Reposté pour un problème de mise en page.

Note importante : Certains trouveront Dumbledore et Harry OOC dans ce chapitre mais je rappelle que c'est le point de vue de Draco et que du point de vue de Harry et Dumbledore, il représente une menace potentielle.

Réponses aux reviews :

Her-moi-neu : C'est son activité préférée, toujours mettre à mal ce que les Gryffondors font. A croire que c'est inconscient. Je suis ravi que cela te plaise.

Berlioz : Merci de tes reviews (rougit violemment). Hélas, le problème avec Draco est qu'il est d'une superficialité. Je vais commencer à le faire changer petit à petit. Déjà, il n'est plus intéressé par Voldemort. Et Dumbledore va apprendre qu'il ne faut pas non plus lui forcer la main…c'est susceptible un Draco Malfoy…

Paprika Star : Salut ! En effet, la famille de Draco arrive en février mais là, j'explique déjà pourquoi la situation est tendue. C'est une famille mafieuse de toutes façons.

Draya Felton : C'est vrai qu'il était un peu trop courageux. Ai failli le retirer il fallait montrer qu'il n'allait pas se laisser marcher sur les pieds aussi facilement. D'ailleurs, si tu le crois courageux, quand tu liras le chapitre, tu verras qu'il s'agit plutôt d'un fou furieux complètement cinglé! Enfin, la peur donne des ailes, dit-on…

Alisa Adams : Il ne s'ennuie pas et je dois faire un tri entre tous ce qui doit lui tomber sur la tête. C'est ce qui prends du temps : de l'imagination, il y en a. Mais on ne peut pas tout mettre hélas…

Titania : Dallas, c'est rien à côté de cette famille. On s'entretue depuis huit siècles. Et ce n'est pas prêt de s'arrêter. Rendre dingues les Gryffondors ? A croire qu'il est né pour cela !

Yonara : Il va faire des bonnes actions (plus pour lui que pour les autres, enfin). Mais ce sera le mois prochain. Il n'aura pas vraiment le temps.

Nymphomaniac Fantasia : Il est fort Draco. Mais avec un père pareil, il était formé pour.

Alixe : Il veut le chasser les Aurors parce qu'ils polluent son espace vital. Disons que pour pouvoir aller de son appartement à son dortoir il y avait trop de monde à éviter (et que l'auteur voulait se débarrasser d'eux pour la suite).

Leviathoune : Je cherche une petite amie (ou un petit ami, soyons fou) potable. Avait commencé avec une Serdaigle, mais en fait elle était trop âgée. Il faut quelqu'un avec un mauvais caractère, pas trop de verve pour ne pas l'énerver, et suffisamment pour pouvoir l'intéresser.

Syl2Sy : Ouf ! Ai eu peur que tu n'aimais plus ! Les reviews positives, ce qui fait le plus plaisir c'est d'en avoir. Ne t'inquiète pas : je commence à standardiser mes reviews, pauvre de moi, tellement je n'ai jamais d'idée.

Yochu : c'est l'intention qui compte ! Merci de ta review…

Janvier II.

6 Janvier.

20h00 : Je fis une entrée discrète dans la Grande Salle.

Mais ce ne fut pas le cas de Zabini et Potter, nombrils du monde, qui sont arrivés avec force démonstration, encadrés par des élèves surexcités, prêt à stupéfixer le premier quidam qui éternuera.

20h30 : Dumbledore est rentré, suivi des professeurs en traversant la salle de long en large et fendant la foule comme un requin le ban de sardines.

« Chers élèves, des rumeurs me sont parvenus dit-il de sa place habituelle. Un bruit courrait affirmant que nous aurons essuyé une attaque de nos ennemis et que pour cette raison que les Aurors auraient quitté notre école. Vous êtes je crois suffisamment intelligents pour comprendre que si une attaque avait lieu, nous aurions au contraire renforcé le nombre de nos Aurors (si c'est si évident pourquoi tu viens te justifier ?). Les Aurors quittent Poudlard car leur présence sera plus nécessaire en dehors de nos murs. Nous avons tous dehors une famille, des amis, des connaissances qui ne peuvent compter comme nous sur des sorts de protection millénaires. Certes, ce n'est pas un remède miracle mais croyez-moi, l'entraînement que beaucoup d'entre vous suit est tout à fait satisfaisant pour faire face à la plupart des situations (c'est de l'humour ?). Même Beaux-Bâtons et Durmstrang ne bénéficient pas de votre chance et certains de leurs élèves les plus exposés vont même venir se réfugier parmi nous. Je vous prierai de les accueillir avec bienveillance.»

23h00 : Dortoir des Serpentards. J'ouvris le dossier des Mangemorts.

Ils n'avaient jamais rien trouvé sur mes parents. Cela devait les faire enrager, les pauvres Aurors. Mais enfin, comme pour tout le reste, il faut savoir où chercher.

Ma tante Bellatrix avait un dossier plus fourni : elle avait tout avoué après la chute de Voldemort et les photos macabres ornaient son dossier. Ecoeurant. Son mari avait lui aussi le même curriculum vitae.

Sirius Black. Je me demande comment on a pu l'envoyer en prison : il n'y a rien dans ce dossier.

Donc les Aurors ne savent rien. Ce n'est pas une surprise mais à ce point, c'est affligeant. Je le refermais avant de le ranger dans ma sacoche. Je pris les coupures de journaux sur Mac Lagan.

Il y avait deux Mac Lagan. Des jumeaux : Alexander et Andrew Mac Lagan. L'un était un méchant Mangemort qui s'est repenti et l'autre un Auror plusieurs fois décoré. Ils ont fait l'actualité pour leurs engagements face aux Mangemorts, Alexander se faisant même tuer par ses anciens camarades. Andrew fut tué par ma mère : on a découvert son corps découpé en morceaux placés artistiquement sur son lit pour former le mot « bâtard ».

L'affaire s'arrête là pour les Aurors et les journalistes.

Question à mille galions : pourquoi a-t-il tenté de tué mon père ? Et si il est mort, qui a fait le boulot à sa place en novembre ?

Le 7.

Nombre de cadavres : 1. Gryffondor : 3.

10h00 : Bureau de Dumbledore.

« Tu veux quitter Poudlard ! »

« Pour une journée, bien sûr. Comme vous le savez, j'ai hérité des biens de mon père à sa mort. C'est le début d'une nouvelle année fiscale et je dois signer certains papiers à Gringott. »

« Nous pouvons te les faire amener par courrier. »

« En ces temps troublés, ce genre de courrier ne peut pas transiter par volatile interposé. Beaucoup de gens seraient trop heureux de mettre la main sur ces papiers et je ne suis pas sûr que vous puissiez me garantir une totale confidentialité. »

« On n'a pas besoin d'une journée pour signer des papiers. »

« Cela dépend : si on lit ce qu'on signe, si on prend des décisions et si il faut en prendre énormément. J'emporte le préfet Théodore Nott avec moi, en gage de ma bonne volonté. »

« Je pencherais plutôt pour une personne…moins subversive. »

« Théodore vient de rentrer dans l'association de votre cher élève Potter. De plus, c'est mon préfet, donc la personne la mieux placée pour le faire. »

10h15 : Je suis sorti et ai croisé Potter sur mon chemin. Je lui gratifiais d'un regard haineux (qu'il n'oublie pas que dès que l'occasion se présentera je l'égorgerai avec une cuillère à café), avant de passer mon chemin.

« Tu n'as pas le choix », me dit-il dans mon dos. « C'est soit nous, soit la mort. »

Me retourne lentement.

« Mais voilà notre grand héros, le formidable Potter », commentais-je en me retournant. « Je croyais qu'après l'attaque du Chemin de Traverse, tu n'oserais plus te balader sans ta petite troupe de comiques. »

« Range ton orgueil et remet à Dumbledore ce livre : il fera en sorte de sauver tes fesses jusqu'à la fin de la guerre. Il est beaucoup plus conciliant que moi. »

« Mais c'est que Potter est devenu un vrai petit guerrier ! Tu passes encore par les portes avec ton énorme balafre ? »

« Mêmes tes piques sont pitoyables, Malfoy. Cependant, tu as raison : ici j'ai le pouvoir et toi tu n'es rien. Si je le veux, je dirais aux membres de l'AD de faire ce qu'ils veulent de toi et d'après les talents dont tu as fait preuve l'année dernière, je ne doute pas du résultat. »

« Et vu tes talents de chef démontré lors du ministère je suis sûr que tes amis peuvent compter sur toi. »

Il me prend à la gorge.

« Je vois clair dans ton jeu. »

Non, qu'est-ce qui peut te faire croire cela ?

« Mais je vais t'éclairer ta lanterne. Voldemort veut ta peau. Si Snape n'était pas intervenu durant les vacances, tu boufferais les pissenlits par la racine. Alors tes scrupules de merde, ton égoïsme à deux balles et ton orgueil mal placé vont se taire et tu vas faire ce que l'on te dit. »

« Derrière toi, Potter. »

« Sans blague. »

« Bonjour, professeur Snape. »

Alors que son instinct de Gryffondor l'obligeait à me relâcher, baisser sa garde et se retourner, je lui envoyais mon pied dans l'entrejambe.

« Voilà mon scoop Potter : tu me touches ou tu envoies quiconque me toucher et c'est Voldemort qui va empocher la mise. Et tu sais quoi ? Ce livre parle de Poudlard et des moyens d'y rentrer. Je te laisse donc essayer d'intégrer cette donnée, Potter. En te souhaitant une merveilleuse journée. »

15h00 : Nous utilisâmes la poudre de Cheminée pour arriver dans le Hall Spécial de la Banque Gringott, utilisé par ceux qui n'aiment pas être déranger par la masse et qui ont les moyens de ne pas l'être.

Salle d'entretien. Je suis avec l'un des principaux responsables de la banque alors que je relis le récapitulatif de mes avoirs. Tout est exactement comme je l'avais calculé.

Je signais le renouvellement des nombreuses polices d'assurances, ordres de bourses, etc.

« Par contre, je ne vais pas renouveler les virements aux associations de bienfaisance tout de suite. Pourriez-vous faire une enquête préalable à chacune d'elle ? Je ne voudrais pas financer des activités illégales. »

« Bien sûr. »

« Et j'aimerais ouvrir un compte Double Tour. Aujourd'hui. »

« Mais bien sûr. Suivez-moi, je vous prie. »

Nott et moi sommes conduits à une salle où je signe à nouveau et l'on me donne une clé.

Arrive un Weasley. Il y en a combien ?

« Mr William Weasley est l'un de nos meilleurs briseurs de sorts. Il va s'assurer que vos items sont en parfaite sécurité. »

17h00 : Salle des Comptes Double Tour.

Je me rendis au n°913, l'ouvrit et y mit deux livres anciens (regard soudain plus intéressé de Weasley) et le referma. Il jeta plusieurs sorts dessus et nous quittâmes la pièce. A peine quelques pas plus tard :

« Laissez-moi passer ! Vous m'entendez ? Je veux voir mon fils ! »

« Père ! » s'écrie Nott avant de disparaître dans le couloir.

Je m'éventais avec un papier tout en me demandant qui l'avait informé de notre présence. Au moment où j'allais rejoindre Théo, son père lui sourit, se prit la tête à deux mains et dans un craquement sinistre se brisa le cou. Mon camarade poussa un hurlement, prit le corps qui s'effondrait avant d'éclater en sanglot.

Je réprimais un violent frisson d'effroi.

Il faut être d'une cruauté sans faille pour monter un plan pareil. Autour de Théodore, les briseurs de sorts restaient interdits.

Il n'y avait plus que les sanglots de Théo pour briser le silence. Puis le crépitement d'un flash. Je me retournais pour voir Rita Steeker en compagnie d'un photographe qui mitraillait la scène. D'un mouvement de la main, je fis exploser l'appareil et me retourna vers la foule.

« Il faudrait installer le corps ailleurs en attendant le ministère et les médicomages pour constater le décès. Monsieur Weasley (c'est le seul que je connais de nom), pourriez-vous les prévenir ? Et en chemin, éloignez les insectes, fis-je en montrant Steeker du doigt. »

Il obtempéra sans broncher (évidemment je suis un Malfoy), donnant quelques ordres à ses collègues. On le déposa sur le bureau qu'un Gobelin voulut bien céder, continuant à aligner les feuilles de calculs à même le sol. Et si on pouvait demander à notre camarade de pleurer moins fort pour ne pas le déconcentrer.

Je m'approchais du corps et mit ma main sous son cou. Il y en avait bien un. Je le pris et le glissais dans ma poche discrètement.

20h00 : Arrivée des Aurors, des médecins, de la morgue et toute la clique. Le préfet se soutenait en me serrant l'épaule. Dumbledore apparut de nulle part, suivi de très près par Snape et ils foncèrent sur nous comme la misère sur le pauvre monde.

Complètement à l'ouest, Théo se remit à pleurer sur l'épaule du directeur qui le berça comme un enfant.

« Je vous ramène à Poudlard. Vous y serez en sécurité. »

Je ne voulais pas paraître désobligeant et nous sortîmes au perron.

« C'est quoi ces trucs ? »

« Des Sombrals. Je sais, cela fait un choc la première fois mais c'est comme les Poufsouffles : à la fin on ne les remarque plus, le rassurais-je. »

Théo monta dans la calèche et Dumbledore me fit signe de le suivre.

21h00 : Théo s'est endormi et je plaçais sur lui une couverture afin qu'il ne prenne pas froid.

« Quelle triste expérience », commenta Dumbledore. « Je ne souhaite à personne de vivre une telle épreuve. »

Bientôt ce sera de ma faute.

« Pourquoi l'avoir pris avec toi ? »

Bingo !

« Il n'allait pas bien ces derniers jours. »

Le voyage se poursuivit et je regrettais de n'avoir pas de livres sur moi. Je devrais m'acheter des fringues. Ou demander à ma tante d'en acheter pour moi. Mais avec ma chance, elle choisira des couleurs criardes. Les Serdaigles, franchement…

« Pourquoi dis-tu qu'il n'allait pas bien ? Parce qu'il voulait changer de camp ? »

« Comme si je le savais. Et à ce que j'ai pu voir, c'est une belle idiotie. Elle a tué son père. »

« Nous n'avons pas forcé son père à devenir un Mangemort. »

« Mais vous saviez ce qui arriverait et vous auriez du vous arranger à ce que son engagement à vos côtés soit le plus discret possible. »

« Cela suffit ! Nous avons fait tout ce qu'il y avait à faire ! Dîtes-vous que nous sommes en guerre », siffle furieusement Snape. « Aussi pitoyable que soit sa mort, Nott senior est avant tout un ennemi en moins. »

Et maintenant Junior une recrue en plus, n'est-ce pas ?

Le 8.

Nombre de problèmes : 1. Nombre d'ongles rongés : 10. Nombre de friandises : 44(pour compenser). Nombre d'objets volés : 14 (mauvais).

10h00 : Cours de DCFM. Maugrey fait une crise de paranoïa en direct : il a hurlé des imprécations pendant vingt minutes, loué l'AD, une association de « cœurs vaillants et purs, incisifs comme une rangée de poignards » tandis que des « âmes de chacals vils et impies » (et me regarde à ce moment) menacent les fondements même de notre société. Enfin, c'est ce que Pansy m'a dit car je me suis endormi.

15h00 : « Professeur Snape, je souhaiterais vous emprunter Monsieur Malfoy. »

Et mon avis alors ? Grommelant, j'abandonnais mon chaudron à Pansy qui s'empressa de faire tourner la potion, et suivit Maugrey dans le couloir.

Bureau de Dumbledore. Me demande avec inquiétude pourquoi m'avoir réveillé pendant le cours de Snape. Ma tante ? Mon argent ? Dumbledore me regarde assez méchamment et dans une petite explosion est apparue une dame fort élégamment vêtue.

Cela commence à sentir mauvais.

Elle salue Dumbledore, me jette un regard méprisant, s'inquiète de la santé de Maugrey, me jette un nouveau regard méprisant, avant de s'asseoir.

Sentant que je ne ferais pas l'effort diplomatique de la saluer de mon plein gré, elle toussa légèrement.

« Bonjour Madame », dis-je le plus doucement possible.

« Bonjour Monsieur Malfoy. Professeur Dumbledore, le lui avez-vous déjà dit ? »

« Non mais je vous en prie. »

Elle se tourne vers moi.

« Vous ne semblez pas me reconnaître mais je suis Amelia Bones. »

C'est votre problème.

« Je travaille au Département de la Justice. »

Ils ont trouvé qui travaille à Sainte Mangouste pour Voldemort ?

« Nous allons vous arrêter pour la mort de vos parents. »

« Vous êtes folle ? » Demandais-je sans réfléchir.

« Nous sommes on ne peut plus sérieux. Vous avez disparu la veille de la libération de votre père, vous avez été vu en compagnie du Seigneur des Ténèbres. Nous savions qu'ils voulaient tuer vos parents. Et le lendemain, vous êtes apparu à Sainte Mangouste avec un appareil explosif que vous avez jeté dans la pièce où se trouvaient Lucius et Narcissa Malfoy et vous avez joué la comédie de l'orphelin éploré. Vous les avez tué pour prendre la place de votre père auprès de votre maître. »

L'orphelin éploré, c'est Potter. Et…vous saviez qu'il allait les tuer ? Et vous n'avez rien fait ?

« Vous avez le choix : coopérer avec nous ou finir à Azkaban, exproprié de tout vos biens. »

A-t-on avis ? Si je dis oui, ce serait comme si j'étais coupable. Si je refuse, mes chances d'avoir un procès équitable seraient encore plus minces que celles d'un Weasley de ne pas être roux.

« Nous vous laissons bien sûr le temps de la réflexion. »

13h00. Toilettes.

« - Je ne suis pas sûr qu'il accepte. Ce n'est pas Lucius ; il serait assez fou pour risquer le procès, dit Snape. Il est beaucoup trop orgueilleux pour cela.

Moi aussi, c'est pour cela que vous allez partir ce soir avec Monroe à Edimbourg où une attaque des Mangemorts aura lieu dans le quartier de Scottish Array. Monroe portera leur vêtement et aura l'apparence du jeune Malfoy. Vous prendrez des photos de lui et vous arrangerez pour que des survivants puissent attester l'avoir vu. Il ne doit pas avoir d'autre choix que de coopérer.

Excellente idée, professeur Dumbledore. Je partirais ce soir à deux heures. »

23h00 : Suis descendu dans la salle commune de Serpentard. Je n'ai plus le temps d'attendre. Je poussais une pierre de la grande cheminée et son pivota en son centre, faisant une ouverture dans le mur. Je m'y engouffrais et fermais la porte derrière moi.

Je lançais un Lumos et traversais le mince couloir qui menait au bureau de Snape. A vingt mètres, j'estompais le sort, réduisit mon aura pour la rendre imperceptible et avançais. Je regardais à travers les fentes de la bibliothèque encastrée dans le mur.

Monsieur Snape se prépare à faire une petite virée nocturne. Il dépose son masque de Mangemort sur la table ainsi qu'un appareil photo. Je pointais ma baguette à travers la fente. Il s'agit de faire attention, agir vite et bien. Ce n'est pas le plus doué des Mangemorts au combat mais il ne faut pas prendre de risque. Pas le temps de faire une amorce de sort : c'est comme le tir au pigeon.

23h20 : Ai envoyé un expelliarmus au cou et il s'est effondré KO. Faisant glisser la bibliothèque, je suis entré dans ces appartements. Lugubres et sans aucun style. Je le traînais jusqu'à sa chambre et l'y enfermais.

23h25 : Ai revêtu le masque des Mangemorts et attendit le fameux Monroe

Monroe débarque et sursaute en me voyant.

Snape ! Vous m'avez fait peur !

Sous mon masque je retins un sourire. Ce type est affreusement banal, insignifiant au possible : des yeux bruns, des cheveux bruns, un visage jovial. Il respire la bonne humeur mais il est définitivement et irrémédiablement trop banal.

Ah, vous avez l'appareil photo !

Ce disant il se transforme en moi. Je suis vraiment aussi petit ?

Je prends ma baguette et l'assomme à son tour.

Le 9.

Nombre de fois où je me suis pincé : 5 (pour voir si je ne rêvais pas). Nombre de rats : 10 (et seulement ce que j'ai aperçus). Nombre de cancrelat : 3 (répugnant). Humeur : suicidaire.

2h00 : Excellente opération. Armé de l'appareil - photo placé judicieusement placé sur une fenêtre, je pris plusieurs photos de Severus Snape (le Polynectar est vraiment très utile) au milieu d'un charnier.

Je glisse les photos dans une lettre-portoloin. Dans deux jours, elles apparaîtront dans le bureau de Dumbledore.

Maintenant, un somme réparateur.

8h00 : Bureau de Dumbledore.

« Malfoy, tu es officiellement en état d'arrestation. »

Je croyais qu'on devait attendre que je donne mon avis ?

« Commençons par les meurtres de Lucius Tantale Lawrence Alexander Malfoy, de Narcissa Blanche Elizabeth Mary Black, épouse Malfoy et du médicomage Sigismond Poudlfire. »

« Je ne me souviens pas avoir refusé votre offre »

« Tu as été aperçu à une réunion de Mangemort le 16 novembre, la veille du jour où tu les as tués. Ce qui nous amène à votre deuxième accusation : association et participation à une entreprise terroriste, association et participation à des activités de nature terroriste. »

Je suis tellement estomaqué que j'en suis resté bouche bée.

« En plus tu as attaqué le professeur Snape hier soir pour te venger de la situation dans laquelle tu t'es toi-même mis. »

Moi-même !

20h00 : Azkaban. Cellule d'isolement. Cet endroit est encore plus morbide que la dernière fois. Ai passé une humiliante fouille au corps où j'ai été tripoté tout nu par des Aurors aux doigts graisseux.

Je n'arrête pas de frotter ce bout de tissu qu'on appelle robe contre la peau pour faire partir cette désagréable impression de saleté.

Il fait noir dans ce cachot. Et ça pue : je suis sûr que ce truc est plein de rats.

20h05 : Je crois que je viens de toucher le fond. Je me prends la tête entre les mains et m'effondre au sol. Ne pas craquer, ne pas craquer, ne pas craquer…

20h10 : Je craque. Je pousse un hurlement déchirant en frappant violemment le mur de mon poing qui se couvrit de sang.

Je vais tuer Dumbledore : lui arracher les yeux et les donner à bouffer à Potter, le dépecer vivant et l'abandonner couvert de miel sur un nid de fourmis magnans.

La cellule où je suis n'offre aucune intimité : trois murs couverts de sang séché et une rangée de barreaux qui donnent sur un couloir on ne peut plus lugubre. Au fond du couloir se trouve les Aurors chargés de la surveillance qui doivent sûrement s'adonner à des jeux intellectuellement stimulants pour eux comme un concours de flatulence ou de rot. La seule lumière provient d'une torche provenant de leur salle.

D'après ce que j'ai pu comprendre, je suis à vingt mètres sous terre.

Il ne me reste donc plus qu'à attendre. Je m'allongeais sur ma paillasse avant de fermer les yeux. Il n'a pas de preuves que ce soit moi qui suis attaqué Snape, mais je suis celui qui a le plus de mobile.

21h00 : Réveillé par un cancrelat qui montait sur mon nez. Je poussais un hurlement avant de secouer à nouveau mes vêtements. Quel endroit répugnant !

Malfoy : 1. Reste du monde : 1.

Le 10.

Nombre de plats consommés : 0 (drôle d'odeur, de couleur, de texture). Nombre de douches prises : 0. Etat des cheveux : lamentable. Nombre de fois ai maudit Dumbledore : 234 (en net progrès).

J'ai faim. Je veux prendre une douche. Je veux rentrer chez moi !

En plus, je devrais vous être redevable de ne pas me faire torturer.

Je devrais peut-être essayer de m'évader vu que mes chances d'être innocenté sont nulles.

17h00 : Des cris se font entendre au bout du couloir puis un long silence, et de nouveau des pas. Je lève les yeux sur Mac Nair et Avery.

« Hey v'la-t-il pas le p'tiot Malfoy ! Par les couilles de Salazar, dire que j'l'ai porté sur mes genoux pour faire tantôt le ch'val, tantôt la bourrique ! Pour m'finir comme un voleur de poules dans c'teuh porcherie ! Hey ça va là-dedans ? Attends on va te faire sortir de là ! File moi-les clés, bourriquot, avant qu'les autres là-bas ne se réveillent ! Dit-il à son voisin qui grommelle mais obtempère. »

Je reste immobile. J'ai envisagé bien des morts mais mourir des mains d'un abruti, c'est trop dur.

« Fais pas ta pute le p'tiot ! Le Maître, il a pas que ça à faire, nom de non ! Faut qu'on parte, il veut te voir. »

Qui ?

« Dépêche-toi donc ; mais qu'est-ce qu'z'ont tous à se traîner ces jeunes ! D'la graine de vaurien, bon à rien, moi j'vous l'dit ! D'mon temps, on était les premiers debout et les derniers couchés. On vous a trop gâtés, c'teuh gâchis ! Allez vite, faut qu'on soit parti, j'te dis ! Il aime pas trop attendre, ajoute-t-il en agitant sa baguette sous mon nez. »

Il me sort de la cellule en me tirant par le manche de ma robe.

Ok.

Je fais quelques pas pour voir les Aurors allongés au sol.

« Ils sont morts ? »

« Juste endormis. Allez, on n'a pas toute la nuit ! »

« Par où êtes-vous entrer ? », demandais-je en m'approchant de la sortie.

« …tu verras bien l'petiot ! Eh ! Attends nous ! »

Trop tard. Ai fermé la porte qui condamnait le quartier d'isolement. Dumbledore choisit mal ses comédiens : un vrai Mangemort les aurait tué. Profitant que les Aurors soient peu nombreux (sans doute affecté ailleurs pour les besoins de ma pseudo évasion), je traînais jusqu'au bureau du directeur où je frappais à la porte.

Putain, ce vieux fou a des schémas vraiment tordus dans sa grosse tête pleine de sucre.

17h30 : Bureau du directeur d'Azkaban.

« Entrez ! Malfoy ! »

« Monsieur le directeur. Vous n'auriez pas ma baguette ? »

« Fils de… » Il brandit sa baguette et lança un stupéfix qui passa près de moi.

Je lui lançais un vase égyptien (imitation Moyen Empire) en pleine face et il tomba. Je lui enfonçais mon pied gauche dans son entrejambe et repoussais de l'autre sa baguette. Il poussa des grognements de porc.

« J'espère pour toi que tu as déjà des enfants », dis-je en appuyant plus fort. « Où est ma baguette ? »

« Grahhh… »

« Plus précisément. »

« Dans…mon tiroir…gauche… »

« Merci. »

Un coup de pied sur le menton et il heurta le plancher ciré et sombra dans l'inconscience. Vérification faîte : il avait menti. Je découvris de nombreuses baguettes des individus en détention provisoire mais pas la mienne.

Je passais dans les appartements du directeur : il devait bien y avoir des vêtements propres dans le coin. Et une douche.

Alors que j'inspectais dédaigneusement la garde-robe du directeur une sirène retentit. Amusé, je voulus utilisais la poudre de cheminée mais elle refusa de fonctionner.

Ai trop tardé.

Suis retourné au bureau où le directeur se réveillait. Un nouveau coup de pied le renvoya dans les vapes alors que je cherchais une solution. Des coups se firent entendre à la porte. Paniqué, je me précipitais sure la table où se trouvais de nombreux leviers. Peut-être que l'un d'entre eux les empêcherait d'ouvrir la porte ; je poussais un premier levier, puis un deuxième.

Sans succès, la porte céda et pris de panique je sautais à travers la fenêtre.

Du troisième étage.

Je me rattrapais à une rambarde avant de courir sur les toits du premier étage. Un coup d'œil en bas m'informa que j'avais libéré tous les autres détenus qui se battaient avec les Aurors. Je brisais une nouvelle fenêtre pour débarquer à l'infirmerie, des Aurors sur hypogriffe à mes trousses. Je zigzaguais entre les lits et les sortilèges avant d'arracher une grille d'aération et m'y engouffrer.

La peur donne des ailes ? Moi, elle me donnerais plutôt des muscles.

Je bénis Mère de m'avoir refilé son corps de guêpe (si un jour on m'avait dit que cela me servirait) et tournais rapidement pour ne pas recevoir les sortilèges des Aurors. Il fait plus noir que dans un four ici !

« Les Mangemorts arrivent ! »

Ils ne manquaient plus qu'eux ! Ma situation ne pouvait vraiment pas être pire. Quoique.

Je soupirais avant de jeter un coup d'œil à travers un interstice. Mine de rien, les détenus, même sans baguette, se défendent pas mal. Beaucoup tentent de passer par la mer (pourtant gardée par poulpes, sirènes et autres créatures aquatiques), d'autres d'enfourner les hippogriffes des Aurors. J'aperçus pourtant des Mangemorts, arrivés par dragons bleus migrateurs de Nouvelle Calédonie.

Les dragons…ça c'est intéressant.

Toujours trottant gaiement dans les conduits d'aération je sortis dans les toilettes des Aurors désertés. J'ouvris doucement la porte avant de voir passer ma tante qui faisait avancer devant elle un garde transi de douleur :

« Avance, plus vite que cela ! J'ai un neveu à aller redresser », ricane-t-elle. « N'est-ce pas chéri ? »

« Tout a fait, très chère », approuve son époux (un personnage fort sinistre aux jeux de mots douteux). « Alors avance plus vite si tu ne veux pas que je te coupe l'autre main.»

Tiens, je n'avais pas…oh que c'est moche à voir ; ils passèrent devant ma porte sans me voir avant de disparaître dans les couloirs. Je soupirais d'aise : j'ai toujours détesté les réunions de famille. Pourtant un détail me chiffonne dans l'allure de ma tante. Elle ne serait pas enceinte au moins ?

Remettant à plus tard les questions, je me rendis dans la direction opposée à celle qu'ils avaient prises pour me retrouver à l'entrée du bâtiment où les Mangemorts protégeaient leurs dragons et tuaient tout ce qui passait à leur portée. Toute cette expédition pour moi !

Je suis flatté. Au moins Voldemort reconnaît mon inestimable existence.

Qu'est-ce que je raconte moi ?

Mais comment atteindre les dragons, sans me faire remarquer ?

Je fis demi-tour et remarquais un Mangemort mort dans le coin. Il devait avoir à peu près ma taille ; ni une ni deux, je pris ces vêtements, rabaissait la capuche sur mon visage et couvrit ses cheveux d'un large chapeau. Son visage avait été à moitié explosé par un sort.

« Poussez-vous », criais-je en avançant à découvert. « Je l'ai ! Il est blessé ! »

« Mais les Lestrange sont partis le chercher ! »

« Il faut les avertir ! Il est blessé, il saigne ! Je dois immédiatement partir le faire soigner ! »

« D'accord ! Prenez ce dragon ! »

Pas le temps d'avoir peur de la bête. Je montais dessus et aussitôt il s'éleva dans le ciel, avant de s'éloigner.

Milieu de la nuit. Nous survolâmes alors Londres endormie. Mais un dragon bleu de vingt mètres de long ne passa pas inaperçu en pleine ville et je fus pris en chasse par une armada de balais surmontés d'Aurors. Mais le dragon avait de l'expérience, et une folie sans pareille, se mit à zigzaguer entre les immeubles. Je me penchais vers son oreille, entre deux nausées.

« Je ne sais pas si tu me comprends, mais si tu pouvais te glisser entre ses deux immeubles, je te serais éternellement reconnaissant. »

Fascinante bête que les dragons. N'était-ce pas d'ailleurs pour cela que je fus si admirablement nommé ? Il glisse entre deux immeubles et profitant de la pénombre je me laissais tomber à l'un des balcons et m'y accroupis. Les Aurors passèrent rapidement devant moi.

L'appartement de Miss Bones. A en juger par les couleurs, c'est une Poufsouffle.

Je pénétrais dans sa chambre où elle dormait. Il y avait des photos de sa fille et d'elle un peu partout ; j'aurais du le remarquer pourtant, qu'elles avaient le même visage bovin.

Je m'assis sur elle et posai un couteau (déniché dans la cuisine) sur sa glotte. Le contact froid la fit frissonner et elle commença à s'agiter et gémissant.

« Vous n'êtes pas mon genre, dis-je gêné. »

« Que…Malfoy ! »

« Le monde est petit, Miss Bones. »

« Mais…comment… »

« Il faut croire que la formation des Aurors laisse à désirer », dis-je en appuyant la lame. « Je crois qu'ils ont entendu un bruit deux étages plus bas ou qu'ils ont piqué un petit somme. Mais puisque nous somme devenus très proches ces dernières vingt-quatre heures, j'ai une question à vous poser : avez-vous touché à mon héritage ? »

« Je n'ai pas peur de mourir Malfoy ! Je suis prête à donner ma vie… »

« Arrêtez les violons, je ne suis pas Poufsouffle, moi », fis-je en prenant une photo. « C'est votre fille ? Elle vous ressemble beaucoup. »

« Je jure que si vous touchez… »

« Je ne sors pas avec les guenons et de plus si vous êtes prête à mourir maintenant, je ne vois pas comment votre cadavre va pouvoir m'empêcher de faire quoi que ce soit. »

« … »

« J'ai quelque chose qui pourrait intéresser vous intéresser. Ainsi que les Mangemorts. Ce serait dommage que mon choix soit influencé dans le mauvais sens par quelques événements que ce soit. Vous comprenez mon point de vue, n'est-ce pas ? »

« …je crois… »

« Tant mieux. J'ai eu une dure journée aujourd'hui et je tombe littéralement de fatigue. En plus j'ai perdu ma baguette : si la voyez, vous seriez aimable de me l'envoyer à Poudlard. Je vais devoir vous quitter. Bonne nuit. »

J'appuyais un point de son cou et elle s'évanouit. Voyons si elle possède un moyen de transport efficace.

Le 11.

Minutes passées dans la douche : 120. Nombres d'elfes martyrisés : 13.

Clarence House, Irlande.

13h00 : J'ai dormi autant ! Je me lève précipitamment avant d'éternuer.

13h05 : Dois prendre un bain.

13h10 : Dois réparer la baignoire. Va pour une douche

15h30 : Je fais apparaître un copieux petit déjeuner dans la salle à manger et descends tout en me séchant les cheveux. Cette modeste retraite irlandaise est bien utile, bien qu'un brin poussiéreuse. Il n'y a que quelques elfes pour s'occuper de cette propriété perdue dans la lande anglaise.

15h30 : Regarde avec appréhension le Daily Prophet. Lire ou ne pas lire.

16h00 : Le journal est là.

17h00 : Il est encore là.

18h00 : Il est toujours là à me narguer.

19h00 : Je craque et l'ouvre. Mangemort, évasion, Potter, mais pas un mot sur moi. Réclame les anciens exemplaires : aucun message sur la disparition de Draco Malfoy ou de la saisie de ses biens.

21h00 : Ayant laissé mon Nimbus 2001 au manoir et Dragon Noir en rodage, et le balai poussif de Bones ayant montré ses limites, je vais devoir trouver un moyen plus traditionnel de voyage. Je pris le coussin que je tenais en main et le déchirais. Dans les plumes, il y avait une bourse de vingt mille galions. Une paille, mais les temps sont durs pour tout le monde.

Port International de Dublin. De là, je rejoints un port écossais et quelques heures de calèche je serais à Poudlard.

Le 12.

Poudlard. Ce qui me tue est que personne n'avait remarqué mon départ. Dumbledore m'aurait-il fait remplacer par un de ses métamorphomages ?

8h00 : Cours de DCFM.

« Aujourd'hui, nous étudierons les Patronus. »

A quoi sert un Patronus :

a) A faire des dissertations psychologiques sur la forme de ces charmantes créatures : probable.

b) A se vanter dans tout le monde sorcier : possible.

c) A se protéger des Détraqueurs, que l'on croise, comme chacun le sait, à tout les coins de rue : aléatoire.

d) A m'énerver : certain.

Franchement, comment se rappeler d'un sentiment peut faire apparaître un ectoplasme luminescent censé vous protéger d'un monstre grand consommateur de ces mêmes sentiments ? Cela dépasse toute logique. Voilà pourquoi je n'arrive pas à en faire.

Sans parler que je n'en garde pas d'excellents souvenirs. Suivez mon regard.

« Magnifique ! Regardez ce que Harry arrive à faire ! »

Je suis maudit….

« Alors Monsieur Malfoy. Comme je l'ai déjà dit, seuls les sorciers DOUES arrivent à faire un Patronus. Regardez : Monsieur LONDUBAT a réussi le sien. »

Donnez-moi un poignard que je me tranche la gorge.

10h00 : Soin aux Créatures Magiques.

Un dragon est en train de pondre un œuf. Il pousse et pousse et pousse encore des hurlements à faire fuir des loups-garous jusqu'en Transylvanie orientale. Et je suis là à me boucher les oreilles tandis que le garde forestier et un Weasley (Charles) s'agitent autour de lui en l'encourageant de la voix.

Si je devais moi aussi sortir un œuf d'autruche par le chas d'une aiguille, je les aurais déjà brûlés vif.

Je regardais machinalement le dresseur de dragons quand il se passa une main dans les cheveux.

Et je vis.

Une excroissance sur son cou.

Mais oui, j'ai bien vu. Par les couilles de Salazar…je viens de trouver un des dresseurs de Voldemort.

Le 13.

23h00 : Port International de Dublin. Cheveux bleu ciel, pupilles vairons et vêtu d'un ensemble de cuir de dragon, je montais dans un trois-mâts : L'insubmersible.

Cela sonne super bien.

Le 19.

Bangkok. Thaïlande.

12h00 : Quelle chaleur écrasante !

Je marchais protégé par un large chapeau des photographes, des espions et surtout du soleil écrasant.

12h45 : Corail House. La maison de mon arrière grande tante Olga. Ce petit bout de femme de cent cinquante ans, énergique comme un dragon bronzait seins nus sur la plage.

« Je savais que tu viendrais. »

« Bonjour. »

Elle se redressa. Je souris en la voyant aussi souriante : elle n'avait pas une vie facile, avec un mari violent et des enfants qui tentèrent de la tuer pour toucher l'héritage. Mais l'oncle Samuel se débarrassa d'eux et, bien qu'elle ne soit pas Malfoy par le sang, elle bénéficiait d'une rente de vingt mille gallions par mois que Tantale, Père et maintenant moi lui versions.

« Sexy, tu ne trouves pas ? »

Et elle a toujours le moyen de me faire rougir.

En moins d'une heure elle avait trouvé tous les composants de la drogue présente dans l'artefact du cou de Nott senior ainsi que leurs proportions. Car ma tante est Maîtresse des Potions et que son laboratoire ferait pleurer de dégoût Snape.

« C'est un produit vraiment dangereux, mon petit serpent. Où l'as-tu trouvé ? »

« On a essayé de m'en faire boire. Peux-tu me faire un contrepoison ? »

« …Cela prendra du temps. Beaucoup de temps. Mais j'y arriverais. »

14h00 : Je bus un jus de papaye absolument savoureux et elle me racontait sa vie loin de la métropole. Ce délicieux moment fut interrompu par l'oncle Paul.

« Que veut-il, celui-là ? Je vais lui dire d'aller voir ailleurs si j'y suis ! »

« Attends ! »

Voyons ce qu'il peut bien raconter.

Je montais à l'étage et me tiens prêt de l'escalier. Oncle Paul entra comme en pays conquis, déposant manteau-là et attaché caisse ici avant de s'installer comme s'il était chez lui.

« Ma tante, c'est un plaisir de vous revoir. »

« Cela va faire vingt ans que tu n'es pas venu me voir, remarque tante Olga, acide. »

« Toutes mes excuses…je suis vraiment navré, j'avais mille choses à régler. Attendez, je vous aide à vous asseoir. »

Tu la vexes, là. Elle n'est pas du tout impotente.

« Et les enfants ils vont bien ? »

« Merveilleusement bien. »

« Ils ont dû bien grandir. Mais tu n'es pas là pour me parler d'eux, n'est-ce pas ? »

« Hélas, non. Depuis la mort de mon cher cousin Lucius (je vais vomir) et avec cette guerre, la situation en Europe est confuse. Je vais devoir envoyer mes chers enfants (pourri gâtés oui) à Poudlard pour pouvoir dormir l'esprit tranquille (pauvre petite chose). Et pour ajouter à cette situation, Igor se meurt ; son médecin ne lui donne pas deux mois à vivre. Sa mort risque de jeter la confusion dans toute notre famille…qui doit se positionner dans cette guerre, ce que Igor se refuse toujours à faire. »

« Et selon toi, il a tord ? »

« La place de notre famille est auprès de Dumbledore. Sur le long terme, c'est la meilleure solution. »

Il n'y a qu'à voir les Weasley et tout les amis des moldus…

« Et tu es venu d'aussi loin pour me dire cela ? Fait ma tante en mimant un bâillement. »

« Non, évidemment. Il y aura un vote pour élire le nouveau chef : Dimitri ne pourra pas s'y opposer. Et j'espère être élu. Mais pour cela, il me faut des voix. »

« Je ne vote pas, neveu. C'est le petit Draco qui votera pour tous les membres de la diaspora anglaise. C'est lui que tu dois voir. »

« Je ne compte pas sur sa voix (tu ferais bien). L'Espagne et l'Italie sont avec moi. Franz est en passe de devenir ministre en Allemagne et ne peux cumuler les deux fonctions. L'Autriche votera comme lui et nous sommes très amis, comme tu le sais. Par contre Pologne, Bulgarie, Russie seront assurément contre moi : tu les connais. J'ai la majorité. Mais Draco a un droit de veto. Il faut que vous le dissuader de faire une chose pareille, qui ne ferait que compliquer la situation. »

Je remercie bien chaleureusement mes ancêtres. Au fur et à mesure que le nombre des membres de la famille grandissait ainsi que les problèmes d'influence, il fut décidé, dans la forêt de Brocéliande, que l'on voterait le chef de famille. Les votants sont les meneurs (hommes ou femmes) au sein de zones d'influences bien délimités (Angleterre, France, etc.). Ce droit fut légué à leur descendant, maintenant chefs de chaque branche, ainsi créées qui ont le droit de voter. Si une majorité n'atteint pas la majorité des deux tiers, un votant peut opposer son veto jusqu'à ce que l'on arrive à un consensus.

« Pourquoi ferait-il une chose pareille ? »

« Il ne veut pas d'un rapprochement avec Dumbledore et il ne le voudra jamais. Il ne sait pas faire passer ses devoirs de Malfoy avant ses sentiments et c'est très grave. »

Et nous laissez embrigader par ce vieil imbécile, c'est le devoir d'un Malfoy. Moi qui croyais que nous devions avant tout veiller à notre indépendance. Travailler avec Dumbledore, pas POUR Dumbledore. On ne gagne qu'à ce qu'il mette le nez dans nos affaires, il demandera à ce que l'on partage certains de nos secrets les mieux gardés, et donc nous affaiblir. En tout cas, c'est mon point de vue.

« Vous pensez qu'une vieille grand-mère comme moi peut influencer un grand garçon comme lui ? »

« Si vous le menacez de passer sous la compétence d'une autre branche. Rejoindre la mienne par exemple. »

Après son départ, ma tante me sert dans ses bras.

« Tu sais ce que je pense de Dumbledore et je sais que tu partages ma vision. Alors je ne te dirais rien. «

« Merci ma tante. »

« Et si on parlait de toi. Une petite amie ? »

Le 27.

Gryffondors : 5. Serpentard : 1. Poufsouffle : 6. Serdaigle : 6.

Ai fait le tour du monde : du Canada à l'Afrique du Sud, en passant par l'Inde pour rappeler que le principe de fidélité est immuable, que lorsqu'ils ont un problème, MA famille était, est et sera là et que si il s'écartent du droit chemin, le cyanure, la corde et le couteau seront leurs justes récompenses.

Ai même hésité à tuer quelques-uns pour faire un exemple.

10h00 : Bureau de Dumbledore.

« Vous avez quitté Poudlard sans ma permission ! Vous désobéissez à toutes les règles de cet établissement je devrais vous renvoyer pour cela ! »

« C'est vrai que je ne m'appelle pas Potter! »

« Silence ! Ne me prenez pas de haut Malfoy ! Vous pourriez le regrettez ! »

« C'est de n'avoir pas trouvé le bon livre dans le coffre qui vous met dans cet état ? »

« … »

« Ou bien vous croyez que Voldemort l'a trouvé avant vous ? Je suis déçu que vous puissiez penser que je remette un livre aussi important à des Gobelins. Ils sont d'une intégrité sans faille, mais ceux qui travaillent pour eux ne le sont pas forcément. »

« Ce n'est pas le bon livre ? »

Il est sourd ?

« C'est fascinant ce que l'on peut trouver au fond d'une bibliothèque…en plus c'est pratique les livres ensorcelés. Un coup, ils sont là… »

Le fis apparaître dans ma main.

« …Un coup il n'y est plus. »

Il disparaît.

« Et je peux l'envoyer où je veux. Et à ma mort, faîtes que cela n'arrive pas avant longtemps, il est programmé pour atterrir chez…Celui-Qui-Ne-M'a-Pas-Tué. Soit lui, soit vous, soit lui, soit vous…la magie fait vraiment bien les choses, vous ne trouvez pas ? »

« … »

« Je profite que vous soyez sans voix pour vous dire qu'il fait affreusement froid dans mon dortoir par rapport à ma chambre de préfet. Et Pansy a tant de choses à faire avec son association ; et Nott qui a besoin d'être soutenu, tss le pauvre garçon, c'est terrible ce qui lui arrive et je suis passé par là moi aussi…ce serait bien si vous faisiez quelque chose. »

19h00 : Réunion des préfets.

J'ouvre la porte. La Sang de bourbe pousse un cri étouffé, Les Belettes s'étrangle dans leur jus de citrouille alors qu'ils ouvrent tous des yeux ronds. Bref tout le monde est sous le choc.

Je suis revenu ! Dis-je avec un grand sourire.

Draco Malfoy, préfet de Serpentard.

Faire chier Dumbledore : c'est fait.

Fin du chapitre.

Note : 17 pages World, un chapitre recommencé intégralement dix fois, des larmes et de la sueur…ce chapitre m'aura donné du mal. Entre le besoin de mettre Draco en situation difficile et une certaine tendance à vouloir l'épargner, il a fallu faire des concessions de part et d'autres. Il a failli y avoir un viol, mais c'était trop violent pour le jeune Malfoy. J'ai renoncé à une intervention en pleine Grande Salle : trop héroïque pour le personnage. Sûrement les mois prochains.

Enfin, le plus dur est fait. Les cousins débarqueront le mois prochain : faut lui laisser le temps de respirer au pauvre petit blond…