Note 1 : MERCI n. f. et interj. IXe siècle, mercit, au sens de « grâce, pitié ». Issu du latin merces, « salaire, prix », puis « faveur, grâce ». Le mot merci a un double sens : merci à vous pour vos reviews, mais pas de merci (ou pitié) pour Johnny ou pour Roro …
Note 2 : il y a une certaine dose de violence dans ce chapitre, âme sensible s'abstenir !
Note 3 : quoi, vous pensiez qu'en faisant un peu de Johnnytorture, j'abandonnerais la Rodneytorture, z'êtes tombées sur la tête Mesdemoiselles !
Note 4 : vous exagérez, Rodneychounet voulait juste que Sheppard lui tienne compagnie parce que lui il a un gros calibre et qu'il sait s'en servir, heu, bon, enfin, ce que je voulais dire, c'est qu'il avait la trouille et qu'il aurait pu se peletonner contre lui, et ... Oh mon Dieu ! Je vois des PDE dans mon histoire GEN !
ooOOoo
18 – Rodney avait senti l'arrivée des Akrons.
C'était plutôt curieux, cette sensation, comme d'avoir un tourbillon dans la tête. Il ne pouvait pas détecter ce qu'ils pensaient juste ce qu'ils ressentaient, mais dans un certain sens, c'était aussi efficace que de la télépathie.
Les Akrons n'étaient pas en colère. Rodney s'était attendu à une espèce de foule en furie, brandissant des haches et des couteaux et hurlant au lynchage du monstre qu'il était à leurs yeux. Mais il ne ressentait rien de telle, juste une froide détermination.
Il plissa les yeux jusqu'à s'en faire mal. Il fallait qu'il se contrôle, qu'il ne laisse pas le maelstrom de sensations et de sentiments le submerger. Sheppard, il devait se concentrer sur lui.
Le Major était calme. Rodney se demandait comment il faisait pour garder son sang-froid dans de telles circonstances. La différence entre un scientifique et un militaire sans doute, il fallait bien que … Oho, Valérius était là.
Rodney reconnaissait sa signature.
Oui, c'était ça, chacun d'eux avait une signature qui lui était propre, un peu comme une aura.
Il se rappelait de Valérius : froid, sévère, mais il y avait autre chose, quelque chose de plus profond, caché sous le masque, du désespoir. Rodney se demanda ce qui pouvait bien la causer lorsqu'une douleur lancinante le fit se courber en deux et il manqua de renverser la lampe à huile.
Il serra les dents et prit une large inspiration. CON-TRÔ-LE. Il fallait qu'il garde le contrôle. Il mit en application les exercices respiratoires que Beckett lui avait appris et après plusieurs inspirations-expirations, la douleur s'estompa.
C'était Sheppard. Cette fois, il avait perdu son calme. Le Major était positivement furieux. Et il avait mal.
Rodney venait à peine de se relever lorsqu'une seconde vague de douleur l'atteignit. Okayyyyyyyyyyy. Calmecalmecalme. Inspirer, expirer, inspirer. La douleur s'atténua.
Ô mon Dieu ! Ces fous furieux étaient certainement en train de torturer le Major pour qu'il leur dise où il se cachait. Rodney se sentait coupable d'être à l'origine de la souffrance de Sheppard et surtout de ne pas lui être plus utile … Quoique, oui, il pourrait l'aider.
En le soignant.
Rodney ignorait s'il pouvait guérir ou au moins soulager la douleur, sans contact physique, mais il concentra toute son énergie sur Sheppard.
La douleur le frappa comme un tsunami. Elle déferla sur lui détruisant tout sur son passage. Les barrières qu'il avait difficilement érigé pour contrôler son empathie volèrent littéralement en éclat.
Il poussa un hurlement et se plia en deux, après avoir vomi son petit-déjeuner.
ooOOoo
Ils avaient tous entendu.
Valérius appela son frère qui se trouvait encore dans les étages.
« Il est ici ! »
Caudius avait lui aussi entendu mais n'avait pas réussi à déterminer d'où provenait le cri. Ils étaient pris par le temps et n'avaient pas assez d'hommes pour tout fouiller de fond en comble.
Il s'adressa à son frère.
« Alors, que faisons nous maintenant. »
Valérius regarda un moment Vhelma et ses enfants, puis se tourna vers Sheppard.
« Je crois que je sais comment le faire sortir de son trou. »
John le fixait sans broncher.
Si ce type croyait qu'il allait lui faire dire quoique ce soit, il allait en être pour ses frais. Hey, il était le héros sans peur et sans reproches d'Atlantis, non ? McKay insistait toujours pour le lui rappeler. Pas question de le décevoir. C'était une médaille qui se méritait. Et il comptait bien monter sur la plus haute marche du podium. Il serra les dents et attendit de voir ce que Valérius allait faire.
Tout alla très vite.
D'un geste de Valérius les deux sbires qui soutenaient Sheppard le relevèrent et il sentit une douleur au niveau de son biceps droit. Les deux hommes le relâchèrent et il s'écroula.
Ouch. Ca avait fait mal … Qu'est-ce que … Et c'est alors qu'il le vit. Un couteau de chasseur. Le type qu'utiliserait Rambo. Un manche immense. La lame aussi devait être immense mais ça, John ne pouvait pas en jurer vu qu'elle se trouvait enfoncée jusqu'à la garde dans son bras.
C'était étrange parce que, okay ça avait fait mal, mais pas tant que ça. John avait déjà reçu ce type de blessure et il savait qu'elle faisait un mal de chien. Et là … McKay ! C'était un coup de cette fichue tête de mule de canadien ! Il lui avait pourtant dit de rester tranquille, mais noooooon, les ordres et Monsieur McKay ça faisait deux ! Il allait l'entendre lorsqu'il serait de retour sur Atlantis.
Le sang commençait à couler. John leva sa main valide vers le couteau mais Valérius le devança. L'Akron, le visage toujours impassible, saisit la garde du couteau et tourna la lame dans son bras. John sentit les muscles se déchirer.
Et il entendit le hurlement de Rodney.
ooOOoo
Rodney avait essayé de couper la liaison avec Sheppard, il y avait mis ses dernières réserves d'énergie. Mais rien n'y fit.
Il se mit péniblement sur le dos et décida d'essayer de guérir Sheppard. C'était tout ce qu'il pouvait faire. Il ferma les yeux se concentrant sur sa propre douleur. Diagnostic : abdominaux en compote et deux côtés fracturées. Il pouvait sentir la sueur dégouliner sur ses tempes.
Rodney avait l'impression que le processus de guérison était plus rapide, peut-être finissait-il par avoir la maîtrise de son empathie. Génial, il allait devenir plus efficace que Beckett et tout son équipement !
Il continuait à fixer le toit du pigeonnier, les yeux fixes. Voilàààààààà, il avait presque guéri les côtes et maintenant … une douleur violente au bras droit le fit se plier en deux. Il réussit à ne pas crier, en se mordant les lèvres au sang.
Allongé en position fœtale sur l'une des couettes, Rodney essayait de stopper la douleur. Sous ses doigts, il pouvait sentir le sang couler, chaud et poisseux.
Les dents serrées, respirant le plus calmement possible, Rodney dompta une à une les vagues de douleur qui affluaient. Dompter était le terme adéquat, il avait l'impression d'être face à une horde de prédateurs féroces, l'attaquant à tour de rôle, cherchant à le déchiqueter.
Les fauves finirent par se calmer et Rodney poussa un long soupir … pour mieux hurler quelques secondes plus tard.
Une image étrange lui vint à l'esprit juste avant de perdre connaissance : celle du dompteur de fauve imprudent ayant mis sa tête dans la gueule d'un lion ...
TBC (alors, vous en dites quoi de ma Johnnytorture ?)
