Note 1 : je vous ai déjà dit combien je vous aimais, hein, je vous l'ai déjà dit , non parce que si je l'ai pas encore fait, bah, alors, il faut que je le fasse : JE VOUS AIMHEUUUUUU ! Donc, comme je vous aime, voilà un petit cadeau : un autre chapitre ! Deux le même jour ! C'est pas de l'amour ça, hein ?

Note 2 : chose promise, chose due ! Préparez vous pour de la JOHNNYTORTURE !

Note 3 : Oups, oui, Lee-Nc-Kass, tu as raison, Morphée est le dieu des rêves (fils d'Hypnos (le Sommeil)), c'est pas une fille !

Note 4 : mais si Cyb', il est prude mon Roro, faut le voir dans Duet, sortir tout nu - enfin enveloppé dans un drap - du lit du Lieutenant Cadman !

ooOOoo

17 –Vhelma se précipita dans le patio, l'air visiblement paniquée. Sheppard fut sur ses pieds en un instant. Vhelma se planta devant McKay qui était toujours assis, un gâteau à la main, l'air complètement ahuri.

« Vous devez vous cacher … nous devons vous trouver une cachette … quelque part, Oh, par les Dieux, ils seront bientôt là … Vite, venez ! »

Elle le tira par ses vêtements et McKay fut contraint de se lever. Sa tête tourna un peu et il agrippa Vhelma pour éviter de tomber.

Sheppard saisit Vhelma par les épaules et l'obligea à le regarder. On aurait dit qu'elle ne le voyait même pas, toute son attention était sur McKay. Il la secoua un peu.

« Vhelma, Vhelma calmez vous et expliquez nous ce qui se passe ! »

McKay s'était rassis sur le banc. Il était encore plus pâle qu'avant. Et Sheppard n'aimait pas ça. Le scientifique était visiblement loin d'être remis.

Vhelma poussa un soupir qui se finit presque en un sanglot.

« Ce sont … ce sont les Akrons … les … les miens ! Valérius et Caudius, mes frères ! Mon propre sang ! Comment peuvent-ils … »

Maintenant elle pleurait vraiment. Sheppard prit son visage dans sa main et plongea son regard dans les yeux bleus de Vhelma.

« Vhelma, QUE SE PASSE T IL EXACTEMENT ? »

« Ils … Ils viennent par ici … notre maison est à l'écart des autres … et … les garçons ne sont pas là … et Crésius … Oh par les Dieux, que va-t-on faire ? »

Elle se tordait les doigts et regardait à nouveau McKay.

« J'ai envoyé chercher la Timaré, elle pourrait vous protéger ! »

McKay la fixait sans rien dire. Il lança un regard un peu perdu à Sheppard.

« Okay, récapitulons : ces gens, les Akrons, viennent par ici pour chercher … », il fit un geste en direction de McKay, « comment l'avez-vous appris ? »

« Harvin, un de nos valets de ferme, il revenait du bois de Tréor et ils les a vus … il est sûr qu'ils viennent par ici !»

Tréor. Il se rappelait avoir traversé ce bois pour aller chercher la petite Filia. Crésius lui avait dit que ce bois marquait, de manière physique, la frontière entre le territoire des Léciors et celui des Akrons.

« Vous pensez qu'ils sont dangereux. »

Vhelma soupira.

« C'est difficile à dire. Mais … »

« … mieux vaut ne prendre aucun risque. D'accord. Allez, Grand Timaré, il est temps d'aller jouer un peu. »

Il guida McKay à travers les dépendances, trottinant derrière Vhelma.

« Heu, jouer à quoi ? »

« Cache-cache. Je suis sûr que vous avez déjà joué à ça étant gosse, non ?»

« Major, tout ça est ridicule ? Bon, d'accord ces gens en noir, n'ont pas l'air des plus aimables mais de là à imaginer le pire, je pense que … »

Sheppard s'arrêta.

« McKay, vous tournez pratiquement de l'œil rien qu'en vous levant un peu brusquement et vous êtes déjà en sueur alors que nous n'avons pas fait 100 mètres. Si, je dis bien si, ces gens sont dangereux, je ne vous voie pas piquer un sprint derrière moi pour sauver votre peau. C'est la solution la plus sage. Vous restez tranquillement planqué, pendant que je parlemente avec ces messieurs. Faites moi plaisir pour une fois et ne discutez pas. »

Rodney soupira. Une fois encore il était le « maillon faible », le boulet de cette mission. Comme d'habitude. Le Major avait raison, il était très loin d'être en tip top forme. Mais l'idée de laisser Sheppard affronter seul ses fameux Akrons le gênait un peu. Non, en fait, ça le rendait malade. Il poussa un nouveau soupir. La seule fois où il s'était comporté en héros, il avait récolté ce foutu pouvoir ! Et c'était justement ça qui mettait aujourd'hui son équipe et ces gens en danger. Il devait être maudit, ou quelque chose dans le genre.

« Rodney, est-ce que vous suivrez mes ordres ? »

Rodney opina de la tête, sans le regarder.

Sheppard savait qu'il traitait McKay comme s'il était incapable de se défendre. Il savait que ce n'était pas le cas. McKay n'était peut-être pas un militaire, mais il ne s'en tirait pas si mal que ça face au danger. Mieux parfois que certains soldats avec qui il avait fait campagne. Seulement là, il n'était pas en état d'affronter ces chasseurs de sorcières.

« Bien, allons-y. »

Vhelma les conduisit près d'une grange. Un immense pigeonnier – du moins ça y ressemblait comme deux gouttes d'eau – se trouvait là.

Un jeune homme attendait là avec leur paquetage. Il les tendit à Vhelma qui les remit aux deux atlantes. Sheppard récupéra son P-90 pendant que McKay serrait ses affaires contre lui.

« Et maintenant ? »

La voix du scientifique était un peu hésitante.

« Venez je vais vous montrer où vous pouvez vous cacher. »

Vhelma les précéda à l'intérieur du pigeonnier. Arrivés en haut, et après avoir fait fuir les pseudo pigeons – de gros oiseaux rouges et verts, aux yeux noirs globuleux – Vhelma dégagea les cages qui couvraient un des murs. Ils entendirent un petit déclic, et le mur coulissa, révélant une petite pièce, assez grande pour que deux ou trois personnes s'y cachent. Sheppard se demanda un moment pour quel usage elleavait été construite.

« Okay, MacKay, voici un petit nid douillet rien que pour vous ! »

Il poussa le scientifique dans la pièce et Vhelma lui donna deux couettes et un panier.

Rodney prit le tout.

« Et vous ? Il y a assez de place pour nous deux ici ? »

Il ne voulait pas rester seul là-dedans.

« McKayyyy, vous avez promis de ne pas faire de difficultés. »

« Oui, mais … je veux dire, peut-être que ce serait plus raisonnable de … »

« McKay, il n'est pas question que je laisse Vhelma affronter seule ses gens. Alors, vous vous installez confortablement et vous attendez que je vienne vous chercher, c'est compris ? »

Rodney essayait de réfléchir à des arguments en faveur de son idée mais il fut interrompu par la voix cassante de Sheppard.

« McKay, est-ce que c'est compris ? »

Rodney capitula. Il posa les couettes par terre et s'assit, le panier et ses affaires dans les bras, et regarda Sheppard avec l'air du chien qu'on vient d'abandonner sur le bord de la route.

« Oui, Major, j'ai compris. Je ne bouge pas d'ici. »

Sheppard lui jeta un dernier coup d'œil avant de quitter l'espace confiné de la petite pièce.

« Tenez, voici de quoi vous éclairer. »

Vhelma lui tendit ce qui ressemblait à une antique lampe à pétrole et des allumettes. Il les prit en grommelant un merci. Ils restèrent le temps qu'il allume la petite lampe, puis le laissèrent seul.

ooOOoo

Rodney écouta la paroi en bois coulisser et se refermer avec un « clac » sec. Il sursauta. L'appel d'air fit vaciller la flamme de la lampe. Il la fixa un moment et frissonna. La réalité de ce qui arrivait le frappa brutalement.

Il était seul, enfermé dans une pièce dont il lui était impossible de sortir, sans moyen de savoir ce qui se passait dehors et ... Minute ! Il avait un moyen de savoir.

Il se concentra sur Sheppard et presque immédiatement il le sentit dans sa tête. Ses sentiments étaient confus : détermination, doute et peur. Mais c'était bien lui. Rodney pouvait aussi sentir les autres habitants de la maison, surtout leur peur. Il se reconcentra sur Sheppard.

Maintenant, il n'y avait plus qu'à attendre. Il prit une des couettes et s'enroula dedans.

ooOOoo

Sheppard et Vhelma rentrèrent dans la maison presque au même moment où Valérius arrivait avec ses hommes. Cette fois, ils ne prirent pas la peine de frapper et défoncèrent purement et simplement la porte. Véolia se pelotonna contre sa mère, qui serrait contre elles les jumeaux, terrorisés.

Une dizaine d'hommes entrèrent, Valérius à leur tête. Ce dernier ignora Sheppard et attrapa sa sœur par les épaules. Véolia se mit à hurler et les enfants à pleurer.

Sheppard réagit immédiatement.

« Hey, lâchez la ! »

Il fut ceinturé par deux hommes. Valérius ne lui jeta même pas un regard.

« Où est-il. »

Sa voix était froide, lourde de menace.

Vhelma ouvrit la bouche puis la referma et secoua la tête, fixant son frère dans les yeux.

Ce dernier la lâcha puis se tourna vers Sheppard.

« Caudius, prends trois hommes et fouillez la maison et les dépendances. Vous, dites moi où il se cache. »

« Heu, en dehors du fait que je vois absolument pas de qui … »

Valérius fit un signe à un de ses hommes et ce dernier frappa le Major dans l'estomac. John n'avait même pas vu le coup partir. Il se plia en deux, le souffle coupé par la douleur. Après quelques secondes, il redressa la tête. Valérius se tenait toujours devant lui.

« Où se cache t-il ? »

« Huuuu. Désolé, je ne vois pas de … »

Un nouveau coup, lui arracha un cri.

Okayyyy. Respirer. Il fallait qu'il respire. Il avait l'impression que ses poumons ne savaient plus comment faire pour se remplir d'oxygène. Les muscles de son estomac étaient si contractés que ses poumons ne pouvaient plus se remplir, finalement, en une goulée d'air bruyante, il finit par y arriver.

Valérius était toujours devant lui. Il pouvait entendre ses hommes fouiller les pièces qui se trouvaient à l'étage.

« Où se cache t-il ? »

La voix avait toujours ce ton monocorde qui portait sur les nerfs du Major. Les dents serrées, il répondit.

« Allez vous faire voi-… »

Cette fois, le coup fut si violent que Sheppard hurla. Il sentit immédiatement quelque chose craquer. Des côtes vraisemblablement. Fracturées ou cassées.

Mais ce qui lui fit le plus mal, ce fut d'entendre le cri de douleur de Rodney.

TBC (et c'est juste le début…)