Folies...
Harry bâilla à s'en décrocher la mâchoire. Dommage que l'accident ne l'ait pas rendu imperméable au ton ennuyeux de Binns. Il était dans une salle de classe avec les onze autres victimes de l'accident en potion. Cela faisait trois jours qu'il avait des seins et qu'il n'avait plus de... membre masculin. Et il était à couteau tiré. Personne n'osait lui parler de peur de se faire arracher la tête. Il s'en foutait. Il voulait qu'on le laisse tranquille de toute façon. Il ne voulait pas parler de sa condition avec l'infirmière. Déjà qu'il avait trouvé cela humiliant lorsque les "spécialistes" en accidents magiques l'avaient touché et posé des questions embarrassantes sur ses réactions face à l'anomalie. Il s'était retenu à peine de ne pas leur jeter un cruciatus bien planté. Il tourna la tête dans la direction de Malfoy qui était assis à côté de lui. Le serpentard ne cessait de jeter des regards nerveux par la fenêtre.
Il n'avait pas réagi violemment après sa tentative d'il y a trois jours sur Dean. Il était même très passif. Harry haussa un sourcil lorsque le serpentard se tourna vers lui pour lui offrir un rictus mauvais. Il n'en fit pas cas. Depuis cet été, Harry avait maîtrisé l'art de paraître ennuyé par quelqu'un. Cela avait énervé au plus haut point Dudley et Vernon. Petunia l'avait laissé tranquille durant tout son été. Il semblerait qu'elle avait appris par une source inconnue la tragédie de sa fin de quatrième.
Le gryffondor reporta son attention sur le fantôme qui ne semblait pas se rendre compte que Blaise, Pansy(assez anormal pour elle), Ron, Neville et Seamus dormaient sur leurs bureaux. Hermione semblait écouter, mais le fait qu'elle dessinait sur son parchemin prouvait le contraire. Harry secoua la tête, sa meilleure amie était en train de tomber dans un gouffre sans fond. Dean était assis, mais il avait un miroir devant son visage et une paire de ciseaux en main, tentant de se faire une nouvelle coupe pour les trois prochaines heures. Millicent regardait les images d'un catalogue de vêtements. Elle allait forcer ses parents de l'emmener au Pré, pour de nouveaux vêtements. Leurs parents, ceux qui le pouvaient, devaient transplaner pour demain. Dumbledore les avait avertis ce matin, après le départ du ministre et de ses hommes. Il n'y avait aucune solution pour leur problème.
/Tant que je ne tombe pas dans la phase... C'est tout ce que je souhaite... Retrouver mon coprs avant... cette phase...\\ Harry n'arrivait pas à dire le nom au complet. Hermione avait dit en riant, hier soir, qu'il serait encore plus insupportable s'il entrait dans une phase menstruelle. Il avait peur. Il portait toujours ses vêtements, que Remus avait élargis aux bons endroits pour lui, donc, il pouvait toujours passer pour un garçon. Ses cheveux courts et sa fine musculature, mais si jamais il devait écouler du sang au mauvais endroit, selon lui, ce serait le comble. Il soupira à cette pensée dégoûtante. Il tourna la tête vers la fenête et surpris Draco en train de dessiner. Il haussa des épaules et se pencha sur le côté.
"Psst !" siffla-t-il, doucement. L'animosité entre ce groupe de serpentard et gryffondor avait semblé réduite à néant au grand désarroi des professeurs et d'eux-mêmes. Aucuns d'eux diront qu'ils avaient envie de se tenir par la main et tourner en rond, en chantant sous le soleil, mais ils ne trouvaient pas l'énergie pour se lancer des insultes et se mettre en colère plus que d'habitude.
"Quoi, Potter ?" sursauta Draco en tentant de cacher son dessin.
"Calme-toi ! J'voulais te dire que c'est un très beau dessin. Je ne savais pas que tu avais du talent autre que d'emmerder les gryffondors," plaisanta le noiraud.
"Tu oublies le quidditch," railla Draco, sourire en coin. "Non... Je ne sais pas d'où me vient ce talent... Une anomalie parce que je ne savais pas dessiner, avant," soupira-t-il frustré.
"Je vois... Bah ! C'est très bien. Tu devrais mettre de la couleur pour ta licorne... Euh ! C'est sensé être qui, assise dessus ?"
"P... Pa... Pas de tes affaires !" s'écria Draco en déchirant son dessin rapidement, les joues en feu.
"D'accord ! Gee ! Calme-toi... C'est pas comme si je te demandais de me faire un nu de Fleur..." grogna Harry, en se redressant sur son siège.
"Pff !" siffla tout simplement Draco. Il prit une autre feuille parchemin et essaya de recommencer son dessin. Il voulait juste la licorne et non la personne-sans-nom qui était assise dessus.
Tout le monde essayait d'agir à la normale, ce qui était loin de la vérité. Tous les professeurs étaient tendus. Hier, Dumbledore avait annoncé aux élèves la disparition du professeur Snape. Plusieurs hiboux s'étaient envolés ce matin. Hogwarts attendaient la tempête. Connaissant les Snape, Albus était certain qu'ils demanderaient rétribution. Connaissant Voldemort, le vieillard savait que Lucius Malfoy viendrait faire un petit tour pas seulement pour s'enquérir de son fils. Ce serait une très longue fin de semaine en perspective pour Albus et ses professeurs. Pour l'instant, le cours de potion était donné par lui, il avait envoyé ce matin des messages publicitaires pour des journaux sorciers d'Europe. Il avait envoyé aussi une lettre à une connaissance de feu-Severus. Il ne pouvait rien faire d'autre que d'attendre et cela le tuait, petit bout par petit bout.
Quant à Remus et Trelawney ? Le premier se mourrait de honte et de culpabilité. Ce n'était que la veille de sa disparition qu'il l'avait menacé à cause d'une petite perte de contrôle. Le loup-garou restait dans son coin, silencieux, et ne faisait que donner des lectures à ses élèves. L'amusant et interactif professeur avait disparu. Trelawney traînait dans les corridors du donjon où c'était déroulé l'accident. Certains serpentards l'avaient entendue se marmonner à elle-même et, parfois, le nom de leur tête de maison était prononcé.
Pour les serpentards, personne n'arrivait à comprendre leur réaction. Tout d'un coup, ils s'étaient tous mis à porter des robes blanches, au lieu des noirs instaurés par l'école. Minerva les aurait félicités pour le blason de la maison de Serpentard, brodé argenté et vert dans le dos de leurs robes, si elle n'était pas envahi par le chagrin. C'était le seul tribut pour le souvenir de leur professeur disparu. Aucunes larmes n'avaient été versées. Aucuns cris de vengeance cités. Leurs blagues idiotes contre la maison du griffon tenaient toujours la route. Au grand dégoût d'Harry.
Comme ils étaient coupés des autres élèves pour un mois, juste pour voir si leur condition n'allait pas empirer, ils ne recevaient des informations que de Remus et de madame Sinistra. Ce qui était peu, puisque tout deux étaient trop aterrés par les évènements pour se soucier réellement de ce qui se passait avec les élèves hors du contexte scolaire.
Harry poussa à nouveau un soupir, de soulagement, cette fois. Le professeurs Binns avait fini. Le pauvre regardait la poignée de porte avec déroutement. Hermione, prenant pitié, lui ouvrit la porte en souriant. Lorsqu'il fut parti, elle alla réveiller les autres, usant du enervate sur Pansy.
"Merci," bâilla-t-elle, en s'étirant. Elle se tourna vers Neville qui venait de sursauter et qui grinça des dents soudainement, en se frottant le genou. "Je voudrais pas échanger nos anomalies pour tout l'or du monde, Longbottom," marmona-t-elle. Le pauvre semblait avoir des attaques nerveux de temps à autre et sans aucune raison. Lorsqu'il était entré dans leur salle commune pour la première fois après son réveil, il s'était jeté au sol, en hurlant d'horreur. Personne n'avait compris ce qui lui arrivait, mais depuis tout le monde lui jetait un coup d'oeil de temps en temps.
"Le pauvre !" dit Hermione, grimaçant en entendant sa voix. "C'est quand même étrange. Une chance que cela ne t'arrive pas souvent. Qu'est-ce qui vient de se passer ?"
"J'ai ressenti une douleur lacinante au genou. Comme si je me l'était cogné contre une porte," gémit le blond en déposant la tête sur ses bras.
"T'inquiète ! Tout le monde voit ce que tu veux dire..." bouda Harry. "Enfin..." continua-t-il, en tournant la tête vers Vincent et Crabbe qui pôlissaient leurs baguettes, en discutant à voix basse. Ils ne s'étaient pas préoccupés du cours d'Histoire. "Ils ne semblent pas se rendre compte que leur fervente protection de tout le monde ici est hors de la norme..."
"Est-ce que l'on va rester comme ça toute notre vie ?" s'écria avec rage Ron. Il se mit debout et commença à faire les cents pas.
"Oh ! Seigneur ! J'espère que non... Comment voulez-vous que je fonctionne dans cet état ?" gémit Blaise, en pleurant.
"Toi, au moins, t'es conscient..." grincha Pansy, en regardant sa montre. Elle devait toujours l'observer pour au moins préparer la position de son corps avant de perdre connaissance. Il ne fallait pas qu'elle se blesse gravement.
"Je pense toujours que le plus chanceux, c'est Drake..." marmonna Millicent, en tournant une page de son magasine, ne regardant personne.
"Et toi. Tu ne sembles pas affecter par ton changement," dit Hermione, en plissant des yeux se concentrant sur la raison de l'apathie de la grande fille. "Et je ne vois tellement pas pourquoi ?" finit-elle, lamentablement.
"Granger, j'ai perdu du poids que je n'avais jamais arrivé à perdre auparavent. Je suis affectée par ce changement. Je suis extatique."
"Cela ne paraît pas trop, mais il me semblait aussi," marmonna Pansy, avec un petit sourire. Elle se leva et se dirigea vers son copain. "Qu'est-ce que tu fous, Drake ?"
"Mmm ?" fit-il trop concentré sur ce qu'il dessinait pour se rendre compte de sa présence.
"Wow ! Tu dessines très bien , mon vieux. Le décor en arrière de ta licorne est magnifique... Mais qui est-ce ?" s'écria-t-elle, en rougissant, mains sur les joues. "Draco Malachius Malfoy, j'espère que tu n'es pas en train de me dessiner nue ! Tout le monde va croire qu'on l'a fait et..."
"C'est pas vrai ?" demanda en rigolant Hermione, faisant un bruit de gorge.
"Silence Granger, je ne... Hey !" s'écria la jolie noiraude, en se tournant vers Draco qui déchirait son dessin à nouveau. Elle haussa un sourcil en le voyant pâlir. "Pourquoi tu as fait cela ? Tu n'avais qu'à ajouter des vêtements... À moins que..." finit-elle lentement, pensant se rendre compte de quelque chose.
"Ouh, la la !" fit Blaise, de grosses larmes perlant sur ses joues, secouant la tête avec un petit sourire en coin. "À moins que ce ne soit pas un dessin de ta dulc... dulcinée."
"La ferme, Blaise !" grinça Draco en se levant.
Il ramassa ses effets scolaires et s'enferma dans le dortoir provisoire des garçons, n'oubliant pas de claquer la porte pour faire plus d'effet. Pansy plissa des yeux, fâchée. Elle se jeta sur le siège laissé par Draco et croisa les bras sur sa poitrine. Elle essayait de voir qui aurait tapé dans l'oeil de son petit ami. Hermione regarda Ron qui haussa des épaules et tourna des yeux vers les airs. Harry souffla et se leva à son tour. Il allait voir s'il pouvait pas tirer les vers du nez du serpentard. Neville, Dean et Seamus étaient assis ensemble à faire leurs devoirs. Ils discuteraient plus tard avec Draco, ils allaient le laisser seul avec son ancienne némésis.
"Yô !"
"Potter !" marmonna Draco assis sur son lit vert. Il avait la tête sur ses genoux relevés.
"Qu'est-ce qui t'arrive ? On voulait juste voir ton dessin et ta petite amie te disait que tu avais du talent... Même si ce n'est qu'à cause de l'accident."
"Je... Je n'en sais rien. Depuis mercredi dernier... Je ne sais pas... Ce n'était pas Pansy que je voulais dessiner sur la licorne..." murmura le blond, en relevant la tête. Il croisa des bras sur ses genoux et déposa son menton dessus. Il ne croisait pas le regard d'Harry.
"Ce doit être une conséquence de l'accident... Tu verras, je suis certain que cela passera..." dit Harry avec un large sourire, s'assoyant sur le lit du serpentard.
"Tu crois vraiment ce que tu dis ? Tu crois vraiment que tout va redevenir comme avant ? Est-ce que tout le monde veut redevenir comme avant, premièrement ?"
"Tu en doutes ? Regarde-moi !"
"Euh !" fit Draco avec une moue, pour sourire en coin, ensuite. "D'accord. Blaise, Pansy, Hermione, Dean, Seamus, Ron, Neville et toi voudriez que tout redevienne comme avant, mais... Millicent ? Je n'en suis pas certain."
"Et Crabbe et Goyle ?"
"Pour une fois que je les trouve intelligents... Depuis que l'on a recommencé nos cours, ils ne sont pas venus me voir une seule fois pour des explications... Et ils n'ont pas l'air de se rendre compte de ce qui leur arrive..."
"Mouais... Même chose pour Hermione... Elle devient de plus en plus..."
"Lente et perdue... Tu crois que l'accident aurais interchangé l'intelligence d'Hermione contre celles de Vincent et Gregory ? C'est d'une telle cruauté... Pour les trois !" maudis le blond avec tristesse.
"Et toi ?" demanda Harry, ne voulant pas continuer avec cette partie de la conversation. "Tu ne voudrais pas que les choses redeviennent comme avant ?"
"Je n'ai rien de changé... Enfin, je ne sais pas ce qui...J'aimerais tout de même garder mon talent pour le dessin," ria Draco, en décroisant les bras. "Je pourrais faire des caricatures grotesques des gryffondors sur les murs d'Hogwarts."
"Pff !" sourit Harry, voyant que le blond se sentait un peu mieux.
"Mais... Ce que je voudrais réellement... C'est le retour de Snape. On a beau dire que ce n'était pas de ma faute, mais c'est moi qui ai glissé sur la brosse et causé tout ceci... Mon père va me tuer, Snape et lui sont... étaient de très bons amis," soupira Draco, se mordillant la lèvre inférieure de nervosité.
"Draco, ce n'était pas de ta faute. Tout le monde le pense. Et on va continuer à te le répéter jusqu'à ce que cela te rentre dans la tête. C'était un stupide accident," murmura Harry, en lui mettant la main sur une épaule tremblante.
Draco mis les mains dans ses cheveux et laissa la pression des derniers jours s'écouler. Il ne comprenait pas pourquoi c'était maintenant qu'il obtenait une conscience. Le remord le rongeait jusqu'à la moelle. Avec grand étonnement, pour les deux adolescents, Harry le pris dans ses bras et Draco se laissa faire, continuant à pleurer sur l'épaule de son rival.
Quelques minutes plus tard, Draco se racla la gorge et se redressa, les joues en feu, le nez et les yeux rouges d'avoir pleurer. Il avait la voix rauque d'avoir sangloter. Les deux garçons ne se regardaient pas dans les yeux, cherchant autres choses plus intéressantes à observer.
"Qu'est-ce que vous avez ?" marmonna Blaise, en refermant la porte derrière lui. Il était venu chercher ses devoirs d'arithmancie qu'il allait faire avec Pansy et Hermione.
"Rien !" se précipita Harry, avec une petit couinement. "Pourquoi il se serait passer quelque chose ? Qu'est-ce que tu veux qu'il se soit passer ?..."
"Potter," marmonna Blaise, légèrement ennuyé, en sentant les larmes recommencer à glisser le long de ses joues. "Calme-toi... Ce n'était qu'une question comme cela. Tu t'es calmé Drake ? Pansy et moi allons faire nos devoirs d'arithmancie avec H... Hermione. -Sniff !- C'était quoi ton problème de toute fa... façon avec elle ?"
"Rien du tout !" soupira Draco. "Mais je crois que... Je vais mettre un terme à notre relation."
"Elle a été courte !" s'écria le noiraud, en fronçant des sourcils. "Tu as une bonne raison ? C'est Pansy qui sera furieuse," soupira Blaise en s'assoyant à côté d'Harry qui était toujours silencieux et observait les agissements de ses homologues serpentards.
"Je suppose, mais..." grinça Draco, face à son inaptitude à s'éclaircir sur le sujet, lui-même. "Je ne veux pas la mener en bateau... Pas tant que je ne saurais qui je voulais dessiner sur cette licorne," finit-il tout bas, avec honte.
"Mmm !" fit Blaise, en essuyant ses joues, pour la énième fois en moins de cinq minutes. "Tu es malchanceux, une potion d'amour ? Je me demande sur qui ce serait tombé... Hermione, Millicent ? Ce sont les deux seules filles mise à part Pansy..." dit son meilleur ami, poing sous le menton, réfléchissant avec sérieux.
"...Oh ! Seigneur ! Et si c'était Neville !" s'écria Harry.
"Quoi, moi ?" demanda Neville, en entrant avec Dean, Seamus, Ron, Vincent et Gregory.
"RIEN DU TOUT !" hurla Draco, en jetant un regard meurtrier dans la direction de Harry et Blaise qui haussèrent des épaules, affichant leur indifférence pour le moment.
"Pas vrai," dit Harry, en levant la main pour calmer Draco. "Je me demandais de vous deux qui avait la pire anomalie... Comme on attend toujours une vrai réaction bizarre de Draco, on n'arrive pas à se décider. Je dis que c'est toi. Il faut résoudre ces réactions physiques que tu as."
"C'est vrai," marmonna Dean, en soupirant, soufflant sur la mèche de cheveux blancs qui retombait devant ses yeux. "C'est étrange que madame Pomfrey n'ait rien trouvé ?"
"Pas tant que cela... Elle ne voit pas c'est quoi le problème chez Draco, non plus," dit Ron en se laissant tomber sur son lit avec un soupir irrité par la voix qui sortait de sa bouche.
Draco, Blaise et Harry n'écoutait plus ce que se disaient les autres garçons. Ils observaient Neville. Et Harry et Blaise observaient les réactions de Draco au maladroit jeune homme. Rien. Il ne semblerait pas que Draco soit attiré pour un sou par le gryffondor. /Pourquoi diable, j'ai pensé que ce pouvait être Neville ?\\ se demanda le Survivant, en réarrangeant son soutien-gorge avec dégoût. /J'ai sorti ça avec une telle certitude. Est-ce que mon subconscient se serait rendu compte de quelque chose que je ne vois pas ? C'est ridicu... Oh ! Mercredi dernier... Draco a attaqué Dean lorsqu'il revenait de la toilette avec Nev... Jalousie ?... Il semblait en transe lorsque les deux ont disparu... Mais... Oh ! C'était la première fois qu'il voyait Neville depuis l'accident, aussi. Devrais-je essayer ? On serait fixer !... Et ce serait assez drôle... rien de bien méchant..."\\ se dit Harry, en se levant, déterminer.
Il s'approcha de Neville qui prenait une potion aigre-douce que l'infirmière lui avait prescrit, c'était sensé le calmer. Le petit blond se tourna vers Harry et lui offrit un petit sourire. Il redéposa sa petite fiole et ouvrit la bouche pour demander au noiraud ce qu'il voulait. Quelle fut sa surprise lorsque Harry se pencha et l'embrassa sur la joue. Dean s'esclaffa, main sur la bouche. Seamus avait la bouche ouverte et regardait la scène. Gregory et Vincent ne semblaient pas perturber par ce qu'ils voyaient, ils semblaient accepter ce petit dénouement comme si c'était la chose la plus normale du monde. Ron avait la mâchoire au niveau du sol et les yeux de la taille de soucoupes. Blaise beuglait, un son intéressant, mélangeant le rire et le sanglot. La réaction la plus vive et celle qu'attendait Harry se produisit. Personne ne réussit à stopper l'assaut de Draco.
Harry poussa un petit cri lorsque Draco, réussissant à esquiver Vincent et Gregory, le poussa hors du chemin de Neville. Si cela n'avait été de Vincent qui réussit à reprendre sur lui, il se serait jeté sur le noiraud pour le tabasser. La rage aux lèvres, il jetait des regards meurtriers dans la direction d'un Harry qui se redressait avec l'aide hystérique de Blaise. Le serpentard pleurait à chaude larme et essayait de calmer son meilleur ami qui ne semblait pas l'entendre.
Neville était resté figer sur place devant l'attaque de Draco. Il avait été surpris du béquot de Harry, mais il n'allait pas sauter au plafond pour autant. Il regarda la réaction des autres garçons. Dean avait haussé un sourcil, resté noir, et se tournait vers la porte qui laissait passer les filles qui avaient entendu la commotion. Ron fronçait des sourcils. Il ne savait pas vraiment comment s'expliquer cette réaction. Il ne comprenait pas non plus pourquoi il n'avait pas envie de frapper le serpentard pour la tentative d'attaque contre son meilleur ami. Juste de le bousculer un peu pour lui remettre les idées en place. Seamus ne disait rien, pas comme s'il pouvait. Il attendait seulement les explications de Harry et de Draco lorsque ce dernier serait redevenu comme avant.
Hermione fut la première à briser le silence :
"Peut-on me dire ce qu'il se passe ?... Et est-ce que cela pourrait attendre après que l'on ait diné ? J'ai extrêmement faim..."
Chapitre Snape
Atome
Severus avait mal aux jambes et regardait la porte qui se trouvait encore à des kilomètres, semblerait-il, de lui. Il n'arrivait pas à croire que Dumbledore n'avait pas réussi à l'écraser.
À son réveil, il avait marché un long moment dans la noirceur la plus totale. Lorsque la lumière avait été ouverte, il se rendait compte pourquoi le sol sur lequel il marchait était inégal et pourquoi cela lui prenait du temps pour se rendre à une destination. Il était de la taille d'une fourmi et il était en train de circuler entre les craques du plancher de pierres de son donjon. Il avait poussé un hurlement quasi inhumain lorsqu'il avait vu le pied d'Albus voulant l'écraser. La craque dans laquelle il se trouvait lui avait sauvé la vie. Et il avait décidé que ce serait son moyen de circuler. Il avait eu la peur de sa vie !
Durant ces dernières heures, il avait tenté de retrouver sa baguette pour tenter de s'agrandir. Peine perdue, il semblerait qu'Albus l'ait prise. C'était la seule chose qui restait de lui. Tout le monde le croyait mort. À cette pensée, le professeur secoua la tête dégoûté de tout. Si jamais, il arrivait à se réveiller de ce cauchemar, il allait demander une année sabbatique à Albus. Peut-être trois ans... En tout cas, le temps que les élèves de l'année de Draco Malfoy et de Harry Potter graduent. Il ne voulait plus enseigner à ces monstres qui avaient réussi, accidentellement bien sûr, à le vaincre d'une façon si ridicule.
Hier soir -il ne savait pas quel jour, il était, se trouvant dans les donjons- il avait fait ce qu'il n'avait pas fait depuis ses seize ans, il avait sangloté comme un bambin. Il ne dormait pas. Dans la noirceur, il entendait trop de choses étranges gigotées. Il était en plein désespoir et la porte de son donjon se trouvait si loin. Il croyait avoir des hallucinations. Il croyait entendre Sybill marmonner des mièvreries. Il fallait dire que la faim commençait à le gagner. Il n'était pas un gros mangeur, mais son dernier repas remontait à mardi midi. Et d'après la visite de Remus, il y avait quelques heures -ou était-ce plus que cela ?- il serait vendredi.
/Je deviens fou. Je me suis défoncé le genou, en trébuchant sur cette trace de ciment durci, j'ai faim et je n'ai pas dormi depuis des jours. Et je ne sais pas ce qu'il pourrait m'arriver, par la suite. Pour le nombre d'ingrédients, de potions que cette armoire contenaient, je suis horriblement chanceux d'être vivant... Enfin, en ce moment, je voudrais être mort... Allez, je dois atteindre cette porte et sortir de ces donjons. Il fait trop sombre et qui sait le nombre de bestioles qui peut rester ici. Je n'ai pas l'intention de me faire tuer par une créture inconnue,\\ se dit avec hargne le maître en potion en reprenant la direction de la porte de la salle.
Note de l'auteur : Et bien, cette 'fic a plus de succès que je l'aurais cru. Merci ! J'avais l'intention de poster cela lundi, lorsque j'aurais fini d'écrire le chapitre 9 de Kalux et le quatrième sur celui-ci. Mais bon... Passons au remerciement !
HPFF ORG
Mione : Merci, pour tous ces commentaires, chère. Voici, la suite. Quant à Snape, tu sais maintenant ce qui lui est arrivé. Ne saute pas au plafond, je ne suis pas si méchante que cela, tout s'arrangera pour lui. Et j'ai toujours eu envie ou cette pulsion de changer le sex de certains personnages de JK ou de les faire échanger de corps. C,est un fétiche, je suppose. Merci, encore ! J'essaierai de poster le chapitre 4, bientôt.
Asuka Snape : Désolée, d'avoir pris autant de temps. Voici, la suite. J'essaierai de prendre moins de temps pour la suite. Merci, pour ta review. Toujours enchanté si je fais délirer quelqu'un.
FFN NET
Xyrae : Moi-même j'ai rigolé en cherchant des anomalies. J'ai pensé à plusieurs autres, mais fallait que je m'arrête et que je pense à la suite de mon histoire. Pour la longueur de l'histoire, j'essaie de pas faire trop long, je me connais, dès que je commence, je ne pourrais pas m'arrêter. J'espère que tu as aimé le chapitre. Pour l'espacement, je ne peux pas faire grand chose. Désolé, tu peux essayer d'agrandir le texte, sinon.
LuxuryMalfoy : Merci ! J'aime bien le couple Draco/Neville, cela fait changement du reste. Et voilà la suite, ce ne sera pas tro plong pour le chapitre 4, je vais faire mon possible.
Elrith : Meci ! Et voilà la suite !
Merci, les filles ! Continuez comme ça à m'écrire, je ne vous oblige pas. Mais ça fait vraiment, plaisir !
