Note : merci à toutes et à tous pour vos gentilles reviews !
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25 – Ils marchaient depuis une bonne heure.
Ford regarda sa montre. 16 :13. Le Major et McKay avaient disparu depuis maintenant 6 heures. Leurs kidnappeurs avaient 6 heures d'avance. Il poussa un soupir. Bon sang ! Si seulement Markham n'avait pas été avec le Sergent Bates en train d'explorer P-machinchose.
Aiden jeta un coup d'œil au petit groupe qu'ils formaient, Terriens et Leciors réunis. Sans oublier Teyla bien sûr.
Marnius était en tête. Il les avait fait passer par un raccourci, évitant le bois de Tréor. Le paysage était différent de celui de la vallée où vivaient les Léciors. Tout y était plus rude. De la rocaille, de la mousse. Moins de verdure. Des montagnes.
Teyla et Marnius bavardaient. Ford décida de les rejoindre.
« … plus difficiles que les nôtres. »
Teyla acquiesça à ce que venait de dire Marnius et se rendit compte que le Lieutenant les avait rejoints.
« Oh, Lieutenant Ford. Marnius, m'en disait un petit peu plus sur les Akrons. »
La jeune athosienne se tourna vers le Timaré, l'incitant à reprendre là où il avait arrêté.
« Ah. Et ces gens sont dangereux ? »
Marnius sourit au Lieutenant.
« Dangereux ? Non. Oui. Enfin, c'est un peu plus compliqué que cela. Les Akrons sont désespérés. Donc, oui, on peut dire qu'ils peuvent être dangereux. Tout dépend des circonstances … »
« Désespérés ? Comment ça désespérés ? »
« Comme je l'expliquais à Teyla Emmagan, les Akrons sont désespérés parce que leur peuple s'éteint. »
« Quoi ? »
Marnius ne regardait plus le terrien, comme perdu dans ses souvenirs, il continua.
« Il y a cinquante ans de cela, une terrible épidémie à frapper les Akrons. Elle emporta presque tous les enfants et de nombreux jeunes gens. Ce fut terrible. Les Cinq Timaré se rendirent dans la montagne, » il désignait du doigt la montagne la plus proche, « Ils proposèrent leur aide. Mais les Akrons refusèrent. Ils étaient persuadés que les Dieux avaient envoyé la maladie pour tester leur foi. » Marnius soupira. « Tant sont morts. On raconte que la nuit, on pouvait voir du bois de Tréor, la lueur rouge des bûchers où on brûlait ceux qui étaient morts dans la journée. Lorsqu'enfin la terrible plaie fut terminée, les Akrons étaient devenus un peuple fantôme. Des survivants. »
Marnius se tourna vers Ford.
« Notre vallée est florissante. Elle nous donne ce qui nous permet de vivre. Mais les montagnes … »
Oui, c'était assez clair. Un peuple affaibli par la maladie, pas de médecin et des vivres en quantité insuffisante.
« Souvent l'un des nôtres a essayé de renouer le contact. Mais les Akrons se sont enfermés dans cette mythologie de la Punition. Ils se laissent mourir, persuadés que c'est la volonté des Dieux. Les Léciors ne comprennent pas : les wraith ne sont-ils pas déjà une raison suffisante d'avoir peur ? Pour eux, il faut célébrer la vie. Qui sait si demain la porte des étoiles ne va pas s'ouvrir pour laisser passer un de ces êtres terribles ? »
Ford regardait ses pieds. Personne n'avait encore dit à ces gens que les wraith s'étaient réveillés et …
« N'ayez crainte Lieutenant, nous savons. »
Marnius le fixait un sourire amusé sur les lèvres.
Ford était stupéfait.
« Co- Comment avez-vous su ce à quoi je pensais ? »
Marnius éclata de rire.
« Ne vous en faites pas, je ne lis pas dans les pensées, mais les sentiments, les émotions révèlent parfois autant que des mots. »
Il salua les deux jeunes gens et rejoignit les quatre Léciors.
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Et de cinq.
Sheppard rattrapa une fois encore McKay juste au moment où il tombait de sa monture. Ce dernier ne disait plus rien. La quatrième fois qu'il était tombé de l'équidé, il s'était confondu en excuses. Mais là, il leva juste les yeux vers Sheppard, attendant que celui-ci le relève.
John allait le remettre sur l'animal lorsqu'il aperçu Valérius se diriger vers lui. Il vit Rodney frissonner malgré la couette. John doutait que ce soit uniquement à cause du froid.
Valérius s'arrêta devant Sheppard, ignorant McKay. Il lança une corde au Major, qui la rattrapa et haussa les sourcils en signe d'interrogation.
« Nous avons assez perdu de temps. Attachez le sur l'équidé. »
« Quoi ? Vous plaisantez j'espère ? »
Valérius ne répondit même pas, il fit juste signe à un des hommes d'approcher.
« Non, non. Okay, je vais le faire, laissez moi juste lui … lui en parler avant, Okay. »
Valérius se planta là, attendant que le Major s'exécute.
John ferma les yeux et se pencha vers McKay. Ce dernier avait les yeux fixés sur la corde que Sheppard tenait dans ses mains. Il secouait la tête de gauche à droite.
« McKay ? »
« Non, ne m'attachez pas. Pas ça …. pas … nonnonnonnonnon. »
La voix du scientifique était réduite à un murmure.
« McKay. Rodney, nous n'avons pas le choix écoutez, si … »
John effleura l'épaule du scientifique, celui-ci poussa un petit cri et se cala contre l'équidé qui avait mis pied à terre.
« Rodney, ce n'est peut-être pas une si mauvaise idée. Je veux dire, si vous êtes attaché à cet animal, il n'y aura plus de risque que vous tombiez. Vous pourrez même dormir un peu. »
McKay leva les yeux vers lui.
« Et si … » il déglutit. « Et si, il s'emballe et que vous ne pouvez pas le maîtriser … ou … ou, que les cordes se desserrent et que je glisse sous son ventre et … »
« McKay ! Ca suffit, nous n'avons pas le choix. »
« Mais, mais peut-être que … peut-être que si je marchais … oui, c'est ça … je vais marcher avec vous et comme ça, je resterais éveillé et … »
« Cela a assez duré. Attachez le sur l'équidé où je le fais. »
Valérius se tenait à quelques pas d'eux.
John se tourna vers McKay qui fixait Valérius. Et il n'aima pas ce qu'il vit dans les yeux bleus.
De la haine.
C'était un regard que John connaissait bien. Il lui était même arrivé plusieurs fois de le voir dans son miroir. Mais chez McKay, c'était presque choquant.
John regarda lui aussi Valérius. Il avait désormais une autre raison de vouloir tuer cet homme. Il le méritait pour avoir été à l'origine de ce regard. Pour avoir fait subir à Mckay toutes ses souffrances et ses humiliations.
Pour avoir fait de lui un homme capable de tuer.
TBC (Hummmm, faut que je pense à reprendre la Johnnytorture …)