Note 1: merci pour toutes les reviews ; vous êtes formidabeuleu !

Note 2 : patience, patience, ça arrive ...

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16 – Ils revinrent en fin d'après-midi. Vhelma les accueillit avec un goûter gargantuesque et ils s'installèrent tous dans la grande salle, pour finaliser les termes de l'échange entre Atlantis et Crésius, en dégustant des gâteaux au miel et du pékia.

Sheppard avait commencé par jeter un coup d'œil à son « homme sacré ». Ce dernier dormait toujours, occupant tout le lit, allongé sur le ventre.

Vers 21 heures, John remonta voir McKay. Le spectacle était toujours le même, en fait, il avait à peine bougé. Okay, apparemment, il n'y aurait pas de miracle ce soir ! Le Timaré était hors d'état de nuire.

Et la soirée se passa effectivement sans incident.

Crésius et Teyla étaient parvenus à une transaction que les deux parties jugeaient satisfaisantes. Il faudrait bien entendu qu'ils en réfèrent à Elisabeth Weir pour sceller le marché, mais si Teyla pensait que ce dernier était honnête, le Docteur Weir l'entérinerait sans aucun doute.

Ils avaient donc toutes les raisons d'être satisfaits de leur déplacement. Maintenant, il restait à entrer en contact avec les Akrons.

Et là, ce serait une tout autre affaire.

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Le lendemain lorsque Ford et Sheppard se levèrent, McKay dormait toujours. Ca commençait à mettre John un peu mal à l'aise et il décida que cette fois, il fallait le réveiller. De toute manière, il fallait que Rodney se lave, il portait toujours son tee-shirt tâché de sang. Entre Ford et lui, ils parvinrent à mettre le scientifique debout, mais ses propos étaient toujours loin d'être cohérents. Il se laissa faire et ils le déshabillèrent.

Ford objecta que se charger du bain des scientifiques du contingent Atlantis ne ressortait pas de ses fonctions. Bien sûr, McKay n'était pas tout à fait un 90-60-90 (22), mais Sheppard lui rappela que ses fonctions impliquaient un certain degré de sacrifice.

Une fois douché – et pas davantage réveillé – ils recouchèrent McKay.

Visiblement, il n'avait pas encore récupéré. Cela faisait pourtant près de 36 heures qu'il dormait ! Ils avaient réussi à lui faire boire un peu de potage et l'avait laissé. Il s'était immédiatement pelotonné sous la couette et ses ronflements avaient repris avant même qu'ils n'aient atteints la porte.

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Il fut décidé que Teyla et Ford rentreraient sur Atlantis par le Porte des Etoiles pour faire le point avec Elisabeth Weir, accompagnés de Crésius, pendant que Sheppard restait sur Cérès avec sa version intergalactique de Morphée. Mckay ressemblait davantage à la déesse du sommeil qu'à un Timaré !

Une fois partis, Sheppard s'installa dans le patio devant la maison de Crésius. Vhelma lui apporta du pékia – boisson dont il commençait à devenir friand – et ils discutèrent un peu d'Atlantis et beaucoup de la vie sur Cérès. C'était une femme étonnante et il avait du mal à croire qu'elle ait pu vivre dans la société décrite par Crésius. La religion des Akrons semblait reposer exclusivement sur des interdits et n'accordait pas à la femme une place très enviable.

Vhelma le laissa pour retourner à ses fonctions de maîtresse de maison mais il ne resta pas seul bien longtemps, McKay le rejoignit.

« Hey, Rodney, de retour parmi les vivants ? »

Le scientifique se posa lourdement sur le banc qui se trouvait près de la table basse et lui répondit par un grognement. John sourit et lui servit un peu de l'étrange nectar ambré.

« Tenez buvez ça. »

Il fallu quatre tasses avant que McKay se sente humain à nouveau. Il avait l'impression qu'un bus lui était passé dessus, ou un Jumper, à bien y réfléchir, il s'agissait peut-être d'un vaisseau ruche wraith. Bref, il se sentait mal, affreusement, horriblement, terriblement mal.

« Rodney ? Ca va ? »

Rodney releva la tête de sa tasse de … d'ailleurs, c'était quoi ce truc ? Pas mauvais, même très bon et …

« Roooodneyyyyy … »

« Huuuu. »

Sheppard secoua la tête comme si son cas était désespéré.

« Ne bougez pas. Je reviens. Et j'insiste : NE BOUGEZ PAS ! Okay. »

Il lui fit signe que oui de la tête, trop fatigué pour demander pourquoi il devait rester assis là. De toute manière, il n'y avait aucune raison pour qu'il se lève. En fait, il doutait de pouvoir y parvenir.

Sheppard retourna à l'intérieur, et réapparu quelques minutes plus tard, un plateau à la main.

L'odeur qui en émanait était de loin ce que Rodney avait senti de meilleur dans sa vie ! Son estomac réagit immédiatement aux stimuli et émit un long grognement qui arracha un sourire à Sheppard. Ce dernier posa le plateau sur la table et se réinstalla au soleil.

Rodney ne quittait pas le plateau des yeux : des gâteaux, du pain chaud, du beurre, des fruits, des … tout avait l'air délicieux. Il s'approcha de la table, les yeux brillants et tendit la main vers les gâteaux. Voyons, lequel allait-il-il goûter en premier ? Il finit par se décider par une sorte de brioche. Elle était encore chaude et fondit dans sa bouche. Il ne pu empêcher un petit grognement de plaisir de lui échapper.

Sheppard l'observait discrètement tout en sirotant son pékia. Rodney avait de larges cernes noires sous les yeux et était encore un peu trop pâlot à son goût. S'il le ramenait dans cet état à Beckett, il était bon pour un sermon sur la manière de s'occuper du petit génie d'Atlantis. Faut dire qu'avec le specimen en question, il y avait du boulot !

McKay venait d'engloutir sa troisième brioche et continuait de pousser des petits cris entre chaque bouchée. Ce type était vraiment un spectacle à lui tout seul. John reposa sa tasse sur la table et prit un des fruits qui se trouvait sur le plateau, ce qui lui valu un regard noir de McKay, genre, « commentosez vous m'ôter le pain de la bouche !».

« Alors ? »

McKay continuait de manger, ce qui rendit sa réponse quasi incompréhensible.

« M'lrs q'kwa ».

Sheppard soupira.

« Alors, comment allez vous ? Vous vous sentez comment ? »

Cette fois, McKay arrêta de manger, comme s'il réfléchissait à la réponse.

« Un peu fatigué. »

« Fatigué ? Vous plaisantez j'espère ! »

« Non, pourquoi ? »

« McKay, vous nous jouez la Belle au Bois Dormants depuis près de 36 heures, comment pourriez vous être encore un peu fatigué ! »

Rodney le regardait les yeux écarquillés, la bouche ouverte.

« Trent- 36 heures ? Mais vous … c'est impo- », il regarda sa montre, « -ssible … ». C'était pourtant bien vrai : il avait perdu une journée et demie !

« Après avoir soigné, je dirais même sauvé, la petite, vous êtes tombé, plus ou moins dans les pommes. Vous n'avez jamais complètement resurgit jusqu'à maintenant … »

Pas complètement resurgit jusqu'à … Oh, ça résolvait au moins un mystère. Il s'était demandé pourquoi il portait un tee-shirt noir, un de ceux de Sheppard. Il avait du se changer mais ne s'en souvenait pas …

« … et Ford et moi, nous avons du nous occuper de vous comme un bébé ! »

… et peut-être pas ! Ils n'avaient pas fait ce qu'il pensait qu'ils avaient fait ! Ils n'auraient pas osé, pas alors qu'il était à peine conscient ! Rodney allait poser la question, lorsque des cris retentirent.

TBC

(22) Héhéhé, c'est quoi ça ? Bah, les mensurations de la femme idéale (genre Barbie).