Note : Heureusement qu'il y a les week-ends pour écrire. Cherche homme riche pour ne plus travailler.
Chapitre 4
« Soyez sur vos gardes, veillez car vous ne saurez pas quand ce sera le moment. »
Evangile selon Saint Marc (MC 13.33)
Planète S4J225.
- Eh ! les jumeaux maléfiques ! Vous vous êtes mis d'accord ? Ca fait quand même dix minutes que nous poireautons.
- On dirait Major que vous avez perdu votre autorité cette nuit, plaisanta Teyla.
Ford étouffa un rire. Le Major lui lança un regard noir. Il regrettait d'avoir mis son équipe au courant pour son histoire avec Rodney, mais Teyla et Aiden l'avaient déjà compris depuis longtemps.
Il se rapprocha des scientifiques.
- On fait une expérience. Je tire dans la jambe de l'un et l'on voit si l'autre ressent la douleur. Ok ?
- Quoi ?
- C'est mon intention si vous nous dites pas où l'on doit aller. Le temps se gâte, il va pleuvoir et vous savez comme je suis de mauvaise humeur quand je suis trempé ! tonna le Major.
- Oh, toi t'as pas assez dormi, taquina Rodney qui déclencha un fou rire de son double et du reste de SGA1.
- Très drôle. A qui la faute ! On bouge, c'est un ordre.
- Un moment. On discute tous les deux car il y a finalement deux sources d'énergies sur cette planète. Une se trouve l'Ouest et l'autre à l'Est de la porte.
- Il n'y a pas à discuter. On fait deux équipes. L'un de vous vient avec moi et l'autre part avec Ford et Teyla. Il désigna l'un des deux scientifique. Tu m'accompagnes.
- Quoi ? Pourquoi lui ? prostesta l'autre.
John leva les yeux au ciel. Il allait rétorquer quand il sentit une main sur son épaule.
- Pas de problème John. Je lui laisse ma place. Il se diriga ensuite vers le Lieutenant laissant son double partir avec le Major.
oOo
John avait été étonné par la réaction passive de l'autre Rodney. Lui qui d'habitude est si jaloux.
- J'ai l'impression que tu t'entends bien avec ton double ?
- Oui, vraiment bien. Depuis l'incident du Jumper, on s'est rapproché, comme deux frères. Il n'y a pas de jalousie entre nous.
- Pas de jalousie ? Tu veux rire ? C'était quoi tout à l'heure ? « Quoi ? Pourquoi lui ? » imita le Major. J'ai cru que tu allais te rouler par terre comme un gamin.
Rodney grimaça.
- C'est vrai. Je suis encore un peu jaloux. C'est juste que j'ai peur que tu le préfère à moi.
- Tu n'as pas de soucis à te faire. Je vous aime tous les deux.
Ils continuèrent la route en silence et entrèrent dans la fôret.
Sous les arbres, ils trouvèrent un chemin de terre. Après quelques mètres, ils découvrirent une clairière avec au milieu un immense édifice en bois et torchis. Comme dans l'architecture d'une église, une tour éclairée par un rayon de soleil s'élevait au-dessus des arbres. Une prouesse d'architecture.
- C'est içi, chuchota Rodney.
Il avait l'impression de se rendre dans un lieu saint.
En pénétrant dans l'enceinte de l'église ils découvrirent les murs entièrement recouverts de peintures, bien conservées, reproduisant des scènes de moisson des Wraiths et une représentation de la cité d'Atlantis.
- Tu crois que c'est un avant poste ancien ? demanda le Major.
- On dirait bien. D'après mes relevés, la source se trouverait là bas au milieu de l'autel.
Soudain la radio grésilla.
/John, Rodney, répondez ... touch... dispositif... des .../
- Répète Rodney, on ne t'entends pas bien, répondit John.
/ ... là/
- Ok sortons, nous capterons mieux ce qu'il veut nous dire.
- Vas-y. Moi j'inspecte les lieux.
- Fais attention John. J'ai un mauvais pressentiment.
Arrivé dehors Rodney entendit son double hurler à la radio :
/Ne vous approchez pas de la source. C'est un piège des Wraiths./
Mais ce fut trop tard, il venait d'apercevoir une lumière au fond de l'église, John venait d'enclencher le dispositif.
Soudain l'air se mit à vibrer, le duvet se hérissa sur la peau de ses bras et sur sa nuque. Il leva les yeux et vit se former au-dessus de l'église un nuage noir. Brusquement un arc électrique jaillit du ciel pour toucher la tour de bois. Le phénomène n'excéda pas deux secondes, mais Rodney le vécut au ralenti.
- John ! hurla t'il.
Mais c'était trop tard. Tout l'édifice était en feu. Il fallait absolument qu'il fasse quelque chose. Retrouvant son courage, Rodney entra en courant dans l'église en évitant les poutres tombées sur le sol. Il se retrouva au milieu de l'enfer, le bois crépitant tout autour de lui, les flammes lui léchant le visage. Il mis sa veste sur sa bouche mais ses poumons étaient déjà en feu. Soudain il aperçut John allongé près de l'autel. Il s'approcha de lui, il était inconscient mais toujours en vie.
- John réveille toi. Il faut qu'on sorte d'içi.
Ce dernier ouvrit les yeux, il avait mal à la tête. Quand la foudre s'était abbatue sur la tour, une des poutres s'était détachée et était venue s'écraser sur le Major, l'assommant du même coup. Tant bien que mal il réussit à se relever. Ils se dirigèrent vers la sortie et s'éloignèrent le plus possible des flammes.
Rodney avait fait preuve d'un courage et d'une force phénoménale, soutenant John jusqu'a la sortie. Mais une fois dehors, John sentit que Rodney se laissait porter. John l'allongea près d'un arbre. C'est à ce moment là qu'il vit son visage, il était cyanosé. Il ne fallait pas avoir fait médecine pour voir qu'il était en train de s'étouffer.
- Ca va aller Rodney. Respire calmement.
- Non, non. Il faut que je te dise ...
Rodney cracha du sang.
- Chut. Ne parle pas. On aura tout le temps de discuter sur Atlantis. D'accord ?
John le prit doucement dans ses bras et commença à le bercer comme un enfant.
Totalement impuissant, John sentit la vie quitter petit à petit le corps de Rodney. Il mourut les yeux ouverts sur celui qu'il aime. Le Major l'embrassa une dernière fois.
L'autre Rodney, qui venait d'arriver, assista à toute la scène. John leva les yeux vers lui. Le scientifique ressentit une peine incommensurable car il venait de perdre un frère. Mais au fond de lui il savait qu'il avait perdu plus que ça : l'amour de John.
TBC.
Est-ce que le pressentiment de Rodney va s'avérer exact ?
