Changements...
Hlynn haussa un fin sourcil de jais devant les réactions tellement hors de proportion, à ses yeux, de la communauté Hogwarts. Elle se tenait droite sur son siège à la table des professeurs et attendait que les murmures se tarissent. /Ben, quoi ! Je ne suis pas si terrible que ça tout de même.\\ Beaucoup de mâles seraient tombés d'accord avec elle, non, les gens réagissaient aussi étrangement pour une autre raison.
Et Remus n'y échappait pas. Il réagissait aussi vivement que les autres, mais pour des raisons contraire aux leurs. Il était figé sur son siège. Son visage était lui aussi figé à une seule émotion qu'il partageait avec les autres : la stupéfaction. Derrière cette façade de glace se pointait la tête de l'iceberg qu'était la déception, mélangée avec la jalousie et la colère. Sirius-chien, qui voyait ces changements sur le visage et par la posture de son meilleur ami, avait laissé tomber ses aboiements d'humour et de dérision pour des gémissements consolateurs. Il se frotta contre les jambes de Remus pour tenter de le calmer pour pas qu'il fasse une scène devant tout le monde. Il y aurait trop de questions si cela se produisait.
Minerva regardait la jolie jeune femme d'un air médusé. Elle était ahurie. Il n'y avait pas d'autres mots pour décrire comment la vieille dame se sentait. Et elle voyait bien que plusieurs gryffondors, et pas seulement eux, ne voulaient pas croire un seul mot de leur directeur. Fred et George se retenaient de faire une blague de mauvais goût, seulement par respect. Et cela se voyait à leurs visages crispés, comme si le fait de se retenir d'ouvrir la bouche les faisait souffrir. /Ce qui serait bien une première, ma foi. Ils ne peuvent pas faire d'humour d'une situation pareille. Cela offenserait beaucoup trop de monde. Les poufsouffles ne savent pas trop quoi penser, la plupart ont des larmes de pitié dans leurs yeux. Les serdaigles ont les visages figés dans l'incompréhension et cela aussi est une première. Même les serpentards ne savent pas quoi dire ! C'est l'année des premières...\\
Albus gardait son sourire de bon grand-père malgré les murmures incrédules, bordant l'effrontement, de ses élèves et même provenant de ses professeurs. Il allait devoir les convaincre de ses dires plus tard. Il savait pertinemment que Minerva, au moins, viendrait à son bureau pour tenter, et le plus poliemment possible, de lui demander s'il croyait sa plaisanterie drôle. Le vieil homme réussit à se retenir de rouler des yeux. Au moins, il était certain que Severus devait rouler de rire quelque part.
"Par les jambes poilues de Morgane !" s'écria frustrée Hlynn Fontaine, avec son profond accent français, à son compagnon de gauche, ne pensant pas être entendue des autres. "Est-ce si difficile à croire que je puisse avoir été fiancée à Severus ? Ben, quoi ! Je ne suis pas assez bien, peut-être ?"
"..."
Fred et George échangèrent un coup d'oeil incrédule avant d'ouvrir la bouche pour répondre haut et fort que non, que c'était plutôt le contraire. Comment une laideur ambulante telle que Snape avait pu gagner le gros lot ? Ils reçurent des petits morceaux de pain au visage de leur soeur qui voulait les faire taire. Elle leur jeta un regard qu'ils qualifieraient, plus tard à l'abri de toutes oreilles indiscrètes, de digne de leur mère.
Plusieurs serdaigles et poufsouffles avaient ricané de nervosité et d'incrédulité lorsque la jolie femme s'était exclamée. Les serpentards avaient pincé des lèvres. Ils croyaient finalement que la femme se moquait de leur tête de maison décédé. Elle ne pouvait pas penser cela. Ils allaient lui donner du fil à retordre plus tard. De quel droit osait-elle quand l'homme n'était plus ?
Minerva et plusieurs autres professeurs avaient réussi à garder le silence et un masque d'impassibilité fendillé, avec grand effort. Il fallait montrer un visage neutre à leurs étudiants. S'ils se mettaient à rire, ce serait la paguaille. La tête de la maison du gryffon se dit avec tristesse que pour réagir de la sorte, elle pensait bien peu de leur disparu collègue. Remus avait avalé sa salive de travers et avait porté vivement un verre à ses lèvres pour tenter de faire bonne figure. Sirius-chien s'était couché au sol pour cacher ses frissons de dégoût de son ami. Il n'arrivait pas à croire ses oreilles.
Hlynn Fontaine, ancienne fiancée de feu Severus Snape, avait été repêchée par Albus Dumbledore pour prendre sa place en tant que professeur de potion. Lorsque la nouvelle lui était parvenue dans une lettre, elle avait tout de suite accepté. Elle se rappelait avoir pleurer un coup en lisant dans le journal, le Daily Prophet qu'elle se faisait livrer en Suisse, la disparition de son ami. Elle n'avait pas perdu de temps et était retourné en Angleterre voir Heolstor pour avoir confirmation et s'était à nouveau écrouler en larmes dans les bras de son ami de pré-adolescence. Elle avait reçu la lettre de Dumbledore quelques heures après cette visite, lorsqu'elle était enfin retournée chez elle à Londres pour la première fois en quatre ans. Le jeune frère de Severus lui avait dit, avant qu'elle ne parte, que Dominikc était sur place pour enquêter sur la disparition du professeur et aider les autres victimes de l'accident. C'était une autre raison pour laquelle elle s'était dépêché d'accepter la requête. Elle ne pouvait laisser cet homme seul dans le tableau. Il ne connaissait pour ainsi dire rien en potion. /Ben, comparer à moi...\\ se dit la femme en souriant à son compagnon d'enquête.
Dominikc était assis à côté d'elle, la coinçant entre lui et Remus. Il ne se préoccupait pas d'elle, il avait les yeux rivés sur un rapport préléminaire qu'il était en train de paufiner pour elle. Ils auraient rendez-vous après dîner avec les gosses pour qu'elle en sache plus sur l'accident et sur ce qui les touche. Il lui avait déjà donné ses avertissements hier soir quand elle était venue le voir dans sa chambre pour rattraper les mois qu'ils avaient passé perdus de vue. Ils avaient discuté toute la nuit, alors il n'était pas d'humeur patient et joyeux. Il avait remarqué après la présentation de Dumbledore, comme plusieurs avant de se désintéresser du spectacle, la surprise suivi d'un triple "d" sur les visages de pratiquement tout le monde. Les airs déroutés, dégoûtés et, ensuite, désolés avaient passé à la queue leu leu sur tous les visages. Finalement, ses propres réactions quand il apprit plusieurs années auparavant l'arrangement entre les familles de Severus et de Hlynn.
Alors, il fut juste un peu surpris d'entendre Neville éclater de rire lorsque la femme, debout à ses côtés, se présenta lors de son cours de potion. L'homme avait remplacé ce cours pour la rencontre des douze victimes et Hlynn Fontaine. Neville était à genoux au sol, mains sur la bouche, larmes roulants sur ses joues, s'esclaffant seul devant les regards mortifiés de ses compagnons.
Harry échangea un regard avec Ron qui haussa des épaules avant de bousculer Draco dans la direction du garçon incontrôlable. Draco lui lança un coup d'oeil horrifié et impuissant. Il ne savait pas quoi faire lors d'hystérie. Pansy murmura quelque chose à l'oreille de Seamus qui acquiesça silencieusement avant d'écrire sa réponse sur son ardoise. Dean et Blaise lurent par dessus son épaule et roulèrent des yeux en même temps. Blaise se tourna vivement vers Hermione qui avait tiré sur la manche de sa chemise pour savoir ce qu'avait écrit Seamus. Il le lui répéta tout bas en souriant avant de faire un commentaire et de finalement expliquer les dires de l'irlandais qu'Hermione ne semblait pas saisir. Millicent bâilla avant de se pencher vers Hermione qui lui répéta précipitemment en plusieurs fou rire ce que lui avait dit Blaise. La serpentarde se redressa ne comprenant rien de ce que venait de lui bafouiller la gryffondore. Elle la regarda en secouant la tête avant de se tourner vers Vincent qui lui faisait remarquer l'état d'Hermione. Gregory écoutait d'une oreille ce que se racontait ses comparses, il gardait ses yeux rivés sur Neville, en cas où il se passerait quelque chose de plus grave qu'un fou rire hystérique. Il était certain de pouvoir se défendre de Draco s'il devait toucher le gryffondor.
Hlynn était confondue, perplexe, curieuse : nommez-le, elle l'était. Elle se racla la gorge quand Neville commença à reprendre son souffle.
"Euh...?" fit-elle se tournant vers Dominikc.
"Neville."
"Monsieur Neville Longbottom, cela ira ?" demanda-t-elle, en se rappelant de son nom complet.
"Ou... Désolé, madame... Vraiment... Je ne sais pas..."
"Ce qui vous a pris ? Bien, votre anomalie, je suppose ?" spécula la femme, poing sous le menton, sourcil levé.
"Euh... Je crois..."
"Il devait y avoir un peu de nervosité aussi," marmonna Dominikc notant cette réaction dans son carnet. Il s'attira un mauvais coup d'oeil de la plupart des douze. Ce qui ne passa pas inaperçu de Hlynn.
"Mmmm ! Bien, durant le dîner -je mangerai plus tard- j'ai lu les rapports de Dominikc et discuté avec lui de vos problèmes. D'après ce que j'ai compris, vous avez tous respiré une fumée noire qui serait sortie de l'armoire et aurait envahi rapidement la salle de potion. L'accident aurait été provoqué par Monsieur Draco Malfoy qui aurait glissé sur une brosse non replacée. Je suppose que l'on peut imputer cette faute à Monsieur Severus Snape pour ne pas avoir vérifé si ses étudiants n'auraient rien laissé derrière... Pas vrai ?"
"..."
"En-han ! Je vois. Bien, Monsieur Potter, vous êtes le plus atteint physiquement. Vous êtes vraisemblablement une fille et nous attendons les résultats d'ADN et de chromosomes pour savoir à quel point l'accident vous a touché. Vous êtes dans votre premier cycle menstruel, n'est-ce pas ?"
"..."
"Euh... Je suis en sourdine ? Quoi ?" demanda-t-elle sarcastiquement en s'assoyant derrière le bureau assigner aux professeur pour leurs cours. Cela allait être très long. "En parler à voix haute devant du monde rend votre situation plus réelle ?"
"...Oui."
"...Oui, vous avez vos règles ? Ou oui, cela rend votre situaion plus réelle ?"
"..." /Je la hais !\\
"Des questions sur cette phase uniquement féminine ou vos amies vous ont aidé de leur mieux ?"
"...Madame Pomfrey a tout couvert avec moi..."
"Bien. Nous en discuterons plus tard. Monsieur Ron Weasley aurait échangé de voix avec Madame Hermione Granger... C'est vous ? Des problèmes avec vos voix vous deux ? Maux de gorge ?" demanda-t-elle, en mettant la feuille de Harry de côté.
"Non," dirent les deux adolescents en se jetant un coup d'oeil.
"Dominikc, aurais-tu vérifié la taille de la pomme d'Adam ?"
"Oui, c'est écrit en bas."
"Ouaip, je vois. Bien, faudrait faire des vérifications hebdomadaires."
"Je prends note."
"Très bien ! Madame Hermione Granger, vous êtes atteinte la plus gravement à l'esprit, semblerait-il," marmonna Hlynn, mettant sa feuille sur celle de Ron et survolant du regard ce qu'elle avait noté sur les côtés.
"Pour vrai !" s'écria la gryffondor. "Je n'ai rien remarqué ! Vous avez remarqué quelque chose vous autres ?"
"..."
"...Il semblerait que vous autres ne sait pas de qui vous voulez parler, vous autres ne se précipite pas à répondre. Deux plus deux font quoi, mademoiselle ?"
"Fastoche, quatre !" dit lentement Hermione ne comprenant pas pourquoi elle lui posait cette question et pourquoi personne ne lui avait répondu.
"Très bien. Votre nom est Hermione Granger, j'ai calculé pour vous votre chiffre de coeur qui est égal à quatre. Que veut dire ce nombre en arithmancie ?"
"Le chiffre quatre repose sur la force et la stabilité. Les personnes qui possèdent ce chiffre aiment à travailler dur et ont les deux pieds sur terre. Ils préfèrent la logique ?"
"Vous pouvez vous arrêter là. Mmm ! Savez-vous qui fut Grindelwald ?"
"...Qui ?"
"..."
"Hey ! Vous vous en allez où avec ces questions ?" gronda Ron, les yeux pétillants de colère.
"Je ne vous adressais pas la parole à ce moment Monsieur Ron Weasley. Vous ne savez pas qui était Grindelwald, Madame Hermione Granger ?" demanda Hlynn sans changé le ton de sa voix.
"...Non. Je l'ai connu ?"
"Si vous l'aviez connu, vous ne seriez plus de ce monde, chère. Pouvez-vous me nommez les Quatre Fondateurs, par contre ?"
"Gryffondor, Serpentard, Serdaigle et Poufsouffle..."
"Noms et prénoms, je vous prie."
"...J'en sais rien... Vous êtes plus amusante !" s'écria la jeune femme fâchée et se retenant de ne pas pleurer de frustration.
"Les autres professeurs ne la poussent plus depuis vendredi. Ils ont laissé tomber."
"Je ne vois pas pourquoi, Dom. Elle semble comme tout adolescent égocentrique de son âge..."
"Elle t'aurait donné la réponse à la question d'arithmancie et t'aurait expliqué les opérations en détails. Elle t'aurait nommé les années marquantes de la vie de Grindelwald depuis sa naissance à sa mort sans battre un cil. Et t'aurait donné un cours d'Histoire sur les Fondateurs, tout en soulevant quelques hypothèses pour expliquer plus en profondeur la discorde entre les quatre légendes. Donc, cela aurait pris un minimum de trente minutes pour tout cela. Quand tu auras le temps, lis la thèse qu'elle avait commencé peu avant l'accident sur les raisons de ne pas se battre durant un cours de potion."
"...Alors ?"
"...Elle m'a bouché plusieurs coins... J'y repenserai à deux... non cinq fois avant d'entrer dans un de tes labos. Te connaissant..."
"Wow ! Tant que ça ? Je suis impressionnée de voir que cette jeune fille t'es marqué de la sorte. Je comprend la notice urgente, maintenant. Je me pencherai sur son cas plus à fond. Merci, Madame Hermione Granger, vous me fûtes d'une grande aide."
"Oui ?" s'illumina la fille, redressant la tête pour offrir à la ronde un sourire fendant son visage. Hlynn avait misé juste avec son commentaire.
"Bien. Monsieur Seamus Finnigan souffrez de mutisme ?"
"..."
"Je vois."
"Tu veux sûrement dire que tu n'entends pas..."
"..."
"Ah ! Je suis tellement certaine que tu mourrais d'envie depuis une semaine de la faire cette blague."
"Je sais, c'est terrible... J'avais cru qu'Heolstor la mettrait en marche, mais il ne l'a jamais fait. Trop préoccupé !" marmonna Dominikc, rictus amusé en coin.
"Incorrigible," pouffa la femme, en secouant la tête.
"Mouais..."
"Donc, comme pour nos deux précédents, aucun mal de gorge, Monsieur Seamus Finnigan ?"
"..."
"Parfait ! Tu as vérifier son larynx et tout. Rien."
"J'ai toujours été perdu avec les méthodes moldues, mais non, rien. Devrions-nous préparé une visite à St-Mungos dans... disons un mois ?"
"S'il y a complications et résultats des tests préléminaires... Bien, Monsieur Dean Thomas, votre anomalie est... encore plus visible que celle de Monsieur Harry Potter. Mmm ! Avez-vous essayer une permanente ?..."
"Je suis plutôt concerné par ses réactions à quelconque produit..."
"Magique ! Ne t'inquiète pas je n'ai pas oublié tes avertissements, mais nous devrons tenter quelque chose de moldue."
"Pour une sang pure, tu aimes un peu trop leurs produits."
"Hey ! Si c'est plus facile ! Donc, je vais vous prendre un rendez-vous chez un coiffeur moldu de ma connaissance pour la fin de semaine prochaine... Un problème ?"
"Non. Vous croyez vraiment que cela servira à quelque chose ?" demanda Dean, brisant le dialogue qui semblait s'installer seulement entre les deux adultes.
"Qui ne tente rien n'a rien !"
"..."
"Mmm ! Oh ! Des maux de têtes, pellicules, plaques rougeâtres, pertes de cheveux ?"
"Non, rien. Ils sont assez résistants par contre."
"Nous avons des longues mèches, nous expérimenterons. Tu n'as noté que leur douceur ?"
"Hey ! Il a dit ne rien mettre dans ses cheveux, un homme s'étonne."
"Je suppose. Notre dernier chez les gryffondors et semble-t-il le plus affecté en un tout. Vous étiez dans le placard avec Severus lorsque Monsieur Draco Malfoy vous est rentré dedans. N'est-il pas ?" demanda la femme, sans se soucier de se répéter.
"Oui."
"Vous avez des réactions physiques, ajoutons aussi peut-être émotionnelles, inusités et inattendues. Vous ne pouvez être aux alentours de jeunes âgés entre dix et vingt ans sans créer une émeute... Meurtrière ?... Faut pas exagérer..." marmonna à elle-même la femme, ne se souciant pas du reniflement irrité de Dominikc. "Et il souffre de somnambulisme ? Dom ?"
"C'est ce qu'Heolstor m'a rapporté avant-hier. Il l'avait trouvé sur les marches de l'escalier près du deuxième étage," soupira Dominikc avant de secouer la tête exaspéré. "Cette rencontre lui a redonné espoir de revoir son frère..."
"Quoi ! Mais..."
"Le môme lui aurait dit de faire attention à ne pas devenir comme son père."
"Pff ! Monsieur Longbottom rêvait."
"Il l'a appelé Heol-Éos. Même moi, je ne l'appelle pas de cette manière."
"..."
"Tu vois. Il doit avoir perdu la tête de chagrin," marmonna le grand homme toujours en anontant son calepin. "Et j'en ai discuté avec monsieur Longbottom, aucun souvenir... C'est écrit."
"Je vois... Hum ! Serait-ce tout ce que tu as relever du jeune homme ?"
"Moui! Il n'y avait vraiment rien de plus intéressant à part son contrôle émotif et physique sur monsieur Malfoy."
"Quoi ! Il n'a aucun..." tonna Draco.
"Tu m'avais averti... Étranglé, hein ?"
"C'était pas aussi... Qu'est-ce que l'on t'a dit sur ce qui s'est passé ?"
"Oh ! La vérité, tu as succombé sous la force de Monsieur Draco Malfoy."
"Quoi !... Sous son poids, oui," murmura un Dominikc rouge de honte et ne levant pas les yeux.
"Pff ! Est-ce pour cela que tu dis qu'il faut faire quelque chose presto avant que cela n'empire ?"
"C'est soit cela ou l'hermitage. Et les deux costauds me briseront en deux si je le suggère à Dumbledore."
"Si forts que cela ?"
"Si déterminés que cela."
"Bien. Passons aux serpentards. Madame Millicent Bulstrode, vous avez perdu en trois secondes beaucoup de poids."
"Oui."
"Pas de peau pendante ?"
"Quoi ?... Non !"
"Un changement dans vos habitudes alimentaires ?"
"Euh, non..."
"Je vais devoir surveiller votre alimentation. Nous ne voulons pas que vous deveniez un squelette."
"..."
"Je vais vous commander une balance et vous donner une fiche à remplir chaque matin. Compris ?"
"Ou... Oui, m'dame," dit tout bas la grande fille, quelque peu pâle.
"Bien, Monsieur Blaise Zabini, pleurez comme une Madeleine. Et c'est le cas de le dire. Congestion nasal ?"
"Non."
"Déshydratation à la fin de la journée ? Bouche sèche ?"
"Non."
"Yeux, nez rouges ? Mal à l'arrière de la tête ? Mal aux yeux à la lumière vive ?"
"Non."
"Et bien, c'était ennuyant. Pourquoi est-il là ? Il aurait pu retrouver les autres étudiants. Son cas n'est pas si urgent."
"Effet d'association ? Dumbledore allait seulement écarter Longbottom, mais les autres ont montré une solidarité étrangère à leur maison. Aussi bien dire que leur interaction est anormale."
"Une anomalie commune ?"
"Ou bien, ils sont en train de former leur propre petit groupe de marginaux. C'est à la mode à cet âge."
"Vrai."
/Mais, ils nous font quoi ?\\ s'écria Blaise, outragé.
/Déjà qu'on l'aimait pas beaucoup, cet imbécile !\\ se dit Harry avec une moue, toujours en colère pour les questions indiscrètes de la femme.
/Dumbledore va en entendre parler ! Où il l'a sortie celle-là !\\ fumait Draco attendant son tour avec une légère peur.
/Avec Noyr, ça allait. Au moins il n'était pas condescendant, mais elle ! Pas après ce qu'elle a fait à Hermione. Je ne lui pardonnerai jamais ça,\\ se dit Ron, en se laissant choir sur son siège, ne se souciant pas des regards curieux qu'il récolta.
/Je n'ai pas été le pire. J'ai pas hâte de voir ce qu'elle va poser comme question à Draco,\\ soupira Neville, l'esprit légèrement au loin. Il essayait de se rappeler de cette nuit où Heolstor l'avait ramené dans sa chambre. Vincent et Gregory s'étaient tout de suite réveillés en sentant un étranger entrer dans leur dortoir. Ils avaient tout fait pour ne pas réveiller Draco. Neville avait remercié l'homme et était retourné dans son lit Il ne se souvenait plus s'il y avait eu occurence.
/...Je dois aller voir madame Pomfrey... Je ne vais pas attendre cette commande !\\ se hurlait, horrifiée, Millicent qui gardait un sang-froid extraordinaire pour la serpentarde qu'elle était. Elle n'allait pas craquer. /Pas devant eux !\\
/Je devrais leur en parler, non. C'est vrai que les cas d'Hermione et de Neville semblent urgents, mais... et moi ?\\ pensa Pansy, fronçant des sourcils devant son égoïsme. /Il y a plus d'une semaine, je m'en serais foutu de leur cas...\\
/Pourtant, il a raison. Une anomalie commune. Il y a une semaine, nous nous battions. C'est pour cela que nous sommes dans ces tracas-là,\\ s'exclamait Dean, en retirant son bandeau et en le remettant plus serré à la nuque. /Je me demande ce qui va se passer lorsqu'on sera guérit. Est-ce que l'on va faire comme si de rien n'était et se remettre à se battre ?\\ Il savait que c'était à cause de son anomalie, mais il se sentait quand même malade à cette pensée.
/Je me demande ce qu'elle va poser comme question à Vincent et Gregory. Ils sont toujours aussi stoïcs. Ils ne laissent rien passer. J'ai hâte de voir leurs réaction. S'ils attaquent Noyr, je ferais semblant de tomber sous un de leurs coups pour qu'ils puissent continuer,\\ se dit Seamus avec malice.
Les deux colosses essayaient de ne pas trop penser à ce qui allait se dire par la suite. Ils se préparaient mentalement à frapper les points faibles de l'homme qui se tenait toujours debout. Hermione regardait son livre d'arithmancie, avec un petit sourire amusé. Elle avait bien répondu à la question de la femme et se sentait plus que fière d'elle-même. Son sourire pâlit en se rendant compte qu'elle ne se rappelait que de la signification du chiffre 4 qui revenait deux fois avec son nom.
"Bien, Madame Pansy Parkynson, vous..."
"Une minute ! J'ai failli oublié," s'écria Dominikc, en levant son poignet et minutant sa montre précipitemment. "Merlin, quel ahuri ! Assoyez-vous, jeune femme."
"Oh, merci ! Oui, madame, je perds connaissance soudainement, sans explications, à chaque... TOCK !"
"Aïe ! Elle aurait dû se coucher... Mais cela ne faisait que quinze minutes depuis que Monsieur Blaise Zabini l'ait réveillée !"
"Enervate ! Je sais. Je suis en train de démistifier toute cela. Je crois pouvoir lui donner un horaire à suivre dans au moins trois jours... Tiens ?... Enervate ! Je n'ai pas dû bien le prononcer," marmonna l'homme, les sourcils froncés, mais le notant quand même.
"Je te laisse faire, Dom. Tu es meilleur que moi avec les chiffres..." dit Hlynn, attendant un moment que la jeune fille retrouve ses sens. "À part le mal de tête que vous êtes en train de ressentir, aucun effet secondaire à cette anomalie ?"
"Non. Au début, j'avais cru l'avoir minuté à trente minutes, mais..."
"Ne vous inquietez pas, monsieur Noyr y verra."
"Oh !"
"...Bien, Monsieur Draco Malfoy vous êtes découvert du talent pour le dessin et pour Monsieur Neville Longbottom."
"Pff ! Elle est bonne !"
"Désolée, ce n'était pas mon intention !" s'écria la femme, sans montré aucun signe de regret pour le jeu de mot. "Alors ?"
/Salope !\\ "...Si on veut !" grincha finalement le blond.
"Donc, cette jalousie mène-t-elle à quelque chose de plus... pur, amoureux ?"
"Quoi ?... Pas question ! O... On est juste... ami ?" tenta Draco sans chercher confirmation du côté de Neville qui s'était mal senti au récrie du blond.
"Oh ! Quelque chose de sensuel, sexuel, alors ?"
"..."
"Ils ont quel âge ? Je ne lui ai pas demandé la taille de son pénis me semble !"
"Aristocrate et leur fausse modestie ! Très prude, tu devrais le savoir."
"J'ai eu une mère plus libérale que les parents de Severus. Il m'a toujours surprise avec son ignorance."
/Oh Merlin !\\ grogna Harry, se sentant mal. /Il y avait des choses qui pouvaient rester disparu avec Snape, non ?\\
/Wow ! Avais-je vraiment besoin de savoir ça ?\\ s'écria Dean, bouhce-bée.
"Alors, Monsieur Draco Malfoy, est-ce que votre anomalie vous fait éprouver une attirance sexuelle envers Monsieur Neville Longbottom ?"
"Non !" cingla Draco, les joues clignotant du pâle au rouge, comme une lumière.
"Sans hésitation, très bien. Et... c'est tout ? Un Picasso et Cro-Magnon ? Bien, très bien. Bon, vous deux, vous n'êtes pas frères, mais vous vous ressemblez mentalement. Vous êtes toujours ensemble et vous avez les mêmes attitudes. Que diriez-vous si je vous disais que durant l'accident vous avez absorber l'intelligence dissipé de Madame Hermione Granger ? Et que peut-être vous continuez à le faire ?"
"..."
/Ça c'est vache !\\ s'écria Ron, en se mettant debout, les yeux brillants d'outrage. Mais le calme des deux adolescents le calma rapidement.
"Je vois. Vous êtes appelés chevaliers et champions. Vous êtes les gardiens du groupe que vous formez. La couleur de vos yeux ont changé et... il faut porter des verres fumés pour fixer votre peau ? Dominikc..."
"..."
"Et vous êtes du genre silencieux, à moins que l'on menace vos compagnons ou qu'ils menacent eux-même leur propre santé physique et mentale. De vrais anges-gardiens."
"..."
"Okay, c'était instructif... Bien, nous avons une potion qui pourrait redonner un corps masculin à l'esprit de Monsieur Harry Potter. Dominikc Noyr l'avait en sa possession depuis trois jours."
"Vous plaisantez !" cria Harry, titubant de colère. Blaise le rattrapa par le bras, mais Harry voyait rouge.
"...VOUS !" tonna Vincent, craquant des poings et faisant un pas dans la direction de l'homme qui ne s'émut pas du tout, mais qui écrivit un mot.
"Je n'arrive pas à vous croire. Vous aviez donné votre parole à Dumbledore et monsieur Snape de nous aider, mais tout ce que vous faîtes, c'est de vous moquer de nous et nous examiner comme les moldus font avec des insectes rares ? Préparez-vous Noyr à recevoir la..."
"Très bien !" s'écria la femme, faisant sursauter Vincent et Gregory hors de leur rage. Elle acquiesça de la tête tout en disant :"Je vous rappellerai que nous avons toutes les raisons de croire à une très mauvaise réaction magique si l'on vous donnait quoi que ce soit d'ensorcellé. Nous allons attendre d'en savoir plus. Donc, nous allons continuer à vous observer comme des moldus le font avec des insectes rares. Mais au contraire d'eux, nous voulons votre bien, sincèrement. Cela prendra plus de temps, si vous nous êtes autant hostiles. Lorsque monsieur Noyr vous a posé des questions, ces derniers jours, avez-vous répondu sincèrement, clairement et honnêtement à toutes ses questions ?"
"..."
"Ce que je me disais, aussi. Donc, je suis là maintenant, nous reprendrons, à nous quatorze, tout depuis le début. Bien ?"
"..."
"Très bien. Bon, j'ai pris l'heure qui m'était allouée. Nous nous reverron demain, donc. N'oubliez pas que nous sommes ici pour vous aider, alors passez-nous voir si vous avez des questions ou si vous remarquez un changement, peu importe lequel. Bien..."
"Madame ? J'ai remarqué des changements," murmura Pansy, les yeux fixés, déterminée, sur Hlynn Fontaine.
Surprenant, hein ?" dit Sirius, avec le plus de sympathie qu'il pouvait mettre dans sa voix en discutant de Severus Snape.
Remus ne répondit pas. Il préparait sa classe pour son dernier cours de la journée, il aurait une classe de sixième : Gryffondor-Serdaigle. Il avait passé toute la journée dans un état second, dans une sorte de brouillard. Il ne voyait pas où il allait et ne se rappelait surtout pas de quoi il avait parlé aujourd'hui. Il espérait qu'il 'avait pas fait un fou de lui devant ses élèves. Et Sirius n'aidait pas son humeur distraite en ramenant constemment sur le tapis Hlynn Fontaine, ex-fiancée de Severus Snape. Il semblait la trouver de son goût. /Ce doit être pour cela qu'il est si scandalisé que Severus ait pu être fiancée à elle...\\ se dit Remus lamentablement en cessant tout mouvement.
Il se tourna vers son ami qui était accotté à son bureau, les bras croisés et une mauvaise curiosité plantée au visage. /Il veut sûrement savoir jusqu'où ils sont allés... Il n'est pas le seul... Et pourquoi est-ce que je m'en fais, je ne suis rien... plus rien pour Severus. Pas comme si...\\
"Arrête de faire une tête pareille, Remmie. Tu ne peux plus rien faire de toute façon. Snape est..."
"Retourne à ta forme animagus Siri, les élèves vont bientôt entrer."
"Pff ! Tu va avoir besoin d'un psy, si tu continues à renier la vérité, Rem," dit fermement Sirius avant de partir.
"...Je sais, je suis stupide et irrationnel... Je sais..."
Chapitre Snape
Imperceptible
Severus roulait sur le bureau de Remus de rire. Il trouvait sa situation tellement comique qu'il s'en donnait mal au ventre. Deux rangées de larmes roulaient sur ses maigres joues. Il ne savait pas s'il se sentait soulagé par l'arrivée, répugné de son état ou fâché de voir sa vie tourner en roman-savon.
Il reprit son souffle et se remit à quatre pattes, essuyant ses joues d'une main. Il venait d'apprendre par une dispute entre Remus et Sirius qu'une autre connaissance de son passé refaisait surface. Il avait trouvé la déception de Remus poignant et la dérision incrédule de Sirius rageant. /Comme si j'étais tellement affreux que je ne pouvais avoir une vie amoureuse. J'espère que tu sais que tu viens de parler de toi-même au passé...\\ Severus leva les yeux au ciel avant de se diriger vers le plateau de Remus qui avait décidé de ne pas dîner dans la Grande Salle où se retrouverait sûrement la femme. Sirius l'avait traité de poltron et Severus, avec grand chagrin, était tombé d'accord avec le maraudeur.
Il avait trouvé cette jalousie tardive flatteur, mais elle était tout à fait inutile. /Hlynn et moi avons eu une enfance tumultueuse, mais amicale. Parle pas comme si vous aviez fait plus que vous bécoter et vous toucher.\\ Depuis hier, Severus s'était ordonné de ne pas répondre à la voix. Peut-être partirait-elle d'elle-même.
Il se retrouvait encore assis dans la chambre de Remus. Ce qui le frustrait de moins en moins. De toute façon, il avait toujours rêvé de pouvoir se transfigurer en moustique pour pouvoir découvrir ce qui se tramait dans la vie de ses ennemis. Jusqu'à maintenant, il ne s'était rien passé d'intéressant. /Enfin... Aujourd'hui semble être une journée marquant le début de futurs chambardements. Nous ne pouvons avoir Dominikc et Hlynn ensemble sans qu'il y n'ait pas de problèmes. Il ne manquerait qu'Heolstor,\\ marmonna Snape, en roulant des yeux, en se rappelant de sa pré-adolescence cauchemardesque à cause de ce trio. /Si je pouvais me déplacer rapidement, je pourrais assister à une première confrontations dans au moins quinze jours entre Hlynn et Lupin. Lupin de nouveau, hein ? Tsk, tsk, tsk !\\ Severus ricana en se servant dans le restant de poudding, secouant la tête à la réplique de son subconscient.
Par contre, il avala de travers et s'étouffa profondément lorsqu'un énorme nez en forme de tomate apparu devant lui. Il poussa un hurlement lorsque le "sol" sous lui se mit à trembler. Il courut vers le bord et sauta hors du cabaret qui s'élevait dans les airs. Il fit un boulé, en atterrissant, et s'arrêta sur le dos, regardant, hébété, l'elfe de maison disparaître dans un pop ! L'homme cligna des yeux un moment avant de se redresser péniblement. Il avait entendu un vibrant -crac !- à son dos, justement. Il devait s'être étiré quelque chose. Il se traîna dans un coin retenant ses gémissements de douleur à grand peine. Il poussa un soupir en passant une main tremblante toujours d'effroi sur son visage. Il pouffa de rire soudainement. /Je dois cesser d'attendre et partir. Cela fait seulement une semaine et je suis en train de perdre la tête... Et des parties de mon corps deviennent amorphes,\\ gricha Severus, en exhalant de nouveau.
Il serra ses maigres bras autour de ses genoux noueux et fixa droit devant lui. Il se faisait un plan de l'intérieur du château. Il devait prendre le chemin le plus court pour se rendre au bureau du directeur. Il estimait, avec sa taille et les pas de fourmi qu'il prenait, à un minimum de deux mois pour rejoindre la tour du directeur. /Je suis dans la merde ! Tu l'as dit ! Alors aussi bien profiter de la vision de Remus s'habillant et se déshabillant avant de se coucher, non ?\\
"Non..."
Notes de l'Auteure : Vraiment rien à dire ! J'ai pas lu les commentaires du chapitre 8, je vous répondrai au chapitre 10, okay ! Je peux tout simplement vous laisser avec le titre du prochain chapitre, pas vrai ! Chapitre 10 : Premiers baisers... Ceux qui sont contents, levez la main !
