur Lucius, sa femme et son fils depuis juin dernier, aucune personne ayant un peu de dignité n'aurait rejoint le vieux maboul. Au contraire, j'aurais penché pour qu'il rejoigne Voldemort.

- En définitive, Frédéric, s'impatienta Igor.

- En définitive, on ferait mieux de le laisser tranquille.

- C'est ridicule !

- Le choix est limité et le temps nous est compté, conclut Igor. Envoyez vos enfants à Poudlard mais Draco n'ira pas à Durmstrang. Cela ferait trop en un seul coup.

18h00 : Salle d'escrime. Exercice de victoire. Les elfes envoient des projectiles que je détruis en plein vol. Excellent exercice ; on peut s'entraîner tout en réfléchissant. Je déteste mes cousins. Pas tous, mais la majorité me sort par tous les pores de la peau. En parlant de famille, il y en a un qui croit que je ne sais pas qu'il m'espionne.

- Tu t'entraînes ?

Non, je joue aux cartes.

- Oncle Frédéric. Que me vaut le plaisir ? Ca suffit Becky, nettoie tout cela.

- Tu progresses. C'était assez impressionnant ? Que dirais-tu d'un petit duel ?

- Pourquoi pas ?

22h00 : Entraînement très enrichissant mais je suis crevé. J'ai l'impression que mon niveau a diminué, devrais reprendre plus sérieusement mon entraînement.

22h30 : Monte voir Pansy. Elle est plongée dans l'étude de sorts en DCFM.

- Tu veux jouer aux échecs ?

- Non.

- Au backgammon ?

- Non.

- Au Quidditch ?

- Non. Je travaille, Draco.

J'allais lui fendre le crâne à grand renfort de coups de poing quand tante Claudia est rentrée en coup de vent dans la chambre. Le ministère a décidé d'interrompre Mes vacances et de renvoyer tous les élèves à Poudlard. Cela veut dire que je vais passer le Nouvel An en compagnie de Potter, Zabini…et mes cousins…

NOOOOOOOOOONNNNN !!!!!!!

Le 27.

Gryffondors : 2 ; Serpentard : 3 ; Poufsouffles :3 ; Serdaigle :1.

10h00 : Arrivée sur le quai en compagnie de ma tante qui fusillait méthodiquement du regard quiconque oserait m'adresser la parole. Elle ne cessait de me donner des conseils :

- Evite de manger trop gras ou trop sucré : à ton âge l'obésité est si vite arrivée. Et fais du sport ! As-tu de l'argent pour t'acheter quelque chose durant le voyage ? Tiens dix gallions mais promets-moi de prendre une salade au lieu de toutes ses cochonneries…

Quel âge pense-t-elle que j'ai ? Cinq ans ?

12h00 : Dans le train. Ai retrouvé Manu qui avait une mine incroyablement bronzée.

Il a eu un Eclair de Feu.

- C'est magnifique ! Tu vas écraser Potter avec ce balai ! Fis-je tout sourire hypocrite.

Je suis mort de jalousie. J'ai envie de tuer.

Pansy, elle, était tendu comme un arc. Elle faillit s'évanouir quand miss Mac Gonnagal est venue la chercher pour une réunion entre préfet. Je lui ai pourtant dit que Dumbledore n'oserait plus l'enlever. Ou plutôt, n'avait plus intérêt à le faire. Ai commencé à engloutir les sucreries autrichiennes de Manu. Ch'est bon…

- Qu'est-ce que Pansy a ?

- C'est une longue, très longue histoire…

- Tu portes encore ce type de robes, ricana-t-il.

Quoi mes robes ? Ce sont des robes traditionnelles je l'avoue mais j'aime porter ce genre de robes.

Critique pas mes goûts ou je détruis ton balai.

18h00 : Poudlard. Bon sang qu'est-ce qu'il fait froid ! Ils n'ont pas mis le chauffage ? Je me réchauffais à la cheminée de la Salle Commune. Le dîner n'aurait lieu que dans une heure.

- Mais qui voil ? Déjà de retour Malfoy ? Comment sont passées tes vacances ? Bien j'espère…

- C'est assez pitoyable de le voir maintenant vous ne trouvez pas ? Il a perdu son petit papa, le pauvre petit ? Il est tout seul ? Il veut du lolo ?

C'est vraiment un plaisir. Je me redressais et eu un petit sourire en voyant les enfoirés qui venaient m'empêcher de réchauffer mes pauvres articulations. C'étaient deux clowns de septième année. Comme ils sont mignons !

- Que serait Poudlard sans des imbéciles comme vous, soupirais-je en frottant mes mains pour conserver de la chaleur.

- Je me demande pourquoi Dumbledore a laissé une merde (Merlin, quel langage odieux dans la bouche d'un Serpentard) comme toi regagner Poudlard. Oh, laisse-moi deviner : c'est toi qui a livré tes parents à Tu – Sais – Qui n'est-ce pas ?

Voilà quelque chose qu'il ne faut surtout pas me dire, surtout que ma dernière bièrabeurre remonte à trois jours. Il y avait déjà un attroupement.

- Vous comptez rester en vie encore combien de temps ?

- Mais il veut nous faire peur !

Je levais la main et fis mine de serrer quelque chose. Aussitôt il porta les mains à son cou comme une main invisible l'étranglait. On ne provoque pas un Malfoy, surtout quand ils sont fait comme moi. Je le soulevais lentement dans les airs.

- Au risque de me répéter : tu comptes encore rester en vie combien de temps ?

- Malfoy lâche-le, intervint Zabini.

- Trésor, le temps que tu lances un sort, je lui aurais déjà brisé la nuque.

- Tu ne le feras pas. Dois-je te rappeler que tu finiras à Azkaban pour un type qui n'en vaut certainement pas la peine.

Pour avoir la paix, un rapport de force est toujours nécessaire, disait Père. Si je veux avoir la paix un trimestre de plus, il va falloir faire un exemple.

- Relâche-le.

- Blaise chéri, va lécher les fesses du vieux parchemin et laisse les grandes personnes s'occuper, veux-tu ? Je veux juste voir jusqu'où sa nuque va-t-elle tenir…et pour répondre à tes menaces, je parie dix gallions que je peux me débarrasser de tous les témoins avant que vous ayez pu donner l'alerte.

- Malfoy…

- Chiche.

- …argh…

Je le laissais tomber comme un sac de patates.

- Tu sors encore une absurdité de ce genre et je me débarrasse de toi…avec pertes et fracas, ajoutais-je en claquant des doigts.

Nul besoin de préciser que cette menace s'adressait à tout le monde présent. Snape entra soudain dans la salle commune, lança un regard assassin à la foule qui se dispersa et me fit signe de le suivre.

- Qu'est-ce que vous avez fait ? Me demanda-t-il dans les couloirs.

- Je leur ai enseigné le respect.

- La peur n'est pas le respect.

- La peur entraîne le respect.

- Le monde ne fonctionne pas ainsi.

- On ne vit pas dans le même monde.

- Tu respectes Voldemort ?

- Je respecte le génie machiavélique. Mais je déteste l'homme.

Nous entrâmes dans le bureau de Dumbledore qui se préparait pour le dîner. Très seyante la robe rouge. M'a proposé un siège. Pris soin de ne pas m'adosser.

- Quelles vacances pleines de rebondissements n'est-ce pas ?

- Très éprouvantes en effet, professeur.

- Harry m'a dit que vous étiez présent lors de l'attaque du Chemin de Traverse et que vous aviez eu un petit accrochage.

- Un petit accrochage, on va dire cela comme ça, commentais-je.

- Harry fait face à de nombreux problèmes avec beaucoup de sérieux mais parfois…

- Vous ne m'avez pas fait venir ici pour parler de Potter j'espère ?

- Draco !!!

- Je n'ai ni le cœur ni l'envie d'entendre quoi que ce soit sur Potter ni tout ce qui a trait à cet énergumène, avertis-je. Vous avez interrompu mes vacances, mieux vous m'avez pourri mes vacances. Alors on va faire vite, court et simple : que me voulez-vous ?

- Vous avez vraiment un sale caractère, s'exclama une voix.

Je n'avais pas remarqué la présence d'un troisième comparse. Je me dirigeais vers l'origine de la voix. C'était un homme de bel taille (vous me direz c'est facile d'avoir une grande taille : ma croissance n'est pas finie) avec une large robe noire à capuche laissant découvrir un pantalon de cuir noir. C'est plutôt sombre comme style. J'observais un visage émacié et long. Et en plus il s'est fait pousser une fine moustache.

Ce type ressemble aux représentations des inquisiteurs que l'on trouve dans les livres pour enfants.

- Je ne me suis pas présent : Pollux di Pazzi, reprit-il avec un accent chantant. Je représente les ministères européens auprès de l'Ordre du Phénix.

Je constate que cela s'organise un peu. Je serrais la main de l'oiseau de proie.

- Monsieur di Pazzi va demeurer dans l'enceinte de l'école. Il animera un club de duel en compagnie du professeur Maugrey et donnera des cours d'escrime, expliqua Dumbledore.

- On m'a beaucoup parlé de vous, me dit-il.

Ce type doit avoir une réputation de Don Juan.

- Nous voulons des renseignements sur les activités de votre père.

Il est très spontané aussi. Quel joli surnom lui donner…Face de Lune ? Non. Quartier de Lune ?

De la Lune !

- Je n'ai rien à vous dire à ce sujet. Je me retournais vers le professeur de potions : « vous n'avez qu'à lui demander ».

J'allais quitter la pièce.

- Vous ne pourrez pas rester indéfiniment spectateur, Malfoy. Un homme, un vrai, agit quand il le faut.

- Faut croire que mon heure n'est pas encore venue.

Le 31.

Gryffondors : 12 (pour terminer l'année en beauté) ; Serpentard : 7 (pour préparer l'année à venir) ; Poufsouffles : 10 (pour le plaisir) ; Serdaigle : 5 (pour ne pas faire de jaloux).

Ai une folle envie de retourner au manoir. Pansy s'est encore évaporée dans la nature. La vérité est qu'elle et Dumbledore ont du inventer un bobard énorme pour qu'à nouveau elle rejoigne l'A.D. Mais si elle tient tant que cela à se venger et à mourir bêtement, cela ne me concerne pas. « Ne m'en veux pas mais je le dois à mes parents », n'importe quoi !

En plus l'ambiance est incroyablement tendue.

23h30 : Sur la tour d'Astronomie avec Manu et Théodore.

- Arrête de t'empiffrer de glaces, Draco. Tu me donnes la chair de poule, se plaint Théodore.

- Tais-toi et profites du spectacle. On a un magnifique clair de lune.

- On serait mieux à l'intérieur, non ? Frissonna Manu.

- Il reste une demi-heure avant la nouvelle année. Je n'ai pas envie de la passer avec des abrutis. On rentrera juste avant que les cloches ne sonnent. Profitez un peu de ce calme.

La vue est magnifique. Le château couvert de neige ressemblait à une forêt noire. La pâleur lunaire rendait l'atmosphère reposante.

- Quelles sont vos bonnes résolutions, demanda Manu.

- Ne plus fréquenter Malfoy.

- C'est plus fort que toi, Théo. Reconnais mon charme ravageur, gloussais-je.

- Rejoindre Dumbledore, ajouta le préfet.

- C'est une épidémie ou quoi ?

- Moi aussi.

Je suis trahi. Mon sang se glace dans mes veines. Je n'ai même plus faim.

- Puis-je savoir pourquoi ?

- Je suis contre Voldemort. Alors, je suis pour Dumbledore.

- Théo, tu ne me dis pas tout.

- …

- Dis tout à ton papounet !

- Arrête tout de suite.

Vexé, je lui tirais la langue.

- Et toi Manu ?

- Je veux devenir suffisamment fort pour défendre ma famille, dit-il avec conviction.

Je m'absente une semaine et voilà le résultat.

Merlin, si ils sont aussi décidés, c'est qu'ils sont sûrs de leur choix. Ce doit être une décision mûrement réfléchie. Après tout, Père a rejoint Voldemort parce qu'il recherchait de la reconnaissance. Ce n'était pas la plus idéaliste des raisons. Et je suppose qu'il y était d'une certaine façon heureux. Même si ce n'est pas dans l'esprit de notre famille.

Mais ce n'était qu'un homme après tout.

Voilà que je progresse.

Mon père n'était qu'un homme.

- Je n'ai pas à vous juger, concédais-je. Si c'est votre trip.

- Ne te méprend pas. Je ne vais pas pour reconnaître une quelconque supériorité de Potter, ni de ces idées, avertit Nott. Mais je dois protéger mon père.

Je savais bien qu'il devait y avoir anguille sous roche avec son père. Ils sont comme cul et chemise la plupart du temps. Le tout est de savoir dans quel bourbier il s'est placé.

- Je ne dirais rien sur toi. D'ailleurs, je ne sais même pas qui tu es.

- Tu m'en veux.

Soupir.

- Manu, nous sommes des Serpentards. Nous cherchons ce qu'il y a de mieux pour nos intérêts. Je critique Blaise mais dans le fond, je suppose que c'est dans son intérêt et qu'il y a mûrement réfléchi. Je n'aime seulement pas le principe. Manu, si tu ne prends pas la peine de prendre soin de toi, personne ne le fera pour toi.

- Qu'est-ce qui t'empêche de rejoindre Dumbledore ?

Je terminais ma glace.

- Je ne serais plus Draco Malfoy.

Nott haussa un sourcil.

- Et c'est quoi être Draco Malfoy ?

- Cela ne peut pas s'expliquer par des mots. Mais disons que Draco Malfoy est un être exceptionnel.

- Ta tête est encore plus grosse que les fesses du moine des Poufsouffles !

- Répète un peu pour voir !

Minuit.

Résolutions :

- prendre vingt centimètres et dix kilos de muscle

- étudier sérieusement

- limiter consommation sucreries et boissons

- trouver une petite amie pour faire comme tout le monde

- faire pleurer de rage les personnes suivantes : Dumbledore, Voldemort, Potter, Lupin, Maugrey, Snape, De la Lune, les cinquante Weasley, ma famille, la Sang de Bourbe Aux Grandes Dents…

- terminer Dragon Noir

- reprendre l'escrime

- trouver un métier.

Fin du chapitre.

Voilà un chapitre fort éprouvant pour Draco. J'espère ne pas l'avoir rendu trop courageux (se relit) non il ne se bat pas ; il est juste arrogant.

J'aime beaucoup les reviews. Comme il est le héros, ce cher Draco aussi.

Faîtes un geste envers deux pauvres nécessiteux…

Boss Zazan.