Note 1: j'suis jamais fatiguée de vous le dire, MERCI pour les reviews !

Note 2 : Je suis une histoire GEN, vous pouvez voir en moi tous les PDE que vous voulez, mais je reste fièrement campée sur mes positions : GEN je suis née, GEN je resterais, LOL !

Note 3 : Argh, FFNet avait mis en marche le "je n'accepte pas les reviews anonymes" ! Milles excuses à toutes celles qui se sont heurtées à une interdiction de me laisser un petit message (méchant FFnet, pas bô, vilain, bouh !)

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11 – Le Docteur Greenaway n'était toujours pas très chaud pour laisser McKay partir en mission et McKay n'était pas chaud du tout pour continuer à subir les soi-disant tests de ce docteur Frankenstein. C'était vraiment l'impression qu'il avait lorsqu'il était avec lui : d'être sa créature, sa création. Tu parles !

Elisabeth en avait discuté avec Carson – qui allait beaucoup mieux, merci qui ? – et ils avaient estimé qu'il pouvait reprendre une activité normale à part entière.

Il se trouvait donc dans le hangar des jumper, harnaché, armé et prêt à prendre part à une nouvelle mission.

Celle-ci n'était pas des plus difficiles. Teyla connaissait le peuple qui vivait sur PX9-32, ou plus exactement Cérès (15). Cette planète portait bien son nom : des champs cultivés et des vergers s'étendaient à perte de vue. Ils feraient de bons partenaires commerciaux. Les athosiens échangeaient avec ce peuple depuis plusieurs décennies. Les athosiens étaient d'habiles artisans, le troc était donc facile.

Deux peuples vivaient sur Cérès, les Akrons et les Léciors. Teyla avait bien précisé que leurs relations n'étaient pas des plus pacifiques. Elisabeth avait tiqué, elle ne voulait pas se retrouver au beau milieu d'un conflit armé. La jeune athosienne avait fini par la convaincre en lui précisant qu'ils pourraient traiter équitablement avec les deux parties, ce que faisaient généralement les athosiens.

Evidemment les choses ne se passèrent pas comme prévu.

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Lorsqu'ils eurent traversé la Porte, le Jumper passa au dessus de plusieurs vallées. Ils étaient tous silencieux. Le paysage devant eux était superbe. Des arbres en fleurs à perte de vue, des champs de blé jaune.

« Wow, ça me rappelle un peu chez mes grands-parents. »

Sheppard se tourna vers le jeune Lieutenant. Ce dernier avait vécu une bonne partie de sa vie dans le Minessotta alors que lui était un enfant de la ville, mais il devait bien reconnaître que le paysage valait le coup.

Ils atterrirent non loin de la porte, dans une petite clairière. Après avoir abaissé l'écran d'invisibilité, ils se dirigèrent vers le village le plus proche, celui des Leciors. Teyla y connaissait un marchand, un certain Crésius.

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McKay n'arrêtait pas de jeter des regards inquiets autour de lui. John se demandait ce qui n'allait pas.

Il n'était pas très à l'aise avec le scientifique : et s'il se faisait mal, ou pire si quelqu'un se faisait et si … Il poussa un soupir. Carson lui avait dit qu'il n'y avait aucun risque particulier, que McKay avait désormais une bonne maîtrise de son empathie. En fait, le médecin avait même enregistré une baisse de fréquentation de son infirmerie par le personnel scientifique depuis quelques semaines. Plus de petits bobos ridicules à soigner !

N'y tenant plus il finit par poser la question.

« McKay il y a un problème ? Tout va bien ? »

Rodney se tourna vers lui un instant, puis retourna à l'examen des alentours.

« Des abeilles. Je veux dire, tout est en fleur ici, il y a certainement des abeilles, je veux dire la pollinisation est nécessaire pour que toute cette planète se recouvrent de vergers et, » il se tourna vers le Major, « Est-ce que je vous ai déjà dit que j'étais terriblement allergique aux piqûres d'abeille ? »

Oh, c'était ça ! John se sentait soulagé.

« Heu oui, au moins une bonne demi-douzaine de fois. Allez Rodney, je vous promets que le Lieutenant Ford et moi-même nous vous ferons un rempart de nos corps : nous vivants ces affreuses bestioles ne vous auront pas ! »

« Ahahah, très drôle ! Ce n'est pas vous qui vous retrouverez en train de suffoquer d'une crise anaphylactique. » Rodney continua son chemin en maugréant.

John sourit. Carson avait raison : tout allait très bien avec Rodney !

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Ils trouvèrent le fameux Crésius sans problème. Les gens du coin avaient l'air d'avoir l'habitude des étrangers car leur déambulation dans le petit village ne posa aucun souci ni apparemment aucune interrogation.

Les Leciors étaient des gens simples et accueillants. Crésius et toute sa petite famille – McKay dénombra pas moins de 11 gamins dans la grande maison où ils furent reçus – les invitèrent à rester dîner.

« Demain, il sera temps de négocier, mais ce soir, » Crésius avait tiré sur sa barbe noire et s'était penché en avant vers les quatre voyageurs, « ce soir, c'est le temps de la fête ! »

Apparemment Crésius mariait une de ses filles, une gamine qui ne devait pas avoir plus de 18 ans. La jeune fille était radieuse.

« Père, ça suffit ! On dirait presque que vous êtes heureux de me voir partir. » Il y avait de la taquinerie dans sa voix. A peine 18 ans, mais une maturité de femme.

Véolia, c'était son nom, préparait son dernier repas en famille. C'était la tradition.

Et le repas fut en effet une fête.

John n'avait jamais mangé aussi bien, entouré de gens heureux. Il avait posé la question à Crésius : n'avaient ils donc pas peur des wraith ? Ignoraient-ils qu'ils s'étaient réveillés ?

Crésius l'avait regardé, l'air sombre.

« Major, nous connaissons notre destin et nous l'acceptons. Nous vivons avec cette menace depuis des générations. Mais nous ne sommes pas encore morts n'est-ce pas ? »

Ses yeux s'étaient remis à pétiller.

« Nous Léciors pensons que la vie est une chance, une bénédiction qu'il faut cultiver comme nous cultivons nos champs. Tant que nous ne sommes pas morts, c'est que nous sommes en vie. »

« Carpe diem quam minimum credula postero. »

Sheppard et Crésius se tournèrent vers McKay qui avait murmuré dans sa barbe. Rodney fixait le verre que lui avait servi Crésius et avait comme ses compagnons, dévoré à pleines dents le repas servi par la jeune Véolia.

Il ne pensait pas avoir été entendu et bafouilla lorsqu'il se rendit compte que c'était le cas.

« Heu, c'est un vieux dicton de chez nous, il veut dire, en traduction exacte, cueille le jour présent, en te fiant le moins possible au lendemain. C'est ce que vous faites, en quelque sorte. C'est très sage de votre part d'ailleurs»

Crésius fixait McKay d'un air étrange qui finit par le mettre franchement mal à l'aise.

« Je … je ne voulais pas vous froisser ; je veux dire j'espère que je ne vous ai pas froissé en … »

« Non Docteur McKay, c'est juste que pendant un instant, j'ai cru que vous récitiez les paroles des Tables Sacrées. »

Sheppard releva un sourcil en signe d'interrogation.

« Les Tables Sacrées ? »

« Oui, l'une des rares choses qui nous unissent encore aux Akrons, je le crains. Nos textes sacrés sont les mêmes mais notre lecture est différente, nos modes de vie sont différents. »

Cresius poussa un soupir.

« Les paroles que vous avez dites sont très proches de celles que prononcent nos dignitaires religieux lors des grandes cérémonies. Etes vous aussi un homme porteur de la Parole Sacrée ? »

McKay failli s'étrangler avec son verre et recracha presque la totalité de celui-ci sur Ford qui lui jeta un regard noir.

« Désolé, je … » Il s'essuya avec la serviette que lui tendit Crésius. « Non, Crésius je ne suis pas un homme por-… Bref, c'est ...c'est juste une coïncidence, rien de plus, je vous assure. »

Crésius au grand soulagement de McKay en resta là.

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La suite du repas fut à l'image de la vie des Léciors : riche en bon vin, pleine de vie, de rires et de chansons.

John ne pouvait s'empêcher de penser à la fête des 151 ans de Bilbon Sacquet (16). Si un hobbit était entré chez Crésius il n'en aurait pas été étonné le moins du monde. Ou bien alors Gandalf le Gris, son bâton à la main et son capuchon relevé.

Mais bien sûr, ce ne furent ni l'un ni l'autre qui entrèrent en trombe et en hurlant, dans la grande salle de réception.

TBC (tout vient à point à qui sait attendre … si, si !)

(15) Cérès (ou Déméter pour les grecs) était la déesse des Cultures.

(16) Je suis fan de LOTR !