Nathrach et Heolstor Snape...
Harry avait la bouche grande ouverte en voyant arriver le portrait cracher, mais en plus vieux, en plus sec et plus venimeux -et il ne croyait pas cela possible- de son défunt professeur de potion. Il se tourna vers le plus jeune, il devait avoir l'âge de Charlie. Il trouva qu'il ne ressemblait pas du tout aux Snape. /Enfin... Il semblerait que ce nez soit de famille !\\ pensa Harry, toujours sonné par les accusations de l'homme. Il cligna des yeux et regarda ses amis et les serpentards se mettre du côté de Draco, comme pour le protéger d'une attaque. Il sourit en coin en voyant que Seamus ne faisait que flipper les deux hommes comme il ne pouvait rien dire.
Albus observait tout ce brouhaha avec une touche d'humour dans le regard. Qui eût cru que Narcissa Malfoy pourrait perdre si facilement la tête. Elle serrait tellement fort le bras de son mari, que ses jointures étaient ivoirines. Albus toussota doucement. Personne ne l'entendit. Pas qu'il s'attendait à ce que tout le monde se taise. /C'est une vraie follie ! Pauvre Nosie qui n'est pas du tout habituée à ses cris, surtout provenant d'adultes,\\ pouffa Albus avec un humour tempéré par les visages ressemblant à celui de son disparu professeur. Il se racla la gorge et murmura le sonorus :
"SILENCE ! TAISEZ-VOUS TOUS ! Et assoyez-vous," finit-il doucement, en faisant apparaître des chaises. "Monsieur Snape, je suis désolé, mais vous ne pouvez faire grand chose. Ce qui est arrivé à Severus était purement accidentel. Le ministre en a décrété, lui-même. Il a surtout accepté les dires de ses enquêteurs. Je suis compatissant pour votre peine, mais en tentant de punir injustement monsieur Malfoy, pour quelque chose dont il n'avait pas le pouvoir de contrôler, ne ramènera pas Severus."
Un lourd silence s'installa après ses dires.
Lucius et Narcissa se calmèrent très rapidement après les paroles d'Albus. Nathrach regardait Albus avec un regard impassible. Son fils s'assit finalement sur son siège et cacha son visage dans ses mains, tentant de se retenir de s'écrouler devant de parfaits inconnus. Il grimaça lorsque l'autre homme vint lui poser la main sur l'épaule, compatissant.
"Et vous croyez que je vais me contenter de cela ?" demanda finalement Nathrach, calmement. Son fils leva la tête à cela. Il fronça des sourcils et attendit ce que son père allait dire ensuite.
"Et que voulez-vous dire ?" demanda Albus, le ton de sa voix l'avertissant qu'il ne tolèrerait aucune insensibilité.
"Vous m'avez enlevé mon fils..."
"Par les grands pieds de Merlin !" s'écria Vincent, des yeux bleus grand ouvert. Son père était resté sans voix en le voyant en entrant. "Vous voulez rétribution pour un accident."
"Mais c'est d'une telle bassesse !" continua Gregory, ses longs bras le long du corps, les poings serrés d'outrage.
"Que voulez-vous, précisément ?" demanda Dean, les yeux plissés. Il tremblait de la tête au pied. "De l'argent de l'école, de Dumbledore ou des Malfoy ? Puisque vous pensez que c'est de la faute de Draco."
"Vous n'êtes qu'une... euh ! un... grippe-sou ! Oui, c'est ça. Vous n'êtes qu'un grippe-sou qui ne s'intéresse pas à son... fils," dit Hermione, trébuchant sur ses mots à la grande surprise de ses parents. Ils se tournèrent vers elle pour lui poser des questions, mais la jeune fille les tassa gentiement de son champ de vision.
"Peut-être était-ce à vous que j'adressais la parole !" grinça Nathrach sans même leur jeter un coup d'oeil. Il ne faisait qu'observer la réaction de Dumbledore qui l'observait avec impassivité.
Albus n'était pas du tout impressionner par ce que disait Natrach et par son allure impassible. Le vieil homme ne fit que se redresser sur son siège et jeta un regard glacial à l'autre homme. Il ne se tourna pas vers l'inconnu aux côtés de Heolstor lorsque celui-ci s'approcha du cercle que formaient les sièges où se trouvaient les parents des affligés.
"Je suis désolé si monsieur Snape paraît insensible par rapport à votre fils, monsieur Malfoy. Mais comprenez que l'homme souffre énormément de la mort de son propre fils et qu'il veut comprendre ce qui s'est passé," continua le grand homme, ignorant le reniflement de dédain et incrédule de Minerva qui se caressait à nouveau le cou avec irritation. "Si vous pouviez me laisser seul avec les enfants, je..."
"Il n'en est pas question !" hurla Dawnika Zabini, ses yeux améthystes lançant des éclairs. "Vous pourriez leur mettre je ne sais quoi dans la tête et leur faire dire n'importe quoi. Je ne vous laisserai pas seul avec mon unique fils."
"C'est parfait ! Restez, pendant que je les interroge, alors," marmonna-t-il, sans hausser le ton et montrer son impatience.
"Tout d'abord, qui êtes-vous ?" demanda Cassidy Granger. Elle ne lui faisait pas confiance. "Et si vous pouviez vous décagouler, pour que je puisse voir à qui je parle."
"Oh ! Je l'avais encore sur la tête ?" s'écria l'homme, en repoussant rapidement sa cagoule. Il se tourna vers Heolstor avec irritation. "Tu aurais pu me dire que je l'avais toujours sur moi."
"..." Le dernier des Snape l'observa avec curiosité. "Pour un détective, j'aurais cru que cela aurait été plus évident. Je me disais aussi que c'était bizarre que tu ne te découvres pas," soupira l'homme, se retenant de tourner les yeux. "Je vous présente Dominikc Noyr. Je l'ai invité avec nous pour découvrir la vérité de la disparition de mon frère."
"Demi-frère !" marmonna Dominikc, se tournant vers Harry, les sourcils froncés.
Il ne regardait pas le noiraud dans les yeux. Il avait les siens rivés à son buste. Harry n'avait pas eu le temps d'aller revêtir la robe de Gregory. L'arrivée des adultes les avaient tous surpris. Le Survivant croisa finalement les bras sur sa poitrine. La façon dont ce détective le regardait lui donnait des sueurs froides. Cela ne sembla pas déranger l'homme qui commença à déboutonner sa large robe.
"Nous pouvons savoir ce que vous faîtes ?" demanda rapidement Albern.
"Je me mets à l'aise. Cela risque d'être assez long," fit Dominikc, la voix étouffée par le tissu de la robe qu'il avait décidé de retire par le haut. Il semblait y avoir trop de bouton à son goût. Il déposa son vêtement sur un des bureaux. Il secoua ses cheveux noirs, en bataille, et se redressa. Il passa la main dans la poche arrière de son jeans. "Bon ! On commence par qui ?" demanda-t-il, calepin et crayon à encre en mains.
"Euh !" fit Pansy, avec une moue, regardant les autres.
"Nous avons vu la même chose, vous savez," dit Dean, soupçonneux.
"J'ai glissé sur une brosse et je suis rentré en collision avec professeur Snape et Neville dans l'armoire à ingrédients," marmonna Draco.
"Mmm ! Merde !" souffla Dominikc, se précipitant vers sa robe. Il fouilla dans ses poches et retira des cache-oreilles.
Lucius tourna des yeux de dérision en voyant l'objet. Tous les adultes savaient exactement ce que s'était. Enfin, Cassidy, Edward et Fola se doutaient que ce n'était pas de simples cache-oreilles. Ils observèrent les réactions des autres adultes. Comme ils ne virent personne monter sur leurs grands chevaux, ils se calmèrent quelque peu.
Dominikc marmonna un sort et ses cache-oreilles se multiplièrent en une douzaine. Avec un petit sourire, il les tendit aux enfants, sauf à Draco. Aucun d'eux ne les mirent. Ils le regardaient avec expectation. L'homme haussa des sourcils et se tourna vers le directeur qui semblait curieux par ces procédés d'enquête, mais qui n'allait pas l'aider pour tout l'or du monde.
"Cela ne va pas vous tuer, les gosses ! Seulement, vous n'entendrez pas la conversation que j'aurais avec monsieur Malfoy, vous entendrez le style de musique qui vous plaît le plus. Je ne veux simplement pas que ce qu'il aura à dire vous influence."
"Pas de chance !" soupira Dean. "Pourquoi vous n'allez pas écouter nos dépositions au ministère, c'est une perte de temps."
"Laissez-moi, faire mon travail et être le juge de cela. Nous verrons par la suite," s'impatienta l'homme en tapant du pied.
Dès que Dean déposa ses cache-oreilles, il haussa un sourcil et sourit en entendant l'introduction d'un rythme américain qu'il aimait bien. Il commença à secouer la tête en suivant les paroles de Coolio. Hermione sursauta en entendant à quel point la musique qu'écoutait Dean était forte. Elle se secoua et fit de même. Elle cligna des yeux et son visage se fendit en un large sourire en entendant la voix de soprano de Julie Andrews et la plus grave de Dick Van Dyke. Ses parents tournèrent des yeux en l'entendant chantonner et se tromper sur la difficulté et la rapidité des mots. Millicent poussa un petit soupir et suivit le geste d'Hermione qui tapait dans ses mains au rythme de la chanson. La colossale fille sourit en coin au premier soufflement de la cornemuse des Weird Sisters.
Dominikc s'assit en face de Draco qui s'était tourné vers Harry qui semblait se faire défoncer les tympans avec des sons plutôt étranges. /Je dirais... électrisant... Pff ! Tellement moldu !\\ dénigra le Malfoy, avec une moue dégoûté. Il se retourna vers l'enquêteur et recommença pour la énième fois cette semaine son histoire. Il commença son histoire par la bataille en cours de potion.
Les parents qui entendaient pour la première fois ce qui s'était passé poussait des soupirs contrits, exaspérés et déçus. Un accident stupide qui aurait pu facilement être évité. Natrach, à plusieurs reprises, s'esclaffa sèchement tout au long de l'histoire. À ses yeux, finalement, ils étaient tous coupables. Il se mit debout pour dire ce qu'il pensait des élèves d'Hogwarts, mais faillit avoir un arrêt cardiaque lorsqu'Hermione, Dean, Harry et Pansy se mirent tous à chanter à tue-tête la partie qu'ils connaissaient bien de leur chanson respective. Hermione était debout, en train de faire les pas de Mary Poppins. Harry grattait une guitare invisible avec rage suivant le rythme de Queen et donnant des coups de pieds dans le vide. Sa tête allait de haut en bas, faisant prendre peur aux adultes qu'il allait se la décrocher. Pansy avait les mains sur la poitrine et poussait sa voix à de hautes octaves, chantant l'opérette de Blanchetta Firefox. Dean rappait à tue-tête, mouvant son corps, mais surtout la tête et ses bras sur le son du "Gangsta's Paradise".
"Que leur arrive-t-il ?" s'écria Samuel Crabbe, en voyant les autres faire autant et... pire.
"Euh !" fit Dominikc, pâlissant et sursautant lorsque Millicent et Pansy montèrent encore d'une octave. "Quelle horreur ! Je croyais que les aristocrates et les membres de la baronnie offraient, obligatoirement, à leurs enfants des professeurs de chants !"
"Ne plaisante pas avec cela, Dom," sourit Heolstor qui se rappelait de ses cours. "Les temps changent et surtout les enfants... Seigneur ! Je sonne tellement comme vous, père," ria Heolstor, devant les manies de Seamus qui chantait, mais aucun son sortait d'entre ses lèvres.
"Faîtes les taire !" siffla Natrach.
"Je n'ai pas fini avec, monsieur Malfoy, ici," pointa Dominikc. Draco était en train de rouler de rire par terre. Blaise chantait et sanglotait en même temps sur une chanson sensée le faire bouger des Torrid Bastards.
Remus qui avait l'ouïe fine regardait avec envie Snuffles qui était couché au sol, les pattes sur les oreilles. Il ne voulait absolument pas attirer l'attention sur lui, en faisant pareil. Il sursauta lorsque Harry essaya un ton plus aigü que sa voix le lui permettait. Il fut le plus rapide lorsqu'il vit les mouvements de Pansy ralentir pour l'envoyer sans connaissance vers le sol. Il la rattrapa, rapidement et la réveilla, par la suite. Elle s'étira, se gratta le bras. Elle regarda autour d'elle comme si elle ne voyait personne et recommença à chanter. /J'aurais dû la laisser sans connaissance,\\ pensa avec horreur le loup-garou.
Dominikc eut une moue. Avec les adultes, cela ne fonctionnait pas comme ça. Il n'avait jamais essayé ses cache-oreilles sur des enfants et personne ne lui avait parlé de cette réaction. Les enfants semblaient dans leur monde. Pourtant, ils avaient les yeux ouverts. Le détective poussa un soupir, ce devait être une malfonction de ses cache-oreilles. On lui avait pourtant dit que de les dupliquer ne dérangerait en rien leur fonctionnement. Il allait devoir ajourner le tout et se rendre au porte du vendeur qui les lui avait vendus.
"Okay, les enfants ! Rendez-moi, ces cache-oreilles," marmonna-t-il, avec une moue. Il retira celui de Harry. Le noiraud, mine sérieuse, poussa un cri :
"We will not let you go / Let me gooooo Oh ! Huh ! Hum !" toussota le Survivant, rouge pivoine. "Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi suis-je debout... Qu'est-ce que vous m'avez fait, sale pervers ?" hurla-t-il, finalement, remarquant qu'il était tout en sueur, qu'il avait extrêmement chaud.
"Écoutez-vos amis, plutôt..." fit calmement Dominic, avec une moue, ne se souciant pas du tout du quolibet. Il regardait l'objet magique qu'il avait entre les mains.
Harry fit un bond en arrière, en se rendant compte pourquoi il avait chaud. Il rougit encore plus profondément, en voyant comment Millicent dansait. Il mit la main sur son front et s'assit, les yeux dans le vague, ne voulant regarder personne.
Avec peu de difficulté, Dominikc réussit à reprendre ses cache-oreilles, il les réduisit à un unité et les remit dans une poche de sa robe. Draco continuait à rire en voyant les faces que faisaient ses compagnons. Aucun d'eux, à part Hermione, Vincent et Gregory, ne levait la tête et regardait autour d'eux. Ils ne voulaient même pas se regarder, entre eux. Finalement, Heolstor se redressa. Il ramassa son chapeau et sa canne, avec un toussotement. Il jeta un regard d'avertissement à son père.
"Et bien, nous allons y aller. Dominikc essait de trouver un autre moyen de découvrir ce qui s'est passé des autres enfants. Quant à moi, je crois en la version du jeune Malfoy," soupira l'aristocrate, amère. "Si cela ne vous dérange pas, monsieur Dumbledore, puis-je offrir les services de monsieur Noyr pour aider ses enfants. Je ne fais qu'émettre une hypothèse, mais il me semble qu'ils ne réagissent pas très bien avec des objets magiques. Une conséquence de l'accident, peut-être..."
"Oouuuhhh !" fit Dominikc écrivant comme un malade dans son calepin. "Je n'y avais pas pensé... Je dois utiliser ses cache-oreilles sur des enfants normaux... Désolé !" dit-il dans la direction de tous sans lever la tête de ce qu'il écrivait, ne semblant pas contrit du tout.
"Je ne crois pas que l'aide de monsieur Noyr, qui me semble être un simple enquêteur, soit d'une quelconque utilité," dit Lucius Malfoy.
"Annh !" soupira Heolstor, remettant ses gants de cuir. "C'est soi cela ou une poursuite contre l'école. Des brosses traînant partout, des enfants turbulants, un professeur tel Severus, aussi aimant que..." Le noiraud ouvrit grand les yeux de rage, en entendant les bruits de gorge des gryffondors, les toussotements se voulant discrèts de certains adultes. "C'est parfait ! Il semblerait que nous devions faire appel à la firme Smooth et associés, père. Cette école sera fermée durant tout le temps que prendra leur investigation et il paraîtrait qu'ils soient surchargés."
"Ce sont des menaces à peine camouflés, monsieur Snape," dit Albus en se levant, le visage un masque de pierre.
"Vous m'en direz tant. Fais du bon travail, Dom. Envoie-moi un rapport toutes les semaines, je les acheminerai moi-même à Fudge. De toute façon, nous avons un souper avec sa famille à la fin du mois."
Les implications de l'homme étaient parfaitement clairs aux oreilles de tous. Même les enfants avaient levé la tête devant celui qu'il croyait leur allié des deux Snape. Ils venaient de se tromper. Il semblerait que tous les Snape soient du pareil au même. Albus ne montra même pas d'étonnement aux dires de Heolstor et fit peu de cas du sourire condescendant de Natrach. Il ne fit que se tourner vers Dominikc qui lisait ce qu'il avait d'écrit dans son calepin jusque là.
"Quel est votre curriculum ? Sachez que je ne peux vous laisser tenter quoi que ce soit, si vous ne connaissez rien en potion," commença Albus, levant la main pour taire les protestations des parents.
"..."
"Dominikc, Dumbledore vous adresse la parole !" grinça Natrach.
"Hun ?" fit l'homme, clignant des yeux rapidement, au grand dam de Lucius, Albern et Edward Granger.
"Êtes-vous apte à aider ces enfants ?" répéta Albus, sans réagir à l'air ébahi du sorcier-enquêteur.
"Je..." hésita-t-il, jetant un coup d'oeil dans la direction de Heolstor qui ne le regardait pas. "Je suppose... Une question, à mon tour. Vous ne m'avez pas dit quelle était votre anomalie, monsieur Malfoy. Quelle est-elle ?"
"Je n'en sais rien," mentit tout d'un go Draco. "Je ne l'ai pas encore découvert."
"Mais c'est pas vrai," s'écria tout de suite Harry, sourire en coin.
"De quoi tu parles Potter ! Nous. N'avons. Pas. Encore. Découvert. Mon. Anomalie."
"Drake !" sermonna Blaise, souriant dans la direction d'Harry. "C'est très vilain de cacher cela. Comment veux-tu que monsieur le gentil enquêteur puisse nous aider ? Monsieur..."
"BLAISE !" s'écria Draco, en se levant, renversant son siège.
"...Draco Malfoy..." fit Harry, main à la poitrine, semblant gravement ému. "A un talent immense pour le dessin..."
"...Ah... /Je les hais !\\ Ouais... Euh ! Je ne sais pas d'où cela me vient... Et... Je trouvais que c'était une anomalie trop embarrassante pour vous le dire devant les parents des autres... Mon anomalie est tellement insignifiante," bafouilla Draco, debout les yeux grands ouverts comme un cerf devant les phares d'une voiture moldue.
"Vraiment ?" murmura dubitatif Dominikc. Il n'était pas le seul. Lucius et Narcissa se regardaient du coin de l'oeil. Leur fils mentait tellement mal et ce n'était pas ce qu'ils lui avaient appris.
Harry et les autres se retenaient de ne pas pouffer de rire. Ils essayaient de montrer des visages innocents à leurs parents et aux adultes les observant de près. Leur performance trop médiocre mit la puce à l'oreille de tout le monde, même de Crabbe et Goyle seniors. Et en parlant de puce, Remus observa avec ennui Snuffles se raidir et se secouer. /Bon, il va lui falloir le bain anti-puce, il ne doit pas se promener de la sorte dans l'école,\\ se dit le loup-garou, tentant de se rappeler, sans se morfondre, s'il lui restait de cette potion que lui avait préparé Severus pour Sirius.
Ce silence embarrasant pour Draco s'interrompit par un gémissement provenant de Neville. Le jeune gryffondor se pencha vers l'avant, mains au ventre, la tête entre les genoux. Il tentait de ne pas dégobiller sur lui-même. Intrigué, Dominikc s'approcha du jeune homme. Il n'avait pas trop bien saisi son anomalie. Avant même que Pansy, Ron, Millicent, qui étaient les plus proche de Neville, ne puissent l'avertir. Il déposa la main sur l'épaule de leur camarade et se pencha vers lui pour s'enquérir de son bien-être.
Tout vira à la panique.
"CRU..."
"NON ! DRACO !" hurla Harry, lui rentrant dedans.
Harry l'avait vu sortir sa baguette. Il ne se demanda pas quel sort il allait jeté, il sauta sur Draco, la baguette de ce dernier revolant dans les airs. Les deux adolescents tombèrent au sol avec fracas. Draco se releva avec facilité pour se jeter avec un bond gigantesque sur le dos de Dominikc qui n'avait pas été rapide à se retourner. Le serpentard avait les deux bras qui tentaient d'étrangler le plus grand homme. Ses jambes serraient fermement sa taille coiçant un bras le long de son tronc et il poussait des cris de rage.
Harry se redressa avec l'aide de Blaise. Ils allaient tous les deux, avec l'aide de Vincent et Gregory, arracher Draco du dos de l'homme qui essayait de le déloger violemment, mais Pansy perdit connaissance en travers de leur chemin, les faisant trébucher au sol. Seamus et Hermione reçurent des coups de pied de Draco, au visage pour le premier et aux côtes pour la seconde. Ron en essayant d'aider Dominikc reçut une gifle de celui-ci qui tentait d'arracher Draco de sur son dos.
Les adultes furent tellement sidérés qu'ils n'attentèrent à rien. Lucius avait la bouche grande ouverte, oubliant sa dignité de pure-sang. Narcissa avait les mains sur les joues, les yeux voulant sortir de leurs cavités. Albus regardait la danse frénétique de Dominikc avec grande perplexité. Minerva en oubliait de gratter ses démangeaisons latentes, Remus, aussi, avait la bouche grande ouverte et Sirius semblait extrêmement perturbé. Il hurlait, comme à la lune. Natrach se rassit, il venait d'avoir la preuve à quel point cette école avait besoin d'un bon "lifting". Heolstor ne put s'en empêcher, tout comme Arthur Weasley, il éclata de rire, en voyant le visage rouge, au bord de l'étouffement, de son ami.
Finalement, Harry et Vincent réussirent à déloger Draco du dos de Dominikc qui se laissa tomber à genoux, main au cou, les yeux larmoyants et toussotant à s'en arracher la gorge. Draco se démenait dans les bras de Vincent. Il avait les bras qui allaient dans tous les sens, il lançait des coups de pied à ceux qui voulaient l'approcher pour le calmer. Blaise qui en avait soupé des morsures et coups de pieds, fit un mouvement rapide, esquiva le pied gauche de son ami et réussit à gifler Draco.
Le son de la peau rencontrant de la peau résonna dans la salle.
"Prend sur toi, vieux !" siffla Blaise, se voulant tout bas, mais n'y réussisant pas.
"... J'ai... Je... Désolé, monsieur !" fit Draco, qui se vit redéposer au sol par son garde-du-corps, devenu ami. Il secoua la tête pour le remercier. Il ne regardait personne. Il avait les joues rouge rouille. Il avala sa salive en levant la tête dans la direction des Snape.
"Dom..." hoqueta Heolstor, qui s'était tu à la gifle. "Tu vas bien ?"
"..."
"Fais pas cette tête... C... C'est juste un môme de 5 pieds six qui t'a mis dans cet état," pouffa à nouveau l'héritier Snape, à l'idée d'un homme de plus de six pieds se faire attaquer par un môme. Il essuya les larmes qui perlaient au coin de ses yeux avant de reprendre. "Il semblerait qu'au sujet de monsieur Longbottom, tu dois garder tes distances..."
/Aïe !\\ fit Draco, retournant son regard à ses botillons dernier cri, les épaules tombantes de défaite.
"Que voulez-vous dire ?" demanda très lentement Lucius, ne perdant pas du regard la tête blonde de son fils, les yeux plissés.
Chapitre Snape
Infinitésimal
Severus était encore plus dégoûté de son père qu'il n'aurait pu le croire possible. L'homme qui n'avait jamais eu une seule petite pensée pour lui osait se montrer, porter des accusations contre son bienfaiteur, le fils de son ami et contre des enfants. Il était très touché de remarquer qu'Heolstor semblait affecter par sa soi-disante disparition, mais... /Pourquoi avoir amené cet imbécile avec vous ? Je sais exactement qui est en-dessous de cette capuche.\\
Severus n'avait pas été grandement surpris de découvrir que la terreur de sa pré-adolescence était aux côtés de son jeune frère. Il semblerait que même adulte, ils ne pouvaient être séparé dans l'adversité. Se disait Severus en tentant de s'agripper le plus fermement à un fil noir qu'il avait réussi à couper de la robe de Minerva.
L'homme préparait sa descente sur Albus. Il avait plus de chance d'être sauvé s'il était sur le directeur d'Hogwarts. Il penserait au moyen de communication plus tard. Il devait jouer les casse-cou pour l'instant. Et il détestait cela. Il se trouvait beaucoup trop vieux pour attenter à ce genre de chose. Il n'allait pas du tout penser à son allégeance à Voldemort en comparaison...
Lorsque les enfants se mirent à divaguer, il perdit pied et tomba. Le coeur au lèvre, l'estomac à la poitrine, il observa comme tout autour de lui devint flou à la vitesse que la Terre l'attirait à elle. Il poussa un cri étranglé. /Ces monstres auront eu de moi, finalement !\\ pensa-t-il avant de voir une forêt sombre montée le rejoindre.
Il atterrit durement avec un hurlement de douleur. Il gémit en tentant de se redresser. Il s'était foulé quelque chose, il en était certain. Il se laissa tomber à nouveau sur le dos pour reprendre son souffle. Il avait des larmes de soulagement qui roulaient sur ses tempes et dans ses cheveux gras. Il toussota et se redressa. Il regarda autour de lui et se dit tout de suite qu'une seule chose avant de reprendre ses esprits :
/Putain ! Où suis-je ?\\
Il fit un pas dans une direction aléatoire lorqu'un aboiement le fit tomber à genoux, les mains aux oreilles. Finalement, il savait parfaitement où il était. Il regarda autour de lui avec une moue dégoûté. Son aventure allait de mal en pis. Il était chanceux d'avoir toujours sa dague avec lui. Il devrait peut-être se faire couper les doigts lorsqu'il aura retrouvé sa taille normale, mais il s'en foutait. Il n'allait pas lâcher sa seule aide de la sorte. Il l'avait appelé miss Coupante. Il fallait bien qu'il parle à quelque chose sinon il en perdrait la tête.
Avec un soupir, il décida de marcher. Sirius ne pouvait pas être trop pire, tant qu'il n'aboyait pas aussi souvent. Un petit sourire s'accapara des lèvres minces et sèches par la soif de Severus. Il lâcha sa dague...
"Oups ! Elle m'a échappée des mains..."
En se penchant pour la ramasser et recommencer, il eut le vertige. Il fronça des sourcils, en se laissant à nouveau choir sur le dos, tournant sur le côté pour reprendre ses sens et pour continuer sa mince vengeance. Ce fut en entendant la baguarre qui suivit qu'il s'arrêta de martyriser Snuffles pour une minute. Quelque chose ne tournait pas rond. Il se mit debout et courut, en boîtant à sa grande horreur, vers ce qui lui semblait être le nord, souhaitant que la chance lui revienne. Il dû s'arrêter lorsque le silence s'imposa. Il n'arrivait à rien. Il se tourna vers un énorme poil solide. Il eut une moue, mais décida qu'il devait absolument savoir où il se trouvait. Il décida de le grimper. En grimpant, il décida de porter attention au bruit de fond qu'étaient devenues les voix des habitants de la pièce pour savoir ce qui se passait. Il ne comprenait pas pourquoi plus personne ne parlait.
D'après son frère, la commotion provenait du fait que Dominikc venait -et c'était parfait avec le miniaturisé- de se faire attaquer par Draco qui... /Jalousie pour le maladroit, la terreur, le monstre innocent, l'inconscient, la demi-cracmol et le gryffondor qu'est cette vermine de Longbottom ? Oui, il ne fallait qu'un accident pour qu'une telle erreur... Qu'est-ce que... ?\\
Severus arrêta son train de pensée et pencha la tête vers le "sol" qu'était l'épiderme de Sirius Black. Le professeur de potion pâlit horriblement en se rendant compte qu'il n'était pas seul. Il se mordit la lèvre pour ne pas faire de bruit, il enserra ses maigres jambes autour du poil et enfonça sa dague dedans s'y accrochant le plus possible. Il ne savait pas ce que des puces pouvaient lui faire et il n'avait pas du tout l'intention de le découvrir. Il avala de travers, expulsant de l'air par ses narines en voyant qu'il venait d'être repéré...
Notes de l'auteur : Bon, il faut bien que je vous avertisse, hein. Je mets l'histoire en pause pour au maximum deux mois, minimum un. C'est que mon coeur et mon esprit me force à relevr le concours de Angel of Shadows. La trame de fond est trop intéressante pour que je n'ose pas le faire. Vraiment désolée pour les mordus de la 'fic. Mais ne vous en faîtes pas, je ne l'oublierai pas. J'avais dit que cela viendrait vite, et c'est vrai, en ce qui me concerne. Je remarque beaucoup moins de reviews qu'avant et cela me rend triste... Bah ! J'y peux rien ! Et ben, amusez-vous et bonne lecture !
Remerciements :
HPF ORG
lea black : Merci pour la review ! Tu trouves pas qu'il s'amuse là. Bon, bon... Je le dépeins pas très gentiement le Severus, mais il est pas gentil ! Nah ! Merci, encore !
asuka snape : Merci, chère ! Je suis encore plus désolée, maintenant. Je vais quand même essayer de poster le chapitre 6 ce mois-ci, mais il faut que je me concentre sur Disorder, le titre de ma prochaine 'fic. Il faut que je la remette avant le mois d'août et dire que je vais bientôt commencer une nouvelle job ! Aïe !
Doïna : Merci ! Alors, là ! Tu vas vraiment pas m'aimer pour ce que je suis en train de faire à Severus. Et je n'avais pas prévu ce revirement dans mes plans de chapitre, pour dire à quel point j'aime dévier de la route. (-soupir-)C'est chronique chez moi, je ne suis pas capable de suivre une carte sans que quelque chose attire mon regard et me retarde, tout le chapitre 5 en est la réfléction. Bon, ben... Euh ! Part pas en peur pour Severus, okay ! Tout fini par s'arranger... Réellement...
