Note 1: Je vous aiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimeuh !
Note 2 : vous savez que vous me faites peur à vouloir que je torture le pov' John comme ça ! Bon ça va venir, dans le chapitre 12 (et oui, il va encore falloir attendre un peu ...)
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9 – L'heure qui avait suivi avait été du grand … n'importe quoi !
Rodney avait silencieusement écouté Beckett lui expliquer qu'il avait développé un pouvoir de guérison. Un guérisseur. N'IM-POR-TE QUOI. C'était comme se réveiller dans la quatrième dimension. Déjà qu'ils se trouvaient dans une autre galaxie, mais ça !
Il avait caressé son visage en apprenant qu'il avait soigné le nez cassé du Major en récupérant en quelque sorte sa blessure. L'hématome était bien là. Il avait même appuyé dessus et ouch ! oui, c'était un vrai hématome.
Comment était-ce possible ?
La encore, Beckett avait une réponse, ou plutôt une hypothèse. L'entité.
Beckett l'avait rassuré en lui disant que son nez n'était déjà plus cassé : il était en train de se guérir lui-même après avoir guéri Sheppard. Selon le médecin écossais, les migraines, et dans le cas de la blessure de Sheppard, le coma, étaient des effets secondaires de cette nouvelle faculté.
Des effets secondaires. Le coma.
Rodney les avait regardé un moment. Le docteur Greenaway était venu les rejoindre. Il avait l'air ravis de la tournure des évènements. Beckett proposait de commencer l'entraînement dès que possible : plus vite il apprendrait à contrôler ce pouvoir, mieux ce serait.
Mais un seul mot résonnait dans sa tête. Coma.
Ils lui demandaient de s'exposer au risque de tomber dans le un coma juste pour qu'il puisse guérir – et encore, il n'était toujours pas certain que c'était ce qui s'était passé, tant cela paraissait incroyable – des gens. 4 jours, il était resté 4 jours dans le coma pour un simple nez cassé, alors combien pour une entorse, une fracture, une balle dans la jambe ? Ces gens étaient supposés être ses amis alors comment pouvaient-ils suggérer ça ? Et puis, il ne voulait pas se transformer en cobaye pour scientifique fou. Il était lui-même un scientifique et savait très bien ce qui arrivait aux souris de laboratoire. Il ne voulait rien de tout ça, il voulait que les choses redeviennent comme avant, il voulait que …
« Rodney ? Ca va ? »
Il se tourna vers le Major. Celui-ci avait l'air inquiet. C'était le seul qui n'avait rien dit. Il hocha la tête. Il était en train de paniquer. Il n'avait pas eu de crise d'angoisse depuis sa dernière soutenance de thèse au MIT (10)
« Rodney ? Doc' je crois qu'il y a un petit problème !»
Rodney ne pouvait plus respirer. C'était pire qu'avec le respirateur artificiel. L'air refusait d'entrer dans ses poumons, sa bouche restait ouverte mais comme un poisson hors de l'eau, il ne parvenait pas à aspirer l'oxygène qui lui faisait défaut. Il sentit des mains baisser le lit et l'allonger sur le dos, puis sur le côté, quelqu'un parlait près de lui mais il ne comprenait pas ce qui se disait. Un masque à oxygène fut placé sur sa bouche et son nez. La voix continuait, calme et apaisante. Il prit une large inspiration et l'oxygène afflua enfin dans ses poumons affamés. Il sentit quelque chose piquer son bras puis plus rien.
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Sheppard continuait à masser doucement le dos de McKay. Le léger sédatif que venait de lui injecter Carson commençait à faire effet et il pouvait voir ses paupières papillonner. Elles finirent par se fermer. Beckett vérifia son pouls.
« Il dort. »
Sheppard se tourna vers eux.
Le docteur Greenaway semblait déçu quant à Beckett il était visiblement embarrassé.
« Bien félicitations docteurs, c'était vraiment très sensible de votre part. »
« Major, le docteur McKay n'a pas le choix. Il va devoir apprendre à vivre avec ses nouvelles capacités et le plus tôt il l'acceptera, le mieux ce sera. »
John avait une folle envie de casser le nez de Greenaway, mais avec sa chance, c'est Rodney qui en souffrirait.
« Il y avait peut-être une façon un peu moins rude de lui annoncer ça ! Bon sang, il n'est sorti du coma que depuis quelques heures ! »
Elisabeth intervint à son tour.
« Je dois reconnaître que le Major a raison docteur. Nous devons laisser le temps à Rodney d'assimiler cette information. »
Elle n'avait pas non plus apprécier le comportement de Greenaway et son empressement à tester, c'était le terme qu'il avait utilisé, McKay, sonnait un peu trop comme de l'expérimentation. Pas étonnant que Rodney ait paniqué.
« Carson, je veux que Rodney reste ici au calme pendant un ou deux jours. Sans test ou quoique ce soit d'autre, est-ce que c'est clair ? »
Beckett était troublé. Il s'était emporté et en avait conscience. Rodney était son ami et méritait autre chose que d'être traité comme un cobaye. La découverte était si extraordinaire ! Seulement, l'humain devait passer avant la science. Il ne referait pas cette erreur.
Le docteur Greenaway quitta l'infirmerie l'air clairement contrarié. Le Major resta un moment à regarder McKay dormir. Il se demandait ce qu'ils allaient pouvoir faire maintenant.
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La seconde fois qu'il se réveilla, il n'y avait ni docteur, ni infirmière près de lui. Rodney chercha un moment le bruit qui l'avait réveillé. Il en trouva la source presque immédiatement.
Sheppard ronflait, la tête en arrière, assis sur la chaise près de son lit.
Rodney se demanda ce qu'il faisait là et puis il se rendit compte qu'il avait soif. Il était encore branché à tout un tas de machines et les perfusions étaient elles aussi toujours là. Le cathéter aussi d'ailleurs. Et bien sûr le broc se trouvait sur une table près de la porte ! Bravo Carson, très intelligent.
Il ne voulait pas appeler d'infirmière et encore moins Beckett. Il avait un peu peur ou en tous les cas, après ce qui s'était passé plus tôt, il ne voulait voir personne en blouse blanche près de lui. Disons, à moins de 1km. Et encore !
Les ronflements sonores de Sheppard étaient énervants. Il ne parviendrait jamais à se rendormir. Hummm. Après tout, si le Major était là, autant qu'il lui donne un coup de main, non ?
« Major. »
Les ronflements continuèrent.
« Major ! »
Il y eu un hoquet, un moment de silence, puis les ronflements reprirent.
« MAJOR ! »
Sheppard fut sur ses pieds en un instant, l'air un peu hagard. Ses yeux tombèrent sur Rodney.
« Huuuuu. »
Rodney leva les yeux au ciel.
« Bravo Major, très impressionnant ce réveil. Vous avez appris ça dans les marines, hum ? Pourriez vous me passer un peu d'eau s'il vous plaît ? »
Sheppard se dirigea – après s'être cogné à presque tout ce qui se trouvait sur son chemin – vers la table et revint avec un verre d'eau. Il le tendit à McKay en marmonnant.
« Air Force. »
« Pardon ? »
« Air Force, pas Marine. Je croyais que depuis le temps vous aviez assimilé la différence entre les deux. »
Rodney bu le verre d'une seule traite.
« Huuu. Par différence, vous désignez je suppose les règles relatives aux coupes de cheveux : à la brosse pour les marines et, » il examina un moment les touffes indomptées de cheveux sur la tête du Major avant d'ajouter, d'un air un peu amusé, en les désignant du doigt,« ça, pour l'Air Force. »
John se passa instinctivement la main dans les cheveux ce qui élicita un petit sourire narquois de la part de McKay.
« Ca, McKay, c'est le résultat de longues heures de préparation, ne vous en déplaise. Mais évidemment encore faut-il pour cela, en avoir, » il marqua une pause, « des cheveux je veux dire. »
Le sourire disparu des lèvres de Rodney.
McKay, bien qu'un peu plus jeune que lui (11), se dégarnissait en effet déjà. John était très fier de ses cheveux. Et sa manière de se coiffer était son premier « piège à nana ». Piège qui marchait du tonnerre depuis le lycée. McKay était juste un jaloux de plus.
John se rassit. Il était content de voir que McKay avait repris le dessus. Il avait l'air calme et en pleine possession de ses moyens.
« Alors. »
McKay le regarda.
« Alors quoi ? »
« McKayyyyy. »
Rodney soupira et posa le verre près de lui, sur la table de chevet.
« Je pensais pouvoir trouver un moyen de me débarrasser de ça, pas m'exercer à le développer. »
« McKay, une chose à la fois, Okay : d'abord vous maîtrisez cette nouvelle faculté, après vous essayerez de la développer. »
Rodney poussa un autre soupir.
« Rodney, ce n'est peut-être pas une si mauvaise chose. Je veux dire, ça pourrait être fichtrement utile sur le terrain et puis, si vous vous tirez dans le pied, vous pourrez vous auto-soigner. »
Rodney lui lança un regard noir.
John sourit. Oui, ça faisait plaisir de voir Rodney redevenu lui-même.
TBC (prochain chapitre écrit un peu en pensant à Téli !)
(10) MIT : massachusetts Institute of Technology, célèbre école américaine centrée sur les sciences (près de 59 prix Nobel à son actif !)
(11) Joe Flannigan, l'acteur qui joue le rôle de Sheppard, a 18 mois de plus que David Hewlett qui joue celui de McKay : le premier est en effet né le 5 janvier 1967 et le second le 18 avril 1968.