Salut ! Ca fait longtemps n'est-ce pas ? J'espère que vous m'excuserez pour cette longue attente. Ca ne se reproduira plus car maintenant, nous somme en vacannnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnce !
San25 : Merci de continuer à lire mon histoire ! Excuse-moi pour ce chapitre en retard, l'école avait pris tout mon temps libre.
Crystal Snowflakes : Hello ! I'm so glad that one of my favorites authors had read my story. When you won't understand a sentence, tell me and I will translate it with pleasure.
Chapitre 8 :
« C'est bizarre. Tu n'as pas l'air d'avoir peur de mmoi. »
« Hein ? Ben pourquoi j'aurai peur ? »
A ces mots, tout le scepticisme avait disparu. Ses joues avaient rougi, sa bouche était grande ouverte et une étrange lueur se formait dans son regard à la plus grande surprise de tous.
Shiro se retourna et partit dans la direction opposée de celle de Tomoe. Celle-ci était confuse dés qu'elle vit cette femme s'éloigner d'elle avec son corbeau et elle n'était pas la seule. Tous les autres étaient étonnés de ce qui vient de se produire, Tomoe qui n'était pas effrayée et Shiro qui était intimidée. Soudainement, une voix résonna dans l'air.
« Pourquoi est-ce qu'elle s'en va ? Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ? »
« Hein ? Qu'est ce que c'était ? » demanda Misao.
« C'est Tomoe qui a parlé. » répondit Sano.
Enishi hocha la tête en se rapprochant de sa sœur, « Non, elle n'a pas bougé les lèvres mais c'était pourtant bien sa voix. »
« Tant pis. Je vais aller voir Akira-kun. »
Tomoe repris sa marche.
« Ca a recommencé ! » dit Kaoru.
Kenshin semblait avoir compris ce qui se passait, « C'étaient les pensées de Tomoe. »
Sano ne semblait pas le croire, « Tu veux dire que ce monde permet aussi de connaître ses pensées les plus profondes ? »
« Ca m'en a tout l'air. »
Enishi regarda le chemin que Shiro a pris, « Elle m'a fait peur un moment celle-la. Je ne savais pas que la rencontre s'est passée comme ça.»
Toya se rapprocha et donna un sourire nostalgique, « Moi non plus.»
Intrigués, Kenshin et les autres se rapprochèrent, « Excusez-moi mais quel genre de relation entretenaient Tomoe et cette femme ? »
Enishi les regardait silencieusement, Toya quant à lui leur donna un sourire mélancolique, « Vous le verrez bien. ». A ces mots, il prit le chemin pour la maison d'Akira.
Ils retrouvèrent Tomoe à la porte de la maison d'Akira, elle frappa et ce fut un garçon de treize ans qui lui ouvrit.
« Heu, bonjour. Est-ce que Kyosato Akira est ici ? »
« Bonjour. Je paris que tu es Tomoe-chan, n'est-ce pas ? »
« Oui, c'est moi. Enchantée. » dit-elle en baissant poliment la tête avec les joues rouges.
Le garçon lui sourie, « Enchanté. Je suis le grand frère d'Akira, Kyosato Hiro. Il m'avait beaucoup parlé de toi. » Tomoe rougit dés qu'elle entendit ces mots, « Je suis désolé mais mon petit frère a attrapé la varicelle. Est-ce que tu l'as déjà eu ? »
« Qu'est-ce que c'est ? »
« J'en conclus que non. La varicelle est une maladie contagieuse qui donne d'horribles boutons rouges qui nous grattent. Moi et le reste de la famille l'avions eu donc on ne risque rien mais par contre toi, il vaudrait mieux que tu ne t'approches pas d'Akira si tu ne veux pas l'avoir. »
Tomoe fut inquiète pour son ami, « C'est terrible ! Quand est-ce qu'il sera guéri ? »
« Je n'en sais rien. Ca peut prendre des semaines. »
Tomoe fut attristée par la nouvelle. Elle ne pourra ni jouer ni parler avec son ami pendant des semaines.
« Ne sois pas triste voyons. Tu pourras toujours jouer avec les autres enfants ! »
Tomoe ne semblait pas enchantée, elle donna un léger sourire, « Oui… C'est vrai. Merci beaucoup. Au revoir ! »
Kenshin et les autres regardèrent Tomoe en train de prendre le chemin de sa maison avec une mine abattue.
« Jouer avec les autres enfants. Je voudrais bien mais… »
Kenshin fut surpris, il se tourna vers son beau-père, « Elle avait des problèmes avec les autres enfants ? »
Toya prit des yeux tristes, « Elle était souvent mise à l'écart par les autres. C'est un ami qui me l'a dit. Ca a commencé avec les filles, elles ne supportaient ni son apparence ni son caractère. Chaque fois qu'elle disait quelque chose, elles se mettaient à l'ignorer ou à rire. Ensuite, les garçons se sont mis à faire la même chose car ils trouvaient ça très amusant. J'aurais bien voulu l'aider mais je ne l'ai appris bien plus tard. »
Ils écoutèrent attentivement Toya, certains étaient peinés, d'autres étaient en colère.
Kaoru baissa la tête, « Je trouve ça triste. »
Misao se mit en colère, « Ces abrutis étaient jaloux ! »
« Je suis d'accord ! Je ne supporte pas ce genre de moquerie ! » ajouta Yahiko.
Durant sa route, Tomoe trouva un groupe d'enfants en train de jouer. Elle voulait se joindre à eux mais il existait toujours cette peur d'être rejetée. Kenshin et les autres comprenaient très bien ce qui la tourmentait, cela se voyait très bien sur son visage.
« Je devrais essayer. Maman m'a dit que c'était parce qu'ils ne me connaissaient pas bien. C'est de ma faute, je ne dis presque rien à cause de ma timidité. Mais… Mais… La dernière fois, qu'on avait joué… Dans ce jeu, il fallait que deux joueurs attrapent les autres pour les mettrent en prison jusqu'au dernier. Pour libérer ceux qui se sont fait touchés, il fallait juste les toucher. Je ne comprenais pas pourquoi mais à chaque parties, c'était toujours moi qui me faisait attraper en première et j'avais beau tendre la main, on ne venait jamais me libérer. Il m'avait fallu rentrer à la maison pour comprendre qu'on s'était moquée de moi. Ce n'était pas méchant, il voulait seulement rigoler mais moi… Je devais seulement regarder les autres qui s'amusaient devant moi. Je me sentais triste, j'avais même embêté maman... »
Soudainement, Kenshin et les autres se trouvaient dans la chambre de Tomoe, il voyait Tomoe en train de pleurer dans les bras de sa mère mais ce qui était le plus bizarre, c'est qu'il y avait une autre Tomoe dans la pièce ! Celle-ci avait le dos tourné aux deux personnes, elle regardait seulement le sol avec des yeux tristes.
« Quququ' est-ce qui se passe là ? C'est quoi ça ! » dit Misao en montrant du doigt les deux Tomoe, « Tomoe a une sœur jumelle ? »
« Calme-toi pauvre idiote et écoute ! » affirma Enishi.
« QUOI ! »
Kenshin posa vite la main sur l'épaule de Misao et lui sourit afin de la calmer, « Il a raison. Ecoutons. »
« Maman ! Ils ne veulent pas jouer avec moi, maman ! Ils disent que je suis bizarre ! Que je suis hypocrite ! Mais c'est pas vrai pourtant maman ! »
Arashi caressa la tête de son enfant tout en gardant le sourire, « Je te crois ma chérie. Les autres font ça parce qu'ils ne te connaissent pas et parce qu'ils sont jaloux de toi. »
Tomoe s'arrêta de pleurer et regarda sa mère avec des yeux interrogateurs.
« Tu es très jolie, très gentille et tu as toujours le sourire. C'est pour cela que les autres t'embêtent, de plus, ils savent que tu es très heureuse avec tes parents. »
« Les autres enfants ne le sont pas ? »
« Il y en a qui sont bien chez eux mais ils ignorent que la moquerie peut blesser. D'autres ne sont pas heureux avec leurs parents alors ils t'envient car tu possèdes des choses qu'ils n'ont pas. »
Tomoe se remit à pleurer, « Mais ce n'est pas juste ! Ce n'est pas ma faute ! Je veux que tout le monde joue avec moi ! »
Arashi continua à caresser la tête de sa fille, « Ca va aller. Et puis, même si les autres ne te comprennent pas, tu as toujours ta famille qui t'aime et un ami, Akira. »
Malgré les caresses et les mots de sa mère, elle continua de pleurer.
« Par contre, tu dois savoir que tu ne dois pas accepter tous leurs moqueries. S'ils continuent c'est parce qu'ils voient très bien que ça t'affecte. C'est très bien d'être gentille mais il ne faut jamais se laisser faire, tu as compris ? » dit sévèrement Arashi.
Tout en continuant de pleurer, Tomoe hocha la tête. Arashi sourit de nouveau.
« C'est bien. Tu sais, ça me fait très mal de te voir pleurer et je n'ai aucune envie de te revoir dans cet état. »
Après ces mots, Tomoe et sa mère disparurent sous leurs yeux. Ils se retrouvèrent tous de nouveau dans la rue où ils s'étaient trouvés il y a quelques minutes. La Tomoe qui regardait le sol était toujours là. Aoshi semblait avoir compris l'explication de ce récent évènement.
« On a été transporté dans la mémoire de la jeune Tomoe. »
« Tu crois ? », demanda Yahiko.
Enishi s'avança vers eux, « Ca me semble tout à fait plausible. Dès qu'elle a pensé de sa discussion de son problème avec sa mère, nous nous sommes tout de suite retrouvé à l'endroit où cela s'est produit. »
Toya se rapprocha de son fils, « « sa mère ?», je te rappelle qu'il s'agit aussi de ta mère. »
« Désolé. Mais tu sais très bien que la seule personne que j'ai considérée comme ma mère était ma sœur. »
Toya ricana un peu, « Je sais, je sais. »
Kaoru ne s'occupait de leur conversation car elle commençait à avoir mal à la tête à cause de tous ces phénomènes, « Je me demande quelle sera la prochaine surprise de ce monde. »
Ils se remirent tous à observer Tomoe.
Je… Je vais encore essayer. Il faut que je leurs montre que je peux être intéressante et après tout ira bien.
Après avoir pris cette décision, Tomoe se mit en marche vers eux.
« Misère. Elle voit qu'ils ne l'acceptent pas et elle essaie encore. Elle devrait plutôt les frapper », dit Sano.
« Tout le monde n'agit pas comme toi, tête de coq ! » dit Mégumi.
Tsubamé regarda Tomoe aller vers eux, « Moi je la comprends un peu. »
« C'est bien vrai. Tu es aussi timide qu'elle. » dit Kaoru avec un sourire.
Tsubamé rougit un peu et dit dans un murmure, « Oui… mais elle, elle essaie de vaincre sa timidité. »
Tomoe se rapprocha des enfants. Elle allait se mettre à parler avec les joues rouges quand soudainement, une vielle femme l'appela.
« Tomoe-chan ! »
« Ah ! Bonjour madame l'épicière. »
« Ca me rends bien service de te voir. Pourrais-tu donner cette lettre à ta mère ? »
« Oui bien sûr. »
« Merci tu es adorable. Tu devrais rentrer, sinon tu pourrais rencontrer la sorcière. »
« La sorcière ? »
« Tu ne sais pas ? C'est une femme qui est venue s'installer récemment à l'entrée de la forêt. On l'appelle « sorcière » car elle a un comportement totalement anti-sociable, elle ne porte que des kimonos noirs, de plus, elle possède un horrible visage. C'est une folle qui affirme qu'elle peut lire l'avenir dans les cartes ou les étoiles, le seul être dont elle accepte la présence est un corbeau noir. Elle est vraiment très cruelle. Elle peut devenir très violente, c'est pour ça que tu dois faire très attention. »
Tomoe était effrayée de cette histoire, d'autant plus qu'elle savait que la femme qu'elle venait juste de rencontrer était la « sorcière ». Kimono noir, corbeau, visage défiguré, tout correspondait !
« Ou… Oui ! Je vais faire très attention. Merci beaucoup de m'avoir prévenu madame. » dit-elle en baissant poliment la tête.
La vielle dame caressa la tête de Tomoe, « C'est très bien. Tu es une gentille petite fille. Passe une bonne journée. »
« Oui. Au revoir. »
Tomoe regarda la vielle dame prendre son chemin quand soudain, elle entend des voix d'enfants derrière son dos.
« Vous avez vu cette hypocrite ? » affirma une fille.
Hein ?
« Quoi ? Qu'est-ce qu'elle a fait de mal ? » demanda un garçon.
« Merci beaucoup de m'avoir prévenu madame. Pff. Elle fait sa gentille fille. »
Mais pas du tout. Je ne suis pas comme ça.
« Mais pourquoi vous l'embêtez ? », Tomoe, toujours le dos tourné, reconnut cette fois, la voix d'une fille.
« Elle n'a vraiment rien dans la tête. Elle sourit toujours comme une idiote afin d'attendrir tout le monde. » répondit un garçon.
Ce n'est pas vrai.
« Allez venez. On va jouer dans un autre endroit. »
Non, attendez !
Tomoe se retourna pour essayer de les rattraper mais ils étaient déjà loin. Attristée, elle reprit le chemin de sa maison.
De toute façon, la nuit ne va pas tarder à tomber. Je vais encore essayer, j'y arriverai la prochaine fois !
Tomoe essayait de rester positif, mais la tristesse ne la quittait pas. Les autres le voyait très bien. Enishi était en rage, s'il le pouvait, il aurait massacré ces gamins qui osaient mettre sa sœur à l'écart. Kenshin était aussi très en colère. Il regardait Tomoe avec tristesse.
Zut ! La nuit est déjà là ! Je dois me dépêcher si je ne veux pas rencontrer cette femme.
« Je peux constater qu'elle était déjà vraiment très appréciée à l'époque. », dit Misao avec les mains derrière la tête.
« C'est vrai. Mais la rumeur a un peu diminué avec le temps. », dit Toya.
C'est vrai qu'elle était effrayante tout à l'heure. .
Yahiko était stupéfait, « Hein ? Elle avait peur ! »
« Ca ne se voyait vraiment pas ! » ajouta Kaoru.
Mais je ne m'étais pas posée pas de question. Je me suis dit qu'elle était en colère car elle ne voulait pas que je voie son visage, j'ai simplement pensé que j'aurais agis la même chose si j'étais à sa place. C'est peut-être pour cela que je n'ai pas eu peur.
Kenshin et les autres écoutèrent ses pensées très attentivement.
Son visage… Ca doit être affreusement dur à vivre pour elle. La pauvre, j'ai de la peine pour elle. Ah… Mais je ne dois pas oublier qu'elle est mauvaise ! Mais… Mais…
« C'est bizarre. Tu n'as pas l'air d'avoir peur de moi. »
« Hein ? Ben pourquoi j'aurai peur ? »
Ses yeux… ils étaient beaux à ce moment-là. Je ne pense pas qu'elle soit vraiment méchante.
Tomoe continuait à marcher quand elle entendit des gémissements dans les buissons. Elle s'arrêta et vit une petite boule de poils blancs.
« Ouaah ! Quel mignon petit chien ! »
Kaoru s'approcha de Kenshin, « Kenshin. Ce ne serait pas le loup qui t'a attaqué ? »
« On dirait bien. »
« Il est vrai que les ressemblances sont frappantes mais ce n'est pas possible. Un loup ne peut pas vivre aussi longtemps. Et le loup qui t'a attaqué n'avait pas l'air vieux. » dit Aoshi.
Tomoe se rapprocha pour mieux le regarder.
« To-Tomoe fais attention ! Il ne te connaît pas ! » dit Kenshin.
Mais Tomoe, qui ne pouvait l'entendre, s'apprêtait à le caresser, « Bonjour, toi ! Tu es vraiment magnifique ! Je me présente, je m'appelle Tomoe, Tomoe Yukishi… ». Soudainement, l'animal lui mordit la main, « …roooaaaaah ! »
« To-Tomoe ! »
« Neesan ! »
Un peu plus tard, Tomoe se faisait soigner par sa mère. Celle-ci allait beaucoup mieux dés qu'elle a pris les médicaments du docteur.
« Ce chien ne t'a pas ratée, ma pauvre chérie. Il t'a quasiment mordue jusqu'au sang. » dit son père en examinant la morsure.
« Ce n'est pas grave. C'est ma faute aussi, j'ai voulu le caresser et il a eu peur. »
« En tout cas, tu as été courageuse. Tu n'as pas du tout pleuré. » dit Arashi en souriant.
Tomoe rougit de ce compliment avec un sourire mais subitement, elle pensa à cette femme qu'elle a rencontrée ce matin.
« Dit papa, est-ce que les histoires qu'on raconte sur une personne sont toujours vrai ? »
Toya fut surpris de la question, « Eh bien… Les histoires sur les personnes nous permettent d'en apprendre plus sur elles, comme par exemple, leur mode de vie ou leur caractère. C'est très utile. Mais quelques fois, les histoires ne disent pas toujours la vérité car les personnes qui les diffusent déforment ces histoires pour leur propre intérêt ou dans leur propre vision. »
Tomoe écouta très attentivement cette réponse.
Les histoires sur les personnes ne disent pas toujours la vérité… C'est peut-être le cas pour cette femme… Je crois que je la jugerai quand je la connaîtrai mieux... Enfin, si j'en ai l'occasion.
Kenshin et les autres étaient très impressionnés par le jugement de la jeune Tomoe.
« Connaître l'autre avant de le juger… Elle a toujours été comme ça. » dit Enishi avec un sourire mélancolique.
« Oui. Elle n'a pas du tout changé en grandissant. » dit Toya avec nostalgie.
« En tout cas, elle est vraiment mature pour son âge. » ajouta Kaoru.
« Tout à fait le contraire de toi. » ricana Yahiko.
« QUOI ! »
Pendant que Kaoru et Yahiko étaient en train de se battre. Kenshin regardait avec nostalgie Tomoe.
Connaître l'autre avant de juger. C'était tout toi ça… Mais cette sagesse t'a coûtée chère avec moi. Je me demande toujours comment tu as pu tomber amoureuse de moi alors que je ne le méritais pas. J'espère que cette sagesse va être plus efficace avec Shiro.
Une fois de plus, la scène disparaissait sous leurs yeux. A présent, ils se retrouvèrent de nouveau dans cette rue, ils virent Tomoe avec une lettre à la main.
J'espère que ma lettre fera plaisir à Akira-kun. Ca lui donnera peut-être des forces pour guérir. J'ai hâte de la lui donner !
Elle se mit à courir mais à un carrefour, elle bouscula une femme. Elles tombèrent toutes les deux, Kenshin et les autres se placèrent autour d'elles pour voir s'il n'y avait aucun mal. Tomoe leva la tête et vit avec étonnement, ainsi que le Kenshingumi et les Yukishiros, qu'il s'agissait de Shiro. Tomoe se leva rapidement et tendit la main vers elle afin de l'aider à se relever.
« Je suis désolée madame. J'espère que je ne vous ai pas fait mal. »
La jeune femme ne disait rien, elle observait Tomoe avec son œil gauche libre de son foulard noir qui cachait l'intégralité de la partie droit de son visage. Elle se leva sans l'aide de Tomoe et reprit son chemin en continuant de regarder Tomoe. Celle-ci la regarda prendre son chemin.
Un comportement anti-sociable… Ca la correspond très bien.
Après avoir remis sa lettre entre les mains de Hiro, Tomoe reprit le chemin de la maison. Elle s'approcha des buissons où elle a trouvé l'animal et elle vit de nouveau une petite boule blanche.
« Hein ? Mais tu es encore là toi ? Tu as passé la nuit ici ? »
L'animal était sale, il restait couché en regardant droit dans les yeux. Cette fois-ci, Tomoe ne tendit pas la main vers lui, elle n'avait vraiment pas envie d'avoir plus des bandages sur son autre main.
« Je vais te laisser, au revoir. »
De retour chez elle, elle pensa à ce chien. La pluie était en train de tomber à très grosses gouttes, elle espérait que son maître l'avait récupéré.
Il n'a peut-être pas de maître. Oh non ! Ne pense pas ça ! Mais… Mais il avait l'air d'avoir vraiment faim. En plus, il est en train de pleuvoir, j'espère qu'il s'est abrité.
L'inquiétude était trop grande, elle ne voulait surtout pas avoir la mort de ce chien sur la conscience. Elle prit son parapluie et sortit en criant,
« Maman ! Je dois sortir un moment ! Je vais revenir très vite ! »
« Quoi ! Tomoe, il est très tard ! Je t'interd… »
Mais Tomoe était déjà sur la route en courrant. Kenshin, Enishi et les autres courraient derrière elle, certains la dépassaient. Kenshin souriait à Tomoe, il a toujours aimé cette gentillesse qu'elle avait toujours. Elle ne s'occupe jamais des risques qu'elle peut prendre pour faire plaisir à quelqu'un.
A l'arrivée, elle vit une chose qui la choquait ainsi que le kenshingumi. Les yeux de Tomoe étaient rivés sur le chiot, son pelage blanc était taché de sang, il y avait des pierres tout autour de lui, on pouvait en déduire que des personnes se sont amusés à lui tirer dessus. Tomoe lâcha son parapluie, coura vers lui et le prit dans ses bras.
« Eh ! Qu'est-ce que tu fais ? »
Tomoe se retourna et vit une bande de garçons armés de pierres et de bâtons. C'était facile à deviner que c'était eux qui ont osé battre l'animal.
« C'est juste un chien perdu. On a le droit de le maltraiter quand on le veut ! Alors rends-le nous sinon… »
Tomoe restait muette à cette menace, elle tenait fermement le chiot dans le creux de ses bras. Elle avait peur, tout une bande de garçons devant elle. Sans qu'elle ait le temps de voir, une pierre se heurta violemment contre sa joue. Une horrible douleur se fit sentir. Le kenshingumi fut choqué par cet évènement, ils étaient tous en rage, surtout Kenshin et Enishi. Ces derniers s'accroupirent devant Tomoe afin de voir la blessure mais ce fut vain car Tomoe plaqua sa main contre sa joue afin d'essayer d'apaiser la douleur. Elle ouvrit les yeux et vit les garçons qui s'apprêtaient à en lancer d'autres. Elle se mit à courir afin d'échapper aux tirs des enfants qui la poursuivaient.
Kenshin se mit à courir, « LAISSEZ-LA ! »
« NE LA TOUCHEZ PAS ! » hurla Enishi.
La course fut longue et très éprouvante sous l'averse mais Tomoe réussit à se cacher derrière un buisson. Elle entendit les garçons qui continuaient à la chercher, la peur qu'ils la retrouvent était énorme. Elle ne dit pas un mot, elle essayait de respirer le plus faiblement possible, elle serrait l'animal contre elle, elle fermait les yeux et ne pensait qu'à une seule chose :
Faites qu'ils s'en aillent. Faites qu'ils s'en aillent. Faites qu'ils s'en aillent…
Au bout de dix minutes, elle n'entendit plus rien. La seule chose qu'elle pouvait entendre maintenant était la pluie battante. Ils étaient enfin partis au plus grand soulagement de Tomoe et des autres. Ils voulaient la féliciter pour son acte mais ce fut impossible. Il y avait tout de même quelqu'un qui montrait sa reconnaissance, c'était le chiot. Il lécha la joue de Tomoe, celle-ci fut surprise, elle donna un sourire et caressa le jeune chien.
« Il va falloir te soigner maintenant.»
Mais où je suis ?
Tomoe scruta les environs et remarqua que cette course l'a mené dans la forêt. La pluie commençait à cesser, Tomoe marcha et vit une maison, Kenshin reconnut tout de suite la maison de Shiro. La porte s'ouvrit.
« Qui es là ? »
Tomoe s'arrêta et reconnut tout de suite la femme qu'elle a croisée deux fois. Celle-ci fut surprise de retrouver Tomoe devant sa maison. L'enfant était intimidée, elle comprenait très bien par le regard de cette femme qu'elle n'était pas la bienvenue mais si elle voulait que le chiot soit soigné le plus vite possible elle n'avait pas le choix que de rester ici. Ce qui la faisait le plus hésiter était la rumeur qu'on dit sur cette femme. Si elle était vraie ? Elle n'avait aucune preuve qu'elle soit fausse. Après un moment d'hésitation, Tomoe finit par se décider.
« Excusez-moi de vous déranger madame mais pouvez-vous soigner ce chiot, s'il vous plait ? »
La femme resta muette, ce qui mettait très mal à l'aise Tomoe. Soudain, elle vit une ombre voler vers elle, c'était le corbeau de Shiro. Celui-ci vola autour de Tomoe pour enfin se poser, à la plus grande surprise de tous, sur sa tête.
La femme parla enfin, « Je suis vraiment surprise ! Darko n'a pas pour habitude d'approcher les personnes à par moi. », elle s'avança vers Tomoe et fixa l'animal, « Il a été maltraité on dirait. Entre, on va le soigner. »
« Je…J'aimerais rester ici si c'est possible. »
Le regard de la femme s'assombrit.
Bien qu'elle semblait connaître la réponse, elle ne puit s'empêcher de demander : « Pourquoi ? »
« Parce qu'on m'interdit d'entrer chez des étrangers. »
Le regard sombre disparut pour laisser place à un regard surpris. Elle semblait s'attendre à n'importe quelle réponse mais pas à celle-ci.
« Et…Et c'est tout ? »
Confuse de l'attitude de cette femme, Tomoe hocha la tête. Shiro lui ordonna donc de rester où elle est. Tomoe la regarda rentrer dans sa maison et un quart d'heure plus tard, elle ressortit avec des bandages, des flacons et aussi un biberon.
« Nous allons donc le faire ici. »
Tomoe sourit de soulagement, « Merci beaucoup madame ! »
Malgré les grognements de l'animal, la femme lui pansa ses blessures sous le regard de Tomoe.
« Ses blessures sont nombreuses et profondes. Il vaudrait mieux qu'il prenne cette potion. Pourrais-tu t'en occuper ? On dirait qu'il t'apprécie plus. Ensuite, tu le nourriras avec le biberon. »
Tomoe ne perdit pas de temps pour faire ce qu'on lui a demandé. L'animal était beaucoup plus docile avec elle. Elle était amusée par l'animal quand elle lui donna le biberon.
« C'est des humains qui lui ont fait ça ? »
« Oui, des garçons ont lancé des pierres sur ce chiot. »
« Je crois qu'il s'agit d'un louveteau égaré. »
« Hein ? C'est un bébé loup ? » s'étonna Tomoe.
Shiro hocha la tête, « Je suis contente qu'il t'apprécie car sinon il aurait porté une très grande rancune aux humains et il les aurait attaqué sans raison. »
Après avoir tout bu, le louveteau se mit sur ses pattes au plus grand soulagement de Tomoe.
« Je suis contente. Il est déjà rétabli mais comment il va rentrer chez lui ? »
« Il y a une grotte où il peut être à l'abri, des loups viennent s'y promener quelques fois, tu n'auras qu'à le frotter avec de la terre et des feuilles pour dissimuler ton odeur et ils pourront s'occuper de lui. Tu peux l'emmener maintenant, je viens juste d'y aller et ils n'y étaient pas, tu ne risques rien. Et puis, si tu en vois, tu n'auras qu'à pas faire de mouvements brusques et ils n'auront aucune raison de t'attaquer. Je vais te donner quelques potions, si demain il est encore là-bas, tu pourras lui en donner, ça lui donnera plus de forces. »
Tomoe prit la main de la jeune femme et lui exprima toute sa reconnaissance avec un merveilleux sourire. Shiro semblait être très surprise, ses yeux étaient fixés sur la main de l'enfant qui tenait la sienne. Kenshin et les autres pouvaient entendre ce que pensait cette femme.
Ca ne la dégoûte pas de me tenir la main aussi fermement ?
« Ca ne te déranges pas ? »
« Hein ? De quoi ? »
« …Rien. Tu es blessée à la joue. Est-ce que tu veux un pansement ? »
Tomoe mit sa main sur sa blessure, « Oh non. Ca ne fait plus mal. Je vous remercie. Je vais devoir y aller maintenant. » Tomoe prit le louveteau et s'apprêtait à l'emmener vers la grotte. Elle s'arrêta brusquement et se retourna vers Shiro, « Je m'appelle Tomoe Yukishiro, quelle est votre nom ? »
La femme ferma les yeux et alla vers sa maison, « Je ne donne pas mon nom comme ça petite. »
« Mais je préfère vous appeler par autre chose que madame. »
« Désolé mais c'est non ! »
Tomoe la suivit en demandant encore. Shiro se retourna en colère,
« TU ES VRAIMENT TETUE ! MON NOM EST SHIRO, TU ES CONTENTE ? MAINTENANT, PARS ! »
« Shiro-san. Au revoir madame Shiro ! J'espère qu'on parlera quand on se reverra en ville ! »
La femme la regarda partir.
Est-ce qu'elle me parlera vraiment si on se croise de nouveau ?
Tout le monde vit Shiro rentrer dans sa maison. Ils étaient tous surpris du comportement de cette femme, elle ne ressemblait vraiment pas à la femme qu'ils avaient rencontrée.
« Quelle surprise. Moi qui croyais qu'elle était égoïste. » dit Mégumi.
Toya ricana, « Dois-je en déduire que votre rencontre avec elle ne s'est pas bien déroulée ? »
Kenshin hocha la tête, « Je dois avouer que nous étions plus du côté de la rumeur. J'ai même pensé un moment qu'elle avait frappé Tomoe. »
« Elle ? Frappé Tomoe ? Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre. » dit Enishi.
Son père s'avança vers Kenshin, « Shiro-san qui frappe Tomoe est une chose totalement impossible. Elles étaient très proches toutes les deux, cette femme l'adorait. Elle m'a même dit un jour qu'elle aurait voulu adopter Tomoe si je n'étais plus là. C'est vrai qu'elle peut avoir un sale caractère mais en fait, elle est très gentille. »
Kenshin et les autres étaient étonnés de cette révélation.
Misao s'avança, « Mais alors pourquoi a-t-elle été si désagréable avec nous ? »
Enishi prit la peine de répondre avec une voix glaciale, « Parce qu'elle doit sans doute savoir le lien entre ma soeur et Battôsaï. »
Enishi suivit sa sœur en laissant les autres derrière lui. Kenshin était à l'arrière, il s'est senti visé par les paroles de son beau-frère, ce qui était tout à fait normal et cela le faisait énormément souffrir. Il s'en voulait d'avoir accusé si injustement Shiro, ça ne lui ressemblait pas du tout. Son comportement envers lui était tout à fait normal. Kenshin s'en voulait tellement d'avoir causé d'énormes souffrances à toutes les personnes qui aimaient Tomoe.
« Vraiment ? Moi je ne regrette pas de l'avoir eu rien que pour moi. Pour moi et pour moi seul. »
Hein ?
« Je ne la laisserai pas s'échapper cette fois. »
La mystérieuse voix que Kenshin était le seul à entendre est revenue avec beaucoup plus de distinctions. Soudainement, une horrible douleur se fit sentir sur la joue de Kenshin. Il plaqua sa main contre sa joue, se mit à genoux avec un bruit sourd qui fit retourner tous ses compagnons et poussa un cri de douleur.
Kaoru courra vers lui, « KENSHIN ! QU'EST-CE QUE TU AS ? »
Elle et les autres virent avec horreur la main de Kenshin se remplir de sang. Kenshin retira sa main ensanglantée de sa joue et comprit que c'était sa cicatrice qui s'est remis à saigner. De plus, il avait identifié la voix.
Cette voix si familière…Cette voix est…La mienne !... Non… C'est celle de Battôsaï !
C'est ici que ce chapitre va pendre fin. J'espère que vous ne vous êtes pas ennuyé. Dans le prochain chapitre, Tomoe recevra une très grande nouvelle qui changera sa vie. Je vous laisse deviner.
A bientôt !
