Note : Revieweurs, revieweuses, on vous ment, on vous spolie ! Ceci est une histoire …

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23 – Arrivés dehors, Marnius fit signe aux hommes qui s'étaient rassemblés devant la maison de Crésius. Ces derniers se turent immédiatement et se tournèrent vers lui pour l'écouter.

« Mes amis ! Mes amis !Vous savez tous ce qui s'est passé ici ce matin. »

Un murmure parcouru la petite foule qui s'anima.

« Nos nouveaux amis, » il se tourna vers le petit groupe d'Atlantes qui venaient de sortir de la maison, « et moi-même, allons tenter de retrouver le Timaré et son compagnon. J'aurais besoin de quatre d'entre vous pour nous accompagner. »

Immédiatement, plusieurs hommes firent un pas en avant.

Marnius leur sourit.

« Je connais votre courage et votre bravoure, et je suis heureux de constater que malgré les dangers encourus, vous n'hésitez pas à vous porter volontaires, mais … » Il mit la main sur l'épaule du premier des hommes. Il devait avoir une quarantaine d'années, des yeux noisette, un regard fier et déterminé. « … Gréar, ne devrais tu pas être avec ta femme et ton fils ? (25) Ils ont besoin de toi, maintenant. »

Marnius, un sourire sur le visage, passa ainsi en revue tous les hommes qui s'étaient avancés, mettant en avant leur valeur et leur sens du devoir, mais trouvant toujours une urgence pour décliner leur offre d'aide. Aiden avait l'impression de voir à l'œuvre un de ses supers avocats faisant le tri entre les différents membres d'un jury, récusant un tel et un tel, sur une démonstration brillante. Et Marnius n'avait rien à envier à Perry Mason ou à Mattlock.

Il ne resta bientôt plus que quatre hommes, dont le fils aîné de Crésius, Cuelvis.

« Bien. Maintenant, nous pouvons y aller. »

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Ils ne l'avaient pas rattaché, ce dont Sheppard leur était reconnaissant, mais bien sûr, cette décision n'avait rien à voir avec de la compassion. Ils avaient tout simplement besoin de lui.

Pour s'occuper de McKay.

Après être entrés dans la petite cabane qui leur servait de cellule à McKay et lui, avec son frère, Valérius lui avait dit ce qu'il attendait de lui. Il avait été on ne peut plus clair.

« Vous allez vous chargez de lui. »

Valérius avait désigné McKay du doigt, l'air vaguement dégoûté.

Rodney était plus ou moins conscient. Du moins, il essayait, de suivre la conversation du mieux qu'il pouvait.

« Nous allons repartir. Il pourra monter un équidé, mais vous serez celui qui s'assurera qu'il reste dessus. La route sera difficile et nous devrons certainement terminer à pieds. »

Equidé. Ouais, John aurait du s'en douter. Une racine latine. La présence des anciens se sentait dans les prénoms que portaient les habitants de Cérès.

« Et où allons nous ? »

Valérius l'avait fixé un moment avant de répondre d'une manière sèche.

« Vous verrez bien. Maintenant, allons-y.»

John avait prit la sacoche que Caudius avait amenée un peu plus tôt, il la passa en bandouillère sur sa veste. Il était maintenant agenouillé auprès McKay. Celui-ci leva des yeux fatigués vers le Major.

Fatigués et fiévreux.

John aurait aimé avoir son paquetage avec lui. Il aurait pu donner un peu de Tylenol (26) à McKay.

« Okay Rodney, vous avez entendu ces gentils messieurs, il est temps de se remettre en route. »

Il glissa ses mains sous les bras du scientifique et le mit, péniblement, debout. Valérius et ses hommes attendaient patiemment près de la porte.

« M'son ? »

Huuuu ? De quoi parlait … Oh, Atlantis. John n'arrivait pas encore à voir l'immense Cité comme sa maison encore qu'il s'y sentait plus à l'aise que sur bien des bases où il avait déjà stationné. Notamment McMurdo. C'était plutôt étrange d'ailleurs. Il se sentait bien sur Atlantis. Comme s'il y était … chez lui. A la maison donc. Il soupira.

« Non, pas à la maison, pas tout de suite ... »

Ils firent tous les deux quelques pas hésitants, se dirigeant vers la porte. Aucun des Akrons ne fit un geste pour venir les aider.

« … d'abord, nous allons faire une petite promenade … »

Ils atteignirent enfin la porte. Rodney s'appuyait sur tout ce qui passait à sa portée : le mur, la table en bois, la porte.

« Non. »

Ils étaient dehors. Caudius et ses hommes étaient manifestement prêts à partir. John nota qu'ils n'étaient plus que cinq. Les équidés avaient disparu. Valérius les conduisit au seul animal qui restait. De taille plus petite que les autres mais aussi plus massif, l'équidé broutait tranquillement.

John continuait à converser avec McKay. Les Akrons étaient silencieux. Le tout avait un aspect un peu irréel.

« Pas le choix Rodney. Allez, vous êtes un petit veinard : vous n'aurez même pas à marcher, juste à regarder le paysage défiler. »

Arrivés devant l'animal, John lâcha McKay qui prit appui contre le cou de l'équidé, l'enserrant de ses bras pour éviter de tomber. Il réitéra sa réponse en un murmure.

« Non. »

L'animal s'ébroua un peu, puis ramena son mufle contre la nuque de McKay. Celui-ci fit un geste de la main pour écarter l'animal. Peine perdue. Ce dernier semblait apprécier McKay. L'équidé poussait des petits grognements et se mit à lécher la peau de McKay qui n'était pas recouverte par la couette.

« Beuuuurk. »

McKay tenta une nouvelle fois de repousser les assauts de la langue râpeuse et mouillée, mais rien n'y fit. Il capitula en poussant un soupir.

John aurait bien éclaté de rire si leur situation n'était pas si dramatique. Prisonniers, perdus au milieu de nulle part, sans arme, sans médicament, avec un avenir des plus incertains.

Il s'approcha de McKay et l'aida à grimper sur le dos de l'animal. Celui-ci mit immédiatement ses deux pattes de devant à terre, comme l'aurait fait un chameau, facilitant grandement sa tâche. McKay attrapa le pommeau de la selle, et l'équidé se remit debout.

« Okay. McKay ! »

McKay fixait un point imaginaire droit devant lui.

« McKay ! »

Il finit par tourner la tête vers le Major.

« Huuu. »

John soupira.

« McKay, dès que vous vous sentez mal ou fatigué vous me le dites, d'accord ? »

Rodney cligna des yeux plusieurs fois.

« McKay ? »

« Huuu, oui. Compris. »

« Bien. »

John se tourna vers Valérius qui attendait manifestement son signal pour repartir. Il entendit très distinctement McKay maugréer dans sa barbe.

« Ridicule. Je me sens déjà mal et je suis déjà fatigué. »

John poussa un long soupir.

Cette petite promenade allait être longue. Très longue.

TBC (… GEN ! Hihihihihihi. Sadique je suis. Si. Et non, je ne tournerais pas cette histoire en SLASH, mais bon, je l'émaillerais bien sûr de petites PDE innocentes …)

(25) Voir chapitres précédents.

(26) Le TYLENOL est l'équivalent américain de notre PARACETAMOL. C'est un analgésique assez efficace.