Titre : Possession

Auteur : Naomi (site à voir : duoxheero com )

Traducteur : Séraphin.

Genre : OOC, drame, yaoi, suicide, et... RELENA-AHHH!

Couples : Rx1, 2x1

Disclaimer : Pas à moi, etc...

Reviews :

Merci à toutes pour les reviews (c'est très encourageant pour une flemmarde comme moi d'en recevoir, lol)

Yami-Rose Aka : Voilà un chapitre un peu plus long (en fait, je dois confesser la chose suivante : cette fic est normalement une one-shot, mais j'ai la flemme de tout recopier d'un coup… eh oui, je suis VRAIMENT flemmarde… et comme ça, vous attendez moins longtemps — un mal pour un bien, donc)

crystal d'avalon : Oui, Dudulle est très vilain, il sera puni… peut-être… -

Clôtho : Pauv' Heero, eh oui, c'est pô juste et en plus c'est pas fini…

Ipikou : Eh bé non, c'était pas un oneshot... En fait si… Euh, j'm'y perd…

From: Thealie : Duo est effectivement d'une stupidité affligeante et le pire c'est que Heero va… enfin tu verras…

POSSESSION

Chapitre 2

Heero se débattait au milieu des draps enchevêtrés. Le satin trempé de sueur collait à sa peau. Il avait beau se tourner et se retourner dans son lit, il ne parvenait pas à se défaire du tissu moîte. Au milieu de son sommeil, il émettait, à intervalles réguliers, de petits gémissements plaintifs, semblant lutter contre un assaillant invisible.

Une voix coupante s'éleva dans l'obscurité de la chambre :

— Heero !

Un nouveau gémissement se fit entendre et les mains de Heero fouillèrent le lit à la recherche d'un contact réconfortant. Bien que piégé dans son cauchemar, il sentit les bras qui l'entourèrent et l'attirèrent dans une douce tiédeur. Un autre gémissement étranglé s'échappa de ses lèvres et il ouvrit les yeux, clignant des paupières dans l'obscurité.

— Heero...

Il sentit une main le caresser puis passer dans ses cheveux. Sa respiration haletante se calma lentement et il saisit entre ses doigts tremblants le visage de la personne qui le câlinait.

— Duo..., murmura-t-il.

— Ch..., fit la voix douce et le jeune homme sentit la main s'écarter subitement de ses cheveux.

Heero gémit en perdant ce contact empli d'amour et tendit un bras devant lui, voulant tenir dans la sienne la main de celui qui l'avait caressé.

Mais la main s'écarta.

— Ne me quitte pas, mendia-t-il.

— Ch..., fit de nouveau la voix et Heero eut l'impression qu'une morsure glacée le transperçait de part en part alors que le corps tiède s'éloignait encore de lui. Rendors-toi.

Ses yeux se levèrent sur le visage qui lui faisait maintenant face. Il soupira en retirant son bras de la taille de Réléna.

Il frissonna alors que les images de son cauchemar lui revenaient par vagues et, inconsciemment, il se rapprocha de nouveau de Réléna, espérant retrouver cette chaleur et cette douceur qu'il avait brièvement éprouvé quelques instants plus tôt. Il se blottit contre le corps svelte, passant ses bras autour de la taille fine et le visage dans son sein.

— Rendors-toi, demanda-t-elle, la voix engourdie de sommeil.

Heero soupira et s'éloigna de nouveau. Il regagna son côté du lit et tira la couverture jusque sous son menton, tremblant des pieds à la tête. Il se trouvait à l'extrême bord de la couche, tournant le dos à son amante.

Il ferma les yeux, espérant que ses cauchemars ne reviendraient pas l'assaillir.

Durant les premières semaines de leur union, Réléna lui avait permis de se blottir contre elle quand son sommeil était agité. Mais, pour une raison ou pour une autre, cela n'avait pour conséquence que d'augmenter l'intensité de ses cauchemars. C'est pour cela qu'elle ne lui permettait plus de le faire. Elle disait qu'il l'empêchait de dormir et qu'elle était si fatiguée le lendemain qu'elle ne parvenait plus à travailler convenablement.

Cela n'avait pas grande importance à ses yeux. Le fait de se blottir contre elle n'avait de toute façon jamais réussi à le rassurer un tant soit peu.

N'aurait-il pas dû se sentir à l'abri de toute peur dans l'étreinte de son amante ? Qu'est-e qui n'allait pas chez lui ? Comment se faisait-il qu'il se sente si peu attaché à elle, qu'il n'éprouve qu'indifférence à son égard, alors qu'elle l'avait tant de fois assuré de son amour ? Pourquoi se faisait-il l'impression d'être un intrus dans son lit ? Pourquoi ne ressentait-il rien au fond de son coeur quand ils dormaient ensemble ? Pourquoi ? Pourquoi était-ce ainsi ? Il avait tellement besoin d'amour, de mains pour couvrir son corps de caresses, d'une voix tendre pour chuchoter des mots doux à son oreille... Pourquoi sentait-il ainsi le froid s'insinuer en lui alors qu'elle faisait exactement ce qu'il souhaitait ? Comment se faisait-il qu'il avait l'impression que quelque chose n'allait pas, comme si elle proférait des mensonges ? Comme si elle lui mentait...

— Nous avons un déjeûner avec l'ambassadeur Thomson à trois heures, ensuite j'aurai du travail à faire dans mon bureau, mais nous devrons aussi nous rendre ce soir à la fête de Romanner, donc tu devras te changer à nouveau, expliqua Réléna au jeune homme qui se tenait de l'autre coté de la pièce.

Elle se leva et se dirigea vers son interlocuteur. Elle inspecta la tenue de Heero d'un oeil critique avant de rendre son verdict.

— C'est une horreur, commenta-t-elle finalement avec colère en essayant de remettre en place les habits du jeune homme.

Elle recula d'un pas afin d'avoir de nouveau une vue d'ensemble et secoua la tête en signe de désapprobation.

— Non, ça ne va pas. Allez, va te changer.

Heero soupira.

— Mais je me suis déjà changé trois f...

Elle leva brusquement la main et il se tut.

— Nous déjeûnons avec Monsieur thomson et il n'est pas question que tu y ailles dans cette tenue ! Va te changer.

Heero lui lança un regard furieux, mais il finit par soupirer et capitula, courbant la tête.

— Parfait.

Il quitta la pièce et retourna dans la salle de bain. Il ne voyait pas de différence entre ce costume et les autres. Ils étaient tois noir, chauds, serrés et extrêmement inconfortables. Qu'est-ce que cela changeait qu'il porte l'un ou l'autre ?

Je jurerais qu'elle fait ça juste pour me tourmenter. À moins qu'elle ne me prenne pour une jolie poupée Barbie grandeur nature ! Ces tristes réflexions se bousculaient sous la boîte crânienne de Heero alors qu'il ôtait son costume et en enfilait un similaire.

— Dépêche-toi, Heero ! lança, de la chambre à coucher, la voix exaspérée de Relena. Je suis déjà en retard !

— Eh bien vas-y, alors, répliqua-t-il sur le même ton en boutonnant sa chemise. Je suis certain que choisir mes propres vêtements entre dans mes capacités !

Relena se contenta d'émettre un grognement indistinct.

Apès un petit moment de silence, elle lança :

— C'est bon !

Heero soupira face à son impatience. Croyait-elle que tout ceci était facile à enfiler !

Il acheva de nouer sa cravate en sortant de la salle de bain et, de retour dans la chambre qu'ils partageaient, alla se placer devant elle pour qu'elle puisse l'examiner. Il s'arrêta à quelques pas d'elle et, montrant sa nouvelle tenue d'un geste ample, demanda :

— C'est bon ?

Relena fronça les sourcils avant de pousser un profond soupir.

— Je suppose que je devrais m'en contenter.

Sa voix coupante reflétait son insatisfaction, mais cela n'atteignit pas Heero. Elle défit le noeud de sa cravate avant de le refaire. Elle dirigea ensuite la main vers la mèche de cheveux sales qui lui tombait devant les yeux et essaya de la repousser pour dégager son visage.

— Tu as besoin d'aller chez le coiffeur.

Heero repoussa la main de Réléna.

— J'aime mes cheveux comme ils sont.

Réléna émit un nouveau grognement et leva de nouveau la main pour arranger les cheveux indisciplinés.

— Je vais demander à ma secrétaire de prendre un rendez-vous pour toi chez le coiffeur pour demain. Il saura que faire de cette tignasse.

Heero lui lança un regard furieux.

— Je ne veux que personne ne touche à mes cheveux !

La princesse se contenta de sourire malicieusement.

— Viens, Heero. Depuis quand te souscies-tu de ton apparence extérieure ? Si tu veux rester avec moi, tu arranges cette crinière. C'est clair ?

Heero lui fit la grimace et soupira, capitulant une fois de plus.

— Très bien. Je les couperai.

— C'est bien.

Elle saisit sa main et l'attira contre elle.

Heero se contenta de rester planter là, silencieux et immobile, alors que son amante l'embrassait avec voracité, semblant vouloir marquer son territoire. Comme si elle avait pris possession de lui...

Ignorant son impassibilité habituelle, Réléna cessa de l'embrasser après quelques instants et se dirige vers la porte.

— La limousine te prendra à deux heures et demie. Ne sois pas en retard, Heero et vérifie la mise de ton costume avant de partir. La dernière chose dont nous avons besoin est de faire mauvaise impression sur l'ambassadeur.

Et, sur ce, elle le quitta.

Heero ne répondit rien. Seul au milieu de la pièce, il la regarda partir, le regard vague. Était-ce ainsi que devaient se comporter deux amants l'un avec l'autre ? Était-ce cela, l'amour ? Il ne parvenait pas à le croire. Ce n'était pas ça, l'amour, il en était intimement persuadé. Mais que pouvait savoir de l'amour un bâtard impassible dans son genre ? Ce qu'il savait, par contre, c'était qu'il devait se montrer reconnaissant envers Réléna de se soucier de lui.