Note : pfiouuuuu ! ce que vous pouvez être pressées de voir Johnny souffrir, et après c'est moi qu'on traite de perverse (LOL). Allez, un peu de patience, ça vient, ça vient et ... Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii pour les reviews !

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13 – Rodney avait mis un peu de temps à ressentir la douleur de la petite fille. Peut-être était-ce parce qu'il n'était pas aussi étroitement impliqué avec ces gens qu'avec ceux d'Atlantis. Mais le cri de Sheppard le ramena à la réalité. Il prit une large inspiration et ferma les yeux, se concentrant pour contrôler son empathie.

La vieille femme s'était immédiatement rapprochée de la table. Elle avait jetée un rapide coup d'œil à la petite forme étendue là et avait secoué la tête.

« Il est trop tard. »

La sentence était tombée, froide et sans appel.

« Quoi ! Vous n'allez rien faire ? »

Sheppard avait presque crié.

« Il n'y a rien que nous puissions faire son destin ne nous appartiens pas. »

C'était Valérius qui avait parlé. Ce type tapait sur le système de Rodney avec ses pseudo référence à Dieu et au Destin. Il ouvrit les yeux.

Sheppard et Teyla était près de la petite fille. Elle avait les yeux ouverts et haletait bruyamment. Teyla lui parlait doucement pendant que le Major continuait d'exercer une pression sur la blessure. Soudain, les yeux de l'enfant se tournèrent vers Rodney.

Une douleur fulgurante lui coupa la respiration et il tomba à genoux.

Elle était en train de mourir et ….

Des mains l'aidèrent à se remettre debout. Une voix l'appelait. Ford. Tout semblait un peu confus. Sauf les deux yeux gris qui le fixaient toujours.

Elle était en train de mourir et ...

Sauf si …

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Ce n'était pas possible ! Ca ne pouvait pas finir comme ça ? Il l'avait retrouvée et maintenant … Bon sang, il y avait tellement de sang. John essaya de stopper le flot. Comment un corps aussi petit pouvait-il contenir autant de sang !

Teyla se trouvait là, et parlait doucement à la petite fille, mais Sheppard pouvait voir que celle-ci n'était plus tout à fait là.

Cette vieille pie avait prononcé son … son jugement et personne ne bougeait dans la pièce. Et puis il entendit un cri étouffé. Il se retourna. McKay était par terre, plié en deux, blanc comme un linge.

Génial ! Il ne manquait plus que ça !

« Ford, aidez McKay ! »

Le jeune Lieutenant était resté sans bouger, comme paralysé par les évènements. La voix autoritaire de son supérieur le ramena à la réalité.

« Hey Doc', ne vous en faites pas, ça va aller. »

Il remit le scientifique sur ses pieds. Ce dernier tituba un moment puis se stabilisa.

« Lieutenant, emmenez le dehors ! »

Ford hocha la tête. La petite fille allait mourir, ses blessures étaient trop sérieuses. Il ne fallait pas que McKay reste là … ou plutôt qu'il soit là, lorsque ça arriverait.

« Allez Doc', vous avez entendu le chef, n va prendre un peu l'air. »

Il mis son bras autour de la taille de McKay pour le soutenir mais brutalement celui-ci se redressa et le repoussa.

« Non ! »

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Ce serait bientôt fini. John ne savait même pas pourquoi il continuait à appuyer sur la blessure. Son regard croisa celui de Teyla. Il y lu de la résignation. Teyla avait déjà vu mourir beaucoup d'enfants. Ce serait le premier pour John. Il était un soldat et n'était pas naïf. Il avait peut-être été à l'origine de la mort d'enfants de cet âge, mais c'était différent. Il n'avait pas tenu leur corps dans ses bras lorsqu'ils avaient rendu leur dernier souffle.

Il finit par se résoudre à lâcher la serviette imbibée de sang, lorsqu'il sentit une présence auprès de lui.

McKay.

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Il fallait qu'il essaye. Qu'avait dit le Major : un truc fichtrement utile sur le terrain. Ils étaient sur le terrain. De toute manière, il n'y avait que lui qui pouvait encore l'aider.

Elle était en train de mourir et elle le savait. Son regard reflêtait un étrange mélange de peur et de résignation.

Non. Elle allait vivre, pour pouvoir elle aussi, un jour, préparer son dernier repas en famille, comme Véolia.

Rodney repoussa Ford et, d'un pas hésitant, se dirigea vers la table.

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Il y avait tant de sang, jamais il ne pourrait … pourtant il le fallait.

Rodney vit Sheppard près de la table, penché sur la petite fille. Il vit ses lèvres bouger. Il devait lui parler mais il n'entendait rien. Rien à l'exception des battements de cœur de la petite. Lent, de plus en plus lent.

Il s'approcha. Rodney vit Sheppard hésiter un moment, puis se pousser pour le laisser passer. Il dégagea les lambeaux du petit corsage. Rose. Toutes les petites filles aiment le rose. Une loi universelle sans doute.

Il posa sa main sur la petite poitrine, ferma les yeux et se concentra.

Rodney se concentra sur le sang circulant dans les veines, sur l'oxygène qu'il amenait au cerveau, sur le flot qui irriguait le cœur. Sa tête était sur le point d'exploser mais il continua. La blessure. Il fallait qu'il se concentre dessus. Sur les dégâts interne qu'elle avait provoqués : déchirures, lacérations, hémorragie interne. Il les voyait, comme s'il était en train d'opérer. Un chirurgien sans scalpel, voilà ce qu'il était. Une par une, il répara les blessures rien qu'en les visualisant.

Le cœur s'était remis à battre plus régulièrement maintenant que le sang recommençait à circuler dans les veines du petit corps. Les couleurs revenaient au visage de la petite fille.

Rodney caressa ses cheveux, il se tourna vers Sheppard, lui sourit et perdit connaissance.

TBC