Attractions et catastrophe numéro 2...
"Okay ! Tout va bien aller, ne vous inquiétez pas. Et... Il faudrait peut-être que l'animosité qu'il y a toujours eu entre nos maisons revienne, non ?" demanda Pansy, incertaine, légèrement pâle.
Albus avait décidé de les réintégrer dans la communauté estudiantine de l'école puisqu'il s'était avéré qu'il n'y avait aucun danger pour les autres après les sorties des jeunes. Les professeurs étaient d'accord et Dominikc avait donné son feu vert. Il pourrait les observer en pleine foule de cette façon. Il était justement assis à la table des professeurs et attendait l'arrivée des enfants qui se trouvaient derrière la porte.
Les douze semblaient nerveux. Même les deux chevaliers, comme tout le monde les appelaient. Harry avait le ventre tordu de peur, ce pouvait être ses règles aussi, mais il était certain d'avoir les chiennes. Il y a trente minutes, il avait serré Gregory dans ses bras lorsque celui-ci lui avait donné une de ses robes. Le colosse était devenu tout rouge en sentant les fermes protubérances de la poitrine d'Harry contre la sienne. Il l'avait repoussé en l'intimant de se calmer. Harry n'avait rien remarqué. Il ne cessait de vérifier si ses seins paraissaient ou pas.
Ron était nerveux pour des raisons évidentes, il voyait et entendait déjà les futurs moqueries. Et ceux à l'encontre d'Hermione qui était plus lente que d'habitude et qui ne se rendrait peut-être compte de rien. Il allait devoir la défendre. Il sourit dans sa direction, la jeune fille le lui retourna sans trop comprendre. Elle était seulement énervée à cause de sa voix. Les profs étaient habitués à la différencier sans la regarder, mais les autres ?
Blaise s'était préparé depuis longtemps, depuis le départ de son père au fait, aux moqueries des autres serpentards à huis clos. Il avait seulement peur pour Pansy, sans moniteur, elle pouvait se faire mal. Ils s'étaient entendus entre eux, mais surtout Vincent et Gregory, d'être toujours à ses côtés pour la rattraper.
Draco s'inquiétait d'autres choses par contre. Et les gryffondors lui avaient promis qu'ils feraient attention à ce que Neville ne soit pas approché de trop près lorsqu'il serait dans les parages.
En prenant un seul souffle, Pansy poussa les portes et se dirigea vers la table des serpentards avec ses compagnons. Harry prit la tête pour celle des gryffondors.
Le silence qui les accueillit fut tellement lourd que Dean hoqueta de nervosité. Il passa la main dans ses cheveux fraîchement coupés et ne prit pas en compte les regards pesant sur le haut de sa tête. Aucun élève n'avait été au courant de ce qui se passait chez leurs camarades. Ils savaient seulement qu'il y avait eu un accident et que Severus Snape en avait payé le prix fort.
En s'assoyant, Harry déglutit en sentant les autres élèves le scruter du regard cherchant son défaut. Une sueur perla sur son front en se rendant compte d'une chose. Personne de l'extérieur d'Hogwarts n'était au courant de leurs anomalies. Le monde savait, tout comme les élèves, qu'il y avait eu un accident que Severus Snape était mort que la famille Snape avait laissé derrière eux un enquêteur pour découvrir ce qui s'était passé, mais c'était tout. Que se passerait-il si l'on découvrait qu'il était une fille ? Les élèves se précipiteraient à la volière comme s'ils avaient Voldemort lui-même aux fesses pour envoyer la nouvelle à leurs familles et au Daily Prophet.
"Harry !" s'écria Neville qui s'était arrêté derrière Harry qui était assis raidement sur le banc. Le noiraud hyperventilait. Le petit adolescent jeta un regard peiné dans la direction de la table des serpentards. Les six autres de leur bande les observaient. Il ne pouvait pas toucher Harry. "Hey, Harry ! Ça va aller !"
"Harry ?" fit Ron, en entendant l'inquiétude dans la voix de Neville. Dean, Seamus et Hermione se tournèrent vers Harry qui avait les yeux fermés et des larmes perlant au coin des yeux, respiration un peu trop vite.
Blaise qui ne perdait pas de vue la table des gryffondors jeta un coup d'oeil inquiet à la forme angoissée de Harry. Il essuya ses propres larmes en se tournant vers Draco. Pansy pinça des lèvres. Millicent essayait de tasser de son champ de vision une fille qui était encore plus énorme qu'elle ne l'avait été et qui lui demandait ce qu'il y avait dans la potion lors de l'accident. Vincent fronça des sourcils. Il avait envie de se lever et d'aller chercher la raison de la détresse de leur ami. Il ne pensa même pas à quel point était étrange cette pensée. Gregory poussa un soupir avant de laisser échapper un petit cri en se levant et attrapant le bras de Draco qui s'était levé, le regard fou. Un regard que reconnaissait parfaitement le colosse. Les cinq autres serpentards se tournèrenet pour voir Ginny et Colin entourés d'un peu trop près Neville.
Dean et Seamus étaient debout et essayaient de repousser rapidement les deux autres gryffondors. Neville était devenu rouge et faisait son possible pour ne pas se tourner dans la direction de la table des serpentards.
"Seamus, tasse-toi de mon chemin !" siffla Colin. "Je veux demander quelque chose à Neville !"
"Passe ton tour, crétin !" cingla Ginny, les yeux lançant des éclairs. "On est allé au bal de noël l'année dernière ensemble ! Tu te souviens Neville !"
"Euh ! Oui, mais je t'ai marché un peu trop souvent sur les pieds, je croooaaahh... HAaaa ! Qui m'a touché !" hurla Neville, en se retournant, les joues en feu, les mains protégeant trop tard son postérieur. Il ouvrit grand les yeux en voyant le nombre d'élèves debout et pas juste des gryffondors. "Oh merde !" souffla-t-il.
"MERDE ! DRACO !"
Chaos prit avidement place dans la Grande Salle.
Harry, oubliant ses problèmes devant les cris de Neville et ceux de Pansy, Blaise et Millicent, se leva et forma une barrière avec Ron, Hermione, Seamus et Dean de leur corps autour de Neville. Ils devaient sortir de la salle à manger. Il entendit à peine les cris du directeur demandant le calme. Il ne vit pas Dominikc et les professeurs se lever pour empêcher peu importe ce qui risquait d'arriver de se produire.
Le noiraud grinça de dents en sentant des mains le toucher, le pousser et le pincer. Il essayait de repousser la foule en folie sans utiliser sa baguette, mais il n'allait pas y arriver. Il leva les yeux et vit avec consternation les regards vides que lui renvoyaient tous les élèves qui semblaient vouloir un morceau de Neville. Cela s'était fait à son insu, il n'avait pas remarqué que les regards qui s'étaient posé sur lui avaient tous glissé vers Neville qui tentait de le consoler sans trop s'approcher de lui et qui n'avait rien remarqué non plus jusqu'à ce que Dean ne se lève et empêche Ginny de le toucher.
Il poussa un soupir de soulagement lorsque les portes de la Grande Salle apparurent dans son champ de vision. Ils se mouvaient avec une telle lenteur, mais ils se faisaient pousser et frapper. Harry sursauta en recevant un coup de poing, il tituba et ne vit pas venir l'autre qu'il l'atteignit au visage. Ses lunettes tombèrent au sol, mais il devait garder position, sinon Neville allait se faire tuer. La pensée qu'il allait devoir se faire tuer pour que les autres puissent atteindre son camarade de maison ne lui traversa même pas l'esprit.
Soudainement, il entendit le nom d'Hermione crier par Ron. Il aurait voulu se retourner, mais il ne pouvait pas, tellement il était coincé contre tout ce monde. Il avait de la misère à respirer. Plusieurs coups se mirent à pleuvoir sur lui, maintenant, un croc-en-jambe, le fit tomber à genoux au sol. Il voulut se redresser, mais sentit des mains le pousser au sol. Il poussa un cri, il n'arrivait plus à respirer.
"STUPEFY !" hurla Blaise à plusieurs reprise. "Accio lunettes !"
Harry sentit une fine main l'attraper par le bras, il se débattit légèrement, mais la voix tremblotante de Blaise le rassura. Il se laissa redresser et plissa des yeux. Dean, Seamus, Ron, Hermione et Neville n'avaient pas bougé, ils avaient plutôt sorti leur baguette et jetaient des sorts de pétrification à la ronde. Comme les professeurs d'ailleurs qui leur criaient de tout faire pour sortir. Pansy, qui avait un bleu monstre sur le front causé par sa perte de connaissance plutôt, Gregory, qui avait un bras autour de la taille d'un Draco sans connaissance, Vincent et Millicent entouraient les gryffondors et les aidaient avec leurs sorts. Harry sourit, doucement ne voulant pas faire saigner davantage ses lèvres fendillées, et reprit sa place. Blaise fit pareillement lui tournant le dos et prenant place devant lui. Il lui tendit en arrière-pensée ses lunettes détruites avec un sourire désolé. Harry les mit dans sa poche, elles ne lui servaient plus à rien.
Ils recommencèrent à bouger vers la sortie, mais ils avaient de nouveaux problèmes. Les étudiants conscients avaient sortis leurs baguettes. Harry gémit de peur. Dieu seul savait ce qu'ils allaient leur lancer comme sort. Blaise recula, fronçant des sourcils, il colla son dos à Harry et lui dit de laisser son corps au sol s'il était touché.
"QUOI !" hurla-t-il, en entendant dans l'arrière-plan les cris consternés de ses compagnons gryffondors. "Il n'en est pas question ! Je..." La peur s'empara de sa gorge. Il ne savait pas ce qu'il devait faire. Et le nombre d'étudiants diminuait, mais à un rythme tellement lent.
Il ferma les yeux un instant de désespoir, lorsqu'il les rouvrit, c'était pour voir une sorte de bulle rosée les entourée et les six fantômes d'Hogwarts prenant place devant les serpentards.
Mimi Geignarde lui fit un clin d'oeil, malgré sa mine sérieuse, avant de se retourner pour faire face aux étudiants qui lançaient des sorts. Le Survivant, qui n'avait pas pensé survivre à cela, un moment plutôt, avait cru que le bouclier renverrait les sorts jetés, mais non, il semblait les absorber. Et le coeur dans le fond de la gorge, Harry entendit des sorts impardonnables cités. Il ne voulait pas savoir par qui, mais en voyant la pâleur du visage de Blaise avant qu'il ne se détourne de lui et la grimace sur celui flou de Vincent, il était certain que la plupart provenait de serpentard. Il trébucha, en reculant, mais Dean, qui était à ses côtés, l'attrapa et le tint par la main. Il avait sa baguette dans l'autre main qui était par dessus l'épaule de Vincent et lançait ses sorts qui réussissaient à sortir de la bulle protectrice.
Harry savait pertinemment qui était leur sauveur. Il poussa un soupir en entendant les portes s'ouvrirent. Toujours comme un seul homme, ils sortirent de la Grande Salle. Les portes revinrent sur leurs gonds toutes seules rapidement, frappant de plein fouet plusieurs étudiants sans merci. Ils purent disposer des quelques étudiants qui étaient sortis avec eux sans problème. La bulle protectrice avait disparu lorsque les portes s'étaient fermées, mais ils eurent le temps de se débarrasser des élèves avant de se faire frapper par un sort. Les fantômes se tournèrent vers eux. Le Baron Sanglant leur dit de retourner dans leur chambre spéciale, ils devaient retourner dans la Grande Salle. Ils traversèrent les portes en lançant des regards perplexe, pour des fantômes, dans la direction de Neville qui tremblait de la tête au pied.
Les portes tremblaient sous le poids des coups de poings, de pieds et des sorts des étudiants qui voulaient sortir. Neville apeuré prit les jambes à son cou. Harry crut entendre des sanglots, mais il voulait se tromper. Il suivit plus lentement, main à son bas-ventre, dur comme de la pierre. Son corps lui faisait mal et il était toujours sonné par ce qui venait de lui arriver. Blaise resta à ses côtés. Il avait aidé Vincent à installer Draco sur le dos de Gregory. Millicent rattrapa Pansy et Hermione qui ne semblaient plus pouvoir tenir sur leurs jambes tremblantes. Pansy pleurait à chaudes larmes, mais n'émettait aucun son, donc les sanglots qu'Harry avait entendus ne pouvaient être d'elle. Harry secoua l'épaule de Ron, en passant à côté de lui. Ron tourna la tête vivement dans sa direction, il avait les pupilles dilatées, laissant un minime cercle bleuté. Le rouquin se tourna vers Hermione et l'aida à marcher, remerciant de la tête Millicent.
"Hum !" toussota Dean, en regardant la direction que pointait Seamus. Son ardoise avait été brisée dans la confrontation. "Qu'est-ce qu'on fait de Draco ?" demanda-t-il, la voix rauque d'avoir autant hurlé.
"On le réveillera lorsqu'on sera en sûreté. Pressons le pas," fit Blaise, sortant soudainement de sa torpeur horrifié.
Ils reprirent leur marche pour le troisième étage, plus lentement qu'ils avaient fait dans la Grande Salle. Ils avaient pour la plupart les jambes qui tremblaient, le coeur qui continuait à palpiter et la gorge sèche.
Millicent poussa la porte, laissée entrouverte par un Neville émotionnel, elle traînait Pansy qui avait perdu connaissance à nouveau. Elle l'assit sur sa chaise et la réveilla. La serpentarde se redressa sans un mot et se tourna vers la boule misérable et tremblante qui était dans un coin au sol et leur donnait le dos. Harry pinça des lèvres et baissa les yeux. Il alla s'asseoir sur sa chaise. Blaise fit de même. Hermione et Ron hésitèrent avant d'aller s'asseoir. Dean aida Vincent et Gregory à asseoir Draco, mais s'éloigna au moment où Vincent leva sa baguette pour le réveiller. Seamus était assis à terre, dos collé contre la porte.
Draco ouvrit doucement des yeux. Il les cligna plusieurs fois pour retrouver ses horizons et regarda autour de lui. Il se releva vivement et se mit debout, les yeux gris lançant des éclairs. Finalement, il n'attendit pas de recevoir une gifle de personne pour revenir à lui. Il mit la main sur son front et se tourna vers ses compagnons. Il se rassit et fit tout pour ne pas redéposer les yeux sur la forme prostrée de Neville. Il demanda d'une voix rauque d'angoisee :
"Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi êtes-vous tous... Aouh !" fit-il, déposant doucement le bout de ses doigts à ses côtes. Il venait de se rendre compte qu'il était blessé, aussi. Il se rappelait s'être battu avec plusieurs serpentards qui s'étaient levé et qui se dirigeaient vers la table des gryffondors, mais après plus rien.
"Sss... Ce... qu... qui...s'est pas... pass... passé ?" hoqueta Neville, d'un ton incrédule. Ses sanglots reprirent de plus bel. "JE SUIS UN DANGER PUBLIQUE !" hurla-t-il, finalement, voix feutré par ses genoux.
"Nev..." commença Hermione, mains sur sa poitrine, elle lui faisait atrocement mal, tout d'un coup. "Ce n'est pas de ta faute... Ce n'est pas de ta faute...!"
"Ce n'est pas en continuant à dire cela que je vais me sentir mieux," murmura Neville, tout bas, tout d'un go.
"Neville...Viens t'asseoir..." dit Harry avec lassitude.
"Non !" prit peur le petit sorcier, se rapprochant du mur.
"Qu'est-ce qui s'est passé ?" répéta Draco, ne regardant que le dos de Neville. Il voulait le consoler, mais il avait peur de sa propre réaction s'il devait toucher l'autre garçon. Il se rendit soudainement compte qu'il ne l'avait pas touché une seule fois depuis l'accident.
Pas qu'il l'avait fait avant, mais il ne voulait pas savoir ce qui lui arriverait s'il devait simplement déposer la main sur l'épaule de l'adolescent. Est-ce que lui, Draco Malachius Malfoy, qui avait été entraîné à contrôler ses émotions, et qui échouait lamentablement depuis son arrivé à Hogwarts, allait tomber plus bas qu'il se trouvait maintenant ? Dire qu'il se croyait au niveau du sol après ce qui s'était passé en présence de sa famille...
Blaise, déposant la tête sur ses bras repliés sur le bureau, raconta, d'une voix haletante, tremblante et complètement pathétique, ce qui s'était passé. Une aventure qui lui sembla avoir duré des heures, mais qui ne devait pas avoir duré moins de quinze minutes. Il ferma les yeux au souvenir du bond qu'avait fait son coeur en voyant les six gryffondors qui avaient trébuché, qui avaient reçu de si violents coups. Il serra fortement le dos de sa main contre ses yeux larmoyant en se souvenant d'avoir presque vômit lorsque les étudiants avaient sorti leur baguette et l'avaient pointée dans leur direction.
Draco resta silencieux. Les sanglots de Neville se turent. Et le silence s'établit dans la pièce.
Harry poussa un cri en se redressant si vivement qu'il entendit son cou craquer. Il gémit en déposant sur son cou une main tremblante et plus fine que son vrai sexe le lui permettait. Il grogna et mit l'autre main à son visage. Il voulait pleurer, mais... Finalement... /Je peux utiliser mon corps de fille comme excuse !\\ se dit-il, en laissant rouler les larmes avec soulagement. Sa gorge se décoinçant peu à peu. Il avala sa salive et expliqua son cri, en remerciant mentalement ses amis qui lui laissèrent le temps de pleurer avant de poser des questions :
"Le ministère va revenir !"
"Pourquoi ?" demanda Draco, sans trop d'intérêt.
"Oh ! Non !" marmonna Millicent, en comprenant finalement. Harry acquiesça légèrement en voyant que les autres comprenaient aussi et ses yeux devinrent triste voyant qu'Hermione n'avait pas encore pigé.
"Des sorts impardonnables ont été dits," murmura Neville, en se redressant. Il se leva, les bras croisés autour de sa taille, le regard à ses pieds, il alla s'asseoir. "Que vont-ils faire de moi ?"
"Rien du tout !" s'écrièrent Vincent et Gregory, montrant des dents. "Nous n'allons pas les laisser t'approcher," continua Vincent, sourire mauvais en coin.
"Et de toute façon, ils n'ont pas envie d'avoir Draco sur le dos... figurativement," finit Gregory, petit sourire forcé sur les lèvres.
Hermione, Dean et Millicent forcèrent un rire hors de leur gorge, mais sans grande réussite.
Plusieurs minutes passèrent en silence. Les douze observaient leur futur qui leur parraissait glauque. Harry grogna à nouveau. Personne ne se tourna vers lui cette fois. Il se sentait le porteur de mauvaise nouvelle.
"Cette fois-ci, cela va se savoir. Je ne sais pas s'ils vont garder la mémoire de ce qui s'est passé et j'espère tous les dieux que non, mais dès qu'ils vont se rappeler, ils voudront que leurs familles soient au courant. Et les familles de ceux qui ont lancé les sorts impardonnables vont être au courant, c'est certain ! Ils vont vouloir se défendre et auront besoin de leurs parents pour cela," dit rapidement Harry, les yeux flous. "Seigneur ! Le monde va savoir que je suis une fille, certains m'ont... MERDE !" hurla-t-il, en se levant et commençant à faire les cents pas. "Si seulement on pouvait demander à Dumbledore de leur effacer la mémoire, mais..."
"Il ne voudra jamais," dit Ron, secouant la tête. "Je comprends ce que tu dis vieux."
"Mais le problème n'est pas ce qui va se dire, enfin, ce n'est pas le summum de nos problèmes," dit rapidement Pansy, en levant les mains devant le coup d'oeil myope et rageur d'Harry. "Il faut penser à ce qu'ils vont tenter de faire à Neville."
"Bah !" soupira le nommé, sans force. "Ils vont me renvoyer et ma grand-mère va... pas être contente du tout," finit-il lamentablement.
"Il semblerait que personne ne veuille nous croire, Greg."
"Tu as raison, Vince. Puisqu'on te dit qu'ils devront passer par dessus nos cadavres pour qu'ils t'atteignent," tonna Gregory à la fin.
"C'est intéressant tout ça, vraiment, mais qu'est-il arrivé aux élèves ?" demanda Dean, ses sourcils sombres froncés, soufflant ses cheveux hors de ses yeux. "J'ai pu voir ceux qui étaient proche de nous lancer des sorts, mais ceux dans le fond ? Est-ce qu'ils ont tué de nos camarades d'école ?" finit-il avec horreur.
"Seigneur !" murmura Neville, déposant la tête dans ses mains.
"Je ne crois pas," dit rapidement Blaise. "Ma mère m'a dit qu'il fallait réellement le vouloir pour qu'un sort impardonnable fonctionne."
"Blaise, ils voulaient réellement nous tuer pour atteindre Neville," interjecta Millicent qui reçut un coup d'oeil mauvais de Draco quand Neville gémit plus fort et commença à glisser vers le sol pour se faire tout petit. Elle fit une grimace, contrite. "Neville..."
Elle ne put finir. La poignée de porte se mit à tourner frénétiquement. Ils se tournèrent vers un Seamus qui avait de gros yeux et qui tentait de mettre toutes ses forces dans ses jambes pour empêcher la porte de s'ouvrir. Dean, Ron, Draco, Blaise, Vincent, Gregory et Harry accoururent pour lui donner un coup de main. Pansy poussait des glapissements apeurés, Millicent se plaça devant la porte, ressortant sa baguette. Elle avait déjà tuer un rat dans sa chambre chez elle, les vacances derniers, elle n'aurait pas froid aux yeux.
"Les enfants ! C'est nous !"
Avec un soulagement évident sur leur visage et dans leur voix, ils se tassèrent tous. Neville qui s'était mis debout de panique se mit à reculer jusqu'à ce qu'il rencontre le mur du fond. Il se mit à glisser dans une position assise au sol.
Albus entra doucement, les mains levées pour calmer ses élèves. Il s'approcha de Millicent qui n'avait toujours pas baissé la main, elle avait les lèvres serrées et le regard perdu. Il lui mit la main sur la sienne et l'autre sur son épaule. Il attendit. La serpentarde se mit à trembler et laissa tomber son bras, se laissant choir au sol. Albus ne la retint pas, il la suivit, un genou au sol et la main serrant toujours son épaule. Elle ne pleurait pas, elle n'était pas de ce genre. Elle tremblait, main serrant toujours sa baguette et ne se rendant compte que d'une chose : le directeur qui avait toujours semblé favoriser les gryffondors restait à ses côtés pour la consoler, silencieusement. Elle sourit.
Harry s'était jeté dans les bras de Remus qui le serrait fortement contre lui. Sirius-chien aboyait et se collait contre leurs jambes. Les autres élèves regardaient Millicent et Harry avec tellement d'envie que cela fit mal à Minerva de les voir ainsi. Dominic restait dans le cadre de la porte et observait tout ce qui méritait attention à ses yeux. Il cherchait par contre quelqu'un.
Albus avait laissé les autres professeurs avec les élèves qui s'étaient calmés une fois que les professeurs les avaient réveillés un à un. Il avait remercier toutes les entités auxquelles il avait pensées, il n'y avait aucun blessé grave. Il aida Millicent à se redresser lorsque celle-ci se calma. Il se racla la gorge :
"Monsieur Longbottom ?"
"..."
"Neville, viens !" murmura Pansy qui était agenouillée à côté de lui. Il secoua la tête à la négative, les yeux dilatés par la peur.
"Neville..." commença Albus, mais fut interromput par l'arrivée de Sonia Sprout.
"Albus ! Cornélius est là et il n'est pas seul, on dirait une armée d'auror !"
Albus sortit en trombe, Minerva juste derrière lui. Ils ne se retournèrent pas pour savoir si Remus et Snuffles les avaient suivis.
Neville gémit et se remit à pleurer.
Blaise grinça des dents et poussa Draco dans la direction de Pansy qui regardait l'inconsolable Neville. Elle ne voulait surtout pas provoquer la colère de son ami, mais elle sentait que le gryffondor se pensait bien seul. Elle poussa un soupir de soulagement lorsque Draco s'assit à côté de Neville et lui déposa la main sur l'épaule. Neville poussa un petit cri en se jetant contre lui.
Pansy se redressa et s'éloigna pour les laisser seuls. Elle se tourna vers Remus qui n'avait toujours pas lâché Harry qui cachait son visage contre sa poitrine. Avec hésitation, Dean posa la question qui brûlait la plupart des lèvres :
"C... Combien de morts ?" abrupte et concis.
"Hein !... Que... Oh Merlin !" s'écria Remus, comprenant finalement leur angoisse, il se dépêcha de les rassurer. "Aucun. Ils sont juste extrêmement gênés et personne n'ose se regarder..."
"Neville ! Tu as entendu !" souffla Draco, dans le fond de la salle, serrant plus fort le garçon contre lui de soulagement.
"Je comprend vos peurs et..." Vincent l'interrompit.
"Pour Neville ?" abrupte et défensif.
"Quoi ?... Non... Ce n'était pas de sa faute !" s'exclama Remus, les yeux ronds. Harry commençait à trop s'appuyer sur lui. "Albus le rappellera au Premier Ministre, ne vous inquiétez pas. Rien ne vous arrivera... Harry !"
Le noiraud ne sentait plus la force dans ses jambes, il se laissa tomber. Les bras autour de ses épaules empêchèrent sa chute. Il serra la main sur son ventre et grimaça, détournant le regard lorsque Remus l'assit. Il murmura quelque chose les joues commençant à prendre une teinte rouge, Ron l'entendit et compris. Il courut dans le dortoir qui n'avait pas été déménagé, les elfes de maison devaient attendre qu'ils soient en cours pour le faire.
Ron pensa avec un sourire non amusé que les cours seraient annulés pour aujourd'hui. Il avait toujours détesté les lundis qui représentaient le début des cours de la semaine, voilà une raison de plus pour ne pas l'aimer. Lorsqu'il ramena la potion de madame Pomfrey à Harry, c'était pour se la faire confisquer par Dominikc.
"Que faîtes-vous ?" siffla Remus, tentant de retenir Sirius d'attaquer et Harry de tomber.
"Vous n'alliez tout de même pas le laisser boire cette potion magique après leurs réactions affreuses pour mes oreilles à de simples caches-oreilles magiques. Ce doit être des crampes de nervosité et de soulagement, il doit être tout tendu, un massage les lui fera passé, ou les diminuera de force."
"Vous n'en savez rien," tonna Vincent, son visage devenant rouge de rage, rapidement. Couleur qu'il n'avait même pas prise lors de la confrontation.
"Non," souffla Harry, le visage en sueur et sursautant à un élancement douloureux. "Il a raison. J'ai pas envie de savoir ce que l'anomalie me fera si je bois cette potion. Merci, Merlin, je ne l'ai pas touchée."
"De rien !" fit Dominikc, ne cillant pas devant la colère des personnes présentes. Il soupira :"Allez-vous coucher, je vais vous faire ce mass..."
"Vous le touchez et vous êtes un homme mort," dit calmement Gregory. Dominikc cligna doucement des yeux, observant le front commun des neuf qui étaient debout.
"Viens, Potter," ordonna Millicent. "Tu n'as rien là que je ne possède. Et en plus... ce sera gratuit. Va t'étendre."
"Han !" ricana-t-il sans humour. "Je ne peux pas bouger... Je..." s'arrêta le noiraud, ses joues devenant rouge vif.
Elle le regarda et poussa un soupir. Elle avait une petite idée de ce qui pouvait le troubler. Elle l'attrapa par le bras, se pencha vers l'avant et, se foutant des cris de colère d'Harry, le porta dans ses bras. Ron pouffa de rire courant ouvrir la porte du dortoir des garçons pour la jeune fille. Il la referma derrière eux.
Comme tout le monde avait les yeux rivés vers la porte, aucun des adolescents ne vit le regard troublé de Dominikc sur le siège qu'avait occupé Harry. Il croisa celui de Remus qui avait pâli et s'était tourné pour voir si quelqu'un d'autre avait vu comme lui. L'enquêteur sortit un bout de chiffon qu'il avait à l'intérieur de sa robe, il en déposa le bout sur la tâche de sang et d'un coup de baguette nettoya le reste. Il tourna le dos aux étudiants qui s'étaient détournés de la porte pour ne pas déranger Draco qui parlait tout bas à Neville. Il sortit un petit contenant en plastique et y déposa le mince chiffon de forme rectangulaire. Il allait le couper en morceaux et les envoyer à plusieurs personnes pour différents tests magiques et scientifiques. Sirius avait toujours les yeux rivés sur le siège, figé dans l'horreur de ce qu'il avait vu. Remus ne répondit pas lorsque Dean lui demanda ce que son chien avait.
Chapitre Snape
Insignifiant
Severus se réveilla en sursaut. La porte de la chambre de Lupin venait d'être claqué et l'avait sorti de son cauchemar. Il se leva, frotta le restant de sommeil hors de ses yeux et leva la tête. Remus semblait troublé et Sirius, lorsqu'il retrouva sa forme humaine, semblait tout aussi perturbé. Le maître en potion avait l'estomac en morceau. Il avait fait un cauchemar et il n'avait vraiment pas envie d'entendre ce qui allait suivre.
"Tu crois qu'on aurait dû les laisser seuls ?" demanda Sirius désemparé, en se laissant tomber sur une chaise pas très confortable selon Severus.
"Albus voulait leur parler seul. Tu veux boire quelque chose ?"
"De fort ?"
"Allez... Indulgeons-nous !" fit Remus, en sortant une bouteille de liquide transparente.
Severus haussa un sourcil perplexe. Il attendit la suite, mais rien d'autre ne suivit. Il se détourna de la vision morbide des deux hommes fatigués, à l'air malade, qui buvaient en silence une bouteille de ce qui lui semblait être de la vodka, moldue ou sorcière, il ne saurait dire. Il était plutôt étonné que le loup-garou ait pu se l'offrir. Son estomac gargouillant le força à regarder autour de lui. Il gémit en constatant qu'il n'y avait rien à manger. Il devait sortir de la pièce, mais il se donnait au moins quatre jours dans son état d'affamé pour arriver à la porte. Et il mourrait avant même de trouver de la nourriture.
Il s'étendit au sol et se prépara à mourir, donc.
Quelqu'un, quelque part, avait autre chose en tête. L'on cogna à la porte.
"Oui ?"
"J'aimerais vous parler, messieurs !"
"Merde !" siffla Sirius, en se retransformant et sautant en bas de son siège.
Severus jura aussi, en se redressant. Il détestait tellement cet homme qu'il en avait des frissons. Le seul être qu'il haïssait plus que l'ami de son frère était loin en train de comploter quelque chose. /En parlant de complot justement, il ne m'a pas encore appellé depuis son retour...\\ Il vit Dominikc faire son entrée en faisant un salut de la tête à Remus. Il se dirigea vers le bureau et y déposa un verre de jus et un plateau de nourriture. Il était descendu se chercher queqlue chose dans les cuisines après s'être fait jeter dehors par Albus. Et comme il avait sa chambre sur le même étage que le loup-garou, il avait décidé d'avoir une discussion avec lui, en passant devant sa porte.
Severus dilata ses narines d'extase. Il passa une main tremblante de faiblesse sur son menton et en essuya la salive qui y avait déjà glissé. Il leva la tête et remercia les cieux. Il n'écouta plus ce qui se passait dans la chambre de Lupin, il se mit debout en tremblant et se dirigea le plus rapidement que ses jambes le lui permettaient vers le plateau. /Éos, je te promets de faire un effort pour au moins être poli envers cet imbécile-fini lorsque je reviendrai faire un tour chez nous,\\ pensa-t-il avec ferveur.
Il fit une grimace en observant la hauteur du plateau qui l'empêchait d'atteindre les assiettes. Il s'encouragea de faire un peu plus d'effort et sauta. Il s'accrocha au rebord et s'hissa de la seule force de ses maigres bras au rebord. Il s'assit un moment pour reprendre son souffle, mais l'odeur des assiéttés le vit se laisser glisser. Il s'approcha de l'assiette et sourit largement. Buffet !
Assis dans le fond du cabaret, Severus se curait les dents avec sa fidèle compagne. Il avait un petit sourire satiété et un petit bedon rond qui arrivait à se voir malgré sa large robe. Il baîlla et allait s'endormir quand il entendit son nom cité. /Unh ! Je croyais qu'ils parlaient de Neville qui s'était fait attaqué... Sex-magnet, pff ! Qui l'eût cru... seulement un accident aurait pu rendre ce moucheron attirant aux yeux de tous les étudiants...\\
"Que voulez-vous savoir de Severus ?" demanda avec lassitude Remus.
"Je sais à peu près quel genre d'adolescent il a été, mais quel genre d'adulte était-il ?"
"Est-il..." murmura tout bas le loup-garou, faisant aboyer Sirius-chien et levé les sourcils de Dominikc et Severus.
"...Si vous voulez... Alors ? J'ai parfaitement compris que c'était un accident et en lisant le carnet des ingrédients de Snape, je ne fais aucune corrélation entre ce qu'il y avait dans l'armoire et ce qui lui est arrivé. Il n'y avait rien dans cette armoire, mélangé entre eux, qui aurait dû le faire évaporer."
"Que suggérez-vous ?"
"...Je ne peux rien suggérer, je suis dans une impasse," soupira Dominikc en prenant son verre de jus.
Il haussa un sourcil en voyant qu'il semblait avoir diminué de niveau. Il porta le verre à ses lèvres, mais lâcha un juron lorsqu'il s'arrosa du liquide. Il le déposa brutalement dans le cabaret pour retirer sa robe. Le verre était fendue.
Severus, qui avait eu les dents entrechoqués par la force qu'utilisa Dominikc pour déposer son verre, se redressa. Il devait sortir de ce cabaret. Il avait utilisé sa dague bienfaitrice pour fendiller le verre à la base pour boire avant de retourner à son buffet. Il se laissa tomber sur le bureau avec un ouf! il était plein et avait de la difficulté à se déplacer. Une chance qu'il avait prit deux grains de riz comme provision pour demain. Il allait reprendre sa route vers Albus demain à l'aube. Il se sentait somnolent, donc il allait remettre son long voyage à demain. Il courut se cacher derrière l'encrier de Remus et continua à écouter la conversation.
"Tenez," dit Remus, perplexe en tendant un linge à l'enquêteur.
"Merci, mais j'ai ma baguette sur moi. Cet endroit me fait perdre mon latin," grinça l'homme en tendant sa baguette et réparant la petite fissure de son verre. Il nettoya le bureau de Remus et sa robe. "Donc, je disais qu'il n'y avait aucune corrélation entre les faits. Même entre les enfants."
"Je ne sais pas si on vous l'a mentionné, mais les douze semblent plus lier qu'avant l'accident."
"J'ai cru le comprendre. La bataille générale les a conduits à ces anomalies et, maintenant, ils se supportent..."
"En parlant de support, qu'allez-vous faire avec cet échantillon de sang ?"
"Je l'ai envoyé à plusieurs de mes collègues, amis et correspondants. Nous saurons si votre ami est guérissable."
"Pardon ?"
/Qu'est-ce qu'il nous sort, là ?\\ pensa Severus, en écoutant plus attentivement ce qui sortait de la bouche de l'incompétent.
"J'ai préparé une potion qui pourrait lui rendre son sexe, mais... Aaaaa !"
Snuffles venait de lui sauter dessus, les canines sorties, mais il ne faisait que grogner et lui aboyer au visage. Remus ne se leva pas. Il essayait de comprendre pourquoi Harry était toujours dans ses formes féminines. Tout comme Severus qui plissait des yeux. Il ne voyait plus le chien et l'homme, mais il connaissait Remus, le gentil homme allait remettre à l'ordre Sirius assez tôt.
"Snuffles, laisse l'homme tranquille !"
"...Grrrrr !" bavait Snuffles, le regard meurtrier. Mais il obéit son ami et alla se poster au pied de sa chaise. Il resta campé sur ses quatre pattes, attendant une autre raison d'attaquer.
"Merde ! Si... Votre monstre aurait besoin d'une dose de sang-froid," fit Dominikc en se redressant et s'époussetant. Il se rassit comme si rien ne s'était passé. "J'avais cru m'être expliqué il y a quelques heures. Je n'administrerai pas de potions à quiconque tant que je n'aurais pas plus d'informations sur la façon dont réagissent les anomalies des jeunes. Vous les voulez vivants, non ? C'est pour cette raison que j'ai envoyé tous ces morceaux d'échantillon aux quatre coins du monde... Une chance que c'est monsieur Snape qui paye."
"...Je suis désolé de la réaction de mon chien, vraiment. Milles excuses," fit le loup-garou le plus humblement possible, ce qui ne se passa pas très bien avec Sirius qui grogna. De toute façon, Dominikc ne se soucia pas de ses excuses.
"Il est pas mal intelligent ce chien, comprenant ce que j'étais en train de dire. Intéressant, mais je dois partir. Il faut que j'entre en communication avec monsieur Heolstor. Comme vous semblez proche des enfants, je peux vous dire que je vais leur demander des spécimens de peau et autres pour approfondir mes recherches."
"Une minute !" s'écria Remus, en se levant à la suite de Dominikc. "Que pourrait révéler un test moldu ?"
"Hum ! J'ai envoyé un morceau de l'échantillon, espérant que ce soit assez, pour un test des chromosomes, je veux vérifier le sexe de monsieur Potter. Si l'anomalie a même changé sa carte génétique, c'est plus grave que nous le croyions."
"En..." déglutit Remus qui ne comprit presque rien de ce qu'il venait de dire. "En combien de temps vous pourrez le savoir."
"Euh ! Cela risque de prendre quelques mois, le cas de monsieur Potter n'est pas aussi urgente que celle de monsieur Longbottom et madame Granger."
"Pard... Comment ?"
"Monsieur Potter est une fille, tandis que monsieur Longbottom ne peut être dans l'entourage d'autres adolescents sans créer une émeute meurtrière. Une chance qu'il n'y a eu aucun mort aujourd'hui..." soupira l'homme, le front plissé. "Et mademoiselle Granger... l'on m'a fait remarqué que son intelligence s'évaporissait, peut-être que bientôt elle sera rendu à l'état d'un légume et nous ne voulons pas nous rendre compte trop tard que c'est irréversible."
"..."
"Bon, pas que je voulais déposer un sombre nuage sur votre soirée entre hommes. À demain, monsieur Lupin."
"Aurevoir."
Severus avait les bras croisés sur la poitrine. Il avait un rictus de dérision. /S'ils voulaient savoir qu'elle était l'anomalie la plus dangereuse et étrange, ils auraient eu besoin d'une loupe... Une minute !\\ sursauta l'homme comprenant quelque chose soudainement, il ne fut pas le seul.
"Une minute ! Moony, il sait !"
"Quoi ?"
"Qui je suis, pardi !" siffla Sirius, pâle.
"Mais non, il... a bien mentionné que j'avais une soirée entre hommes..."
"Et à la porte, il a dit vouloir nous parler... Qu'est-ce qu'on fait ?"
"Bien entendu, Albus doit être mis au courant."
/Bien entendu !\\
"Bien entendu !... Je n'arrive pas à le croire... Quel putain de mauvais début d'année pour les gosses..."
"Hum !"
"Yeah ! Pour Snape aussi... Et je n'arrive toujours pas à croire que tu penses que Snivellus soit toujours en vie !"
"Bois, Sirius. Je ne suis pas du tout d'humeur pour commencer cette conversation avec toi."
"...Bah ! J'ai juste envie de dire, karma !"
"Oh, bien sûr !" siffla Remus, en reprenant la bouteille des mains de Sirius et buvant au goulot. "Il n'a eu que ce qu'il méritait !"
/Aah-ha ! Je prends note messieurs...\\ se dit avec rancoeur Severus, se rappelant pourquoi il lui était important de sortir de cette chambre.
"Prend pas ce ton-là, tu sais très bien que c'est la vérité... Jamais su ce que tu lui trouvais au pauvre type !"
/Euh ! J'ai mal capté-là...\\
"...Tu..."
"Mmm ? Oh ! Nous étions au courant, tu croyais tellement bien gardé tes sentiments pour toi... J'me suis par contre étonné que tu n'es rien tenté contre nous pour... lui. Tu sais nous trahir."
Remus ne répondit pas. Sirius ne s'attendait pas à ce qu'il le fasse. Severus avait les yeux de la taille de soucoupes et la bouche qui touchait le bureau. Il n'en avait rien su. Il y avait juste eu un accident, mais c'était un accident et il en était certain, même maintenant. Cette révélation était plus perturbente qu'autre chose. /Attends, il n'a rien avoué du tout... Ouais, le chien fabule et déparle, c'est tout... Mais son silence l'incrimine, non ?... Et voilà ! Je suis devenu fou si je commence à faire des débats avec moi-même,\\ se dit le maître de potion dégoûté, mais prêtant plus d'attention aux deux hommes, maintenant.
"Sirius... Je n'allais pas jeté notre amitié par les fenêtres pour ce que voulait mon... Il ne ressentait rien pour moi, alors... Et cette nuit de pleine lune n'a pas aidé..."
"Détrompe-toi," marmonna Sirius, les lèvres collées au goulet, ne regardant pas Remus dans les yeux. Remus plissa les siens et reprit la bouteille. Ils avaient tous les deux les yeux plus pétillents et leurs joues avaient pris des couleurs.
"Que veux-tu dire par ça ?... Ne prend pas cet air surpris, je suis loup-garou, j'ai une bonne ouïe... Alors ? Je sais que c'était une plaisanterie de mauvais goût... Oh, excuse-moi, de trrrès mauvais goût qui aurait pu nous coûter la vie à tous les deux, mais ça tu ne..."
"Remus, ne remue pas le fer dans la plaie, je me suis excusé !"
"Sirius !" soupira Remus en secouant la tête. "Je n'étais pas ta seule victime... Mais je m'écarte de ce que je voulais savoir... Vous avez compris mon affection pour Severus quand ?"
"Oh, je l'ai su un peu avant les vacances de noël '74..."
/Whoa ! Mouais ! Un bon bout ! Mais la ferme !\\
"Oh ! Donc quand tu lui as donné les instructions pour arrêter le saule cogneur, tu savais ce que j'éprouvais pour lui, mais tu l'as fait quand même... Tu voulais faire quoi, hein ?" s'écria le petit loup-garou, tenant toujours la bouteille ne prenant plus une gorgée et refusant de la passer à son ami de toujours.
"Contrairement à toi, j'ai bien vu que Snivellus te... euark... Passe-moi la bouteille..."
"Non, continues !"
"Il te reluquais bon ! Le dégoûtant.. J'peux ravoir la bouteille ?"
"Non ! Tu... Pourquoi tu ne m'en avais rien dit, si tu voyais que j'étais aveugle !"
"Justement, tu étais aveugle ! Tu pouvais faire tellement mieux. Bon, James et... le salopard de sale traître, visage à deux faces, le sale..."
"Sirius, tu t'éloignes de la conversation !"
"Hum ! Tu sais que j'ai l'intention de le tuer de mes propres mains... Peut-être que je vais être dans ma forme animagus pour le déchiqueter et lui broyer les os. Désolé, Remus ! Tu n'auras aucun morceau du traître, déjà qu'il a sa main argentée... AÏEEEUHHH!" hurla Sirius, levant la tête, main sur la joue.
"Je suis désolé, Sirius, mais je me fous de Peter en ce moment. Je veux savoir ce que tu allais dire," s'irrita Remus.
"...L'on était tous les trois tombés d'accord sur le fait que cela ne nous dérangeait pas que tu chasses le terrain du côté des mecs, j'veux dire, je n'étais pas mal, hun ?"
"Ouais, très séduisant... Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça, ce n'est que la vérité... Sirius ! Je n'éprouve rien de tel pour toi, rassieds-toi !" s'écria Remus, large sourire fendant son visage fatigué.
"...Seigneur ! Ne me fais plus des peurs pareils..." dit son ami tout bas, ne le regardant pas dnas les yeux. "J'allais tenter de remonter mes souvenirs pour savoir si j'avais loupé quelque chose, mais... et... Je..."
"...Je sais, Siri... Calin ?"
"Là, tu dépasses les bornes," éclata le maraudeur, chassant du même coup le souvenir d'Azkaban. "Donc, nous n'aurions rien dit si cela avait même été un mec sortant de Serpentard, mais Snivellus..."
"J'préfère réellement que tu l'appelles au moins Snape !" murmura Remus, sourire pâlissant quelque peu.
"Mouais... C'était hors de question !"
"Cela ne vous a jamais traversé l'esprit que c'était ma vie ?"
"Hein ?... Euh... Non ?"
/Quel crétin, il ne m'étonne pas du tout... Par contre, le fait que toi aussi tu étais aveugle à ce que pouvait ressentir Remus pour toi... Je croyais réellement t'avoir demandé de te taire... Il faut que je cesse cela !\\
"Sirius, j'apprécie réellement que vous aviez mes arrières, mais c'était allé trop loin... Tu t'es servi de moi et..."
"Je sais... Ne t'inquiètes pas, Dumbledore me l'a bien faite savoir ce que tu encourrais si tu... le loup-garou... Et l'école... J'étais stupide..."
/Tu m'en diras tant !\\
"Nous étions jeunes..."
"Je hais la mélancolie... Allez, laisse-moi me saoûler proprement, je sais que tu n'en as pas le droit, si tu ne veux pas que toute l'école le sache. Déjà que tu ne tiens pas très bien ton alcool," ria Sirius, en lui reprenant la bouteille. "Je suis juste content que cette affaire n'était qu'une amourette de ton côté et de la fabulation du sien, parce qu'il ne t'as rien dit... Nous avions imaginé le couple que vous auriez pu former, tu sais..."
"Et ?" demanda Remus, ne voulant pas aller plus loin dans l'autre chemin.
"Dé.Goû.Tant. J'suis désolé de t'apprendre que l'on s'est bien marré, James et moi, à tes dépens."
"Tu me surprends !" fit le loup-garou avec un sourire forcé sur ses lèvres.
La chambre redevint silencieuse et sombre. Quelques minutes après cette conversation tendue, Remus était allé se coucher. Sirius était devant le foyer qui avait un faible feu, bouteille à la main et le regard distant. Severus bâilla à nouveau et s'installa pour faire comme Remus, mais la petite voix dans sa tête ne voulait pas le lâcher. Il avait fait des découvertes qui, il allait se l'avouer, l'avaient franchement étonné. Il s'en voulait maintenant d'avoir laissé sa haine de Black l'empêcher d'entendre ce qu'avait à lui dire Remus, il y a deux ans.
Avant que Morphée ne le prenne dans ses bras, il crut entendre Sirius marmonner :
"Et de toute façon, qu'est-ce qu'il avait de plus que moi..."
Notes de l'auteur : Long, hein ! Et pouvez-vous croire que dès que j'ai fini de poster le chapitre 6(samedi 04 vers midi), je me suis mise à écrire le plan d'une nouvelle fic' que j'ai fini le premier chapitre de ma fic' pour le concours d'Angel-of-Shadows et que décidant de commencer le premier paragraphe du chapitre sept, je l'ai fini à dix heures(deux heures de pause-nourriture, pause-café et pause-pipi, tout au plus) ! Il faut le faire. J'ai commencé le paragraphe et je n'ai pas pu m'arrêter ! C'est la seconde fois pour une fanfiction, quand j'étais plus jeune, cela m'arrivait plus souvent, mais au moins c'était mes fictions originales... Wow... J'suis toujours estomaquée.
Maintenant, le débat est de savoir si je le poste tout de suite ou non. Je voulais attendre d'avoir plus de review, mais... Bah ! Je vais le poster après avoir fini le chapitre 2 de Disorder. Aïe ! Je ne sais pas si vous allez me tuer ou pas pour ce chapitre remplit de... drama/angst... Mais ne vous inquiétez pas(j'peux vous l'dire), tout ira bien pour nos treize persos touchés et pour les vrais maraudeurs survivants. Promis ! Merde ! J'me rappelle d'une autre promesse que je vous avais faite, un peu d'humour... Je le verrai pour le prochain chap.
HPF/ORG
pottypotter76 : Wow, girl ! C'était rapide ! Merci, pour la review. En relisant, ton commentaire, j'ai remarqué quelque chose. Tu dois être la première revieweuse à avoir un sentiment pour un de mes personnages originaux autre que... je ne sais pas moi... de l'irritation. En tout cas, je sais que c'est ce que j'éprouve pour des OC qui prennent trop de place. Surtout un personnage se disant frère/fiancé(e)/soeur/demi-cousine/nièce de Harry/Ron/Hermione, tu vois le genre. STOP ! Je sais c'est ce que je fais, mais j'ai fait exprès de dire Harry/Ron/Hermione, je me fous des autres personnages, inventez leur un nouvel arbre généalogique(convaincant), je ne dirai rien, mais qu'on m'emmerde pas la vue pour autre chose. C'est pour ça que je saute les fics du genre. Bon, je m'éternise ! Merci, encore !
lea black : Hey ! Merci ! Oui, mais j'ai pas eu à chercher longtemps. Vive l'internet ! J'ai lu une pleine page et je me suis forcé à garder les yeux sur les mots, mais mon champ de vision(le traître) me montrait les photos en bordure de ces horribles créatures. Mais j'ai appris quelques choses, moi qui les croyaient rondes, mais elles sont en faites aplaties. Mouais... J'pourrais maintenant faire une mini-thèse sur les puces. Psst !(-regarde à gauche et à droite-) Il y en a plus de 1 500 sortes dans le monde, dont 41 au Québec, 180 au Canada et 325 en Amérique du Nord. Ça t'étonne si je te dis que je me suis grattée pendant tout le long de la lecture ?
Allez, j'espère que tu as apprécié ce chap. Je vais tenter de mieux gérer mon temps entre les fics que j'écris, les idées de fic qui ne cessent de me frapper et mon travail, pour des mises à jour plus régulier. Mais je ne garantie rien. C'est dur d'avoir autant d'imagination et pas assez de vingt-quatre heures. Parce qu'il faut dormir et manger...
Doïna : Yô, merci ! Comment tout s'est passé pour tes études ? J'te souhaite de très jolies notes, girl ! Perds pas trop de temps devant l'ordi, okay !(secoue un doigt désapprobateur, mais croisant les deux autres derrière elle )
(-soupir-)Seigneur, moi qui croyais avoir les droits sur Sevvy... (-soupir-) Faut-il vraiment se le partager, mesdames ? Ne pouvez-vous me le concéder ? lol Des misères, mais... Il le faut... Euh ! Vite trouve une excuse plausible avant l'antipuce... Pas l'antipuce ! "Qu'est-ce que tu penses que je fais..." Euh, oui ! Les misères renforce le caractère ! Pfiou ! Mauvaise ! Il en a pas besoin, il a déjà mauvais caractère ! "Mais tu te tais !... J'me fais penser à qui, là ?" Je sais, pour Harry et ses règles, j'ai cette idée sadique de faire connaître au sexe faible notre souffrance. Woman Powaaaa !
Hey ! Merci pour la review de Rencontre. Moi, tordu ? Naaaannn !(-cache le plan du chap21 d'Anomalies-) En plus lors de l'écriture de la fic(ça fait au max trois ans), j'avais dans la tête un Arthur qui avait le même âge que Severus. En lisant le tome 5, j'ai failli retourner à mon ordi pour revoir les descriptions, mais bof ! Jamais aimé l'idée d'un Lucius et Arthur de près d'une dizaine d'années plus vieux que Sev et les Maraudeurs. Bah, mon complexe ! Merci, encore !
