Note 1 : merciiiiiiiiiii !

Note 2 : heu, Rodney fait un petit cauchemar. J'adore décrire les cauchemars !

ooOOoo

48 – Varilia regarda le Major quitter la grotte avec un petit frisson. Ce qui était ridicule. Il n'allait pas être absent longtemps. Juste le temps de récupérer un peu de bois pour le feu. Elle ferma les yeux et prit une large inspiration.

Elle n'était pas habituée à être seule. Ca et le reste : pas habituée à être enceinte, à fuir, à se cacher. Elle s'installa près du feu, pas trop loin de McKay. Au cas ou. Le Major lui avait confié cette mission : veiller sur le Timaré. C'était d'ailleurs un peu étrange, elle n'aurait jamais cru qu'un Timaré ait besoin d'être gardé.

Il y avait tant de chose qu'elle croyait, avait cru, et qui étaient fausses. C'était comme de vivre en permanence dans le mensonge. Oui, c'était cette impression qu'elle avait, vivre dans le mensonge, mais bientôt, bientôt … Elle sourit, bientôt avec Vhelma, elle apprendrait à vivre autrement.

Un gémissement la tira de ses pensées. Le Docteur McKay se battait avec un ennemi invisible. Il avait rejeté sa couverture et ses mains se refermaient sur les feuilles mortes autour de lui, serrant si fort que ses articulations étaient blanches.

Varilia se leva et s'approcha de lui.

« Docteur McKay. »

La bataille continuait et les gémissements s'étaient transformés en petits cris.

Varilia décida qu'il était temps de le réveiller, elle posa sa main sur son épaule et le secoua doucement.

« Docteur McKay, tout va bien, vous êtes en sécurité, réveillez vous. »

ooOOoo

Rodney courrait. Il y avait quelqu'un qui le pourchassait. Il pouvait entendre son rire, froid et cruel. Et il voyait ses yeux, d'un gris perçant, les yeux d'un fou.

« Timarééééé ! Tu ne m'échapperas pas. Jamais. Tu es à nous, au peuple des Akrons. »

Sheppard, il fallait juste qu'il trouve le Major, lui saurait le protéger et … Rodney poussa un cri, il venait de trébucher sur quelque chose. Il tomba tête la première. Non, non, non. Il fallait qu'il se lève qu'il trouve le Major et tous les deux ils … Un hurlement lui échappa.

Devant lui, les yeux vides et fixes, se trouvait le Major Sheppard. Mort. Un couteau profondément enfoncé dans sa poitrine.

Rodney toujours à quatre pattes recula le plus loin possible, ses mains glissait sur le sang poisseux et encore chaud.

La voix s'éleva à nouveau, rauque, triomphante.

« Timaré. Tu es à nous, tu es à moi

Une main venait de surgir de nulle part et se tendait vers lui, pour l'attraper.

Non. Rodney secoua la tête, nonnonnonnonnon.

« Timaré ! Timaré ! »

Rodney se débattit comme un diable, et puis quelque chose pénétra son esprit. La voix, elle était différente. C'était celle d'une femme.

Il ouvrit les yeux. Deux yeux gris le fixaient. Oh mon Dieu, non !

Sa réaction fut immédiate, il se dégagea des mains qui l'enserraient d'un brusque mouvement, son coude rencontra quelque chose de solide et il entendit un « ouch ! » sonore et le bruit de quelqu'un qui tombe.

Oui ! Maintenant, il fallait juste qu'il s'échappe. Rodney chercha à se relever mais il était complètement emmêlé dans une espèce de couverture, il se débattit un moment pour s'en débarrasser.

« Ti …. Timaré ? »

La voix, presque réduite à un murmure, le stoppa net. Il cligna des yeux plusieurs fois.

Il était dans la grotte. Le feu brûlait en crépitant. Rodney frissonna. Un cauchemar juste un cauchemar.

« Docteur … »

Qu'est-ce que … Rodney se pencha un peu.

Varilia était par terre près du lit. Elle se tenait l'abdomen, une grimace de douleur lui déformait le visage.

ooOOoo

John n'eu pas très loin à aller pour récupérer du bois. La forêt était proche et il n'y avait qu'à se pencher pour en trouver. Il fit deux voyages et lorsqu'il pensa avoir assez de réserve pour plusieurs heures, il décida d'explorer un peu les environs.

Il du rapidement mettre ses lunettes de soleil. Les rayons du soleil frappant la pierre bleue et lisse lui donnaient l'aspect d'un miroir ou d'une gigantesque flaque bleue. Un peu comme la Porte des étoiles. Il était difficile de fixer la roche trop longtemps.

John grimpa sur un des pics, en prenant garde de ne pas trop s'y frotter. Les arêtes étaient coupantes comme des lames acérées. Arrivé en haut, il jeta un coup d'œil autour de lui.

Il devait bien reconnaître que le paysage était magnifique. De l'autre côté de l'entrée des grottes on pouvait voir une grande partie de la vallée où habitaient les Akrons. Une fois de plus il ne s'étonna pas qu'il y ait eu tant de disparitions par ici. La formation rocheuse donnait presque à pic sur une falaise.

John se tourna soudain. Il avait entendu quelque chose, des bruits de pierres qui se seraient détachées de la roche.

John redescendit. Là ! Le bruit avait recommencé, comme si quelqu'un marchait sur les pics entraînant la chute de pierres.

Il contourna la formation rocheuse où il se trouvait et arriva devant une autre, plus large encore. Les pics dressés vers le ciel devaient bien faire une dizaine de mètres. Il grimpa sur la plateforme, contourna les pics et tomba nez à nez avec Valérius.

L'Akron lui décocha un violent coup dans l'estomac, John poussa un cri et s'écroula, ses genoux heurtèrent violemment la roche. Il n'eu pas le temps de réagir qu'un second coup dans les côtes l'envoya à terre pour de bon. L'Akron se tenait juste au dessus de lui, son visage impassible, presque comme s'il était juste en train de se débarrasser d'un animal nuisible, cafard ou autre. Il allait lui asséner un coup de pied, mais cette fois John était prêt, il lui balança son sac en pleine poitrine. Valérius fut déséquilibré et un moment John cru qu'il allait tomber, mais il resta debout. John étouffa un juron. Il fallait qu'il se remette debout et vite. Malheureusement, il était plus mal en point qu'il ne le croyait et ses mouvements furent une fois encore trop lents. Valérius lui décocha un coup de pied dans le coude. John hurla. Il était sûr qu'il avait entendu l'os craquer. Il se roula en boule, pour éviter d'autres coups. Mais rien ne se passa. John ouvrit les yeux. Valérius était accroupi près de lui, les yeux toujours vides de toute émotion.

« Si … » John avala sa salive, « Si jamais vous lui faites quoi que ce soit, je jure que je vous retrouverais et que je vous tuerais. »

Valérius sourit, il se releva et examina le paysage autour de lui un moment, puis se retourna et regarda Sheppard. Il mit sa botte contre le torse du Major et le retourna violemment sur le dos. John laissa échapper un cri . Il leva les yeux vers Valérius.

L'akron fixait le paysage devant lui puis il baissa les yeux vers le Major, comme s'il ne se rappelait même plus qu'il était là. Avant même que celui-ci n'ait le temps de comprendre ce qui allait se passer, Valérius le balança d'un coup de pied par-dessus la plateforme.

Il y eu un cri, puis plus rien. Valérius ne vérifia même pas que le Major était mort, comme s'il n'y pensait même plus. Il redescendit de la plateforme.

Maintenant, le Timaré était à lui.

TBC