Note 1 : comment ça ma Johnnytorture n'est pas assez torturante ! Moi je dis, vivement la fin que tout le monde se retrouve dans un petit lit douillet (non, chacun le sien, screugnegneu !), pris en charge par un gentil Nounours aux yeux bleus . Le problème c'est que cette histoire n'est pas finie ...

Note 2 : toujours un peu de violence ...

ooOOoo

19 – Le hurlement propulsa Caudius et ses hommes dehors.

Valérius fit un signe aux deux hommes qui tenaient le Major de le relever et ils sortirent à la suite de Caudius. Valérius laissa les autres hommes avec les membres de la maisonnée.

John fut emmené, pas très gentiment, jusque devant la grange, face au pigeonnier. Les deux hommes le forcèrent à s'agenouiller.

Valérius se tourna vers lui et réitéra sa question.

« Où est-il ? »

John se força à fixer la grange.

« Si vous ne nous dites pas où il se trouve exactement, je crains qu'il ne me faille continuer notre déplaisante conversation. » Il s'arrêta un moment, s'approcha de John et examina son bras. « Votre Timaré est très efficace. Vous ne saignez presque plus. »

C'était vrai. C'était comme la douleur. Elle avait presque disparu, juste réduite à un pulsation constante et désagréable. Le couteau se trouvait pourtant toujours fiché dans son bras. Valérius sans le relâcher, saisit son menton dans sa main, l'obligeant à le regarder.

« Et lui, pensez-vous qu'il saigne ? Que se passerait-il si jamais … »

Valérius appuya sur la blessure et tourna doucement la lame. John serra les dents. Au bout de quelques secondes, ils entendirent tous un gémissement. Caudius et tous les hommes présents levèrent la tête vers le pigeonnier. Caudius fit signe à trois hommes de le suivre à l'intérieur de la structure.

Valérius lui continuait à jouer avec le couteau, puis brutalement, il le retira du bras du Major. Cette fois, un cri s'échappa du pigeonnier.

John fixait Valérius. Il allait tuer ce type, peu importe comment et où, mais il allait le tuer (23). L'Akron allait de nouveau plonger le couteau dans son bras lorsque Caudius apparu à l'une des petites fenêtres du pigeonnier.

« Nous l'avons trouvé ! »

ooOOoo

Rodney fut réveillé par des bruits de pas. Des bottes qui faisaient craquer le plancher en bois du pigeonnier. Toujours allongé sur le dos, il tourna la tête vers l'entrée de sa cachette. De tout manière, il ne pouvait rien faire d'autre. Il n'y avait qu'une seule entrée. Et puis, vu son état, il ne pourrait pas faire grand-chose s'ils le trouvaient.

Il se concentra sur les bruits. Des éclats de voix. Les Akrons ne savaient manifestement pas où chercher exactement. Peut-être qu'il pourrait s'en sortir ? Il fallait juste qu'il reste silencieux, complètement silencieux.

Il avait du gémir ou pousser un cri pour qu'ils aient eu l'idée de venir jusqu'ici. Rodney savait que Sheppard n'avait rien dit : « le héros ne parle jamais or Sheppard est un héros ; donc, Sheppard n'a pas parlé ». Il étouffa un gloussement. Il était en train de se vider de son sang sur le plancher sale d'un pigeonnier, à deux doigts de tomber entre les mains de gens qui voulaient assister au spectacle et à quoi pensait-il, à un stupide syllogisme ! (24)

Les bruits s'étaient faits plus distants. Les Akrons n'étaient plus dans le pigeonnier. Rodney s'accorda un soupir de soulagement, malheureusement il fut de courte durée, une douleur terrible lui transperça le bras et le cri qu'il poussa fit fuir les derniers oiseaux qui se trouvaient encore dans leur cage.

Après avoir retrouvé son souffle, Rodney porta son regard sur l'entrée de la petite pièce. Nonnonnonnonnon. Ils n'avaient pas entendu, ils étaient assez loin pour ne pas avoir entendu, les murs étaient assez épais pour qu'ils n'aient pas entendu et … bon sang, qui pensait-il leurrer si ce n'est lui-même ! Ils allaient revenir et cette fois …

Il n'eu pas longtemps à attendre. Les bruits de bottes réapparurent presque aussitôt. Rodney entendit les Akrons tester les parois. Tac, tac, Toc, Tac. Toc, Toc. Ca y'était. Il entendit des voix puis les coups commencèrent.

Quatre coups de haches plus tard, la lumière du soleil entra dans sa cachette, suivi d'une tête brune. Rodney l'entendit crier.

« Nous l'avons trouvé ! »

ooOOoo

Sheppard avait été traîné à l'intérieur de la maison. Il avait aperçu Vhelma, le visage en larmes. Au moins, elle n'avait rien.

Les deux Akrons l'avaient jeté à terre. Il avait essayé de se relever, mais l'un des deux hommes avait mis un de ses pieds sur son dos, pendant que l'autre le ligotait. Génial ! Maintenant, il ressemblait à un animal que l'on destine au sacrifice, pieds et jambes liés, les mains derrière son dos. Pour faire bonne mesure, il avait été bâillonné.

Ces gens ne devaient pas apprécier son type d'humour.

Ils l'avaient laissé là un moment. Au bout de quelques minutes, ils vinrent le chercher. Les Akrons le relevèrent et l'un d'eux le hissa sur son épaule. Ballotté, la tête en bas, il aperçu une fois encore Vhelma et Véolia, avant d'être balancé comme un vulgaire sac de patates sur la selle d'un cheval. Enfin, cela aurait pu être un cheval s'il n'avait pas eu une espèce de corne à la place du museau, fin et gracieux, d'un cheval.

Un Akron monta sur l'animal, prit les rênes et lui fit faire un demi-tour.

C'est alors que John aperçu McKay.

ooOOoo

Les Akrons n'avaient eu aucune difficulté pour entrer dans la petite pièce secrète. Rodney les avait juste regardé faire. Il était toujours allongé par terre, sur le dos, son bras droit en sang. Il avait un peu cligné des yeux, gêné par l'entrée soudaine de la lumière vive du soleil dans la petite pièce sombre.

Il y avait trois hommes avec lui. Ils restèrent là un moment à le regarder, sans bouger. C'était un peu surréaliste. L'un d'eux finit par s'approcher. Il avait les mêmes yeux bleus que Vhelma et Valérius. L'homme posa la main sur ses cheveux presque timidement, comme s'il avait peur de lui faire mal. L'instant fut brisé lorsqu'un quatrième homme entra dans le pigeonnier en criant.

« Caudius ! Il faut y aller, les autres vont bientôt être de retour. »

L'homme qui était penché sur lui soupira.

« Bien. »

Il saisit la seconde couette qui se trouvait près du mur, et la déplia.

« Toi, relève le. »

L'homme à qui Caudius s'était adressé hésita un instant puis se pencha vers McKay. Il le releva en position assise, ce qui élicita un petit gémissement de la part de ce dernier, puis Caudius l'enroula dans la couette.

« Ta gourde. »

L'homme lui passa sa gourde d'eau et Caudius la tendit sans un mot à Rodney. Celui-ci bu plusieurs gorgées. Caudius rendit sa gourde à son compagnon et, avec une force que Rodney n'aurait pas soupçonné, il le souleva et le prit dans ses bras.

Les Akrons qui se trouvaient dans le pigeonnier s'écartèrent sur leur passage. Caudius descendit seul les marches, son prisonnier calé dans ses bras comme un enfant. Arrivés en bas, il fut accueilli par Valérius.

Valérius jeta un rapide coup d'œil à McKay, il déplia la couette et en tira son bras droit. Rodney poussa un petit cri et tenta de se débattre. Valérius appuya sur la blessure. Rodney cru qu'il allait tourner de l'œil.

« Si vous vous tenez tranquille, nous ne vous ferons pas de mal. »

S'il n'avait pas été occupé à contrôler la douleur, Rodney lui aurait sans doute ri au nez : « nous ne vous ferons pas de mal ». Comme s'il allait les croire, après ce qu'ils avaient fait au Major …

Sheppard ! Où était-il ? Est-ce qu'ils l'avaient …

« Sheppard … qu'avez-vous … fait de … lui ? »

Sa voix ressemblait à une espèce de croassement.

Valérius rabattit la couette et fit un signe à Caudius.

« Taisez vous ! Il n'est pas mort … pas encore … alors, ne testez pas ma patience. »

Rodney se tu. Mieux valait ne pas envenimer les choses. Il fut de nouveau soulevé de terre par Caudius. Ils traversèrent la maison de Crésius.

Vhelma était assise par terre, ses enfants autour d'elle. Valérius s'arrêta devant elle. Elle le fixa un moment avant de s'adresser à lui, sa voix froide et sèche.

« Nos parents ont dit, le jour où je suis partie, qu'ils avaient perdu leur fille. Aujourd'hui, je perds mes deux frères. »

Valérius allait répondre quand il se ravisa, il la salua de la tête et sortit de la maison.

ooOOoo

Arrivés dehors, Caudius remis son fardeau à l'un des hommes qui se trouvaient là. Il monta sur son … heu, non ce n'était pas un cheval. Rodney n'eu pas le temps de s'interroger davantage sur la nature de l'étrange animal. Il fut hissé sur la bête, et se retrouva, presque assis en amazone, devant Caudius.

Les Akrons étaient prêts à partir.

Juste avant que la monture de Caudius ne se mette en route, Rodney aperçu Sheppard. Ouch, le pauvre aurait un sacré mal de tête après cette petite promenade ! Rodney le vit remuer et tirer sur ses liens. Vivant. C'était tout ce qui comptait.

A eux deux, ils pourraient certainement s'en tirer, non ?

TBC (et ça va pas s'arranger …)

(23) Je vous entends déjà crier à la PDE ! Mais franchement, je crois que lorsque l'on attaque un membre de son équipe, Shep devient impitoyable, souvenez vous de ce que arrive aux Génii dans En pleine Tempête ! Pifpafpouf, tous morts !

(24) Un syllogisme est un raisonnement qui fonde une conclusion sur deux propositions posées comme vraies : Tous les hommes sont mortels, or Socrate est un homme ; donc Socrate est mortel. Lorsque les deux propositions aboutissent à une conclusion absurde on parle de sophisme : Tous les chats sont mortels, or Socrate est mortel ; donc Socrate est un chat (bon ça marche pas si vous avez eu la bonne idée d'appeler votre chat Socrate !).