Note 1 : promenons dans les bois, pendant que les reviews n'y sont pas, si les reviews y étaient …
Note 2 : « une PDE est cachée dans cette fic', sauras-tu la retrouver ? »
ooOOoo
22 – Sheppard s'était assis par terre près de McKay et attendait. Il détestait ça. Attendre. Et surtout, il détestait se sentir impuissant.
Il jeta un coup d'œil à sa montre. Cela faisait 10 minutes que Caudius était parti. Et s'il s'était trompé ? Si ces gens avaient en fait l'intention de sacrifier McKay sur l'autel de leurs stupides croyances ? Il en était là de ces réflexions lorsque la porte s'ouvrit. Il fut debout en un instant, se plaçant instinctivement devant McKay.
Caudius entra. L'Akron le dévisagea un moment avant de lui tendre une sacoche.
« Vous avez vingt minutes. »
Il sortit laissant John toujours devant McKay, la sacoche dans les mains.
Ces gaillards étaient vraiment de joyeux lurons, y'avait pas à dire !
John ouvrit la sacoche et commença à en sortir le contenu, l'étalant sur une vieille table en bois branlante. Il étouffa un petit soupir de soulagement lorsqu'il sortit enfin trois larges bandes de gaze, ce qui ressemblait à du coton et une petite fiole remplie d'un produit jaune.
John était persuadé que contrairement à ce que clamait Crésius, ces gens n'en voulait pas à la vie de McKay. Si cela avait été le cas, ils seraient certainement tous les deux déjà morts : pourquoi traîner des gens sur des kilomètres si c'est pour ensuite les exécuter ? Non. Une autre raison se cachait derrière cet enlèvement. Et cette raison était liée au statut de McKay : c'était un Timaré.
Timaré. Cela sonnait un peu comme le Timber ! que les bûcherons crient pour prévenir de la chute d'un arbre. Ouais, c'était parfois ce que McKay lui inspirait : l'envie de crier pour prévenir les autres que Monsieur « désastre ambulant » arrivait.
Le désastre en question dormait toujours.
John déboucha la petite fiole. Wow. Alcool. Fort. Pire que celui que les athosiens distillaient. Le Docteur Zelenka aurait apprécié. Ford, Zelenka et lui aidaient un peu les athosiens en la matière, en tout bien tout honneur bien sûr, juste un simple échange de recettes familiales.
Ford. John se demanda où étaient Teyla et Ford. Il espérait que maintenant, ils avaient rejoint Atlantis et que la cavalerie n'allait pas tarder. Le problème c'était dans combien de temps.
Il disposa le tout sur la table. Deux gourdes d'eau, des gâteaux et des fruits ainsi que les bandes et l'alcool. Il s'agenouilla ensuite auprès de McKay.
« Hey, Rodney. »
Aucune réaction. Il ne s'était pas vraiment attendu à en avoir. Il soupira. Il n'avait pas le choix. Il prit McKay par les épaules et le secoua brutalement.
« MCKAY ! »
Rodney ouvrit immédiatement les yeux et prit une large inspiration, un peu comme quelqu'un qui serait resté sous l'eau trop longtemps.
« Hey, hey, ça va ! Ca va, calmez vous. »
Rodney cligna des paupières plusieurs fois. Il ne semblait pas voir le Major. Ses yeux refusèrent de rester ouverts. John soupira.
« Bon sang, McKay, vous ne me rendez pas les choses faciles. »
John essaya de mettre le canadien debout et de le débarrasser de la couette dans laquelle il s'était enroulé. Cette fois, Rodney poussa un petit grognement et tenta de repousser les mains qui tiraient sur la couette. John le secoua une fois encore.
« Bon, ça suffit maintenant ! Tenez vous tranquille. »
Rodney le fixait, l'air un peu perdu. Il cessa de se débattre et laissa échapper un soupir.
« F'tigué. »
John avait fini par réussir à extirper les deux bras de McKay de la couette pleine de sang.
« Oui, je sais Rodney, mais là, ce n'est vraiment pas l'heure de dormir. Nous n'avons pas beaucoup de temps d'accord, donc essayez de rester éveillé. »
Deux yeux bleus papillonnèrent puis se fermèrent.
« MCKAY ! »
« Huuuuuu. »
« Restez réveillé, compris ! »
« P'rkwa. »
« Parce que je vous le demande. »
John ôta la veste de Rodney, ce dernier se mit à frissonner.
« P' m'ltrrre. »
John sourit. Seul McKay pouvait argumenter sur sa non appartenance à l'armée dans une situation de crise. C'était d'ailleurs plutôt étrange. McKay semblait n'avoir que peu de respect pour les militaires et pourtant, si Sheppard avait bien compris son CV, il avait travaillé pour le Pentagone depuis sa sortie de l'Université.
John stoppa une des mains de Rodney qui s'était réappropriée un des pans de la couette et tentait de la remonter sur son épaule. Cette fois, il poussa lui aussi un grognement en signe d'avertissement.
« MCKAY ! »
La main lâcha la couette et Rodney poussa un long gémissement. Ca avait tout du « mais, heu ! » d'un gamin capricieux. S'il avait pu, McKay aurait sans doute trépigner et taper du pied.
« Fr'oa. »
John mit la main sur son front. Brûlant.
« McKay. McKay, écoutez moi, hého, une petite minute d'attention par ici ! »
« Huuuuuuuumm. »
« Rodney, je dois nettoyer la plaie et bander vos côtes. Okay ? »
« Huuuuuuuu. »
Génial. John avait l'impression de tenir une conversation avec un pot de fleur. Sauf qu'au moins les fleurs elles sentiraient bon, elles. Ce n'était pas vraiment le cas de Rodney. Mais il faut dire qu'entre son séjour dans le pigeonnier et celui sur ces drôles de canassons, il n'avait pas été très gâté.
Rodney était à moitié conscient, ses yeux papillonnaient sans cesse, visiblement incapables de se maintenir ouverts très longtemps.
John prit les bandes de gaze et la fiole d'alcool. Il décolla le tee-shirt de la plaie du mieux qu'il pu. Le sang avait coagulé à certains endroits de la longue entaille. Rodney poussa un petit gémissement lorsque le tee-shirt fut relevé découvrant la plaie dans sa totalité.
John désinfecta la blessure et utilisa une bonne partie de la gaze pour la bander. La blessure avait presque totalement cessé de saigner, le seul gros risque maintenant c'était l'infection. Si seulement McKay pouvait dormir … mais les Akrons semblaient décidés à repartir bientôt.
John savait que ces derniers avaient besoin du pouvoir de guérisseur de McKay, mais ils ne semblaient pas se soucier de savoir dans quel état il était. Ils étaient sans doute certains qu'il pouvait se guérir en un claquement de doigt. C'est vrai que la blessure était bénigne comparée à celle de la petite Filia. Mais son organisme n'avait pas franchement eu le temps de récupérer.
« Rodney, j'ai besoin que vous vous teniez assis quelques minutes. »
Etrangement, Rodney l'écouta et se mit sur son séant. Il tanguait comme un bateau sur une mer agitée, mais John parvint à entourer son torse, utilisant la dernière bande de gaze. Il serra un peu ce qui élicita un petit cri étranglé de la part de McKay.
« Désolé Rodney mais vous me remercierez lorsque vous serez à nouveau sur l'un de ces drôles de chevaux. Vos côtes ont besoin d'être maintenues en place. »
Rodney avait mis sa tête sur son épaule et il l'entendit pousser un petit soupir.
Il venait de terminer de lui remettre son tee-shirt et sa veste lorsque Caudius entra dans la petite cabane.
TBC (… elles nous mangeraient !)
Alors ? Vous avez trouvé ?
