Note : je vous ai dit que je vous aimais dernièrement, hu, non ? Bah, alors je vous le dis vu que grâce à vous cette petite fic recueille plus de 200 reviews ... dont la moitié pour me dire d'en faire une slash !

ooOOoo

37 – Il venait de frapper le Major. Il l'avait frappé. Comme ça pour rien. Enfin, … oui, pour rien … ou non, Rodney se rappelait avoir été en colère contre ce dernier, parce que … parce que … Il avait mal au crâne. Qu'avait-il fait ? Oh, oui, il avait frappé Sheppard. Il était en train de lui parler et puis …

Rodney ne comprenait pas ce qui se passait. Il avait senti de la haine l'envahir et il s'était laissé guider par elle.

Il resta un moment, immobile, à fixer sa main comme s'il allait découvrir quelque chose pour expliquer son geste. N'importe quoi. Des fils de marionnettes, une télécommande. Quelque chose. Parce qu'il ne pouvait pas avoir fait ça de lui-même. Pas de son propre chef. Il devait y avait été forcé.

Et puis brutalement, il comprit.

C'était si simple. Si simple et si horrible.

Rodney s'était réveillé en sentant la confusion de Sheppard. Et sa colère. Cette colère qu'il avait, sans vraiment y réfléchir tenté d'effacer. Seulement cette fois, au lieu de disparaître, il l'avait emmagasiné.

Mon dieu ! Qu'était-il en train de devenir, une sorte de monstre incontrôlable ?

Sheppard lui parlait. Le Major s'avança vers lui, la main tendue comme s'il voulait le toucher.

NON !

Il ne devait pas le toucher. Que se passerait-il si le Major était toujours en colère ?

« Non, non, non, non … »

Rodney recula pour éviter la main tendue, jusqu'à ce que son dos touche le mur. Là il se laissa tomber par terre et enfouit sa tête entre ses genoux.

ooOOoo

John regarda un moment McKay et décida de le rejoindre par terre. Il s'assit près de lui.

« Hey, Rodney. »

« Lssz mwa !».

Sa tête toujours dans ses genoux, les paroles de Rodney n'étaient pas des plus claires.

Okayyyy. John se tut. Ils étaient tous les deux assis face au lit. De la lumière commençait à entrer dans la pièce, juste un rayon. John leva la tête vers la petite bouche d'aération. Le jour était sans doute en train de se lever. Il jeta un coup d'œil à sa montre. Cela faisait 18 heures que les Akrons les avaient enlevés.

« Je suis désolé. »

John se tourna vers McKay. Celui-ci avait posé son menton sur ses genoux et fixait le lit.

« Je … » Il soupira, « je ne sais pas ce qui m'a pris. »

« Et bien, ce qui est sûr c'est que je ne vous obligerais plus jamais à vous entraîner. Sauf peut-être au tir. » Il se frotta le menton. « Vous avez une fameuse détente ! »

McKay poussa un petit ricanement.

« Ce n'était pas moi. »

« Oh, mais si c'était vous et je dois bien dire que … »

« Non ! Ce n'est pas ce que je voulais dire. »

Rodney soupira et ferma les yeux.

« Major, je ne sais pas ce qui arrive mais il y a quelque chose d'anormal avec mon empathie. »

Anormal ? Que voulait-il dire ? Parce que de toute manière, John n'avait jamais considéré ce pouvoir comme étant tout à fait normal. Paranormal était d'ailleurs le terme qu'avait utilisé Greenaway. Et les scientifiques ne se trompaient jamais, n'est-ce pas ?

« Heu, vous voulez dire quelque chose de plus anormal que d'habitude ? »

Rodney leva les yeux au ciel et poussa un soupir avant de reprendre.

« Non et oui. C'est peut-être une des raisons qui a poussé les Anciens a abandonné leurs expériences sur cette entité. Les résultats n'étaient pas, » Il chercha ses mots un instants avant de conclure, « fiables. »

« Pas fiables ? Vous pouvez élaborer un peu ? »

« Je … je me suis réveillé parce que j'ai senti que vous … que vous n'alliez pas très bien … »

Sheppard fronça un sourcil à cet aveu, il ouvrit la bouche comme pour répliquer, mais décida de se taire et Rodney continua.

« Je pense que je vous ai aidé, enfin, inconsciemment parce que je ne me rappelle pas l'avoir fait. »

Oui, John se rappelait avoir été en colère contre les Akrons et contre lui-même et puis ça c'était calmé. Okay, le Timaré avait encore frappé !

« Seulement, je crois que votre colère s'est, heu, en quelque sorte retournée contre vous. »

« Pardon ? »

« J'aiutilisévotrecolèreetvosconnaissancesenmatièredeboxecontrevous. »

McKay avait parlé tellement vite que John mit quelques secondes à comprendre.

« Mais comment … comment est-ce possible ? »

Rodney poussa un autre soupir, bruyant.

« Je ne sais pas. »

Cette affirmation à elle seule inquiéta John : le Docteur McKay ne reconnaissait jamais qu'il ignorait quelque chose, si c'était le cas – ce qui était John le reconnaissait assez rare – il trouvait une réponse qui lui permettait de s'en sortir la tête haute.

« Je … J'ai l'impression de disparaître. »

Rodney avait presque murmuré ces mots.

« Disparaître ? Comment ça disparaître ? »

John se rappela soudain les quelques mots qu'ils avaient échangés après que Rodney ait soigné la jeune akrone. Il lui avait dit qu'il avait disparu.

« J'ai l'impression de ne plus être moi-même. Si quelqu'un est malade, ou simplement ne se sent pas bien, je dois l'aider. Ce pouvoir, » Il ricana, « ce pouvoir si merveilleux est en train de prendre le contrôle de mon esprit et de mon corps. Et maintenant, je ne parviens même plus à distinguer mes sentiments de ceux des autres autour de moi. »

«Vous avez essayé les exercices de Greenaway ? »

« Major, vous pouvez me dire quand j'aurais pu faire ça, hein ? Entre la ballade à dos d'équidé, la séance de douche froide et celle de marabout ? »

« Heu, oui, c'est sûr mais là, nous avons peut-être un peu de temps, alors si vous voulez essayer. »

John ne savait pas très bien quoi lui dire, ou comment le rassurer. Les choses étaient déjà suffisamment alarmantes comme ça.

McKay allait lui répondre, lorsqu'il se tourna vers la porte.

« McKay ? »

« Quelqu'un se dirige par ici. Je peux le sentir. »

John aurait bien demandé comment McKay faisait ça, mais il se retint. Il y avait plus urgent à penser. Et à faire.

« Valérius ? »

Rodney ferma les yeux et se concentra.

« Non, c'est quelqu'un d'autre … quelqu'un qui … »

Il rouvrit les yeux brusquement.

« C'est elle ! »

« Elle ? Qui, elle ? »

« La jeune fille, celle qui est enceinte. »

« Varilia ? »

Rodney secoua la tête.

John se leva et tendit la main vers Rodney. Celui-ci l'examina un moment, la prit et laissa le Major le relever. Ils se tenaient tous les deux devant la porte.

« Rodney, est-ce que vous pouvez sentir si quelqu'un l'accompagne ? »

McKay ferma à nouveau les yeux puis les rouvrit.

« Non, il n'y a personne avec elle pourquoi ? Qu'est-ce que vous comptez faire ? »

Un petit sourire apparu sur les lèvres du Major.

« Rodney, je crois qu'il est temps que nous prenions congés de nos hôtes. »

TBC