Bonjour à tous,

Désolée pour le retard, mais changement de pc, perte de word, transfert de données chaotique, et beaucoup de taff à mon travail !

Voilà la suite de "Before the dawn". Bisous à tous mes revieweurs et lecteurs, et encore désolée pour l'attente !

Chapitre 2 : Boulevard of broken dreams

Elle s'était évanouie cinq heures, dix huit minutes. Elle le savait, elle avait regardé sa montre et l'une des pendules avant de quitter sa chambre. Elle massa ses tempes quelques instants, pendant qu'elle réfléchissait. Elle était devenue obsédée du temps et agoraphobe. Elle jura intérieurement. Dumbledore et McGonagall allaient le payer.

La porte s'ouvrit encore une fois, et Hermione se demanda si elle allait pouvoir être tranquille un jour.

–Alors, on s'est évanouie ? Demanda une voix grave, un tantinet moqueuse.

–Si vous êtes venu pour vous moquer de moi, vous pouvez partir, professeur Rogue.

Rogue n'écouta pas et s'assit sur la même chaise que le dernière fois.

–Je vais vous expliquer ce qui se passe, Granger. Suite à ce traitement, chaque personne développe des pathologies et des phobies différentes, parce que le tortionnaire adapte la torture à la victime qu'il s'occupe. McGonagall connaissait vos faiblesses, et les a transformées en peur.

Hermione ne montra aucun signe d'intérêt. Elle voulait juste qu'il sorte de SA chambre, qu'elle soit enfin seule.

–Elle a développé votre besoin de repère, et a accentué votre peur des grands espaces. Si mes souvenirs sont bons, j'ai cru comprendre que vous détestiez voler. Elle n'a fait qu'augmenter cette peur du vide.

–Et vous ? Quelle phobie Dumbledore vous a-t-il offerte ? Demanda sournoisement la jeune femme, espérant que cela ferait partir cet individu non convié.

–Arachnophobie et mysanthropie... répondit Rogue sans sourciller.

Hermione ricana. Le maître des potions avait peur des araignées. Voilà un point commun qu'il avait avec un jeune homme roux de sa connaissance.

–Qui m'a trouvée ? Demanda la jeune femme redevenant sérieuse.

–Minerva.

Et Rogue tourna les talons avant qu'elle ne puisse demander autre chose. Elle ferma les yeux. Cela la perturbait. Pourquoi McGonagall était-elle passée ? Que lui voulait-elle ?

Elle n'aimait pas les visites, celles de Rogue, celles de Pomfresh. Elle avait l'impression de subir une agression à chaque fois qu'ils pénétraient son espace. Elle s'était appropriée la chambre comme une partie d'elle même. Elle ne supportait pas qu'une personne envahisse son antre, son être. Et pourtant, elle fut dérangée quelques minutes après cette constatation. Quand elle vit la longue barbe grise, son sang ne fit qu'un tour. Elle voulait lui sauter à la gorge, et le tuer de ses propres mains. Elle réprima ses pulsions violentes en inspirant profondément. Le vieux sorcier avait le visage fermé, sévère, et tenait sa baguette serrer contre lui.

–Miss Granger, maintenant que vous allez mieux, vous allez nous rendre un petit service... en tant que membre de l'ordre, bien évidemment.

–Que voulez-vous que je fasse ? Demanda-t-elle froidement.

–Que vous retourniez chez vos anciens amis et que vous nous glaniez quelques renseignements.

–Rien que ça ? Interrogea-t-elle narquoise.

–Ca ne devrait pas vous poser de problème. A ce que j'ai entendu dire, vous êtes une bonne comédienne...

Hermione tourna le dos au directeur et contempla le mur.

–Et quand dois-je y aller ?

–Maintenant... Dès que vous serez habillée, vous quitterez Poudlard et vous gagnerez Pré Au Lard pour y transplaner.

–Je déplore malheureusement un petit contretemps. Suite au séjour que j'ai passé dans vos sous-sols, j'ai quelques difficultés à sortir de cette chambre. Je crains que vous ne deviez reporter ma mission de quelques jours.

–Ca ne peut attendre, miss Granger. Aussi j'aimerai que vous accédiez à ma requête dans les plus brefs délais.

Dumbledore usa d'un ton qui n'acceptait pas les refus. La jeune femme soupira et acquiesça d'un petit signe de tête. Le directeur de Poudlard sortit rapidement et Hermione se leva à contre coeur de son lit. Elle passa sa tenue de mangemort qu'elle avait trouvée dans son armoire et attrapa sa cagoule d'une main tremblante. Qu'allait-elle leur dire sur son absence de deux mois ? Allaient-ils la croire, ou au contraire la tuer ?

Elle s'approcha de la porte et prit une grande inspiration. Elle tourna la poignée et fit un pas hors du couloir. Pour le moment, elle allait bien. Pas de vertige, pas de nausée. Elle garda une main contre le mur et avança précautionneusement. Son assurance s'envola au bout de deux mètres. Sa tête tournait, le décor tournoyait sous ses yeux. Elle s'appuya contre le mur et respira profondément. Elle se retourna juste à temps pour vomir. Les deux mains sur le mur, elle rejetta la tête en arrière une fois son estomac vide. En plissant les yeux, elle remarqua qu'elle n'avait fait que cinq mètres, et elle était déjà au bord de la syncope. Elle prit son courage à deux mains et avança encore de quelques pas. Elle s'arrêta à nouveau. Elle ne pouvait aller plus loin. C'était réellement impossible. Elle fit demi tour et tenta de regagner son antre. Elle trébucha et s'étala de tout son long. Elle rampait en direction du pas de la porte quand elle sentit deux mains l'agripper par les épaules et la soulever de terre. Elle tourna lentement et vit avec stupeur McGonagall qui lui souriait doucement.

–Je vais vous aider à sortir. Si Albus sait que vous n'y êtes pas aller, il vous tuera...

Hermione hocha la tête et fut prise d'un spasme violent. Son estomac remontait le long de son oesophage. Minerva remarqua l'état de son ancienne élève et pressa le pas. Une fois dehors, elle assit quelques instants l'ancienne préfète et cette dernière revomit.

–Hermione, vous devez y aller... finit par dire Minerva.

–Pourquoi faite-vous ça pour moi ? Demanda Hermione en s'essuyant la bouche.

–Nous en reparlerons plus tard. Allez-y. Coupez par la forêt, vous pourrez transplaner là-bas.

Hermione se leva difficilement, et trébucha sous le regard inquiet de la directrice de gryffondor. Elle finit par arrivée à bon port non sans mal. Elle était au bord de l'évanouissement. Elle transplana.

Arrivée devant le manoir Jedusor, son corps ne tint plus. Elle vit le sol se rapprocher rapidement alors que Drago se précipitait vers elle. « Ainsi, cet enfant de salaud est encore vivant... » pensa-t-elle avant de se laisser envahir par les ténèbres.

–Tiens, prend une ligne... murmura une voix à côté d'elle.

Deux mains puissantes lui attrapèrent doucement la tête pour la positionner. Hermione avait besoin d'air et inspira un grand coup. La poudre blanche envahit son organisme, son système nerveux, et commença les dégâts. Elle fut prise de spasmes violents, et dona un coup à la personne prêt d'elle. Elle ouvrit les yeux.

–Enfin de retour, Hermione... murmura Drago en la prenant dans ses bras. Je me suis inquiété...

Hermione ne savait pas quoi répondre, à part des insultes.

–Maintenant que tu es de retour, allons faire un tour en ville pour nous amuser. Après nous irons voir le maître... Il sera ravi de te revoir...

Hermione déglutit. Elle n'était définitivement pas prête à cette confrontation.

Allez, à bientôt ! Bisous à tous !

Link