Note 1: merci !

Note 2 : à celles qui s'étonnent de ma productivité... Je suis salariée (multiemployeurs en fait) et je m'astreints à écrire une ou deux heures par jour.Bon, j'avoue j'aime écrire, j'aime SGA et vous aimez ce que j'écris ... Ca aide !

ooOOoo

40 – La Major était parti en reconnaissance. Juste pour repérer un peu l'extérieur. Il avait laissé Rodney seul avec Varilia.

L'horreur. Non seulement parce qu'il ne savait pas de quoi ils pourraient bien discuter tous les deux, sauf à lui demander « Alors, comme ça votre frère aime torturer les gens ? Et vous, quel est votre passe temps préféré ? », mais aussi parce qu'il devait bien le reconnaître : il avait peur.

Les émotions de la jeune femme le bombardaient de toutes part et il savait que s'ils ne sortaient pas d'ici dans les minutes qui suivaient, les barrières qu'il avait réussi à ériger s'écrouleraient comme s'il s'agissait de simples murailles faites de sable ! L'érosion était déjà à l'œuvre. Il pouvait le sentir. Chaque émotion était comme une rafale de vent emportant avec elles des poignées de sable à chaque passage.

Rodney se leva et commença à faire les 100 pas dans la petite pièce. Il se concentra sur le tableau périodique des éléments chimiques, la récitant mentalement. Période 5 : Rubidium, Strontium, Yttrium, Zirconium, Niobium, Molybdène, … (36)

Il entendit enfin le Major revenir, ou plutôt comme pour Varilia il le sentit. Et effectivement, quelques minutes plus tard, le Major grattait à la porte. Varilia se leva pour lui ouvrir.

« Okay, vous êtes prêts ? C'est maintenant ou jamais. »

Varilia hocha la tête et prit son petit balluchon. Rodney resta un moment sans bouger, les bras ballants.

« Rodney ? Vous êtes avec nous ? »

« Huuu, oui, oui, ça va aller. »

Ils se glissèrent tous les trois dehors. Et effectivement sans encombre.

ooOOoo

Rodney étouffa un juron.

Il faisait froid. Vraiment très froid. Après être resté aussi longtemps dans un milieu bien chauffé, la différence de température était un choc.

Sheppard se déplaçait devant lui avec l'assurance d'un militaire endurci. Même Varilia avait l'air à l'aise. Ils parfaitement synchro, se parlant par signe. McKay soupira. Une femme enceinte s'en sortait mieux que lui !

Bien sûr, le mode de vie des Akrons était plutôt spartiate et sans doute, la jeune femme avait-elle appris à survivre dans des conditions un peu rudes. Mais ça faisait quand même bizarre de la voir se déplacer comme une espèce de mercenaire en mission.

Ils longèrent la maison de Caudius, évitant soigneusement celle de la matriarca. Ils firent presque tout le tour de l'immense ferme avant d'entrer enfin dans l'écurie.

Arrivés là, John ferma la porte et ils purent tous les trois relâcher leur souffle. Sheppard se tourna vers eux, un large sourire aux lèvres.

« Okay, c'était du gâteau. »

« Du gâteau ? Vous plaisantez j'espère, nous avons juste fait le tour des bâtiments ! »

« Rodney, est-ce que ce serait trop vous demander de montrer, ne serait-ce qu'une fois, un peu d'optimisme, hum ! »

« De l'optimisme ! Major, nous ignorons où nous sommes, nous ne savons pas où nous allons, ni comment nous y rendre et … »

« Faux. Nous sommes ici, » McKay leva les yeux aux ciel à cette affirmation fumeuse et allait répondre, lorsque Shepaprd reprit, « nous allons chez les Léciors et … »

Sheppard se tourna vers les box.

« TADA ! Nous savons comment nous allons nous déplacer. »

« Oh oui ! C'est une excellente idée. Les équidés sont des animaux rapides et surtout extrêmement agiles. Si nous passons par la forêt, ils nous seront très utiles. »

La jeune femme caressait le long museau cornu de l'un des équidés.

Le regard de Rodney allait de l'un à l'autre de ses deux compagnons. Il était persuadé jusqu'à il y a peu que c'était lui qui perdait la tête, mais en fait, maintenant il avait aussi des doutes sur la santé mentale du Major.

Varilia était entrée dans un des box.

« Je connais chacun de ses animaux. Je vais choisir ceux qu'il nous faut. Les plus dociles et ceux qui connaissent bien la forêt. »

Le Major approcha de Rodney.

« Alors, c'est une super idée, non ? »

Il lui donna un petit coup de coude.

Fou ! Ils étaient tous les deux fous.

Rodney en était là de ces réflexions lorsque quelque chose attira son attention, quelque chose de noir et beige. Il s'approcha. Il s'agissait d'un tas de chiffons. Il se baissa et tira sur le tissu beige, révélant le pan bleu ciel identifiant le contingent scientifique d'Atlantis. Ses vêtements étaient là. Le tee-shirt noir que lui avait prêté le Major – désormais il n'oublierais plus lui aussi d'emmener un rechange – sa veste, son pantalon et ses sous-vêtements.

Le tout balancé là comme des ordures.

C'était tout à fait ce qu'il attendait de Valérius ce type n'avait aucune … Rodney s'arrêta soudain. Si ses vêtements étaient là, peut-être que … Il se baissa et se mit à fouiller frénétiquement le tas de chiffon.

Sheppard qui avait remarqué son manège se rapprocha de lui.

« Hey McKay qu'est-ce que vous cherchez ? »

« Ca ! »

Rodney triomphant, brandissait devant son nez une sorte de grosse montre bracelet. McKay lui tendit l'objet.

John l'examina un instant avant de l'identifier : un GDO !

« Comment … ? »

« J'ai toujours un autre GDO sur moi. Je veux dire, j'ai lu les rapports de SG1 vous savez, et le nombre de fois où ils ont été piégés sur une planète hostile juste parce qu'ils n'avaient plus de GDO. Alors, j'ai un peu trafiqué celui-ci pour qu'il puisse ressembler à une montre. Je le porte à ma cheville. »

« McKay, vous êtes un génie ! Pour un peu, je vous embrasserais (37)»

« Oh, je suis sûr que grâce à votre merveilleux entraînement militaire vous pouvez réfréner cette envie. »

« Qu'avez-vous trouvé ? »

Varilia fixait le GDO dans les mains du Major.

« Ce que nous avons trouvé, rien de moins que notre ticket pour un retour sur Atlantis. »

« Oh, bien, et moi, je nous ai choisi trois équidés. »

Elle leur montra les trois montures qu'elle avait choisies. Deux équidés bruns et blancs, un troisième complètement brun.

McKay y jeta à peine un coup d'œil. Il se dirigea vers un des box et y entra.

« McKay ! Bon sang, nous n'avons pas de temps à perdre ! »

« Mais que fait-il ? »

John allait lui répondre, lorsque Rodney sortit du box avec Jumper déjà sellé et équipé. L'équidé secouait sa longue crinière blanche et donnait des petits coups de museau au scientifique, visiblement content de le retrouver.

Rodney passa devant le Major et Varilia et se dirigea vers la porte, puis il se retourna vers eux, et leur lança, d'un ton impatient.

« Alors, on y va ! Je croyais que nous n'avions pas de temps à perdre. »

TBC

(36) Pour Lou01, chimiste de son état !

(37) On se concentre, on fait le vide en soi, on prend une large inspiration et hop ! On n'a pas vu de PDE. Allez, entraînez vous, je suis sûre que vous pouvez le faire.