Note 1 : merci pour vos reviews !
Note 2 :la fin dans quelques chapitres ... promis, je vais essayer de finir avant mi-novembre, malheureusement, il faut aussi que je travaille un peu ...
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59 – Rodney était paralysé. Et ce n'était pas seulement à cause de la main qui lui arrachait littéralement les cheveux.
Comment Sheppard avait-il pu faire quelque chose d'aussi … d'aussi stupide ! Avaler du poison, pour qui se prenait-il ? La Juliette de cette partie de la galaxie ? (48)
Rodney poussa un soupir de soulagement lorsque enfin Valérius relâcha ses cheveux. L'homme se pencha près de lui et lui murmura dans l'oreille.
« Vois ce dont tu es responsable. Ton ami va mourir et ce dans d'atroces souffrances. J'ai entendu dire que les crampes d'estomac qui précédaient les derniers moments étaient si insoutenables pour la victime que certaines mourraient de douleur avant que le poison ne termine son œuvre. »
Non. Ce n'était pas sa faute, c'était … c'était celle de Valérius et … et de Sheppard ! Mon Dieu, mais pourquoi avait il avalé ce truc ?
« Il n'y a pas d'antidote connu mais bien sûr il y a un moyen de le sauver si … »
Valerius le regardait, son sourire toujours figé en une sorte de grimace grotesque. L'akron leva la main vers sa tête et Rodney ne put s'empêcher d'avoir un mouvement de recul. Ses cheveux avaient assez soufferts comme ça, encore une séance d'arrachage et il serait bon pour des implants ! Mais à son grand étonnement, la main se mit juste à les caresser, comme s'il n'était qu'un chien, un vulgaire animal domestique.
« … si tu fais ce que je te demande nous pourrons revenir ici à temps et tu pourras l'aider. Tu es le seul qui puisse le faire maintenant. »
Rodney jeta un dernier coup d'œil au Major.
Il n'avait pas l'air malade, pas encore du moins. Y avait il une chance pour que Valérius ait menti ? Pour qu'il s'agisse juste d'une ruse pour l'obliger à l'accompagner et à se tenir à carreau ?
Rodney aurait aimé le croire mais quelque chose lui disait que c'était malheureusement vrai. Valérius n'était pas du genre à « faire semblant », et surtout à prendre des risques. Ce qu'il prenait nécessairement en laissant le Major ici s'il était en bonne santé. Cela ne pouvait signifier qu'une chose : le Major avait bien ingurgiter du poison et il ne lui restait que quelques heures.
Il fit un geste affirmatif de la tête.
« Bien. Debout. Nous avons encore un peu de route et j'aimerais y être avant rapidement. Toi aussi j'en suis sûr. »
Rodney ignorait complètement de quel endroit ce malade parlait mais il avait raison, le plus vite il aurait fait ce qui était attendu de lui, le plus vite il pourrait sauver le Major.
Il se leva et se dirigea vers Jumper. L'animal mit tout de suite ses pattes de devant par terre et Rodney monta sur son dos. Les chaînes le gênaient un peu et il aurait voulu demander à Valérius de les lui ôter mais ce serait certainement peine perdue. L'akron n'accèderait jamais à sa demande même s'il était désormais sûr que Rodney allait le suivre.
Valérius se tourna vers Sheppard.
« Si j'étais vous, j'éviterais de trop bouger, cela ne ferait qu'hâter la propagation du poison. Vous auriez du rester avec Varilia. Rien ne m'empêchera d'accomplir ce qui doit être fait. Ni mon cher frère, ni vous. » Il émit un petit rire rauque, « surtout pas vous. »
Valerius s'approcha du bord et sourit à Sheppard.
« Adieu Major. »
Il monta sur son équidé, saisit les chaînes de McKay et donna l'ordre à Jumper d'avancer.
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Adieu Major.
C'était clair : Valérius n'avait aucunement l'intention de revenir.
La première chose que fit John lorsque les équidés furent hors de vue, fut de se faire vomir. Il mit deux doigts dans sa gorge et vida son estomac en espérant qu'il n'avait pas attendu trop longtemps. Ce poison pouvait fort bien être de nature tactile et dans ce cas …
Il sortit du talus et commença à marcher.
Il avait vu les équidés disparaître vers l'est et il prit le même chemin.
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John jeta un coup d'œil à sa montre. Une heure, treize minutes et vingt-sept secondes. Et il ne ressentait toujours rien.
Okay, c'était plutôt encourageant non ?
Il avait repéré la trace des équidés. Enfin, il pensait que c'était eux. Ils s'étaient apparemment enfoncés dans une partie plus épaisse de la forêt et leur circulation devait en être un peu plus difficile. En tous les cas, ils laissaient derrière eux des traces de leurs passage : branches brisées, marque de fer et bien sûr, un ou deux lambeaux de chemise blanche.
Que pouvait bien vouloir Valérius ?
John ne parvenait pas à comprendre ses motifs. Les akrons avaient besoin d'un Timaré pour soigner les leurs, ça Okay, c'était clair, mais Valérius semblait avoir une autre motivations, plus personnelle.
Quoi que soit celle-ci, elle impliquait un Timaré en vie.
Pour le moment.
Lorsqu'il aurait fait ce que Valérius voulait, John était presque certain que ce dernier se débarrasserait de Rodney.
Il hâta le pas.
C'est à ce moment que le frappa la première crampe.
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John allait franchir un petit talus lorsqu'il se retrouva par terre, plié en deux. La douleur rivalisait avec celle qu'il avait ressenti lorsque Valérius l'avait poignardé chez la Matriarca.
Elle cessa presque aussitôt mais le laissa épuisé. Et effrayé.
Donc, c'était vrai.
Il regarda sa montre. Une heure, trente deux minutes, onze secondes. On était loin des six heures promises. La toxine devait probablement conduire à des crampes de plus en plus fortes. Le problème c'était qu'il n'avait aucun moyen de savoir combien de temps il avait.
Il se remit debout et repris son chemin. Il n'avait pas le choix. S'il voulait sauver Mckay, et lui aussi par la même occasion, il lui fallait agir vite.
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Ils marchaient silencieusement.
Ils avaient quitté les Caves Nor depuis bientôt deux heures. Caudius marchait en tête.
Ford se trouvait derrière lui avec Marnius et les léciors. Ce que leur avait dit Caudius était quoi, perturbant ? Dégoûtant ? Complètement fou ? Un peu les trois à la fois en fait.
« Nous serons bientôt arrivés. »
Ford hocha juste la tête. Il ne savait de toute manière pas très bien quoi dire.
Un cimetière. Ils se rendaient dans un cimetière.
Il frissonna. Ce n'était pas franchement le genre d'endroit qu'il aimait visiter. Les églises, ça Okay, il aimait bien. Sa grand-mère l'y traînait souvent avec son cousin, Derek et tous les deux ils … humhum, bref, les cimetières en revanche …
Ils stoppèrent soudain.
Aiden fronça les sourcils et porta instinctivement la main à son P-90.
« Hey, qu'est-ce qui se passe, pourquoi est-ce qu'on … »
Il ne termina pas sa phrase.
Etendu sur le sol, à moins d'un quinzaine de mètre d'eux, se trouvait un corps.
TBC
(48) Petite allusion à Shakespeare !
