Note 1: merci pour vos reviews !

Note 2 : on se calme les filles, c'est l'épilogue qui sera slash, juste l'épilogue, parce qu'après toutes ces PDE vous y avez bien droit, LOL

ooOOoo

58 – Rodney n'en revenait pas.

Sheppard. C'était Sheppard qui était devant lui. Pas Valérius. Il devait être plus atteint qu'il ne le croyait pour les avoir confondus. Il aurait pourtant juré avoir reconnu son visage, son sourire, et ses yeux froids, cruels.

Peut-être était-il en train de perdre la raison.

Au dessus de lui, il pouvait entendre le Major lui parler. Il lui posait une question. Rodney était incapable de lui répondre. Il vit le major se relever et l'aider à en faire autant. La tête lui tournait un peu.

Sheppard. Rodney n'en revenait toujours pas.

Il était persuadé que le militaire était mort. C'était ce que lui avait dit Valérius. « J'ai tué votre précieux petit garde du corps ». C'est ce qu'il lui avait dit, mot pour mot. Il lui avait visiblement menti. Rodney avait entendu crier, mais il avait pensé se l'être juste imaginé. Pour se rassurer.

Sheppard. Visiblement inquiet. Il fallait peut-être qu'il lui réponde.

« Huuu. »

Oups, certainement pas très convaincant. Tant pis, le Major devrait s'en contenter. Le cerveau de Rodney était toujours en grève.

Sheppard. IN-CRO-YA-BLE. Il était venu le chercher. En pleine forêt. Rodney avait un peu de mal à comprendre pourquoi, mais il ne s'en plaignait pas, bien sûr.

Le Major fit une petite grimace. Ahhh. Un boulot pour le Timaré. Rodney tendit la main vers lui. Hummm, oui, pas grand-chose. Une petite fracture. Et là, oho, sacrées lacérations. Trop facile tout ça et voilà ! Abracadabra. Un Sheppard tout neuf.

Encore.

Combien de fois avait-il fait ça ? Combien de fois depuis qu'ils avaient été enlevés, Rodney avait-il guéri le Major ? Trois, quatre ?

Et à chaque fois, Sheppard venait à son secours à lui. Il se faisait poignarder à intervalle régulier mais n'hésitait jamais à venir le secourir. Même connaissant les dangers.

Un héros. Ce que lui Rodney McKay ne serait jamais.

Rodney soupira. Il se demandait quand tout ça aurait une fin. Et surtout si elle serait bonne.

Sheppard lui posa une autre question. Est-ce qu'il allait bien ? Non. Mais cela ne changerait pas grand-chose à leur situation, hein. Il décida de rassurer le Major et lui fit signe que « oui » de la tête.

Et c'est à ce moment là que les choses gâtèrent.

ooOOoo

« Oui, vraiment, c'est touchant. »

L'akron les regardait du haut du talus, un sourire sur le visage. Et une arme à la main. John reconnu tout de suite un Beretta. Sans doute le sien.

« Pour ma part, je dirais plutôt que ça commence à devenir franchement agaçant ! »

Valérius continuait de sourire. Il fit un geste avec le Beretta en direction du Major.

« Levez vous, Major et écartez vous de lui. »

John jeta un coup d'œil à McKay. Celui-ci fixait Valérius, la bouche ouverte, l'air plus vulnérable que jamais.

« Non. Vous allez devoir … »

Il ne finit pas sa phrase. Valérius tira. Rodney poussa un cri. John eu un moment peur que Valérius l'ait touché, mais le coup devait juste être passé très près. Rodney était livide et tentait de reculer vers le buisson dont John l'avait sorti.

Ce dernier se tourna vers Valérius, furieux.

« Mais qu'est-ce qui vous prend vous auriez pu … »

Un nouveau coup de feu retentit. Suivi de près par un nouveau cri de la part de Rodney.

Cette fois lorsque John se tourna vers le scientifique se dernier se tenait le bras. John poussa un juron. Il écarta la main de Rodney. La balle avait juste provoqué une égratignure.

« Vous voyez Major, si j'ai besoin de votre Timaré en vie, je n'ai pas, en revanche, besoin qu'il soit, disons, entier. En fait, cela pourrait même m'arranger s'il était un peu moins alerte. »

John s'était mis juste devant McKay.

Le Beretta bougea une fois encore.

« Major, je ne le répéterais pas. Ecartez vous de lui. »

Il n'avait pas le choix. John se leva et s'éloigna du buisson.

« Bien. Maintenant à genoux, mains derrière votre nuque. »

John s'exécuta sans quitter Valérius des yeux.

Ce dernier lança soudain quelque chose en direction de McKay.

« Ouvre le. »

Doucement, McKay tendit le bras vers l'objet. Un sac. Il le prit sur ses genoux.

John pouvait voir ses mains trembler.

Rodney ouvrit le sac et resta un moment à regarder le contenu, l'air à la fois effrayé et surpris.

« Mets les. »

Valérius ne regardait même pas McKay. Il surveillait Sheppard.

Ce dernier vit enfin ce que contenait le sac. Des chaînes. Et quatre bracelets.

ooOOoo

Rodney savait que Valérius allait venir le chercher. Alors le voir là ne l'avait pas beaucoup surpris. Le ton qu'il employait pour lui parler non plus, même si le tutoiement était une nouveauté. Certainement pas pour marquer le début d'une belle amitié.

La blessure sur son bras le brûlait un peu, il faudrait qu'il soigne ça rapidement.

Le Major avait fini par obéir à l'akron et se trouvait à quelques mètres de lui, à genoux, les mains sur sa nuque. Un spectacle un peu effrayant. Rodney se demandait comment il faisait pour paraître aussi calme alors que lui avait du mal à cacher ses tremblements.

Et maintenant il regardait le sac que lui avait lancé Valérius. Il l'avait posé sur ses genoux et n'avait aucune, mais alors aucune envie de l'ouvrir. Mais bien sûr, il fallait qu'il le fasse. Il prit une large inspiration et enfonça sa main dans le sac.

Ce qu'elle y rencontra était froid et … Du métal ? Oui, c'était quelque chose en métal. Il sortit l'objet en question.

Et le peu qui restait de couleur sur ses joues disparut.

ooOOoo

John regarda Rodney pâlir à la vue de ce que contenait le sac. Le scientifique posa les chaînes sur ses genoux et les regarda un long moment comme paralysé.

« METS LES ! »

Le cri de Valérius les fit sursauter tous les deux.

Ce type était manifestement à bout. Et un homme dans cet état avec une arme à feu à la main, ce n'était pas tout à fait une bonne nouvelle.

« Rodney. »

John avait parlé doucement et McKay détourna son regard de ce qui était posé sur ses genoux.

« Rodney, mettez les, comme il vous l'a dit, juste celles autour de vos poignets. »

Rodney le fixa un moment puis lentement secoua la tête.

Bon sang de bois ! Valérius était au bord de la crise de nerf. John pouvait voir ses doigts se crisper sur la gâchette (47).

« Rodney ! »

Toujours aucune réaction de la part du scientifique. Okay, aux grands maux …

John se leva et fut aux côtés de McKay avant que Valérius n'ait franchement le temps d'intervenir. Il se plaça juste devant lui, au cas ou il prendrait l'envie à l'akron de vouloir prendre Mckay pour cible une fois encore.

John saisit deux bracelets, les plus petits. La chaîne devait faire environ deux bons mètres, un anneau pendait. Il maintiendrait la chaîne centrée, une fois les chevilles elles aussi entravées. S'il y avait eu aussi une ceinture en cuir et un anneau pour y attacher le tout, on aurait pu prendre ce harnachement pour un de ceux utilisés sur Terre en quartier de haute protection.

John n'hésita pas. Il prit les poignets de McKay et y plaça les bracelets. Ils se refermèrent avec un clic lugubre.

Rodney n'avait même pas eu le temps de protester. Il regardait ses mains en clignant des yeux. Puis il leva les yeux vers le Major.

Celui-ci se pencha vers lui et murmura.

« McKay, nous n'avons pas le choix. Nous devons juste gagner un peu de temps, Okay. Je viendrais vous chercher. »

Rodney resta silencieux, regarda une fois encore ses mains, poussa un soupir et finit par hocher la tête.

John lui donna une petite claque amicale sur l'épaule et se mit débout, puis il recula.

« Bien. Maintenant, viens par ici. »

Rodney, aidé par John, se mit debout. Il sursauta au bruit de la chaîne tombant par terre. Il ferma les yeux un moment, puis se dirigea vers l'endroit où se tenait Valérius.

ooOOoo

Sheppard avait raison, il fallait qu'il gagne du temps. S'il filait droit avec Valérius celui-ci se contenterait peut-être de partir avec lui et de laisser le Major tranquille.

Peut-être.

Mais peu vraisemblable.

Tant pis. Il n'avait pas trop le choix de toute manière.

Rodney prit appui sur les racines des arbustes qui bordaient le talus, pour remonter. Aussitôt en haut, Valérius saisit la chaîne et le tira vers lui. Rodney tomba par terre pratiquement aux pieds de l'akron. Jumper, qui était resté là, vint près de lui et lui donna un petit coup de tête.

Valérius se tourna vers Sheppard et leva son arme.

« Et maintenant … »

ooOOoo

Oho, ce « maintenant » ne lui disait rien qui vaille.

John fixa l'akron dans les yeux. Cette fois, il sentait qu'il n'aurait pas autant de chance que les précédentes. Valérius était prêt à le tuer, point barre.

« Approcher vous de ces arbustes. »

John haussa les sourcils. Il regarda les arbres en question et s'en approcha, ses mains toujours au-dessus de sa tête.

Les arbres étaient de petite taille et eux aussi portaient de petites grappes de fruits rouges. Mais aucun d'eux n'avait été mangé par les oiseaux.

John se tourna vers Valérius. Ce dernier fit un geste en direction des fruits.

« Cueillez en. »

John s'exécuta.

« Bien, maintenant mangez les. »

« Quoi ? »

John doutait que Valérius s'inquiète pour son estomac ce qui signifiait que ces fruits étaient certainement …

« Ils ne vous tueront pas sur le champ. L'effet du poison est lent. Tout dépend de la quantité de ce qui a été ingéré bien sûr et de l'état physique de l'individu. Vous devriez en avoir pour quelques heures, cinq ou six tout au plus. »

« Non ! » Rodney tenta de raisonner Valérius. « Vous … vous ne pouvez pas faire ça, c'est … écoutez, je vais vous suivre, je ne tenterais rien, Okay, je serais bien sage et obéissant mais … »

Valérius l'attrapa par les cheveux élicitant un petit cri de douleur. Rodney porta immédiatement ses mains sur le poignet de l'akron, tentant de se dégager.

« Obéissant ? Mais justement c'est pour me prémunir de cette obéissance que je fais ça. Tu vois, tout est de ta faute, si tu ne t'étais pas enfui, nous aurions déjà fini et le Major ici … » Valréius se tourna vers Sheppard, sa main toujours fermement ancrée dans les cheveux de Rodney, « … serait toujours en vie. AVALEZ LES ! »

John hésita. Valérius planta le Beretta sur l'épaule de Rodney.

« AVALEZ ! »

Et John avala les fruits.

TBC

(47) Après recherche, il semble que certains Beretta ont une gâchette (comme le P4X Storm qui équipe une partie des forces de police américaine) mais bon, les armes à feu je n'y connais vraiment pas grand-chose !