Note 1 : merci à vous de me lire si nombreuses (je crois que je ne prend pas trop de risques en mettant ce remerciement au féminin …enfin j'espère !)

Note 2 : heu, trop dur d'attendre ? Dans ce cas, je crois que vous allez me détester ! La Johnnytorture tarde un peu (pas taper, pas taper!).RV au chapitre n°... Heu, je préfère ne plus faire de diagnostic ! Disons que ça ne va pas tarder ... En attendant, profitez de la Rodneytorture (mon plat préféré, miamslurpyabon la Rodneytorture!)

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12 – Les deux grandes portes en bois s'étaient brutalement ouvertes et un gamin d'une douzaine d'années était entré en hurlant.

Crésius et ses fils s'étaient immédiatement précipités.

Le gamin, Chioro, le fils d'un voisin, était quasiment hystérique et il était impossible d'en tirer quoique ce soit de cohérent. Finalement, entre deux sanglots et la tête dans la poitrine de Vhelma, la femme de Crésius, il parvint à raconter ce qui était arrivé.

Chioro expliqua qu'ils revenaient avec sa petite sœur de chez sa tante à 3 km du village. Ils avaient un peu tardé dans les champs parce qu'elle avait voulu cueillir des fleurs. Pour éviter de rentrer de nuit, il avait eu l'idée de prendre un raccourci à travers la forêt. Malheureusement, ils s'étaient égarés. La nuit était tombée mais il avait voulu continuer, il faisait noire et les lunes n'éclairaient pas très bien sous le feuillage dense de la forêt. Ils n'avaient pas fait attention où ils marchaient et soudain, il avait senti la main de sa sœur lui échapper et son cri pendant qu'elle tombait dans ce qui semblait être une crevasse. Il l'avait appelée, mais elle n'avait pas répondu, alors il avait couru aussi vite qu'il avait pu, avait fini par sortir de la forêt et s'était précipité dans la première maison qu'il avait vue.

Vhelma décida de ramener Chioro chez lui et d'expliquer à ses parents ce qui s'était passé. Crésius s'habilla et prit des lanternes. Ses deux fils étaient déjà prêts. Le petit leur avait dit approximativement où ils pourraient trouver sa sœur.

Sheppard et Ford s'étaient harnachés.

« Crésius, nous allons vous aider à la retrouver. »

« Merci Major, votre aide sera la bienvenue. »

« McKay vous restez ici, » Sheppard entendit presque le soupir de soulagement de Rodney à cette annonce, il ajouta sur un ton amusé, « vous aiderez les femmes avec la vaisselle. »

Cette remarque lui valu un regard noir.

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Et en effet il avait aidé les femmes avec la vaisselle. Ou plus exactement, il avait aidé à débarrasser les longues tables, et avec les deux cadets, Cyrus et Careg, enfin ça devait être ça, il avait aidé à ranger les chaises et les bancs.

Les deux gamins ne devaient pas avoir plus de 7 ans. Ils le fixaient les yeux ronds, chuchotant entre eux dès qu'il avait le dos tourné.

Il détestait les enfants. Bon, il ne leur aurait jamais fait de mal bien sûr, mais il lui semblait plus alien qu'un Asgard ! C'était des créatures incompréhensibles et, il fallait bien le dire, contrairement aux Asgard, sans aucun intérêt.

« Quoi ! Qu'est-ce que vous avez à me regarder comme ça à la fin ! »

Les deux gamins étaient toujours derrière lui à chuchoter. Excédé il se retourna pour leur faire face, les faisant sursauter.

« Vos parents ne vous ont jamais appris que c'était très mal poli de parler derrière le dos des gens, surtout lorsque ces derniers sont des invités, hein ! »

Les deux gamins le regardèrent un moment puis filèrent à toutes jambes vers les cuisines.

Bon débarras. Rodney continua à ranger la grande salle.

Ca ne le gênait pas d'être resté en arrière, en revanche, le fait que personne ne conteste que Teyla elle puisse participer aux recherches était franchement vexant. Il était en train de ranger un des chandeliers lorsque des coups retentirent à la porte.

Rodney ne savait pas très bien quoi faire. Il n'était pas chez lui et se voyait mal ouvrir. Il resta là où il était, indécis.

Les coups retentirent à nouveau.

Rodney pouvait entendre les femmes dans la cuisine. Il était peu probable entre le bruit de l'eau et celui des conversations qu'elles puissent avoir entendu. Il se décida à ouvrir.

Trois hommes se tenaient sur le seuil. Rodney eu un choc en les voyant. Si Crésius et les siens ressemblaient – comme le disait le Major – à des hobbits bon vivants, ces hommes eux, avaient tous du amish austère. Vêtus de noir des pieds à la tête, un chapeau noir, des bottes noires.

L'homme qui se trouvait au centre avait des yeux bleus très clairs, la peau pâle et une barbe noire. Il avança dans la pièce sans même demander d'autorisation, regarda autour de lui avant de se fixer sur McKay.

« La fête est finie. »

Rodney resta un moment, la main toujours sur la poignée de la porte.

« Heu, oui, en effet. »

Les deux autres hommes étaient toujours sur le pallier.

« Je … je crois que vous devriez restés ici un moment le temps que j'aille chercher, » bon sang quel était le nom de la femme de Crésius, « heu, la maîtresse de maison. »

« Bien. »

L'homme s'assit sur une des chaises que Rodney n'avait pas encore eu le temps de ranger. C'était un peu étrange de le voir assis là, en plein milieu de la pièce, seul, les deux autres attendant dehors sans un mot.

Rodney fila dans la cuisine. Il s'agissait en fait plus d'une dépendance que d'une cuisine. C'était une pièce vraiment immense.

« Heu, excusez moi ! »

Sa voix fut un moment couvert par celui des femmes qui se trouvaient là.

« PARDON ! Mais vous avez de la visite. »

Vhelma l'aperçut enfin et le rejoignit.

« Docteur McKay, il y a un problème ? »

« Oui, heu, je veux dire non ... En fait, oui … Il y a quelqu'un qui je crois, veux vous voir. Enfin, il frappait à la porte alors j'ai ouvert … je veux dire … »

Elle l'interrompit avant qu'il ne termine de se ridiculiser complètement. C'était un de ses drames : il pouvait tenir tête à toute une garnison d'astrophysicien voir même de Marines armés jusqu'aux dents (17) mais avec les femmes, c'était une autre histoire ! (18)

« Vraiment ? Qui cela peut-il bien être à cette heure ? »

Rodney se serait volontiers fichue une gifle : il n'avait même pas pensé à demander l'identité de l'homme qui attendait tranquillement assis dans la salon !

Vhelma s'essuya les mains et quitta la cuisine, McKay sur ses talons.

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Rodney vit le visage de Vhelma s'assombrir à la vue de l'homme qui était assis là mais elle fit une bonne figure et l'accueillit avec le sourire.

« Bonsoir mon frère ! C'est une agréable surprise de vous voir ici. »

L'homme se leva et vint la saluer.

« Vhelma, ma sœur. Je ne pouvais pas manquer la soirée d'adieu de ma nièce n'est-ce pas. Cependant, » il fit le tour de la pièce du regard, « il semblerait que j'arrive trop tard. »

« Oh, non, non, nous avons juste eu un petit … »

Elle sembla ne pas trouver quoi dire, alors McKay prit la parole.

« Incident ? »

Vhelma lui sourit. L'homme dévisagea Rodney puis se tourna vers Vhelma.

« Pas trop grave j'espère ? »

Vhelma soupira.

« Je prie les Dieux pour que ce ne soit pas le cas. La petite Filia, la fille de nos voisins, a fait une chute dans les bois de Tréor. Crésius et les garçons sont partis la chercher. »

« Les Dieux seuls connaissent notre Destin ma sœur et c'est à eux seuls qu'il faut s'en remettre. »

« Heu, oui, oui, bien sûr. »

Ils restèrent un moment silencieux tous les trois. Les deux autres hommes étaient toujours dehors.

L'homme rompit enfin le silence.

« Je suis venu apporter ceci à Véolia. »

Il fit signe à l'un des hommes. Celui-ci entre et déposa un paquet près du seuil.

« Elle en aura besoin pour sa vie de femme. »

Vhelma regarda le paquet un moment puis reporta son attention sur l'homme.

« Merci mon frère, Véolia sera honorée de savoir que vous avez pensé à elle. »

L'homme hocha la tête.

Le silence s'installa à nouveau et Rodney commençait à se sentir vraiment mal à l'aise. Il y avait comme un malaise entre Vhelma et cet homme qu'elle appelait son frère. A bien y regarder il y avait en effet une ressemblance : les mêmes cheveux noirs et lisses, les mêmes yeux bleus clairs.

Rodney allait dire quelque chose, juste pour pour alléger l'atmosphère, lorsque des voix retentirent. Il reconnu celle du Major et de leur hôte, Crésius.

« VHELMA ! Vite ! »

Crésius entra en trombe dans la maison, suivi de près par Sheppard. Ce dernier portait quelque chose dans les bras. Il déposa son paquet sur la table qui venait d'être débarrassée.

« Vhelma, vite prépare des linges et de l'eau chaude, j'ai demandé à Cuelvic d'aller quérir le guérisseur. »

Il allait ajouter autre chose lorsque son regard tomba sur l'homme et ses compagnons.

« Valérius ! Que … »

« Crésius, mon frère est venu rendre ses hommages à Véolia pour son entrée dans la Vie. »

Il était clair pour tout le monde, même pour les quatre étrangers, que Crésius et Valérius n'étaient pas amis. Le regard sombre de Crésius quitta l'homme pour se concentrer sur le petit corps déposé sur la table. Il l'ignora complètement.

L'enfant était mal en point. Son bras droit faisait un drôle d'angle et son visage était défiguré par une large estafilade. Son petit corsage était en lambeau et du sang coulait d'une plaie sur son estomac. Sheppard maintenait une serviette sur la blessure essayant vainement de contenir l'hémorragie.

Un jeune homme entra, essoufflé.

« Père ! Le guérisseur n'est pas disponible. Il se trouve auprès de Gérear, sa femme est en train d'accoucher, c'est à plus de 13 km ! Il ne pourra pas être là à temps ! Mais La Timare est là. »

Une petite femme voûtée, s'appuyant sur une cane entra dans la maison. Et brutalement tout le monde se tût. Rodney l'examina un instant. On aurait une vieille pomme ridée. Elle ressemblait à une sorcière de dessins animés. Ils furent tous sortis de leur transe par la voix alarmée de Sheppard.

« Merde ! On est en train de la perdre ! »

TBC

(17) Comme dans The siege/Assiégés : vas y mon Roro !

(18) Ah, l'épisode Duet, saison 2 : un morceau d'anthologie ! Pov' Roro, il n'est vraiment pas doué avec les femmes.