Wingbroken
Disclaimer : Comme d'habitude rien ne m'appartient (je vais bientôt tomber dans la dépression à voir tout ce qui n'est pas de moi!), tous les personnages et les lieux sont, autant que je le sache, à la merveilleuse JKR. C'est histoire est l'œuvre de Bluethought
C'était au moment où Harry constata que sa vie était une corvée laborieuse qu'il commença à sourire.
Au moins il avait réussi à déterminer la cause de ses ennuis. L'ennui qui faisait que ses yeux ne brillaient plus avec cet éclat qui leur était propre, cet éclat de celui qui est intéressé. Le problème qui faisant en sorte qu'il prenait les insultes littéralement, sans rien dire. Le problème de son manque flagrant d'enthousiasme pour quoi que ce soit. Le Quidditch ne comptait plus à ce moment ; il voyait maintenant ce sport comme une compétition furieuse, compétitions ne servant uniquement à se prouver à lui-même que peu importe la fougue avec laquelle il joue, ce n'était pas davantage important, lorsque comparé à toutes ces autres choses qui font d'une vie la vie. Mais qu'est-ce qu'une simple victoire de Quidditch, et même plusieurs victoires, en comparaison à Voldemort (Jamais, jamais, jamais, jamais Harry l'appellerait Lord ) ? Que représentait la capture d'une balle dorée minuscule versus la vie elle-même.
Par contre, il jouait encore. Il se pratiquait à caque soir. Il avait trouvé que s'il était extrêmement épuisé, les cauchemars n'étaient pas aussi puissant et ne perduraient pas aussi longtemps : ainsi, Sirius n'avait pas à mourir à chaque nuit, pas plus que Cédric. Le Quidditch était un répit de toutes ces pensées, un moment où il n'avait pas besoin de se concentrer sur autre chose que les cognards, le souafle et le Vif d'or. C'était le répit qu'il souhaitant avoir.
Il avait depuis longtemps pensé à se couper lui-même, mais ne l'avait pas fait et ce pour divers raisons : Premièrement les marques seraient difficiles à cacher, deuxièmement il n'en avait pas l'énergie. La pensée de se causer une baisse d'énergie n'était pas attirante. Et troisièmement, parce qu'il devait beaucoup à ses parents, ses amis, son parr—
C'était à ce moment qu'il avait commencé à arpenter les routes dangereuses de la dépression et où il s'était volontairement inondé de travail et d'étude. Ne plus penser.
C'était au moment où Harry constata que sa vie était une corvée laborieuse qu'il commença à sourire.
À chaque jour son horaire demeurait identique au précédent ; études, devoirs et Rogue. Les études il pouvait facilement vivre avec, il en était tout de même à sa sixième année et il trouvait plus facile d'intégrer la matière. Les devoirs n'étaient pas trop ardus puisqu'il constatait qu'il n'avait plus besoin de l'aide de Hermione pour répondre à la moindre petite question. C'était dans ces moments que sa carapace craquait et qu'un trait de sa personnalité s'échappait. Il craquait lors d'une farce, lorsque Ron faisait un coup pendable ou lorsqu'il sympathisait ave Hermione qui était encore une fois battue aux échecs par Ron. Pour son l'intelligence d'Hermione cela était une insulte que de perdre.
Rogue. Ah, cela était une autre chose. Quelque chose qui lui demandait de demeurer constamment sur ses défenses et d'être toujours à l'affût. Quelque chose qui demandait aussi que son esprit, son cerveau et son intelligence soient toujours près à l'attaque, toujours préparé à le confronter et aussi polis à ce point que même Buck ne trouverait pas à redire. Rogue, oui. Sa haine pour Harry avait grandement évoluée, si toutefois c'était possible, intensifiée au cours de l'été. Il avait enlevé des points à Harry pour avoir délibérément respirer trop fort et ainsi déranger la classe (en plus Harry était en ce moment en train de se remettre d'une horrible grippe), pour sa potion épaisse qui aurait due être rouge et pas marron (même si celle de Goyle lançait des gouttelettes un peu partout, celle de Neville avait la consistance de l'air et celle de Malefoy était sur le point d'exploser) ainsi qu'une autre fois où Harry était entré et s'était assit, sans histoire, Rogue lui avait délibérément enlevé 10 points. Harry n'en pouvait plus.
C'était au moment où Harry constata que sa vie était une corvée laborieuse qu'il commença à sourire.
Il n'y avait pas de variation dans sa vie, même si cette variation était l'Essence même, la racine de son…ennuyeuse existence. Les gens s'attendaient à ce qu'il ait une forte opinion sur les mangemorts, par contre Harry pensait seulement que ces individus avaient juste opté pour une vie différente, mis à part peut-être pour Bellatrix. Ils s'attendaient à ce qu'il déteste Rogue, mais il n'avait pas la force de détester Rogue plus longtemps. Par contre, des fois …lorsque sa rage devenait trop difficile à contrôler… il sentait qu'il aurait voulu hurler à Rogue sa haine, lui demandé des réponses, lui demander des raisons pour expliquer qu'il faisait de sa vie un enfer.
L'idéalisme devint un objectif dans sa vie. Ils s'attendaient à tellement de lui ; les gens l'approchaient pour des autographes qu'il refusait singulièrement de signer, exigeant un douloureux résumé de ceux qu'il avait envoyé au cimetière au Département des Mystères. La célébrité était quelque chose que plusieurs désirent, quelque chose dont Harry tentait de s'échapper. Plus d'une fois il en vint à considérer le suicide, mais la prophétie l'a toujours ramené à la réalité. Il savait qu'il devait libérer le monde sorcier et aussi les moldus de la menace oppressant de Voldemort avant de quitter. Il ne pouvait pas laisser ces deux mondes sans protection. Il aurait pu endurer cette éventualité, n'eut été que Rogue qui tentait (et réussissait à un certain point) de le faire demeurer cloué au sol. Comment était-il supposé voler avec des ailes brisées ?
Harry se sentait tellement isolé, tellement borné. Sa conscience était quelque chose que nul ne pouvait franchir. La seule exception demeurait lorsque le soir, faisant ses travaux, lorsque son esprit laissait les devoirs de côté, il se retrouvait en train de rire aux éclats à quelque chose que ses deux meilleurs amis avaient dit. C'était à ces moments où il parvenait à oublier ce que signifiait de devoir sauver le monde, c'était à ces moments où il pouvait devenir un adolescent normal, où il pouvait penser aux romances, aux professeurs, aux leçons et aux autres individus. C'était à ses moments où il sortait de son âme et mettait temporairement de côté, Sirius, Cédric, Bellatrix et Tom Riddle.
Il était persuadé que Ron et Hermione avait remarqué, maintenant. Sûrement qu'ils avaient vu l'éclat vide de ses yeux. Sûrement qu'ils pouvaient remarquer le moment où il abandonnait son âme, à celui où il agissait comme il le faisait continuellement dans la journée.
Il leur était reconnaissant de ne rien faire à ce propos. Il supposait qu'il choisissait parfaitement le moment où son âme pouvait le quitter, ces moments où il était avec le peu de gens qu'il aimait (un nombre qu'il savait décroissant) comparativement au nombre incroyablement grand qu'il détestait. Malheureusement, cela prenait beaucoup de temps, mais il voulait seulement vivre pour le moment présent. Il pourrait vivre plus tard, il pourrait laisser ses émotions courir comme bon leur semblent ainsi que ses hormones surgie à un moment ultérieur, dans le futur. Pour l'instant, il voulait seulement se débarrasser de tous les obstacles de sa vie.
C'était au moment où Harry constata que sa vie était une corvée laborieuse qu'il commença à sourire.
Il souriait et cela était la chose inquiétante ; il souriait car il avait prit la vie qu'on lui avait lancé e il avait survécu, du moins physiquement. Évidement son esprit n'était pas en grande forme, mais il était encore de ce monde. Il souriait car le pire était déjà arrivé. Il souriait car cela enrageait les gens de ne pas réussir à le mettre à terre. Il souriait car il savait qu'il y avait un horizon à ses souffrances, horizon qu'il pouvait déjà espionner. Il souriait car il savait que sa vie n'était pas terminée. Et il souriait car il n'avait rien d'autre à faire. S'il n'avait pas souris, il se serait laissé probablement dépérir. Et il savait qu'il devra être brave et sans tache, fort et souriant, et ce jusqu'à ce qu'il retourne Voldemort à l'état tant vénéré de poussière. À ce moment, il savait qu'il pourrait aller gentiment se coucher, sans soucis. La mort ou le repos, qu'il attendait patiemment, en espérant que ce ne serait pas trop loin.
La journée qu'il pourrait se reposer et qu'il pourrait laisser aux autres la peur qui avait inondée la nation.
Le jour qu'il pourrait se reposer.
C'était au moment où Harry constata que sa vie était une corvée laborieuse qu'il commença à sourire.
