Note 1 : yah, yah, les rewiews, yah … Pire que des chevaux sauvages, qu'elles sont les reviews par ici !
Note 2 : mais z'êtes jamais contentes ! Et puis je vous l'avais dit, ce n'est pas parce que je fais de la Johnnytorture que j'abandonne la Rodneytorture (LOL).
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20 – Rodney s'était endormi. Ou plutôt, il oscillait entre le sommeil et la conscience. Il essayait de lutter, mais comme avec la petite Filia, après avoir soigné Sheppard il avait besoin de recharger ses batteries.
Ils étaient partis depuis un moment maintenant. Ils avaient passé un bois où ils avaient trouvé la petite. Ca paraissait un peu lointain, et puis les évènements de cette fameuse nuit étaient encore confus dans son esprit.
Rodney était quand même assez fier de lui.
Lors de cette première partie de voyage, il s'était concentré sur le Major pour le guérir complètement. Les doigts dans le nez ! Côtes comme neuves, peau de bébé sur l'avant bras, muscles de sportif. Il avait aussi essayé de calmer son mal de tête. Il faut dire que la position dans laquelle il voyageait n'était pas des plus confortables. Et après on dira que le Docteur McKay n'a aucune compassion pour son prochain !
« Arrêtez de bouger. »
Il stoppa net.
Ce type, Caudius, n'avait vraiment pas l'air commode. En fait, aucun de ces types n'avaient l'air commode. Ils étaient l'antithèse des Léciors, toujours avenants. Comment deux peuples aussi différents ont-ils pu évoluer de la sorte à partir d'une race commune ? Bah, après tout était-ce si différent sur Terre, où des peuples voisins se faisaient la guerre depuis des générations ?
Il soupira. Et se raidit immédiatement. Caudius ne dit rien et il se relâcha.
Rodney commençait à avoir mal aux fesses et au dos. Il n'avait jamais monté de cheval. Bien sûr, cette chose n'était pas un cheval mais ça y ressemblait pas mal. Il aurait voulu faire une pose. Descendre un peu pour se dégourdir les jambes. Encore que ce ne soit peut-être pas une très bonne idée. Il n'était pas sûr de tenir sur ses jambes.
Lui personne ne l'avait encore guéri. Il pouvait sentir que la blessure sur son bras saignait toujours. Et lorsqu'il respirait, il avait mal dans la poitrine.
Pour s'auto-guérir, comme l'avait si gentiment appelé le Major, il avait besoin de repos. Or pas moyen de dormir monté sur ce truc. Dès qu'il fermait un œil, une racine ou une pierre, le réveillait immédiatement. Pas terrible la suspension sur ces animaux !
Mais au moins il n'avait pas froid enveloppé dans la couette que lui avait donné Vhelma. Ni faim. Caudius lui avait donné une espèce de pâtisserie bourrée de sucre et de l'eau. Mais rien d'égal à ce que la femme de Crésius savait cuisiner.
Il espéra qu'ils se portaient bien. Il ne semblait pas avoir été blessé. Juste effrayés.
Il poussa un nouveau soupir. Cette fois, Caudius appuya un peu sur son bras droit. Il laissa échapper un petit gémissement, et se cala dans la couette.
Ne pas bouger. Ne pas pousser de soupir. Rien de rien. No Problem. Reçu 5 sur 5. Il ferma les yeux et essaya de dormir.
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Il allait vomir. Là c'était sûr il allait vomir.
Il se sentait mal. Il était un pilote de l'USAF, avait volé à plus de Mach 10 ! Mais ça c'était de la torture à l'état brut.
John avait l'impression que sa tête allait exploser sous la pression du sang qui y affluait. Et surtout, son estomac lui jouait des tours. Oula, mauvaise image ! Surtout ne pas penser à quelque chose qui tourne, non, non, non.
Il essaya de se concentrer sur le paysage.
Ils avaient passé le bois de Tréor, la fameuse frontière entre le territoire des Léciors et celui des Akrons, depuis une bonne demi-heure. Enfin, c'était une estimation vu qu'il ne pouvait pas atteindre sa montre. En fait il ne pouvait rien atteindre dans cette foutue position.
Il était reconnaissant à McKay pour l'avoir soigné, parce que ses côtes n'auraient jamais résisté à un tel traitement, d'autant que le parcours se faisait soudainement plus rocailleux.
McKay.
Bon sang ! Rien que de penser au canadien, il s'énervait. Il tira une fois encore sur ses liens. Rien à faire.
Pourquoi cet idiot n'était-il pas resté tranquille ? C'était de sa faute s'ils en étaient là. S'il était resté tranquillement planqué dans ce foutu pigeonnier … Qu'auraient fait Valérius et sa petite bande ?
John arrêta de bouger.
Auraient-ils torturé sa propre sœur pour obtenir des réponses ? Ou ses neveux et nièces ?
Ouais. Bon, Okay, ce n'était pas de la faute de McKay. C'était celle de … personne. A part Valérius. Enfin, il y avait une chose qui se vérifiait : McKay attirait les emmerdes comme les abeilles sont attirées par le miel ! Ca doublait son boulot. Protéger un civil, okay, c'était un job de Major. Protéger McKay, mamamia, il fallait au moins une étoile pour ça ! Dès qu'ils trouveraient un E2PZ, il demanderait à passer Colonel. Il le méritait !
Ouch. Une autre pierre qui aurait pu être évitée, merci !
Soudain, le cavalier et l'animal sur lequel il se trouvait stoppèrent. Il essaya de voir ce qui se passait. Au risque de se casser le dos, il s'arcquebouta, et jeta un œil alentour.
Valérius étaient en train de dire quelque chose à Caudius, ce dernier hocha la tête et tous les hommes mirent pied à terre.
John vit un des Akron récupérer un McKay pas très réveillé. Il poussa un cri de surprise lorsqu'il fut lui aussi descendu de « cheval » mais d'une manière nettement moins douce, et qu'il s'écrasa par terre, face la première.
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Huuuu. Qu'est-ce qui se passait maintenant ?
Rodney avait enfin réussi à s'assoupir et voilà que ces amish de malheur le réveillaient. Il cligna des paupières, essayant de chasser le brouillard qui se trouvait devant ses yeux. Il aurait peut-être du rester dans le brouillard. Valérius était penché sur lui et examinait son bras.
Rodney resta immobile. S'il bougeait ce fou furieux en profiterait pour s'assurer qu'il saigne encore, en le faisant saigner. Valérius ne lui adressa même pas la parole.
« Nous serons bientôt arrivés. Dit à Harcon de prendre les bêtes et de les ramener en ville. Nous continuerons à pieds. »
A pieds ? Où ça à pieds ? Loin à pieds ?
Rodney aurait bien posé la question mais quelque chose lui disait que ce ne serait peut-être pas une bonne idée.
« Il vaudrait mieux en garder au moins une, pour lui. »
La voix était sans inflexion. Juste un constat. Rodney n'eu aucun mal à déterminer qui était le lui en question. Peu importe, tant qu'il pouvait éviter de voyager à pied.
Valérius paru réfléchir un moment, les yeux fixés sur Rodney, puis répondit à son frère.
« D'accord. Nous repartons d'ici une demi-heure. »
Caudius acquiesça. Comme lors de leur départ, Rodney fut descendu de cheval par un des cavaliers. Alors qu'il mettait enfin le pied par terre, il entendit un petit cri et un bruit mat.
Le Major venait lui aussi de descendre de cheval.
TBC (Hey, z'avez vu, pas un brin de torture ! Comme quoi, je peux le faire ! )
