Note : merci pour les reviews …
Note pour Lyanea : contente de voir une autre accro du forum de GateShip-One par ici !
Note aux PDEeuses fanatiques (elles se reconnaîtront) : maiheuuuu ! même pas vrai qu'il y en avait partout …
ooOOoo
28 – Ils étaient arrivés à une petite clairière. La dernière partie du voyage avait été plutôt sportive. Encore heureux que les Léciors étaient équipés de cordes et de piton de rappel.
Ford c'était un moment demandé comment McKay avait pu faire pour grimper jusque là. Doué en astrophysique okay, mais pour ce qui était des activités sportives … La seule chose qui le rapprochait des sportifs, c'était son goût immodéré pour les barres énergétiques ! Et puis, lorsqu'il était reparti sur Atlantis avec Teyla et Crésius, McKay était loin d'être en super forme.
Marnius l'avait rassuré en lui précisant qu'ils avaient emprunté un « petit raccourci » un peu plus athlétique que le chemin qu'avaient du suivre les Akrons.
« De cette manière, » avait rajouté le Timaré, « nous devrions récupérer un peu du retard que nous avons sur eux. »
Aiden jeta un coup d'œil au ciel. Il pleuvait depuis maintenant une bonne heure et la température avait baissé rapidement. La nuit était tombée rapidement. Il frissonna.
Il espérait que le Major et McKay allaient bien.
ooOOoo
McKay se sentait misérable.
Il avait froid et faim et maintenant, histoire de couronner le tout, il pleuvait. Une petite pluie froide et constante, pas une pluie battante, mais il ne lui faudrait pas longtemps pour pénétrer ses vêtements. La couette qu'il avait une nouvelle fois drapée autour de lui était déjà bien mouillée. Il jeta un coup d'œil à Sheppard.
Le Major marchait à ses côtés. Il était silencieux mais Rodney pouvait voir qu'il était en alerte, enfin c'était ce qui se rapprochait le mieux du comportement du militaire. Tendu et en alerte. Il fixait quelque chose devant lui. Rodney suivi son regard.
Valérius.
L'Akron se trouvait en tête. Il marchait d'un pas ferme, sûr de lui. Et pourquoi ne le serait-il pas, il se trouvait sur son territoire après tout.
Il ne leur avait toujours pas dit où ils allaient. Valérius avait juste tendu un manteau en fourrure au Major et leur avait enjoint de marcher derrière lui et Caudius. Bien sûr, Rodney, lui n'avait rien eu. Ni regard, ni … rien. Et maintenant, il était trempé. Le manteau que Valerius avait donné à Sheppard n'avait rien de fashion, mais au moins il avait l'air chaud et surtout imperméable. Il serra un peu plus la couette contre lui. Bientôt elle serait trempée et lui avec. Rodney soupira.
Ce qui lui valu un coup dans le dos.
Rodney se retourna et sourit à l'auteur de cette petite plaisanterie. Jumper le fixait de ses deux grands yeux noirs. L'équidé avait un étrange sens de l'amitié : il lui donnait des petits coups de museau dès qu'il ralentissait ou qu'il soupirait. Et comme ça arrivait souvent, Rodney était sûr que son dos devait porter les traces de ces marques d'affection.
Il pouvait entendre le clac-clac des sabots de Jumper sur la pierre. Le chemin était de plus en plus escarpé et l'équidé avançait prudemment, provoquant parfois de petites chutes de pierres.
Ils se trouvaient sur le flanc d'une falaise d'une bonne trentaine de mètres. Autant dire que ça faisait pour Rodney trente mètres de trop ! Le chemin en lui-même était plutôt bien tracé, mais il était étroit et la pluie rendait le terrain glissant.
Rodney leva la tête. La pluie s'engouffra aussitôt sous son cou, il releva la couette, comme si ça changeait grand-chose : il était trempé. Devant, on pouvait voir le haut de la falaise recouvert d'épais buissons épineux. Plus que quelques mètres et ils seraient en haut.
Et après ?
ooOOoo
Sheppard se retourna vers McKay lorsqu'il l'entendit pousser une petite exclamation. Il sourit lorsqu'il le vit glisser sa main dans l'encolure de l'équidé. Qui l'eut cru ? Le grand Rodney McKay, le génie incontesté de cette galaxie, tombé sous le charme d'une espèce de vieux cheval difforme.
L'animal en question semblait coller McKay. Depuis qu'ils avaient repris leur petit voyage, l'animal restait près de lui, surveillant ses pas. Il connaissait vraisemblablement ce chemin et John aurait pu jurer que plus d'une fois, il avait rattrapé McKay avant que celui-ci ne glisse ou ne tombe.
Carson lui avait raconté que dès qu'il entrait dans l'infirmerie, McKay faisait du charme … aux souris blanches ! (28) Et maintenant, cette vieille carne. Il devrait peut-être songer à faire les mêmes efforts avec les êtres humains … ou mieux, avec une fille ! Oui, ça pourrait être drôle de voir McKay essayer de draguer une fille (29).
En attendant, ce qu'il voyait n'était pas très drôle. McKay était trempé. La couette que Vhelma lui avait donnée devait être imbibée d'eau, ou bien elle ne tarderait pas à l'être. Et puis, il avait l'air crevé. Le comble quand on savait qu'il avait passé une bonne partie du trajet à dos d'équidé. John lui était crevé. Il jeta un coup d'œil aux Akrons. Ces derniers continuaient à avancer, comme si de rien n'était. Ils n'étaient donc jamais fatigués ces gens là ? (30)
Sans doute voulaient-ils arriver le plus rapidement possible. La lune éclairait leur chemin et bien qu'il fasse nuit et qu'il pleuve, ils pouvaient encore avancer sans danger, à condition d'être attentif à où ils posaient leur pied.
Sheppard fronça les sourcils. S'ils étaient si pressés que cela, cela devait être grave. Quoique ces gens aient en tête, il y avait une impression générale d'urgence dans leur comportement qui mettait John mal à l'aise. En plus du reste.
Il était plongé dans ses pensées et ne se rendit même pas compte qu'il venait d'atteindre le haut de la falaise.
ooOOoo
Enfin ! Rodney était heureux d'être arrivé sain et sauf sur le plateau. Il espérait que c'était la fin de leur petite randonnée pédestre. Mais apparemment non. Les Akrons ralentirent à peine le pas.
De toute manière, peut-être ne fallait-il pas qu'il souhaite trop ardemment être arrivé, quelque soit l'endroit où cette « arrivée » se trouvait. Il n'était pas si pressé que ça de savoir ce que ces gens lui voulaient. Certainement pas discuter nouvelle technologie. Certainement pas discuter tout court, vu qu'ils l'ignoraient, s'adressant exclusivement au Major.
Ils traversèrent les buissons qu'il avait aperçus lorsqu'il grimpait. Ils étaient drus, et leur épines acérées. La couette était déjà bien déchirée. Et elle pesait de plus en plus sur ces épaules tant elle était imbibée d'eau.
Ils sortirent enfin des buissons. Ils se trouvaient sur un petit plateau surplombant une petite vallée, cachée par les montagnes. Un village se trouvait là. La silhouette des larges maisons révélées par la lumière de la lune lui donnait un aspect un peu fantomatique. Peu accueillant. Il y avait bien, ici et là, quelques petites lumières, mais cela ajoutait au côté sordide du décor.
Rodney frissonna. Avec sa chance, c'était là qu'il se rendait.
Il se trompait.
La petite troupe ne prit pas le chemin du village. Ils descendirent du plateau et se dirigèrent vers l'entrée d'une petite clairière.
Ils n'eurent pas longtemps à marcher cette fois. Ils étaient arrivés. Rodney se rapprocha instinctivement du Major. Il serrait sa veste contre lui. Il avait finit par abandonner la couette après être sorti des buissons.
Devant eux, se trouvaient trois maisons. Elles étaient longues et bassescomme l'étaient les vieilles fermes d'autrefois et formait un « U ». Une cour se trouvait devant la plus grande. Sur la gauche se trouvaient des écuries et un peu plus loin un hangar.
Ils approchèrent de la maison. La porte s'ouvrit et une femme d'une soixantaine d'années sortit les accueillir. Elle passa devant Valérius et Caudius et se dirigea vers les deux terriens. Elle se planta devant eux.
Rodney avait du mal à stopper ses tremblements. Tant qu'ils marchaient, il avait pu se concentrer sur la route, sur ses pieds, sur le chemin, mais là, il ressentait la fatigue, la faim et le froid. Et surtout, il avait peur.
La femme observa un moment Sheppard. Celui-ci affronta son regard sans sourciller. Evidemment. Puis, elle se tourna vers Rodney.
Il essaya de soutenir son regard mais en fut incapable et finit, piteusement, par détourner les yeux. Il vit les Akrons qui les accompagnaient conduire Jumper dans les écuries. Il finit par revenir à la femme.
Maintenant, tout le monde le fixait. La vieille femme, Valérius, Sheppard. Ce dernier était encadré de Caudius et d'un autre Akron.
La femme se tourna vers Valérius.
« C'est lui. »
Valérius hocha la tête, l'air clairement toujours aussi dégoûté.
« Bien, préparez le. Elle attend. »
TBC
(28) Véridique ! Voir épisode Invulnérable/Hide and seek.
(29) Vous vous rappelez de cette mignonne petite brune – Allina – dans l'épisode The brotherhood/La communauté des quinze ? Vous vous rappelez de notre petit Roro, bien maladroit ? Ah, pas doué, pas doué.
(30) Téli as raison, ça commence à faire un peu long …