Note 1: merci pour les reviews !
Note2: hum, la fin est vraiment proche, encore - un peu - de rodney et de johnny torture et ce sera bon, je dirais, à vue de nez, encore une bonne vingtaine de chapitres (ils sont tout petit mes chapitres, entre 1000 et 1500 mots, 3 à 4 pages, donc pas de panique !).
Note 3 : allez lire Sea'scape One et two de Kamélion (in english), c'est un pur délice, de la Rodneytorture avec ce qu'il faut de psychotorture pour Johnny. Elle (Il ?) a fait deux épisode à conclure dans Sea'scape Three (en cours d'écriture apparemment). Vous allez adorer !
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46 – John avait laissé les équidés dans l'entrée de la cave. Enfin, si on pouvait appeler ça une entrée. C'était plutôt une alcove, protégée du vent et de la pluie. Les équidés avaient eu le temps de brouter l'herbe qui se trouvait dehors.
Il leur donna à boire, utilisant les encoches naturelles de la grotte pour y verser un peu d'eau. Ce qu'il y avait de bien avec les civilisation post-apocalyptique comme les appelait McKay c'était que leur eau de source n'était pas polluée.
Les équidés burent un peu puis s'installèrent tranquillement. Il faisait vraiment penser à des chameaux, assis en rond, même si la longue crinière et leur museau les apparentaient davantage à des chevaux.
John rejoignit ensuite Varilia et McKay. Il jeta un coup d'œil à celui-ci. Sa peau avait perdu cette pâleur qui lui avait fait un peu peur dans la forêt et elle n'était plus aussi froide.
John soupira. Il n'y avait cependant pas grand-chose qu'il puisse faire. Il ajouta un peu de bois au feu et s'installa devant.
Varilia avait disparu dans la salle « au trésor ». John était content que la jeune femme soit occupée, cela évitait les têtes à têtes embarrassés. Et cela lui permettait lui de réfléchir tranquillement.
Combien de temps devraient-ils rester ici ? Les Akrons abandonneraient-ils la poursuite aussi facilement ? Il en doutait.
John se leva et pris les trois sacs qu'ils avaient en toute hâte remplis avant de quitter la ferme des Regars. Deux miches de pain, du fromage, quelques fruits et ce qui ressemblait à du lard fumé. En se rationnant, ils pourraient tenir trois ou quatre jours. L'eau ne serait pas un problème, il y en avait partout ici. Le problème c'était Varilia : pouvait-il lui demander sans risque de se rationner ? Et McKay ?
John se tourna vers le scientifique. A la lueur du feu, ce dernier avait l'air encore plus mal en point, de larges cernes noirs encadraient ses yeux, il avait visiblement perdu du poids. Et surtout, il dormait toujours.
John soupira. Il s'installa devant le lit improvisé de McKay – matelas de feuilles sèches sur un escarpement naturel rocheux – et fixa les flammes du feu de camp. Leur situation n'était pas des plus brillantes. Il prit une des branches et s'amusa avec sur le sol.
La cave où ils étaient, était recouverte d'une espèce de sable noir et bien sûr de pierres, il avait du se confectionner un balai avec des branchages pour rendre l'endroit où ils allaient dormir à peu près « habitable ».
Il se mit à dessiner des arcs et des formes géométriques, et puis il commença à écrire des équations.
Il avait toujours utilisé les mathématiques comme un exercice de relaxation, trouvant dans le langage rigoureux et logique des chiffres, un effet apaisant, presque réconfortant, rassurant (41). Les chiffres ne mentent pas, la solution d'une équation n'est jamais biaisée, le monde s'explique par les mathématiques.
John passa un moment sur une équation particulièrement ardue, concentré, il ne remarqua pas, la paire d'yeux bleus qui le fixaient intensément.
ooOOoo
Rodney ouvrit les yeux sur un ciel bleu, sans nuage.
Le clapotis des vagues était le seul bruit dans ce monde étrange. Ni son, ni odeur. Juste le bleu incroyablement limpide du ciel, si pur, si profond.
Il aurait aimé touché ce ciel, juste pour voir si cette profondeur avait aussi une réalité. Seulement, il ne pouvait pas bougé et … Rodney fut surpris de voir son bras droit s'élever juste au dessus de ses yeux, bientôt rejoint par son bras gauche. Il joua un moment avec ses doigts, s'amusant à faire disparaître le soleil derrière ses mains.
Le soleil caressait sa peau. Rodney ferma les yeux. Il se sentait bien, comme s'il revenait à la vie. Curieusement cette dernière pensée le mit mal à l'aise. Revenir à la vie. Cela n'impliquait-il pas d'être mort ?
Et c'est vrai qu'il se rappelait avoir eu froid avant … avant quoi ?
Rodney fronça les sourcils et rouvrit les yeux. Le soleil était toujours haut dans le ciel. Si bleu. Trop bleu. Un bleu presque surnaturel. Un bleu impossible.
Où pouvait-il être ? Quel était cet endroit ? Il ne se rappelait pas de la manière dont il était arrivé ici ni où cet ici se trouvait. Depuis quand était-il là ?
C'était important. Il savait que c'était important. Il fallait qu'il se rappelle.
Il ferma les yeux et se concentra.
Sur une voix. Quelqu'un était en train de parler, tout bas, presque un murmure.
Il ouvrit les yeux sur … la chevelure en bataille du Major John Sheppard.
ooOOoo
Rodney cligna plusieurs fois des yeux. Il lui fallu un moment pour cesser de voir autour de lui autre chose que des formes floues en noir et blanc.
Mais quelque soit l'état de sa vue, il aurait reconnu n'importe tout la masse de cheveux noirs et hirsutes à quelques centimètres de lui.
Sheppard. Quelque soit l'endroit où il se trouvait, il était soulagé d'y être avec le Major. Avoir un militaire bien entraîné sous la main pouvait toujours être utile. Surtout dans la galaxie de Pégase.
Son regard fit le tour de la pièce où il se trouvait. Les murs semblaient un peu bizarres, comme s'il s'agissait de roche, et puis il vit les stalactites. Okay, les murs étaient bien de la roche. Du calcaire vraisemblablement. Une grotte.
Le Major et lui se trouvaient dans une grotte.
Un grognement lui fit tourner la tête.
Sheppard se grattait la tête avec ce qui semblait être une branche, puis il se pencha à nouveau en avant.
Que faisait-il ?
Rodney voulait en avoir le cœur net. Il parvint à se relever et à se mettre à genoux sur ce qui lui servait de matelas. Il prit une des feuilles entre ses mains, secoua la tête un moment, puis la remit là où il l'avait trouvée. Enfin en position assise, il se pelotonna dans la couverture et se pencha par-dessus l'épaule du Major.
Celui-ci finit par se rendre compte de sa présence et réagit immédiatement, il se retourna brusquement faisant tomber McKay à la renverse.
« Non de … McKay ! »
TBC
(41) Soyons claire : j'ai toujours été nulle en math, mais je ne les détestait pas, je détestais mes prof de math, ce qui est très différent.
