Draco : ZAZAAAAAAAN !

Zazan (tête de papier mâché) : gné…

Draco : Devine quel mois nous sommes ?

Zazan : …Septembre ?

Draco : Novembre ! Tu vas finir pas être en retard à ton propre enterrement, si ça continue.

Zazan : Je ne suis pas très pressée non plus d'y assister à mon enterrement… Mais je viens de taper mon chapitre, ma coloc s'est barrée Merlin merci ! Soit un amour, Draco et réponds aux reviews. Après tout…c'est toi la star !

Draco : Tu fais bien de le remarquer ! (Tousse). Je tiens donc à remercier Bruno-Pier qui suis avec attention cette fic et qui pousse Zazan à mettre fin à mon célibat que je ne mérite pas. Cette sadique sans cœur ne voulait pas admettre que je ne pouvais décemment rester le seul de ma promotion sans relation amoureuse. Elle avait déjà rejeté l'idée d'un forestier/Draco arguant que je n'étais pas assez désespéré et elle non plus (Zazan ne supporte pas forestier, allez savoir pourquoi). Luna lui parut un choix convenable, mais dans le chapitre 4, cela aurait été trop rapide. Elle l'a donc gardée sous le coude et fait progresser les autres éléments de la fic. Personnellement, je trouve Luna mignonne mais Père disait que les Serdaigles font les pires épouses. Il y avait aussi Anna, une autre Serdaigle de septième année, mais là je me défendis avec la dernière énergie. Trop grande pour moi : de quoi aurais-je eu l'air ? S'agissant des garçons, Zazan me voit très bien avec Remus Lupin ou Charlie Weasley. Je ne comprends pas pourquoi son choix s'est arrêté sur des hommes beaucoup plus âgés que moi. Il paraît aussi qu'avec Harry, ce serait trop brutal, et qu'elle aurait déjà bien du mal à obtenir un rapprochement cohérent. Enfin, elle tient à ce que Théodore et Manu restent mes amis (il paraît que j'en aurai besoin) et Blaise mon garde-fou.

A propos de ma très chère famille, elle s'amuse comme une petite folle ! Elle passe ses nuits à compter et recompter les voix, imaginer l'enchaînement des événements. Par contre pour le retard, je dois à la vérité de dire que tout était pensé, prêt à être écrit, mais Zazan n'a pas accès à son ordinateur aussi souvent qu'elle le souhaiterait. Au point qu'elle risque de s'en offrir un pour Noël.

Lily Evans 2004, bien que vous portiez le nom de la malheureuse qui enfanta cette aberration de la nature qu'est Potter, sachez que je suis toujours ravi de votre intérêt pour les aventures et les misères que Zazan me fait subir avec un plaisir que je trouve très inquiétant. Si je n'étais assuré d'être son favori, je me poserais des questions. Je suis en effet toujours célibataire, hélas. Mais ouvert à toutes les propositions …

Enfin quelqu'un qui me comprend, Lysanthius, si je n'étais un Malfoy, je me serais tranché les veines ! Je suis seul, célibataire, puceau et pourtant je suis beau, intelligent, modeste, spirituel et avenant. Je ne me fais pas beaucoup d'illusions : Père disait que les amis sont ceux qui vous ont rendu service, qui vous rendent service et qui un jour, pourraient vous rendre service. Zazan m'a collé une beigne quand je lui ai répété ce propos. Je dois bien reconnaître que Manu est l'un des meilleurs amis que j'ai eu : il ne me demande rien, ne fouille pas dans mes affaires, se soucie de ma santé, a de la conversation. C'est assez reposant de discuter avec lui. Je crois que je l'aime bien. En plus je ne suis pas tout seul : j'ai Tante Olga et Oncle Frédéric qui me soutiennent dans ma famille.

Mais je ne sais pas trop ce qu'il adviendra de Potter et de moi : ce serait un miracle que nous soyons un jour seulement amis. Quand à Zazan, ce n'est pas tant le HP6 qui l'a blessé : cette fille déjà était passablement sous pression avant de le lire et cette cinglée a une façon bien étrange de lire : elle se met à la place des personnages. C'est sans doute pour cela qu'elle est l'une des rares à être choquée par l'épisode de la fouine bondissante : elle s'était mise à ma place… Et de me voir dans le dernier HP presque condamné à mort, désespéré, cela lui a rappelé sa propre situation d'où une dépression brutale. Heureusement, elle s'est reprise en main. Par contre tu es nouveau, sache que Zazan n'est jamais à l'heure. Ne crois jamais ses promesses de rapides suites, jamais…

History, je peux vous dire que Zazan se porte bien. Mais elle irait mieux si elle pouvait écrire autant qu'elle le souhaite, mais ceci n'est pas encore problématique. Je ne connais pas trop mes préférences sexuelles dans cette fic : ce sont toutes vos reviews qui ont amené l'auteur à se poser la question, sinon cette étourdie n'y aurait même pas songé. De toutes façons, personne n'arrive à ma hauteur. Cependant, je remarque que beaucoup me verraient bien avec Harry Potter, mais Zazan n'est pas chaude : il paraît que cela prendrait beaucoup trop de temps à mettre en place. Elle veut bien me faire interroger sur ma sexualité car pour le moment, elle hésite à ce sujet.

Et bien, Dryadia, je dois dire que je suis plutôt satisfait de moi dans cette fic. Je me serais néanmoins vu un peu plus grand et plus musclé, mais Zazan m'a toujours vu chétif et n'a pas voulu admettre que j'étais un véritable Apollon tss…Merlin merci, j'ai pu faire enlever un passage où Potter avait deux centimètres de plus que moi : une horreur !

Tiens Smirnoff ! Figure-toi que Zazan ne boit pas ou très peu. Un jour qu'elle déambulait dans les rayons d'un supermarché (un grande boîte pleine de moldus qui s'y pressent puis font la queue pour en sortir), elle a vu une bouteille de vodka à ton surnom. Elle en a rit pendant une bonne journée. Je lui dis alors qu'elle était vraiment stupide, elle m'a donné des cheveux gris en punition. D'ailleurs pourquoi gris ? Zazan s'est dit que j'avais déjà les cheveux blonds platine et que s'ils devenaient tout blancs, cela ne changerait pas grandchose.

Ma pauvre ALINDRE, tu es nouvelle, je le sens…Zazan est le retard personnalisé : en retard en classe, aux rendez-vous, au cinéma…sa vie, elle la passe à courir après le temps, tout le monde te le dira. C'en est au point que l'on s'étonne lorsqu'elle est en avance. Mais il ne faut pas lui en vouloir, elle s'en veut elle-même de sa désorganisation qui la fait mentir.

Je ne connais pas les inclinaisons de Harry Potter, Minerve, mais je peux vous assurer que Zazan est catégorique. Si à la fin de la série, il est marié à une autre que moi, elle le fera divorcer dans ses fics pour nous mettre ensemble.

Clôtho, sachez que Zazan vous remercie de tant d'attention. Cette fille n'écrit que lorsqu'elle se sent de bonne humeur. Finalement, elle a mis un grand coup de balai dans ses affaires, mais à présent, elle doit se dépêtrer pour avoir accès à l'outil informatique (une invention moldue bien pratique quoique rien ne remplace une bonne plume).

Naw, très chère Naw, vous qui suiviez mes aventures depuis le début…Vos reviews font toujours parti des plus attendues. Je pense que Zazan n'a plus la moindre intention de s'arrêter, sauf si JKR ne me tue, évidemment. Ce que je ne souhaite pour rien au monde.

J'avoue, Amandaa, que ma famille n'est pas des plus fréquentables mais c'est la seule que j'ai ! En fait, à de rares exceptions, nous vivons tous en bonne intelligence les uns avec les autres bien que Père interdisait à Oncle Dimitri de s'approcher de Mère à moins de cinq pas. Mais l'ambition de certain est telle qu'ils en perdent toutes mesures. Cela doit venir de notre histoire tourmentée.

Petit récapitulatif de la famille Malfoy.

Igor Malfoy (Russie): mort de vieillesse. Deux fils : Dimitri (épouse Natacha) et Piotr.

Lucius et Narcissa Malfoy (Angleterre): décédés lors d'un attentat. Un fils : Draco.

Paul Malfoy (France) : empoisonné. Marié à Eléonore. Deux enfants : Paul et Antigone.

Anna Malfoy (Autriche) : mauvaise chute de cheval lors d'une partie de chasse. Veuve (joyeuse ?) Une fille : Marie-Cécile.

Franz Malfoy (Allemagne) : en sursis. Marié à Meredith. Trois fils : Klaus, Guillaume et Edgar.

Juan Malfoy (Espagne) : Vivant. Sans enfant.

Alessandro Malfoy (Italie) : Vivant. Célibataire.

Vladimir et Natacha Malfoy (Pologne) : vivants. Un fils : Vassili.

Stanislas Malfoy (Bulgarie) : Vivant. Veuf. Deux enfants : Nikita et Katrina.

Frédéric Malfoy : demi-frère d'Anna. Vivant. Récupère droit de vote par primauté masculine.

Olga Malfoy : Vivante. Trois enfants décédés.

Avril. Première Partie.

Le 1.

Nombres de farces : 3 (j'ai atteint la maturité). Nombres de petites amies : 0 (mais toujours pas la maturité sexuelle). Nombres de Gryffondors : 3.

6h30. Envoie le réveil s'écraser contre le mur.

7h00. Me lève tout de même. Si je ne parais pas en cours, je vais devoir rendre des comptes à une bonne dizaine de personnes. A commencer par Pansy.

Je me bats déjà pour éviter Miss Pomfresh et ses horribles potions, Dumbledore et sa manie de vouloir me coller un psychomage, plus Crabbe et Goyle qui essaient de me tuer en me poussant dans les escaliers. Si Pansy se met de la partie, je n'aurais nul refuge dans Poudlard pour échapper à ses questions.

7h15. Douche. Mes cheveux sont toujours gris. Il y a au moins une nette amélioration : grâce à une nouvelle gamme de soins capillaires, ils sont encore plus soyeux qu'avant. Les médicomages ont assuré que ce serait temporaire, bien qu'ils ne se soient pas prononcés sur la durée.

7h50. Couloirs de Poudlard. Depuis mon séjour chez les Mangemorts, la grande majorité des élèves s'est rappelée de mon existence. Ce serait d'autant plus merveilleux si la plupart des filles me regardaient avec autre chose dans leurs yeux que de la pitié.

En rentrant dans la Grande Salle, toutes les Poufsouffles me regardent comme un nounours en manque d'affection et tous mes regards haineux passent pour le hurlement désespéré d'une âme brisée. Je ne suis pas une chose fragile : je suis puceau et j'aimerais que cela change.

Je fis un léger sourire à Antigone avant de rejoindre ma place. Pansy s'installa de facto à mes côtés et remplit mon assiette de croissants et de petits pains à la citrouille. Je ne sais pas qui sera son mari, mais il va être materné.

- Tu es sûr que tu n'as pas besoin d'aide pour prendre ta douche, Dracky-poo ?

Un frisson me parcourt l'échine.

- Non merci, Pansy, fis-je d'une voix que j'espérais assurée. D'ici à quelques jours, je n'aurais même plus une seule cicatrice.

- Tout de même, quitter sainte Mangouste contre l'avis des médecins, c'est risqué ! Tu suis tes traitements ? Tu as demandé l'avis de ton médicomage de famille ?

- Pansy…Je vais bien. Parfaitement bien. Cela faisait longtemps que je ne m'étais jamais aussi bien porté.

A cet instant, Crabbe passa devant moi en faisant craquer sinistrement ses articulations.

- Pas sûr que cela dure bien longtemps, commente Nott.

8h10. Couloirs de Poudlard : Je suis encore en retard. Mac Go' va me faire un discours-fleuve dont elle a le secret et retirer vingt points à Serpentard. Au détour d'un couloir, je me retrouvais face à Di Pazzi. Je bredouillais quelques mots d'excuses quand :

- Mr Malfoy, je vous cherchais justement !

Moi pas.

- Je vous ai inscrit à mon club d'escrime.

….

- Je pense qu'il est nécessaire pour vous de savoir vous défendre.

- Je sais me défendre, rétorquais-je.

- Ce n'est pas ce que j'ai cru comprendre.

- De grâce, épargnez-moi vos sarcasmes ! Rétorquais-je mépris.

A voir son regard, j'ai du y aller un peu fort. Mais tout de même : je supporte Potter et sa bande suffisamment longtemps en cours pour avoir des relents en fin de journée, pourquoi m'imposer deux heures de plus en leur compagnie ? N'ai-je pas suffisamment souffert dans ma vie ? Est-ce que je ne mérite pas un peu de compassion ?

- Je vous attendrai ce soir, à huit heures. Et si vous prenez la liberté de ne pas vous présenter, je retirerais cinquante points à votre maison.

La peste soit de cet homme.

8h13. La peste et le choléra soient de Mac Go'.

20h00. Salle d'escrime. Je vais faire deux mouvements, prétendre m'être ouvert quelques points de suture et me coucher.

Tous les élèves se tiennent autour de De La Lune qui leur explique avec force gesticulations un mouvement. Granger lui fait signe de mon arrivée et il se retourne vers moi et sourit de toutes ses dents.

- Vous êtes en retard.

- Je ne trouvais pas la salle, grommelais-je.

- Allez donc vous chercher une épée.

C'est à moi qu'il s'adresse sur ce ton ? Ce grand dadais moche et bigleux ose me snober ? Je lui jetais un regard haineux sous les sourires de mes cousins. Les Gryffondors les trouveraient encourageants, mais je sais, moi, qu'ils sont méprisants. Et je ne suis pas du tout paranoïaque !

20h20. De La Lune veut tester mon niveau. Je me retrouve donc face à lui, les élèves étant adossé contre les murs. La pièce était grande et rectangulaire, plutôt froide avec quelques meubles disposés ça et là et des rideaux ne devaient pas avoir connu un sort de nettoyage depuis les deux derniers siècles. Sans parler de cet immonde bureau baroque et de…

- Quand j'aurais votre attention, faîtes-moi signe, Mr Malfoy.

- Toutes mes excuses monsieur.

- Quel est le but de l'escrimeur ?

- Tuer son adversaire, dis-je par habitude.

- Le désarmer.

- Si cela peut vous faire plaisir.

Ignorant ma remarque, il se met en garde. Le regarde sans bouger. Le voila qui se met à sautiller sur place comme s'il avait un verracrasse dans le derrière. Il est bizarre ce type…

Di Pazzi fonce soudain sur moi et je me contente bêtement de faire un pas de côté pour éviter l'attaque. Le voilà qu'il pivote sur lui-même et qu'il fend l'air de sa lame, mais je me suis déjà éloigné.

- Et bien ! Attaquez !

Et si je n'en ai pas envie ? Après avoir évité plusieurs estocades, De La Lune me lance perfidement :

- Vous passez votre temps à fuir.

- Je suis contre la violence, minaudais-je d'un grand mouvement de bras.

Je posais soudain ma main sur mon ventre et fit une horrible :

« Oh mon ventre ! Ce doit être mes points de suture !…J'ai maaaaaal…. »

20h40. Dans ma chambre. C'était presque trop facile.

Qui sonne encore ? Tiens Manu.

- Ca va ?

- Bien sûr.

- Mais alors pourquoi…suis-je bête, rit-il en se tapant la tête. Tu devrais éviter de nous causer des frayeurs. Je m'inquiétais.

C'est fascinant de voir que la plupart des membres de votre famille se moquent bien de savoir si vous êtes en vie ou pas, et un gosse de treize ans traverse Poudlard en pleine nuit, à la merci de Rusard et de son…sa…chose, pour s'enquérir de votre santé.

- Il me reste trois boîtes de chocogrenouilles. Ca t'intéresse ? Lui proposais-je avec un grand sourire.

Le 2.

Gryffondors : 5. Serpentards : 2. Serdaigles : 3. Poufsouffles : 6. de Poudlard . Sors des toilettes quand une grosse main me plaque contre le mur.

- Vincent ?

Me fait rebondir ma pauvre tête plusieurs fois contre le mur. Lui envoyait mon genou dans le nez. 'Tain, il est solide. Je recommençais plusieurs fois l'opération et je crois lui avoir explosé son petit nez porcin sans qu'il ne relâche son emprise d'un iota. Et je commence à sérieusement manquer d'air. Je pris ma baguette et la pointais entre ses yeux. Je vais lui griller la cervelle à ce dadais…Mais il tomba soudain en arrière, relâchant son étreinte.

Derrière lui, Marie-Cécile.

- La magie noire est interdite à Poudlard, me dit-elle avec rictus moqueur en jouant de sa baguette.

- Qui te fait croire que j'allais l'utiliser ?

- Ta nullité quasi légendaire en magie blanche.

Haussant les épaules je m'éloignais de mon camarade stupéfixé mais Marie-Cécile me suivit :

- Finalement, nous avons pu décider d'une date.

- Une date ?

- Pour les obsèques. Je doute que tu sois à ce point égoïste pour oublier les décès qui accablent notre famille. Sais-tu que Mère sera décorée à titre posthume par mon Ministre de la Magie (tu m'étonne : elle l'a fait élire à coups de gallions) ? Peu de Malfoy ont eu cette honneur (Père méprisait les décorations : il leur préférait des récompenses plus utiles). Il y avait plusieurs affaires à régler au préalable. Comme la liste des personnes invitées. Et malheureusement, tu n'en fais pas parti.

Je fermais les yeux quelques secondes avant de me retourner vers elle :

- Et pourquoi ?

- Je te rappelle que tu viens d'échapper à la mort. Nous ne voudrions pas mettre ta vie en danger.

- Vous êtes trop aimables, ricanais-je.

- La famille, c'est fait pour cela.

- L'avantage est que je ne serais pas là lorsque vous vous entretuerez, fis-je avant de tirer la langue et la laisser en plan.

Le 4.

Crétins en moins : 4. Chocs psychologiques : 1. Chocogrenouilles : 6 (pour me remettre émotionnellement du choc). Cicatrices : 0 (me revoilà aussi beau qu'au jour de ma naissance). Etat des cheveux : gris.

6h00. Hall. Regarde en loin mes cousins. Me sens soudain terriblement seul. Savoir que l'Angleterre et le monde entier me détestaient n'avait que peu d'importance pour moi vu que leur avis m'importe peu. Mais que votre propre famille vous traite en véritable paria, au bout d'un moment, cela devient vraiment pénible.

Je n'ai même pas eu droit à un 'au revoir' d'Antigone. Son frère l'en a empêché.

12h00. Suis malheureux. Très malheureux. Ma famille ne m'aime pas, les filles ne sont pas attirées par moi (sauf Pansy, mais Pansy…c'est Pansy) et mes cheveux sont toujours gris. Je vais finir vieux garçon, seul à parler aux tableaux dans mon manoir pendant que Weasley peuplera la moitié de l'Angleterre de Gryffondor roux et bêtes. Bien que bêtes et Gryffondors dans la même phrase soit redondant.

Où en étais-je donc ? Je me lamentais.

12h15. Mm…c'est très mauvais pour le moral de geindre à longueur de journée. Je vais aller au cours du garde forestier. Peut-être qu'un Gryffondor me fera passer agréablement le temps.

15h00. Cours de Soins aux Créatures Magiques : Que c'est moche. Ai jamais vu quelque chose d'aussi moche sauf peut-être les cheveux de Granger après une averse. J'empêchais cette horrible et répugnante touffe de poils, puante et bavant de se coller contre ma robe du bout de ma baguette. Vis pourtant que toutes les filles semblaient apprécier ces petites choses. Je pris donc la chose dans mes bras de fort mauvaise grâce et la chatouillait. En fait cela ressemble à un chat sans tête, ni queue, sans pattes…et il fait ses besoins sur moi.

Agacé, je l'envoyais valser d'un bon coup de pied et la boule rebondit sur une pierre avant de demeurer immobile. Glapissement horrifié de toutes les filles.

15h35. Couloirs de Poudlard. La boule de poils est morte et je dois me changer. Sur mon chemin, je croisais un Weasley. Ai du mal avec ces gens-là : ils ont tous la même tête. Mais ce ne devait pas être William qui se faisait, selon la rumeur, soigner par Fleur Delacour. Combien sont-ils déjà dans cette famille ? Ce doit être…

- Charles Weasley !

- Oui ?

Oups, j'ai pensé trop fort.

- C'est…c'est vous qui vous occupez des dragons, non ?

- …Oui ? En…effet.

Ce n'est la peine de me regarder comme un demeuré. Je le sais depuis quatre mois seulement rien d'autre ne m'est venu à l'esprit.

- J'aime beaucoup les dragons, ajoutais-je avec un immense sourire.

Ai horreur de ces horribles choses : j'ai beau m'appeler Draco, je refuse de m'en approcher. Ils hurlent, ils bavent, ils crachent du feu, et ils ne sont pas fichu de tuer Potter même quand on le leur demande.

- Ce sont de très belles créatures, les plus belles du monde… Tu voudrais les voir de plus près ?

Surtout pas ! Mais enfin, se pourrait être utile à l'avenir.

- Avec plaisir ! Répondis-je.

Au secours.

16h00. Mon petit Draco, tu t'es mis toi-même dans cette situation alors tu vas t'approcher des dragons…Je crois que je vais me faire dessus.

- Tu n'as aucune raison d'avoir peur, ils sont endormis.

Et si l'un d'eux est somnambule ?

- Tu veux que je te tienne la main ?

Et puis quoi encore. Vas-y Draco…c'est bien, un pas devant l'autre. Imagine que c'est Mère devant toi et que tu viens de renverser de l'encre sur sa nouvelle robe de bal à dix mille gallions…approche-toi…encore…pose la main…voilàaaaaaaa…

Moi, Draco Lucius Malfoy ait dompté la bête.

16h46. Appartement de Charles Weasley. Je jette des regards curieux sur son cou pendant qu'il sert du jus de citrouille. Est-ce possible de le lui retirer sans dommage et le garder pour une étude approfondie ? Qu'est-ce qui pourrait le faire basculer du courageux (et bête) Weasley à la chose (toujours aussi bête) de Voldemort ?

- Ron m'a beaucoup parlé de toi. Je te croyais plus…désagréable.

Quelle mauvaise foi que cette Belette ! Je suis pourtant un modèle de distinction.

Prend mon verre puis le porte à mes lèvres quand les BBS, Machin Weasley, Londubat et d'autres que je ne connais pas (et dont je me fiche complètement) font irruption dans la pièce. Se fige à ma vue.

- Malfoy ?

Qui d'autre que moi porte des cheveux gris dans ce château ?

A part le vieux fou évidemment.

- Je l'ai emmené voir les dragons, explique Charles Weasley. Il en a même touché un.

J'entends distinctement la Belette murmurer : « la pauvre bête », mais n'en laisse rien paraître. Je suis en infériorité numérique.

Une seule solution : la fuite.

- Et bien, je vais vous laisser, fis-je en me levant. Encore merci de votre hospitalité, Mr Weasley…

- Tu peux rester si tu veux.

De quoi je me mêle, Londubat ?

- Je suis sûr que vous avez sûrement des choses passionnantes à vous raconter, dis-je benoîtement en prenant la porte.

Trois pas plus loin, Potter sortit à son tour.

- Malfoy !

- Quoi ?

- Je voulais te dire…que j'étais navré de ce qui t'étais arrivé.

- …Ah bon ?

Ce ne devait pas la réponse escomptée : il me regarda dubitativement avant de hocher vigoureusement la tête et sourire niaisement.

- D'accord, dis-je en m'en allant précipitamment (non je ne cours pas !).

22h00. Est-ce que Potter aurait tenté un rapprochement ?

22h03. Noooooon, ce n'est pas son genre…en plus ce dadais est suffisamment célèbre pour ne pas avoir à se montrer soudain avenant à mon égard.

22h10. Encore en train de jouer les héros protecteurs de la veuve et de l'orphelin. Et en l'occurrence, l'orphelin n'en a rien à foutre de son aide !

23h00. Chambre de Nott. Entrais sans frapper avant de me figer d'horreur. Nott. Dans son lit. Avec une fille.

Nus.

Quelle horreur…

23h15. Tour d'astronomie. Je crois que je vais me suicider. A quoi bon vivre ? Si Nott arrive à baiser (il n'y a pas d'autres mots pour décrire ce que je ressens), alors même Goyle doit se taper la grosse Bullstrode dans les fauteuils de la Salle Commune.

23h17. En même temps, c'est vraiment très haut. Après une chute pareille, ils vont retrouver mon corps en bouillie.

23h18. Et si je survivais à la chute, je serais handicapé à vie, peut-être même un légume vivant et ma très chère famille me tuera ou me laissera dépérir dans un asile. Il vaut mieux ne pas prendre de risque. En plus, il y a plein de points positifs dans ma vie : suis provisoirement débarrassé de mes cousins, mon image publique est au beau fixe (Note à moi-même : faire une grosse donation à Sainte Mangouste) et ma maison est en tête de la Coupe. La vie est trop belle…

- Mr Malfoy ! Il est l'heure de prendre votre potion !

Quoique…

Le 5.

Bonne action : 1. Gryffondor : 5. Serdaigles : 2. Serpentards : 3. Poufsouffles : 4.

7h30. Théodore me fait la morale pour être entrer dans sa chambre.

- Je ne me suis jamais senti mal de toute ma vie !

- Dans ce cas, nous sommes deux, lui fis-je remarquer. Et d'ailleurs, qui est cette fille ? De quelle maison est-elle ? As-tu vérifié sa lignée avant de te commettre ? As-tu…

- Tu n'es pas ma mère.

- Morgane m'en protège ! Avoir un fils comme toi, c'est un coup à se ligaturer les trompes…

- En fait tout ce qui te dérange est que tu n'as personne, minaude Théo. Le pauvre petit Draco n'a pas de petite amie !

- La tienne sera bientôt de retour sur le marché si tu continues, grognais-je sous les rires de Manu.

7h40. Ai reçu une bien drôle de lettre ce matin. Oncle Sisyphe me supplie de retirer le nom de son fils de l'arbre généalogique, sans m'en fournir la raison. Je ne pensais pas que l'on me demande jamais une chose pareille.

- Tu as lu le journal ? Le père de Guillaume a succombé à sa maladie. Un ulcère d'estomac foudroyant ! S'exclama Manu

- Tu es bien naïf pour un Serpentard, rétorque Pansy. Un Malfoy ne meurt jamais de mort naturelle, c'est bien connu. Oh, je suis désolée Draco !

Plait-il ? Ah…mes parents. Je n'avais pas fait le rapprochement.

9h00. Je retirais vingt points à des Gryffondors de troisième année qui séchaient honteusement les cours de Potions.

11h00. Ai séché le cours d'Histoire de la Magie. De toutes façons, je m'endors toujours à ce cours.

18h00. Après le cours de Potions, Pansy me demanda de la rejoindre dans le parc. Ensemble, nous avons marché jusqu'à ne plus être visible du château. Enfin, elle poussa un long soupir :

- Draco, j'ai quelque chose de très important à t'avouer.

Merlin dîtes-moi qu'elle a un petit ami.

- Tu te souviens de ce que tu nous as demandé de 'vérifier', poursuit-elle. Et bien, nous avons dû demander de l'aide aux Gryffondors.

C'est bien le moins que j'attendais d'eux !

- Et qu'ont-ils découvert, fis-je avec une voix faussement contrite.

- Et bien, nous avons vérifié qui entrait et sortait le plus souvent de Poudlard. Et puis on a procédé à des recoupements pour éliminer ceux qui ont une excuse valable et nous avons un suspect. Ou plutôt deux.

Weasley, Snape, Di Pazzi…Flitwick ?

- Crabbe et Goyle.

Plus sérieusement Pansy…Non ?

- …C'est une blague ! Cela demande un minimum d'intelligence d'être espions !

- Ils n'empêchent qu'ils ont fréquentes sorties au milieu de la nuit…Ce sont des Serpentards. Peut-être ont-ils feint d'être…attardés ?

Je connais Vincent et Grégory depuis les couches. S'ils avaient jamais eu la moindre once d'intelligence (et Morgane sait que j'ai tout mon possible pour), cela ne m'aurait pas échappé.

- Et qui sont ceux que vous avez éliminés ?

- Le professeur Snape qui travaille pour Dumbledore, c'est Potter qui me l'a dit ; ensuite Di Pazzi qui doit s'absenter pour son travail et Charles Weasley qui est malade.

- Weasley est malade ?

- Oui. Il doit se rendre à Sainte Mangouste toutes les semaines pour suivre un traitement.

- En quelle honneur ?

- Il est malade.

- J'avais compris. Pourquoi Snape ne pourrait pas lui fournir des potions ?

- J'ai cru comprendre que les potions utilisées sont une exclusivité de Sainte Mangouste.

- Et quelle est cette maladie ?

- Une forme rare de méningite.

Tu m'étonnes…

20h30. Dortoir des garçons de Serpentard, sixième année. Je fis sortir toutes les personnes présentes sauf Crabbe et Goyle, puis jetais un sort d'intimité.

- Inutile de vous prévenir qu'au moindre geste suspect, je vous fais regretter le jour où vos mères ont commis la bêtise de vous enfanter.

- …

- Vous avez cinq secondes pour m'expliquer les raisons de vos sorties nocturnes, fis-je d'un ton impérieux.

- Traître, siffle Vincent entre ses dents avant d'avancer d'un pas.

- Tu veux que je t'étrangle ? Fis-je sur le même temps en levant la main.

- Tu ne peux pas.

- Je vais me gêner ! Je n'aurais qu'à prétendre que vous m'avez agressé. Légitime défense.

- …

- Dans quelle galère vous êtes-vous encore mis ? Et oui, on vous a vu quitter le château je ne sais combien de fois pour partir Merlin sait où, pas la peine de faire ses yeux-là ! Vous étiez sensé faire de faire semblant de faire semblant et Merlin sait quoi encore ! Qu'est-ce que vous avez foutu ?

- …

- J'ai dit : qu'avez-vous encore fait !

- …Cela ne te regarde pas !

- Il va bien falloir. Si je sors de la pièce sans réponse, vous êtes à Azkaban d'ici ce soir. Je connais du monde, menaçais-je.

Les deux abrutis me jettent un regard apeuré.

- Mais on ne peut pas te le dire, murmure Goyle en jetant des regards de bêtes traquées.

Ils sont pénibles quand ils s'y mettent, ceux-là. Bon, ils ont peut-être peur d'être entendu.

Je leur tendis une plume et du papier. Ils me regardèrent avec des yeux ronds et je dus articuler 'écrivez-le'.

21h00. Les cons, les cons. Ils ont vu une de mes Oreilles et ils ont cru que c'était Voldemort ou Dumbledore qui les surveillaient. Du coup, ils se planquaient dans la forêt Interdite pour mettre au point un 'plan'. S'ils n'avaient pas deux têtes de plus que moi, je leur filerais des roustes.

Le 6.

Manu m'a posé ce matin une drôle de question :

- Sais-tu quand reviendront tes cousins ?

Le plus tard possible, c'est tout ce que je souhaite.

Le 7.

Ils ne sont pas là.

Le 8.

Toujours pas là.

Le 9.

Bonnes actions : 1. Nombres de morts dans ma famille : 0 (t. bien).Nombres de fois où je me suis inquiété pour mes cousins : 25 (mauvais).

5h00 : Me trompe en sursaut. Me rappelle qu'il faut que je disculpe les deux crétins. Quoique s'ils finissent à Azkaban, cela me ferait une écharde en moins.

10h00. Ai expliqué à Pansy que Crabbe et Goyle n'étaient certainement pas nos coupables. Que non, ils m'en voulaient toujours et que je ne leur tournerais certainement jamais le dos mais qu'ils n'étaient pas suffisamment proches de Potter et sa bande pour être d'une quelconque utilité. Et qu'en plus, ils étaient vraiment trop bêtes.

- Mais alors qui ?

Weasley n'agit que sous commande. Il y a forcément quelqu'un d'autre.

11h00. Cours de Métamorphose. Je somnolais, tenu en éveil par la voix haut perchée de Mac Go' qui hurlait après Morgane sait qui. Mon regard se posa sur ma table où était gribouillé les mots des anciens élèves qui, comme moi, s'ennuyaient déjà à mourir. « Carla John est une BIIP », « Fudge est con (en voilà une chose qui n'a pas changé) »… « N aime L »…

« N aime L » ?

Nancy aime Lawrence ? Nicky aime Ludwig ? Narcissa aime Lucius ?

Si cela se trouve, ma mère avait griffonné ce petit mot tellement mignon…C'est trop mignon…

12h30. Bibliothèque. Normalement, il garde des photos des anciens élèves. Serpentard, années 19...

12h42. Mère était vraiment toute mimi avec ses boucles anglaises. On aurait dit une poupée…Père souriait déjà énigmatiquement à la photo comme s'il fomentait déjà quelques complots. Une photo à un bal…il n'y a pas à dire, un Malfoy et une Black, ça se reconnaît au premier coup d'œil. Inutile de se demander d'où me vient cette classe innée… Il y avait aussi une photo de classe en septième année.

Petit jeu : Mangemort, Mangemort, entrepreneur, Mangemort…qui sont ces deux-là ?

Je jetais un coup d'œil à la légende avant de rester pétrifié : Alexandre et Andrew Mac Lagan.

Me penche sur la photo : j'aurais juré avoir déjà avoir vu cette tête émaciée quelque part…On aurait dit Di Pazzi…

Par Morgane !

13h00. Ma chambre. Par les couilles de Salazar Serpentard, je m'attendais à tout sauf à cela. Il me faut quelque chose pour passer la pilule.

Trois chocogrenouilles plus tard, je tentais de faire le point. Alexandre Mac Lagan s'est fait tué par des Mangemorts qui le confondaient avec son frère, frère qui s'est lui-même fait tué par Mère. Officiellement donc, ils sont tous les deux morts.

C'est peut-être un cousin ? Tout de même, quelle ressemblance…

18h00. Parc de Poudlard. Où sont donc passés mes cousins ? Cet enterrement ne peut tout de même pas durer aussi longtemps, si ?

- Maaaaalfoy !

Il n'y a donc personne pour avoir plus d'égard pour mon nom dans cette école ? Sache Potter, que ma famille comptait déjà trois ministres quand la tienne ne s'était pas encore distinguée des moldus…

- Le professeur Dumbledore te demande à l'infirmerie !

Si c'est pour les potions interverties, je dénie formellement toute implication.

- Il faut que tu viennes voir ta cousine !

Antigone !

18h15. Infirmerie. Mais ce n'est pas ma cousine !

- Mlle Tonks n'est pas ma cousine, m'écriais-je arrivé au chevet où elle semblait agoniser, le visage tuméfié. Qu'est-ce qui a bien pu vous faire croire que je pourrais avoir quoi que ce soit en commun avec elle !

- Mr Malfoy, veuillez baisser d'un ton, me dit Dumbledore, le visage grave. Mlle Tonks a été sauvagement agressée alors qu'elle veillait sur vos cousins. Nous avons découvert son corps dans une rue de Londres, dans cet état lamentable.

- La pauvre, gémit Granger en hoquetant.

En quoi suis-je concerné ? Mes cousins se portent bien sinon la presse en ferait les choux gras.

- Cela ne doit pas être bien grave, conclus-je en tournant les talons.

- Pas bien grave ? Ta cousine est à l'article de la mort ! S'emporte Potter.

- Je connais mon arbre généalogique sur le bout des ongles et il n'y a aucune Tonks. Sauf si elle est une bâtarde en ce cas…

- Nymphodora Tonks est la fille toute légitime de Andromède Black et Ted Tonks.

Je restais pétrifié d'effroi.

- Andromède Black ? Celle qui est mort en 1557 de la typhoïde ? Demandais-je éberlué. Comment… C'est un vampire !

- Andromède Black, la sœur de votre mère…votre tante, m'annonce Dumbledore.

- Elle a été reniée, son nom rayé de l'arbre généalogique, comme mon parrain. Parce qu'elle a épousé un sorcier d'origine moldue ! S'époumone Potter.

Je comprends mieux pourquoi personne n'en parle jamais de cette bonne femme. Toute cette affaire me rappelle qu'il faudrait que j'écrive une lettre à mon oncle Sisyphe.

- Si tel est le cas, Mlle Tonks ne fait pas partie de ma famille, énonçais-je simplement avant de quitter la pièce.

Nuit. Tourne et retourne dans mon lit. Je commence à m'inquiéter pour mes cousins.

Le 10.

Crétins supplémentaires : 4. Gryffondors : 5. Serdaigles : 2. Serpentards : 3. Poufsouffles : 4.

7h00. Hall. Ils sont là. Mes cousins sont là ! Il ne leur est rien arrivé, Merlin merci !

- Toute la famille était présente, commente Marie-Cécile à une autre Serdaigle. Enfin, tous ceux qui comptent.

Pourquoi étais-je inquiet au fait ?

Je mis de côté mon aversion naturelle et me rapprochais de Paul pour plus d'informations. Mince, Potter…Mais on s'en fiche de Tonks !

- Mon oncle Frédéric m'avait affirmé que sa hiérarchie lui avait ordonné de regagner l'Angleterre. A moins que…, insinue Paul d'un ton dramatique.

- A moins qu'il n'ait été lui aussi induit en erreur, complétais-je. En parlant d'oncle Frédéric, comment se porte-t-il ?

- Qui est cet oncle Frédéric, demande Granger inquisitrice.

- Pourquoi cette question ? Fis-je en grinçant des dents.

- Draco (me materne pas)…Oncle Frédéric est un de nos oncles communs, explique mon cousin en lançant à Granger son regard charmeur n°2 (clignement discret de l'œil gauche avec légère inflexion du visage). C'est le demi-frère de la mère de Marie-Cécile. Mais Draco le connaît mieux que moi vu que son père et mon oncle étaient très proches.

Je croyais que les Malfoy ne se poignardaient pas dans le dos en public. Autant pour moi…

- En effet. Père fut l'un des rares à le reconnaître comme membre à part entière de notre famille quand CERTAINS le traitaient de bâtard. Et pour conclure, c'est un Auror de première classe décoré trois fois pour avoir démantelé des réseaux de dangereux trafiquants.

Il a balancé ses concurrents à la justice, mais il est inutile d'entrer dans les détails. Je les quittais, énervé avant de voir mon cher oncle qui discutait avec Maugrey.

- Oncle Frédéric !

- Et bien Draco, comment as-tu pu m'abandonner ! S'écrie mon oncle en posant sa lourde main sur ma frêle épaule. Ces enterrements ont été les plus ennuyeux auxquels j'ai pu assister depuis celui du grand-oncle Stanislas, là où ces quinze ex-épouses et sa veuve n'ont pas cessé de gémir durant quatre heures…les quatre heures les plus longues de toute ma vie… Ces derniers jours, je les ai passés à torcher la morve dégoulinante du nez de tes cousins et à supporter des homélies longues et totalement mensongères…Tiens Paul, tu es là ?

- Mon oncle s'est assuré de notre sécurité lors de notre retour, énonce Paul. Oncle Frédéric, je vous présente mes amis : Hermione Granger, Ronald Weasley et Harry Potter.

Oncle Frédéric haussa les sourcils, étonné, avant de leur sourire avec commisération.

- Je vous imaginais plus…enfin, moins…Heureusement que l'apparence, ce n'est pas ce qui compte dans la vie, leur dit-il en tapotant l'épaule de Potter.

- Nous voudrions savoir pourquoi vous avez dit à Paul que Nymphodora devait se rendre en Angleterre.

Potter a-t-il été élevé par des porcs ? Quel manque de tact, c'est d'une grossièreté…Il me ferait presque honte.

- Qui est Nymphodora ?

- Nymphodora Tonks.

Mon oncle se tourna vers moi.

- Suis-je sensé la connaître ?

- C'est une Auror qui était chargé de veiller sur tes chers neveux, lui expliquais-je.

- Celle qui n'était pas capable de servir du vin sans en asperger toute la table ?

- Je crois, oui.

- Oh…que je me rappelle…oui, elle m'avait dit qu'elle devait rentrer en Angleterre pour une affaire de la plus haute importance. Pourquoi cette question ?

- Elle a été battue, répond Granger.

- Battue ?

- Dumbledore l'a retrouvé à moitié morte et mes 'camarades' croient que tu y es pour quelque chose, déclarais-je.

- Nous n'avons jamais dit une chose pareille ! Juste…

- Granger, tu le penses si fort que tes cheveux se hérissent sur ta tête ! Sifflais-je.

9h00. Ma chambre. Oncle Frédéric se mit aussitôt à l'aise (comme à son habitude) en s'allongeant sur mon lit, avec ses bottes.

- Quand je pense que j'ai dû me rendre à Durmstrang, le monde est vraiment trop injuste !

- Avez-vous fait bon voyage ?

- Tu sais que je déteste voir les gens pleurer et Antigone n'a pas arrêté de pleurer ; même dans son sommeil ! J'étais dégoûté. Et tes cousins qui jouaient aux petits chefs avec tout le monde ; il ne faut pas dire du mal des morts, mais leurs parents les ont très mal éduqués ! Il y a des claques qui se perdent…Si j'avais un môme, je te me le dresserais moi ! Comme une horloge !…

- Pour cela, il vous faudrait une femme, lui souris-je en m'asseyant près de lui.

- Tu es très mal placé pour faire des commentaires, jeune effronté !

Je m'allongeais près de lui, en riant.

- C'est incroyable comme tu ressembles à ton père au même âge, me souffle-t-il. Quoiqu'il manquait sérieusement d'humour.

Il n'en a jamais eu. Enfin, disons qu'il avait l'humour corrosif.

- Et à part cela, comment te portes-tu ?

- Fort bien. La pensine de ma tante fut d'un grand secours, beaucoup mieux que ces potions anti-rêves qui vous épuisent plus qu'autres chose.

- Tant mieux. Je n'en dirais pas autant de tes cousins : ils sont littéralement épuisés !

- Eclaire ma lanterne.

- Tractations, tractations…je t'invite à compter avec moi : Paul et Guillaume ne sont que deux, Marie-Cécile ne peut pas voter puisque c'est une fille et que je suis toujours en vie. Il leur reste Alessandro et Juan. Quatre voix. Dimitri, Stanislas et Vladimir, trois voix. Reste nos deux voix. Durant toute la semaine, j'ai reçu plus de compliments que durant toute ma vie. C'est dire !

- Comme je regrette de n'être venu, mais Paul ne voulait pas.

- En attendant la situation est à ton avantage. Paul ne pourra pas faire autrement que de te manger dans la main.

- J'ai hâte de l'entendre me supplier de voter pour lui, souris-je.

- Là, tu ressembles à ta mère ! Au fait, tu comptes te servir de ma venue pour ne pas assister à tes cours ?

10h00. Hall de Poudlard. Près de la porte, je me tournais vers mon oncle :

- Pourriez-vous vous renseignez sur les Mac Lagan ?

- Je ne vois pas pourquoi : ils sont tous morts.

- Je crains malheureusement que non.

- J'en ai tué un, tu peux en être certain. J'ai pris le temps pour le faire dans les règles de l'art.

Epargne-moi les détails.

- Malheureusement, il est possible que l'un d'entre eux soit de ce monde. Je ne saurais dire lequel pour l'instant et c'est ce qui importe.

Si c'est Andrew, pas de problème : il travaille pour le vieux fou. Dans le cas contraire, j'ai mon espion.

- Le survivant a du se cacher, sans doute avec quelques aides. Mais tout ce qui touche à la clandestinité est de votre ressort. Après tout…vous êtes …Auror.

- Si Lucius était de ce monde, il te prendrait dans ses bras, ricane Oncle Frédéric.

Je me souviens que Père m'avait pris dans les bras une seule fois. Nous nous étions rendu au mausolée familial, pour allumer quelques cierges et dépoussiérer quelques tombes, et il y avait beaucoup de neige. Je peinais à marcher dedans ; j'étais littéralement enseveli. Père s'est mis à rire de me voir couvert de neige. Un instant plus tard, j'étais sous son manteau, la tête sur son épaule. Le lendemain, nous avions tous les deux un rhume de cheval.

- Draco, tu rêves ? Claque des doigts mon oncle.

Instinctivement, je serrais dans mes bras.

- Qu'est-ce qui te prends ?

- J'ai envie d'être un Poufsouffle pendant quelques minutes.

Le 11.

Problème simple à régler, qui tiendrait en quelques mots : selon Dumbledore, Voldemort a déchiffré mon message.

Je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi rapide. Tante Olga n'a pas encore conçu d'antidote pour libérer Weasley. Di Pazzi est peut-être son espion et je n'ai aucune preuve.

Il ne reste qu'une solution rapide et efficace à court terme : se débarrasser de Charles Weasley.

Fin du chapitre.

Ne me tapez pas. Je ne vais quand même pas le faire souffrir tout le temps. Il faut bien qu'il se repose de temps en temps.