Titre : Possession

Auteur : Naomi (site à voir : duoxheero com )

Traducteur : Séraphin.

Genre : OOC, drame, yaoi, suicide, et... RELENA-AHHH!

Couples : Rx1, 2x1

Disclaimer : Pas à moi, etc...

POSSESSION

Chapitre 1

Relena Peacecraft Darlian releva les yeux, détachant un instant le regard de son travail, et soupira. Elle étendit la main pour attraper sa tasse de thé. Elle fronça les sourcils, il était froid. Quelle façon de commencer un nouvel âge de paix : avec des tonnes de paperasses, des réunions sans fin et, accessoirement, une tasse de thé froid !

Elle soupira de nouveau. Les choses n'allaient pas aussi bien qu'elle l'avait espéré. Depuis la chute de Mariemeria Khushrenada, il y avait de cela environ trois jours, sa vie s'était transformée en un véritable chaos. Le manoir Peacecraft était rempli d'ambassadeurs et n'arrêtait pas de résonner de coups de téléphone. Les fax, les lettres et les e-mails arrivaient par centaines. Des demandes d'aide, de soutien, des interrogations sur le sens à donner à la reconstruction, aux négociations, et caetera, et caetera. Elle était si fatiguée qu'elle ne parvenait même plus à penser clairement.

Elle repporta son attention sur le rapport étalé sur son bureau et lut quelques lignes, çà et là. C'était un rapport relatif à la destruction des cinq Gundams. L'élimination des armes les plus mortelles que l'humanité ait jamais connu.

Elle sourit faiblement. Les pilotes étaient partis l'autre jour, prêt à mener à bien leur nouvelle vie. À l'exception de Heero. Après la bataille finale, après l'avoir gardé dans ses bras à l'abri de Mariemeria, elle l'avait rapporté à Sank avec elle, pour qu'il se rétablisse.

Il avait été grièvement blessé lors de l'attaque que son Gundam et lui avaient essuyée et était en état de choc. Réléna avait immédiatement décidé de lui venir en aide et l'avait fait transporter chez elle. Malheureusement, cet autre pilote, ce Duo, était arrivé, lui aussi. Il semblait toujours tourner autour de Heero et cela avait le don de lui mettre les nerfs en pelote. Elle ne permettait à PERSONNE d'approcher son petit prince.

Un faible coup donné à la porte la tira de ses rêveries. Elle se retourna pour faire face à la porte.

— Oui ?

Silence.

— Entrez.

Silence.

Réléna grimaça, l'air las. Se résignant à aller ouvrir elle-même la porte, elle se leva et se dirigea vers cette dernière.

Le choc la cloua sur place.

Heero se tenait devant elle, les cheveux en bataille, débraillé, les épaules tombantes. De toute son attitude se dégageait une impression de tristesse et même de désespoir. Il leva sur elle un regard brillant, ne faisant rien pour lui cacher les traces de larmes sur son visage abattu.

— Hee... Heero ! Qu'est-ce qui ne va pas ? souffla-t-elle, inquiète.

Il inspira profondément, ses doigts tremblant nerveusement. Il ouvrit la bouche pour parler, mais il ne trouva pas la force d'émettre un son.

— Heero ?

Réléna était maintenant vraiment inquiète. Elle tendit une main et serra celle de Heero. Elle l'attira doucement vers elle et fut surprise qu'il ne rechigne pas. Il appuya alors sa tête sur son épaule avant de pousser un gémissement.

Qu'est-ce qui n'allait pas ? se demandait-elle alors qu'elle l'amenait contre elle et passait ses bras autour de lui. Elle le fit entrer dans son bureau et le guida jusqu'au sofa, la tête du jeune homme toujours au creux de son épaule. Ils s'assirent et Relena se contenta de continuer à le tenir contre elle, en attendant qu'il se repose et qu'elle puisse lui parler. Elle caressa doucement son dos, appréciant en silence sa chaleur et sa présence. Elle ferma les yeux et inspira profondément son odeur douce pour qu'elle se répande dans ses poumons.

— Heero... qu'est-ce qui ne va pas ? interrogea-t-elle finalement, inquiète de ce silence prolongé.

— Riiiii... r... r...rien..., sanglota-t-il en se pressant un peu plus contre elle. Personne ne pourra jamais m'aimer...

Ses yeux s'agrandirent de surprise, mais elle reprit vite contenance.

— Heero..., appela-t-elle doucement, en le repoussant légèrement afiin qu'elle puisse croiser son regard. Pourquoi dis-tu une chose pareille ?

— Comment quelqu'un pourrait-il aimer un monstre comme moi ? Un soldat ? Personne ne pourra jamais ..."

— Heero ! Ca suffit !

Il leva les yeux sur elle, choqué par cette soudaine brutalité.

Ses traits s'adoucirent et elle lui sourit. Enserrant son visage entre ses mains, elle le rapprocha du sien et l'embrassa sur le front. Puis elle s'écarta de lui, plongeant son regard dans les prnelles cobalt.

— Comment peux-tu dire une chose aussi horrible ? Je t'aime Heero. Tu le sais.

— Je, commença-t-il, mail elle étouffa sa protestation de ses lèvres.

Heero ne bougea pas. Il ne répondit pas non plus à son baiser. Il était trop choqué pour faire quoi que ce soit. Il n'avait jamais été embrassé auparavant et il se demanda vaguement s'il ressentait ce qu'il aurait du ressentir en pareil instant. Le cas échéant, ça n'avait vraiment rien à voir avec ce que les gens lui avaient raconté. Il ne sentait rien à l'intérieur, aucune joie, aucune palpitation du cœur, aucun de ces clichés. Il sentait seulement les lèvres de Réléna sur les siennes et ce n'était pas une sensation si agréable que ça à ses yeux.

Bientôt le doux baiser s'intensifia et il eut l'impression qu'elle se serrait encore plus contre lui, ses lèvres devenant plus exigeantes alors que sa langue le titillait, chercant à entrer. Avant qu'il ne comprenne ce qu'il se passait, il entrouvrit ses lèvres et eut l'impression que la langue humide entra furtivement dans sa bouche. Il avait fugitivement espéré qu'il allait peut-être enfin ressentir quelque chose, mais rien ne se produisit. Rien d'autre que le jeu de cette langue à l'intérieur de sa bouche.

Il ferma douloureusement les yeux. Duo avait raison. Il n'était qu'un bâtard sans émotion. Même alors qu'il était embrassé pour la première fois, par quelqu'un qui venait de lui avouer son amour, il ne ressentait rien. Il était un monstre.

Gênée et peinée par l'impassibilité de Heero, Relena cessa de l'embrasser. Elle reagarda Heero et constata qu'il était perdu dans ses pensées. Elle grimaça de dépit face à l'évidente indifférence qu'elle lui inspirait. Elle l'avait embrassé et il s'en moquait comme de sa première chaussette, ne faisant pas un geste, restant désespérément muet !

— Heero, murmura-t-elle en saisissant une de ses mains entre ses deux paumes.

Il se tourna pour la regarder.

— Resteras-tu à mes côtés ? Me permettras-tu de t'aimer ?"

Son regard sembla de nouveau se perdre dans le lointain, retirant sa main de l'emprise de Réléna.

— Heero ? demanda-t-elle, plus suppliante.

Il inspira profondément, mais ne la regarda toujours pas.

— Je... je... ne sais pas..., marmonna-t-il d'un air incertain.

— Oh mon Heero ! Où irais-tu autrement ? Qui d'autre te dira qu'il t'aime comme je viens de le faire ? Tu dois rester !

Sa tête lui tourna. La regardant enfin les yeux écarquillés, il murmura :

— P... Personne ?

— Oh Heero, s'il te plaît ! Je suis la seule pour toi ! Tu dois bien le savoir !

Elle tendit une main pour caresser ses traits fins et élégants.

— Tu resteras ici avec moi.

Personne n'aurait jamais du pouvoir l'aimer, mais elle, si. Il n'avait nulle part où aller où aller. Il n'avait personne. Elle avait raison. Il devait rester. Il n'y avait rien d'autre à faire. Rien d'autre pour lui, en ce monde. Et qui sait, peut-être qu'avec elle il trouverait le bonheur? Peut-être même apprendrait-il à aimer ? À ressentir des émotions ?

— D'accord Relena, je resterai...