Note 1: merciiiii !

Note 2 : Téli va me faireun fanart ! Téli va me faire un fanart ! Nananèreuh. Avec Jumper, sa longue crinière blanche, et puis son museau tout applati (bah oui, il est recouvert de corne), et puis McKay qui lui fait un calin. Ce qui serait super, ce serait un montage photo et puis une autre vidéo. En échange, je promets de faire deux fins, une GEN et une SLASH ... meunon, c'est pas du chantage !

ooOOoo

41 – C'avait été facile. Trop facile, ce qui eu pour effet d'éveiller les soupçons de Sheppard, mais Varilia l'avait immédiatement rassuré.

« A l'aube, nous nous recueillons sur l'autel des Ancêtres. C'est un moment très important. Nul ne le manque. Vous devez remercier les Ancêtres d'avoir choisi de vous laisser vivre une autre journée. »

John examina la jeune femme. Elle ne semblait pas prendre tout cela très au sérieux. Elle surprit son regard.

« Non, Major, je ne partage pas les opinions de ma famille. Enfin, pas complètement. Je ne crois pas que les Ancêtres soient mauvais, qu'ils laissent les Akrons disparaître pour les punir. Et d'ailleurs, les punir de quoi ? De vouloir survivre. C'est tellement inepte. »

John avait l'impression d'entendre et de voir Vhelma. Varilia était comme elle, fière et déterminée.

La jeune femme se tut avant de reprendre.

« J'ai menti à ma mère. Elle n'aurait pas supporté une seconde trahison. Le départ de Vhelma fut difficile. Mon père est mort peu après, et deux de mes frères. Il ne reste plus que nous trois, Valérius, Caudius et moi. Je ne voulais pas partir mais, » elle soupira, « j'ai peur de rester. »

John qui marchait à ses côtés opina de la tête. C'était le moins qu'on puisse dire : ces gens étaient en effet effrayant. Cinglés surtout.

« Ce qu'ils vous ont fait dans la grande salle, c'était … c'était … » Elle frissonna, « J'ai dit à ma mère et à mes frères que j'avais eu une relation avec un Akron, Cardoc. C'était quelqu'un de bien. Pauvre Cardoc, il est mort il y a quelques mois maintenant. La mort nous entoure ici et ce sont les nouvelles de la vie qui se font rares. Livia n'a jamais réussi à avoir d'enfants. Alors l'annonce de ma grossesse a été, » elle haussa les épaules, « disons que ce fut la « fête » pendant au moins trois jours ! Et croyez moi, ce n'est pas quelque chose d'habituel. » Elle toucha son ventre rebondi. « Son père est un Lécior, un marchand, quelqu'un de bien lui aussi, mais pas un Akron. Il ignore que j'attends un enfant. »

John la laissa parler, sentant qu'elle avait besoin de parler, de se confier à quelqu'un.

« Lorsque je suis tombée malade, tout a changé. J'avais envisagé un moment de partir, de m'enfuir mais tout le monde était si heureux, ce n'est pas si fréquent, alors je suis restée. Ma maladie a empiré jusqu'à ce que je sois incapable de bouger. Ma mère était désespérée. Et puis, Valérius est revenu de chez Crésius avec cette incroyable nouvelle ! Un Timaré. Un vrai, pas un de ses charlatans qui vous vendent des potions et des onguents sans effet. »

John avait l'impression que la famille de Varilia avait du essayer les remèdes desdits charlatans.

« Seulement … Seulement je ne pensais pas qu'ils feraient du mal à quelqu'un … qu'il irait jusque là … »

Il ?

« Valérius ? »

Varilia hocha la tête.

« Il n'était pas comme ça avant, vous savez. Bien sûr, il a toujours été un peu rude, mais pas violent, pas au point de prendre plaisir à tourmenter quelqu'un d'autre. Sa femme et son fils sont morts, il y a presque un an de ça. Ce fut très dur pour lui. Pour nous tous. Je vous l'ai dit, la mort nous entoure. »

John ne se sentait pas triste pour Valérius. Sa promesse tenait toujours. Si ce type essayait quoique ce soit …

Varilia était redevenue silencieuse, perdue dans ses pensées.

John en profita pour examiner l'endroit où ils se trouvaient.

Ils avaient atteint la forêt sans encombre. Celle-ci était relativement clairsemée et l'on pouvait y circuler avec les équidés sans problème. Cela pourrait le devenir s'ils étaient poursuivis : les Akrons n'auraient aucun mal à les pister dans cet environnement trop exposé.

Rodney se trouvait devant eux et était apparemment en grande discussion avec Jumper ! Jumper. Ce satané canadien avait appelé l'équidé Jumper ! Et lui qui avait au départ trouvé ce nom ridicule. John ne voyait pas bien en quoi l'animal pouvait rappeler un des petits vaisseaux atlantes. Il lui rappelait un chameau, lourdeau et massif. Mais bien sûr, McKay lui avait rappelé que les courses de chameaux étaient prisées au moyen-orient, ces animaux étant très rapides (38). Comme un Jumper. Ridicule.

Mais au moins, cette discussion avait permis à John de vérifier que son Timaré allait bien !

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Rodney marchait en retrait des deux autres. Il avait besoin d'être un peu seul. Ou du moins de se sentir un peu seul.

Jumper lui donnait des petits coups de tête dans les épaules, quémandant des caresses. Si Rodney devait rapporter un souvenir de cette foutue planète ce serait celui-ci : le souvenir d'une ballade en forêt, par une belle matinée d'automne, avec un compagnon idéal. Un animal. Rodney avait un peu de mal avec les Hommes, mais aimait les animaux. Enfin, surtout les chats. Ouch ! Un nouveau coup de tête, lui fit se masser le cou. On aurait dit que Jumper était vexé d'être préféré à un vulgaire chat.

« Et les équidés, j'aime les chats et les équidés, ça te va comme ça ? »

Un coup de langue râpeuse sur le visage vint lui répondre.

Beurk ! Réflexion faite Rodney préférait les chats. Ils pouvaient eux aussi vous lécher jusqu'à ce que mort s'ensuive, mais leur haleine était tout de même un peu plus supportable.

Rodney tira sur son pantalon. Ca le grattait. Bon sang, marcher sans sous vêtements c'était pénible, mais pas de sous vêtements sous un pantalon de l'armée, la c'était carrément l'horreur. Et puis, il n'était pas de la première fraîcheur. Rodney se sentait sale. Même les espèces de chaussure de marche qui faisaient partie de leur équipement lui semblaient sales. Il jetterait tout dès son retour.

Rodney soupira. De toute manière, il n'avait pas vraiment le choix s'il voulait pouvoir plus tard monter sur Jumper. Les pieds nus et la chemise de nuit version longue, ce n'était vraiment pas l'équipement idéal pour faire du cheval !

Un nouveau coup de tête.

« Oups, je voulais dire équidé ! »

Ma parole, ces animaux étaient télépathes !

« Nous faisons une sacré paire tous les deux, hein, un empathe et un télépathe. Peut-être que l'on devrait monter un numéro de cirque lorsque nous reviendrons sur Atlantis. Je suis sûr que c'est une idée qui plairait beaucoup à Greenaway. Au moins s'il essayait de te faire subir un de ses test, tu pourrais te défendre rien qu'en lui soufflant dessus. »

Jumper s'ébroua comme pour marquer son assentiment.

Rodney prit une large inspiration. Oui, il se rappellerait de ces instants. Du craquellement des feuilles sous ses pieds, du froufrou du vent dans les arbres, du silence. Pas d'émotions.

Juste le silence.

(38) Rodney a raison, comme d'habitude. Un chameau peut courir jusqu'à 47 km heure ! Malheureusement, cette industrie de la course qui draine des millions de dollars dans les émirats arabes est aussi le théatre de l'exploitation des enfants, essentiellement des petites garçons pakistanais, achetés à leurs parents, pour servir de jokeys dans ces courses d'un genre un peu spécial, en raison de leur faible poids.

TBC (petit interlude avant la reprise de la Rodneytorture !)