Note 1 : merciiiiiiiiiii !
Note 2 : non, rassurez-vous, aucun enfant n'accouchera dans cette fic !
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49 – Qu'avait-il fait ! Rodney fut auprès de la jeune femme en un instant. Il n'hésita pas une seconde, il posa sa main sur son ventre et ferma les yeux.
Varilia parvint à reprendre son souffle. Elle ne s'était pas attendue à une réaction aussi violente. Il lui avait littéralement enfoncé son coude dans les côtes. La douleur avait été intense. Mais bien sûr, maintenant elle n'avait presque plus mal, elle se sentait mieux. Le Timaré était là, auprès d'elle.
Et le temps passa. Un peu trop longtemps. Varilia n'osait pas trop bouger, le Timaré ne la tenait pas dans ses bras, agenouillé devant elle, il avait juste posé sa main sur son ventre. Cette fois elle retenait son souffle volontairement.
Au bout d'un long moment, n'y tenant plus, elle ouvrit la bouche pour lui demander ce qui se passait, mais il devait avoir compris ce qu'elle allait faire et il la lui couvrit de la main, celle qui ne se trouvait pas sur son ventre.
« Chhhhhhhhut. Ils se rendorment. »
La voix de McKay était rauque, comme s'il était enroué.
Humpf. De quoi parlait-il ?
Le Docteur McKay ouvrit enfin les yeux, un sourire apparu sur son visage.
« Ce sont des battants. Comme leur maman. »
Ils ? Des ? Qu'est-ce que …. Oh, par les Ancêtres !
« Des … des jumeaux ? »
Elle caressa son ventre doucement.
« Heu, pas tout à fait non, rajoutez en un et le compte sera bon. »
« Trois ? »
Varilia n'en revenait pas. Elle portait trois enfants. Jamais elle n'avait entendu parler d'une akrone ayant eu trois enfants.
« Huhu, des triplés. C'est pour ça que vous vous sentez vite fatiguée, enfin, je suppose. Beckett vous expliquera ça mieux que moi. »
« Beckett ? »
« Oui, c'est notre … heu … notre grand Timaré, si vous voulez. »
« Vous voulez dire plus puissant que vous ? »
Rodney aurait volontiers considéré cette question comme un compliment si elle n'avait pas concerné son empathie.
« Oui, en quelque sorte. Tenez, vite, donnez moi votre main. »
Il prit sa main, la lui posa sur le ventre et ferma les yeux.
« Ah, en voici un. Un garçon. Huhu, et voici le second. Encore un garçon. » Il promenait la main de Varilia sur son abdomen. « Et voici, le dernier, ou plutôt, la dernière. »
« Une fille. Il y a aussi une fille ? »
Rodney rouvrit les yeux.
« Deux garçons et une fille. Tous les trois en bonne santé. »
Ils se regardèrent un moment, tous les deux silencieux. Rodney rompit le silence en premier, sa voix s'était éclaircie.
« Je … Je suis désolé, pour tout à l'heure. Je ne voulais pas vous faire de mal, c'est juste que … »
« Vous faisiez un cauchemar. »
Rodney soupira.
« Oui, c'est ça. Un cauchemar. »
A propos de son frère. En fait, tout lui était revenu lorsqu'il avait aperçu les yeux gris de Varilia. Le dîner chez Vhelma et Crésius, la robe rose en sang de Filia, la colère de Valérius, le couteau qui avait failli coûter la vie à Sheppard. Sheppard ? Rodney regarda autour de lui.
« Varilia, où est le Major ? »
« Oh, ne vous en faites pas, il est sorti il y a un petit moment pour faire quelques réserves de bois et je crois qu'il voulais aussi faire un peu le tour, comment à t-il dit, ah oui, « faire le tour du propriétaire », mais j'ignore ce qu'il voulait dire par là. »
Faire le tour du propriétaire. Bah voyons, dans une grotte.
« Et, il est parti il y a longtemps ? »
« Non, pas très longtemps, il m'a dit que je ne devais pas m'inquiéter et que vous, vous deviez vous reposer. »
Varilia se leva, Rodney en fit autant, ou à tout le moins, il essaya. La tête lui tournait un peu et il du s'y reprendre à plusieurs fois, par étape, d'abord en se mettant à genoux, puis, en prenant appui contre le rebord du lit. Il finit par s'asseoir dessus, remarquant pour la première fois que celui-ci n'était en fait qu'un escarpement naturel dans la roche.
Varilia, les bras croisés sur sa poitrine, l'observait, les sourcils froncés.
« Quoi ! »
« Le Major avait raison, vous avez besoin de vous reposer. Vous allez vous allonger et rester tranquille jusqu'à ce qu'il revienne. »
« Je vous en prie, c'est vous qui … »
« Ttttttt, allez pas de discussion, recouchez vous. »
Varilia arrangea le matelas, récupérant les feuilles tombées à terre.
« Allez. »
Rodney n'en revenait pas. Ce petit bout de femme ferait une mère tyrannique !
« Ecoutez Varilia, je … je trouve que j'ai assez dormi comme ça, d'accord, je vais voir ce que fait le Major, pendant que vous …. »
« Non. »
« Non ? Et comment est-ce que vous croyez m'en empêcher ? »
La jeune femme sourit.
« Oh, mais je n'aurais rien à faire. »
Rodney la regardait, les yeux écarquillés, la bouche ouverte.
« Bien, parfait, alors dans ce cas, excusez moi mais … »
Il se leva.
Et tout se troubla devant lui, la silhouette de Varilia, les flammes du feu de camp, et devant ses yeux, de petites étoiles blanches se mirent à danser.
Oh non ! Il connaissait cette sensation. Celle que l'on a lorsque l'on va … Brusquement, tout devint noir.
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Lorsqu'il rouvrit les yeux, Varilia était à ses côtés. Et elle avait l'air en colère.
« Qu'est-ce … » Il avait la gorge sèche, « qu'est-ce qui s'est passé ? »
« Ce qui s'est passé ? Vous vous êtes évanoui, voilà ce qui s'est passé, ne vous avais-je pas prévenu ? »
Evanoui. Pourquoi, est-ce que tout le monde insistait pour utiliser cette affreuse expression. Il avait juste eu une petite syncope (42). Il porta sa main à son front. Il avait un sacré mal de crâne. Et il avait soif.
« Est-ce que … Est-ce que je pourrais avoir à boire, s'il vous plaît ? »
« Oh, oui, bien sûr. »
Varilia revint avec son sac. Elle en sortit une gourde et la lui tendit.
Il but un peu et la lui rendit.
« Merci. »
« Bien, et maintenant, vous allez dormir. »
Elle ajusta la couverture tout autour de lui.
Rodney soupira. Cette femme pourrait donner des leçons à Carson. Ces deux là s'entendraient certainement merveilleusement pour rendre fous leurs patients.
Il se laissa faire. Varilia poussa presque un petit « hu » de satisfaction lorsqu'elle eu fini. Un moment, Rodney eu peur qu'après l'avoir bordé, la jeune femme ne l'embrasse mais elle se leva.
« Bien, si vous avez besoin de quoique ce soit, je serais dans la petite salle adjacente. »
Elle désignait l'entrée illuminée d'une autre pièce.
Il secoua la tête. Et elle le fit, elle se pencha vers lui et déposa un rapide baiser sur son front, avant de se rendre dans la petite pièce voisine.
Rodney était mortifié. Il ferma les yeux.
Ce voyage, ne lui avait vraiment épargné aucune humiliation !
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Passer les équidés ne fut pas un problème. Ils le connaissaient et ne firent aucun bruit. L'un d'entre eux releva juste la tête à son approche.
Valérius s'approcha de l'animal. Il le reconnu presque aussitôt. L'équidé était un des plus âgés. C'était celui qui avait servi de monture à McKay lorsqu'ils étaient revenus de chez les Léciors.
Valérius sourit et entra dans la grotte.
TBC
(42) Dans l'épisode Hide and Seek/Invulnérable, McKay tombe dans les pommes suite à une crise d'hypoglycémie et une petite frayeur. Beckett rassure Sheppard en lui disant « He fainted », en gros, il s'est évanoui, ce à quoi McKay répond « I didn't faint, I passed out from manly hunger », bref, j'ai perdu connaissance parce que j'avais un petit creux. Et bien sûr, Sheppard étant Sheppard, il se moque de lui, en disant à Weir « McKay is okay, he fainted ! ». Bref, le verbe « to faint » est un peu notre équivalent de « elle a eu ses vapeurs », d'où un McKay pas super super content. J'avoue qu'en frenchie, ça le fait pas trop, dommage !
