Note : Bon. Difficulté pour écrire ce chapitre (trop de boulot) mais celui-ci est un peu plus long. Reviews please !


Chapitre 3

Sheppard ouvrit les yeux. Il était seul dans sa chambre. Weir avait donné l'ordre aux deux Rodney de rester à l'infirmerie sous la surveillance de Beckett, et avait fait poster des gardes devant celle-ci. Mais c'était une excuse, elle les tenaient éloignés de John. John savait qu'Elisabeth n'acceptait pas leur relation et ils en payaient le prix.

John soupira, jamais il n'aurait pensé que Rodney lui manque autant. Toute la nuit, il avait serré contre lui le tee-shirt que Rodney avait oublié, juste pour sentir son odeur. Il décida de se lever et de faire un petit tour au mess où il aura sûrement la chance de rencontrer l'un des deux clones.

Son intuition s'avéra juste. Arrivé au mess il aperçut Rodney de dos. Lequel des deux ? Il ne pouvait pas le dire. Il prit un café et alla rejoindre l'objet de ses pensées.

- Salut.

- John. Tu m'as manqué cette nuit.

- Idem içi.

Rodney se pencha plus près du Major pour lui murmurer :

- Tu sais que j'ai très mal dormi ? L'autre n'arrêtait pas de ronfler. Je ronfle autant ?

John se sentit soudain très mal. D'avoir Rodney si près de lui, d'entrendre sa voix, de sentir son souffle chaud sur sa nuque, avec son haleine qui exhalait le café, il était à deux doigts de lui sauter dessus.

- John ? Tu es tout rouge. Ca va ?

- Hum ... Euh, oui. Ne recommence plus.

- Quoi ?

- De me parler si près. Je ne tiendrais pas longtemps, murmura John d'un ton où perçait une certaine nervosité.

Les deux hommes restèrent un moment à se contempler en silence, puis John détourna les yeux pour observer sa tasse à café.

Rodney semblait heureux. Lui qui doutait encore sur le fait de plaire au Major, là il avait sa réponse.

John brisa le silence.

- Oui tu ronfles.

- Ah ... je suis désolé.

- Ne le soit pas. J'adore t'entendre ronfler. C'est comme une douce berceuse, le ronronnement d'un F14 prêt à décoller.

- Un F14 ? Je t'en prie. Je ne fais pas autant de bruit, s'offusqua Rodney

- C'est une comparaison. Tu sais combien les militaires de l'US Air Force aiment entendre les moteurs d'un avion.

- Je ne vous dérange pas j'espère ? Je peux m'asseoir ailleurs si vous voulez ! L'autre Rodney venait d'arriver.

- Non, répondit John. Ne soit pas jaloux, on ne faisait que discuter.

Les deux clones se regardèrent en chien de faïence, chacun prêt à l'attaque. John fut soulagé quand le Docteur Weir l'appela pour le départ de mission. Il ne voulait en aucun cas assister à un massacre. Quoique voir deux hommes se battre pour lui était gratifiant pour son ego.

oOo

- C'est juste un aller retour. Vous ravitaillez le continent et vous revenez.

- A vos ordres Docteur Weir. La voix du Major reflétait de la rancune.

Deux heures plus tard, le Major survolait la mer. L'aller s'était bien déroulé mais le retour sur Atlantis était plus chaotique. Le Jumper vibrait et le Major avait des difficultés à tenir les leviers de commande. Il décida de lancer un appel au secours.

- Maydé, maydé. Içi Jumper 1, j'ai un problème de moteur. Je perds le contrôle du vaisseau.Il plonge dans l'eau. Je suis à 10 minutes de vol de la ba...

Pendant ce temps là, les deux Rodney qui se trouvaient dans le laboratoire, eurent en même temps un frisson.

- Tu as ressenti quelque chose ?

- Oui. Toi aussi ?

- Oui. Je ne crois pas que ce soit un courant d'air.

- Tu penses qu'il est arrivé quelque chose à ...

- John ?

Il n'en fallu pas plus aux deux scientifiques pour se précipiter en salle de commandement.

oOo

- Qu'est ce qui ce passe Elisabeth ? On sait que le Major Sheppard a des ennuis.

- Comment ... ? Peu importe. D'après son dernier message le Major a perdu le contrôle du Jumper qui s'est abimé en mer. J'ai envoyé des secours. Vous pensez que le vaisseau peut tenir sous l'eau ?

- Vous croyez quoi ? Ce n'est pas un sous-marin.

- Je sais Rodney. Calmez vous. Je veux juste savoir si la coque du vaisseau tiendra le temps que les secours arrivent.

- Je n'en sais rien. On n'a jamais étudié ce cas. Peut être que le Jumper a été détruit avec la force de l'impact, où bien il flotte à la surface de l'eau, où bien il s'enfonce lentement dans les abysses et la pression de l'eau fera exploser le vaisseau. Je n'en sais rien ! Il sentit une main sur son épaule. Son clone tentait de le calmer. Veuillez m'excuser. Vous avez dit que les secours arrivent. Ils savent où est le Jumper ?

- Malheureusement non. Nous savons juste qu'il est a dix minutes de la base. Mais la communication a été interrompue. J'ai envoyé trois Jumpers à sa recherche.

/Atlantis. Içi Sheppard. Vous m'entendez /

- Oui Major. On vous entend. Quelle est votre situation ?

/Je me trouve sous l'eau. Certains circuits ont été endommagés pendant le crash. Mais je m'inquiète surtout car le vaisseau coule. Je suis à peu près à 100 m de profondeur./

- John. C'est Rodney. Quelles commandes fonctionnent ?

/Lequel de Rodney /

- Quoi ? Tu crois que c'est le moment de poser ce genre de question ? hurla t'il.

/Désolé. Les commandes qui fonctionnent ... ben ... il y a la radio, l'oxygène, l'allumage du cockpit, et ... c'est tout./

- Et la balise de secours ?

/ Non. Quand j'appuie sur le bouton, ça ne s'allume pas. Tu crois que le machin va tenir /

- Quel machin ?

/ Le ... comment dire ... le pare-brise. Désolé. Je cherche mes mots./

- Tu es blessé ?

/ Je me suis cogné la tête lors de l'impact. Je saigne./

- T'inquiète. Beckett prendra soin de toi dès ton retour.

/ Tu crois que je vais m'en sortir /

- Tu as interêt. Tu ne vas pas me lâcher comme ça. Tu ne vas pas nous lâcher comme ça.

/Je suis tellement fatigué ... et je commence à avoir froid ... Je ...(long silence)

- John. Parles moi. Tu ne dois surtout pas t'endormir.

Mais la radio resta silencieuse. Les deux Rodney fermèrent les yeux.

Elisabeth s'éloigna et appela le Sergent Bates.

- Bates, où en êtes vous ? Nous avons eu un bref contact radio avec le Major. La situation devient critique.

- Nous survelons la zone mais pas de Jumper en vue. Il faudrait absolument qu'il enclenche la balise de secours. Des plongeurs sont prêts à sauter avec des flotteurs pour remonter le vaisseau.

- D'accord. Nous allons essayer de reprendre contact avec le Major. Je vous tiens au courant.

Elisabeth remercia mentalement le Sergent Bates qui avait jugé utile d'amener un équipement complet de sauvetage en mer lors de son arrivée dans la cité.

Pendant ce temps, les deux Rodney débattaient sur le meilleur moyen de sauver le Major. Finalement ils trouvèrent ensemble la solution.

- Les cristaux !

- Oui bien sûr. John doit remplacer le cristal de la balise par le cristal de la radio. Rodney appela le Major. John. Réponds-moi, nous avons une solution pour te sortir de là. John.

Il y eut un silence pesant dans la salle de commandement. Chacun retenait son souffle.

/Rodney /

- Oui. Tu vas bien m'écouter. Il faut que tu remplaces le cristal de la balise qui est certainement endommagé par le cristal de la radio.

/Je ne sais pas où il se trouve./

- Ne t'inquiète pas. Je connais les circuits par coeur. Ok ?

/Ok./

- Va du côté passager, sous le tableau de commande, il y a une trappe. Ouvre-la.

/C'est fait./

- Tu dois avoir devant toi plusieurs cristaux alignés. Le troisième en partant de la droite doit être celui de la balise.

/Euh. Il est abimé .../

- Bien sûr qu'il est abimé, sinon tu ne serais pas sous le tableau de bord, râla Rodney.

- Du calme Rodney. Je pense qu'il est désorienté et en état de choc, intervint le Docteur Beckett.

- C'est vrai. Mais, je m'inquiète pour lui, murmura t'il.

L'autre Rodney prit sa place à la radio.

- Ecoute moi John. Tu vas devoir remplacer ce cristal par le premier sur ta gauche. Mais attention, c'est celui de la radio. On perdra le contact avec toi dès que tu auras fait l'échange. Tu as compris ?

/Oui. Attends. J'entend quelque chose ... Oh mon dieu ! Rodney la vitre est en train de se fendre./

- Change rapidement les cristaux, des plongeurs sont prêts à te secourir, hurla Rodney.

Mais la communication fut coupée avant que le Major ne puisse répondre. Soit John avait réussi à changer le cristal, soit la vitre avait explosé laissant l'eau rentrer dans le cockpit. Rodney chercha du regard son double, espérant qu'il lui apporte del'espoir et du courage. Malheureusement son clone avait l'air plus pâle que lui. Quelque chose tournoyait dans sa poitrine qui ressemblait furieusement à de la panique. La gorge nouée, il ouvrait et fermait la bouche sans emettre un son. Finalement le clone s'approcha de lui et l'etreignit.

Elisabeth s'en voulait d'avoir si mal réagi à la malencontreuse confidence de Beckett sur le couple Rodney/John. Maintenant, elle priait pour que le Major revienne sain et sauf, car elle savait au fond d'elle même que Rodney ne s'en remettrait pas si il mourait. Elle se rapprocha des deux Rodney, toujours enlacés, et posa ses mains sur leurs dos. Beckett fit de même. Ils ne faisaient plus qu'un corps, quatre âmes priant pour la survie d'un ami, d'un amant.

Les minutes s'écoulèrent lentement, quand soudain la voix de Bates se fit entendre.

/Atlantis. Içi Bates. Nous avons récupéré le Major à temps, il va bien. Nous rentrons à la base. Terminé./

- Bien reçu Sergent. Une équipe médicale vous attend au hangar. Bon travail, exulta Weir.

Elle se retourna pour parler à Rodney mais elle vit celui-ci courir, suivit de près par son clone et du Docteur Beckett. Il ne fallait pas être un médium pour savoir où le trio se rendait. Elle leva les yeux au ciel et murmura un « merci ».

oOo

Il fallu deux semaines de repos complet au Major pour s'en remettre. Plusieurs fois, il avait essayé de passer outre les ordres du Docteur Beckett et s'était rendu sur un des balcons de la cité mais Carson le retrouvait toujours rapidement. A force de menaces, John se tint tranquille. En effet, Carson l'avait mis en garde que s'il sortait à nouveau de l'infirmerie, Rodney n'aurait pas le droit de venir lui rendre visite. Cela avait mieux marché que les menaces de piqûres ou autres examens.

Durant son repos forcé John discuta longuement avec Elisabeth. Elle s'excusa pour son comportement, pour son manque de tolérance et lui confia qu'elle était heureuse pour tous les deux.

Tous les jours, les Rodney venaient lui rendre une petite visite. A présent les deux clones s'entendaient comme larron en foire. Il fallait les entendre parler en même temps, un vrai phénomène. Contrairement à Beckett qui trouvait ça drôle, le pauvre Major finissait sa journée avec un mal de tête effroyable à force de les entendre piailler.

oOo

John se reposait maintenant dans ses quartiers. Les yeux fermés il repensait à ces derniers mois. Le bruit d'une porte qui s'ouvre le fit revenir à la réalité. Il ouvrit les yeux et vit les deux Rodney plantés devant son lit, le regard menaçant.

- Major, vous êtes accusé d'avoir effrayé les personnes içi présentes et vous êtes condamné au châtiment éternel.

Ils se placèrent chacun d'un côté du lit, otèrent son tee-shirt, lui bandèrent les yeux, et entamèrent un massage avec de l'huile. Pendant que l'un massait les cuisses, l'autre le bécotait doucement partout s'attardant de temps en temps sur sa poitrine. Rodney était conscient que celle-ci était la zone érogène de John. Il entendit un gémissement de plaisir et sentit John se raidir. Il était à deux doigts du point de non retour.

Cette nuit là fut sa fête. Ce fut la Saint John. Le lendemain, l'équipe SGA1 au complet (et même plus avec un clone en renfort ) se retrouva en salle de briefing pour la préparation d'une mission d'exploration. En entrant, Elisabeth resta médusée devant l'état de fatigue du Major. Des cernes sous les yeux et une coupe de cheveux encore plusindescriptible que d'habitude. Ce dernier la pria du regard de ne faire aucun commentaire. Ce qu'elle fit, la mission était plus importante que les nuits agitées du Major.

La sonde d'exploration avait capté une source d'énergie sur S4J225. Bref, une mission de routine. Ce qu'on appelait mission de routine se vérifiait pour les autres équipes, mais pour SGA1 ça finissait souvent très mal. Et cette mission n'allait pas déroger à la règle.

TBC. (oufffffffffffffff)