Note : Ah que je les aimes vos petites reviews, allez « smack, smack » à toutes les reviews !
ooOOoo
21 – Ouch ! Espèce d'enfoi-…
John essaya de se débattre mais en fut, bien évidemment, pour ses frais : difficile de donner un coup de pied à quelqu'un, lorsque vous êtes ligoté comme un tournedos qu'on va mettre à rôtir ! Le cavalier qui l'avait si obligeamment fait descendre de sa monture, le fixait du haut de celle-ci, un petit sourire aux lèvres.
Un autre Akron vint les rejoindre. John avait réussi à se mettre à genoux devant l'étrange bestiole – faudrait qu'il pense à leur trouver un nom – position plutôt humiliante. L'Akron sortit un large couteau de sa botte.
Oh non ! Pas encore ! Ces gens étaient des monomaniaques du couteau ! Il retint son souffle.
L'homme trancha les liens qui retenaient ses chevilles et le mit debout. John ignorait combien de temps il avait voyagé la tête en bas, les jambes attachées, mais il n'était pas sûr de pouvoir faire deux pas sans s'écrouler, tant ses muscles étaient engourdis.
L'Akron ne lui donna pas le choix. Il le poussa, utilisant la pointe de son couteau pour le convaincre d'avancer. John devait dire que c'était très efficace. Ses premiers pas furent un peu maladroits, mais une fois la circulation revenue, il pu marcher sans avoir l'air d'un saoulard.
Il fut mené devant une petite cabane en bois. Arrivé devant la porte, l'Akron trancha les liens qui enserraient ses poignets, ouvrit la porte et le poussa à l'intérieur.
John enleva aussitôt l'affreux chiffon qu'ils lui avaient enfoncé dans la bouche en guise de bâillon et crachota un moment. Bon sang, qu'est-ce qu'il ne donnerait pas pour un peu d'eau !
Il regarda autour de lui.
La cabane tombait à moitié en ruine. Ce devait avoir été autrefois, un relais pour des chasseurs ou des voyageurs. John se planta devant ce qui servait de fenêtre. Deux morceaux de bois et ce qui fut un jour une vitre. Hummm. Il pourrait peut-être récupérer un morceau de verre et s'en servir comme arme. Okay, ce n'était peut-être pas le plan du siècle, mais l'idée de disposer d'un moyen de se défendre ou tout simplement de trancher ces foutus liens si l'idée venait à ses gentils hôtes de le rattacher, était plus que satisfaisante. Il défit son tee-shirt et enroula sa main dedans, de cette manière, il amortirait à la fois le bruit et les risques de coupures. Bon, quand, il faut, il faut … Il prit une profonde inspiration et la relâcha avec un petit cri de surprise lorsqu'une voix retentit derrière lui.
« Heu, Major, vous êtes gentil, mais j'aimerais déjà me débarrasser de vos côtés cassées et de cette entaille sur votre bras, avant de passer à autre chose. »
John se retourna immédiatement. Fouillant la petite pièce sombre des yeux, il finit par apercevoir McKay, assis par terre contre un mur, dans un coin de la petite cabane.
« MCKAY ! Bon sang ! Vous voulez ma mort ou quoi ! Vous auriez pu … ? Pourquoi diable avez-vous attendu aussi longtemps pour vous manifester ? »
John s'agenouilla auprès du scientifique. Il ne faisait pas très clair, mais John pouvait voir que Rodney était pâle. Rodney lui répondit, les yeux fermés.
« Huuuu … Simple curiosité. Je voulais juste savoir quel type de brillante idée d'évasion pouvait germer dans l'esprit d'un Major de l'USAF. Je n'ai pas été déçu, vraiment. Très impressionnant. Je préfère ne pas vous demander ce que vous pensiez faire avec un morceau de … »
Sa voix s'était réduite progressivement à un murmure pour finalement s'éteindre. John eu peur un moment que … Il tata son pouls. Régulier.
Rodney était juste endormi.
John regarda un moment sa main encore enveloppée dans son tee-shirt. L'idée lui paru brutalement assez ridicule. Il soupira, renfila son tee-shirt et essaya, en vain, de réveiller McKay. Puisqu'il était si génial lui, peut-être aurait-il une idée. Mais Rodney était manifestement en phase de récupération. Sheppard avait eu un aperçu de ce que pouvait donner le Docteur McKay dans cet état. Pas très efficace.
John en profita pour jeter un coup d'œil aux dégâts.
Il écarta les pans de la couette. Il saisit le bras de McKay et releva sa manche. L'entaille sur le bras ne saignait plus mais les contours de la blessure avaient pris une teinte rougeâtre peu attrayante. Il ne manquait plus qu'une infection se déclare. Il souleva ensuite le tee-shirt de Rodney. Il y avait une large ecchymose sur son abdomen.
Okayyy. Rodney avait besoin pour soigner tout ça, de sommeil mais aussi d'eau et de nourriture. Donc …
John se leva et se dirigea vers la porte. Il commença à tambouriner comme un forcené.
« Hohé ! Hey ! Hooooo ! Du bâteauuuuuuu ! Y'a quelqu'un ! »
La porte finit par s'ouvrir. Caudius et un autre Akron se tenaient dans l'embrasure. Armes aux poings. John recula.
« Ecoutez, j'ignore ce que vous voulez, mais apparemment, cela n'inclue pas notre mort immédiate, donc si vous voulez … quoi que vous vouliez de nous, il nous faut de quoi boire et manger. »
Caudius le regarda un moment et hocha la tête. Il allait repartir lorsque John le rappela.
« Hey, il me faudrait aussi de quoi nettoyer sa blessure et bander son torse, le voyage à dos de truc là, n'a pas du arranger les choses. »
John désignait du doigt la forme immobile de Mckay.
Caudius jeta un coup d'œil à McKay avant de se retourner vers Sheppard.
« C'est un Timaré. »
« Heu, oui, mais … »
« Qu'il se soigne lui-même. »
Ne pas sauter à la gorge de cet abruti, ne pas sauter à la gorge de cet abruti, ne pas … John se récita ce mantra mentalement une bonne dizaine de fois avant de continuer.
« Okay. Résumons nous. Oui, McKay est un Timaré et comme tous les Timaré, pour se guérir, il a besoin d'une longue période de sommeil. »
Caudius le fixait sans broncher.
« Donc, à moins que ne vous pensiez rester ici, disons pendant les prochaines 24 heures et laisser le Timaré dormir, je doute que ces pouvoirs vous soit d'une quelconque utilité, vu qu'il sera mort ! »
Ce dernier point paru emporter les suffrages nécessaires. Caudius hocha une nouvelle fois la tête et sortit de la petite cabane.
Si les Akrons lui apportaient de quoi soigner McKay, cela voudrait dire qu'ils ne souhaitaient pas la mort de celui-ci. Bonne nouvelle. Dans le cas contraire …
Il ne lui restait plus qu'à croiser les doigts.
TBC (un peu court mais la journée, elle, fut longue, longue, longue …)
