Il marchait sur un sol de sable. Des têtes arrachées à leur corps trônaient sur le sable, aucune qu'il connaissait. Il se dirigea vers le cimetière, des scènes de la bataille apparaissaient de chaque côté de lui et il marchait à travers sans regarder à ses côtés. Puis il regarda à la gauche et il vit Sirius qui avait été crucifié. Un vent glacial l'envoûtait. Il se retourna et courut. Il vit d'autres visages, d'autres vestiges de gens qu'il connaissait maintenant, des visages qu'il avait tué. Il commença à frissonner et ne put s'arrêter. Doux, froid et poisseux, se collant à lui, traversant ses vêtements. Il courrait maintenant, mais il lui fallut ce qui lui semblait des siècles afin de traverses les corps. Puis, il les vit tous, leurs visages cachés par des masques de la mort, et le rictus de terreur et de douleur, mais chaque paires de yeux le pénétrait, l'accusait en disant « M'as-tu tué? » Et ces remarques devinrent de plus en plus accusatrices. Et ses jambes le lâchèrent comme si elles étaient faites d'eau, il tomba sur ses genoux, pleurant silencieusement et incontrôlablement. Les individus l'approchaient et le mettait en position fœtale, nu et seul, les poignets attachés derrières lui par des chaînes qui le brûlaient comme de flammes de glace, la même chose aux chevilles. Seigneurs, je vous en prie, je ne le voulais pas, ce n'était pas moi, je ne voulais pas tuer des gens, je voulais tuer personne, personne ne m'a demandé si je voulais prendre des vies.

Et il cria et cria encore et des fantômes apparaissaient devant lui, des visages qu'il connaissaient, des visages vu et déjà vu, il se tourna en petite boule encore, dans l'infinité noire de l'espace, en crachant et saignant d'un liquide glacial, liquide sortant de n'importe où les fantômes l'avaient touché. Son dos, ses bras, ses jambes, son torse, il tentait de se protéger de ces esprits qui le hantaient depuis si longtemps. Ils hurlèrent pour la revanche, pour le sang, la rage et réclamant sa souffrance. Il les avait blessé, tué, estropié, torturé et ils voulaient la monnaie de leur pièce. Chaque toucher était une explosion de blancheur, de douleur, de froid et puis d'écoulement de sang. Son âme était trempée mais il ne comprenait pas. Ceci c'était que qu'ils voulaient dire lorsqu'il lui disait qu'il ne pourrait pas s'évader de vies qu'il avait prises et à travers le rouge embrouillant sa vision, il vit la forme de sa mère venir à lui. Ses mains touchant tendrement les côtés de son visage, le retenant, et le sang s'écoulaient entre ses doigts. Elle touchait ses lèvres, puis ses joues.

Tu ne pouvais pas me sauver, disait-elle en reculant et i pu voir ses yeux d'un noir obsédant. Tu ne pouvais pas me sauver. Maintenant il pouvait lui donnant des coups dans l'Estomac, la faisant plonger dans l'abyme. J'ai essayé criait-il, mais aucun mot ne sortait de sa bouche. J'ai essayé, Dieu en soit témoin, j'ai essayé, écoutez moi, pardonnez moi, j'ai essayé, j'ai..

Les esprits reculaient et il pu voir Lily clairement. Tout le monde qu'il connaissait, tous ceux dont il était proche. Les deux yeux de Ron n'étaient plus; le dos de la tête d'Hermione avait été arraché, Lupin n'avait plus ses bras, Fred et George étaient vidés de leurs entrailles et Cédric le regardait de regard tellement froid. Dumbledore, McGonagall, Hagrid, tous étaient décapités et leurs têtes roulaient sur le sol. Les yeux de Sirius étaient complètement noirs, son visage partiellement mangé. Il y avait d'autres visages, beaucoup d'autres, d'autres qu'ils connaissaient mais qui étaient camouflés par la noirceur et il ne pouvait donc pas les voir distinctement, mais il pouvait els entendre, très bien même…

Tu nous a fait cela, disaient-ils d'une une mauvaise harmonie. Tu nous as fait cela, avec tes propres mains. Qu'as-tu fait? Qu'as-tu fait?

Seigneur, il voulait crier. Je ne voulais pas, jamais…

Ils s'approchaient de lui, le regardaient dans les yeux, ancraient leurs mains sur le torse de Harry et en ressortirent le cœur. Il tomba, comme il tentait de regarder plus haut, il voyait sa mère et son père aux visages impersonnels, froids, comme les mains de Voldemort vinrent hors d'eux.

Harry se réveilla et s'assit subitement dans son lit, la peur imprimée dans son visage, ses épaules secouées par des sanglots incontrôlables. Aucun son ne sortait de lui.

Ce cauchemar, il le reconnaissait, il l'associait surtout avec son sentiment d'impuissance. Ils venaient s'intercaler entre ses souvenirs de Cédric et Sirius. Si cela se pouvait, ils étaient les pires. Il sortit ses jambes du lit et marcha jusqu'au bord de la fenêtre. Ce cauchemar avait été particulièrement vicieux et il y avait aussi un dénouement qu'il n'avait jamais vu. Voldemort n'était jamais apparu aussi directement dans ses cauchemars avant. Se pouvait-il qu'il soit plus apeuré par la mort de ses amis que par sa propre mort? C'était totalement possible. Il ne pouvait plus attendre la journée où il pourrait se reposer, mais ce n'est pas ainsi qu'il voulait mourir; la nature ne pouvait pas endurer une espèce qui ne voulait pas vivre et Harry ne faisait pas exception…mais parfois c'était trop difficile à supporter. Parfois l'appel de la mort était trop dur à ignorer.

Il regarda vers le ciel, rêvant de voler de ses propres ailes. La lune poussait un peu la noirceur et pour une seconde le visage du Golden boy était tout sauf doré.

Le-garçon-qui-avait-survécu attendait de n'être plus.

Lorsque Harry se réveilla le matin suivant, il nettoya rapidement els marque de larmes séchées sur ses joues avec de l'eau qu'il y avait sur sa table de chevet. Il fut le premier levé et il s'habilla rapidement et descendit à la salle commune. Se réchauffant près des flammes réconfortantes, espérant de voir la tête de Sirius apparaître puis il sortit par le trou du portrait. Il se dirigea vers les donjons, prenant quelques raccourcis. Il lança un regard dans les couloirs, ne voyant pas grand-chose à cause de la noirceur, ce qui lui rappela obligatoirement son maître de potions. Il ouvrit la porte de la salle de classe et il la trouva agréablement vide. Il s'apprêtait à laisser son travail sur le bureau de Rogue, mais se retint : Rogue pouvait parfaitement prétendre qu'il ne l'avait jamais reçu. Il valait mieux lui apporter pendant—

La porte de la réserve s'ouvra brusquement par une force non nécessaire et Rogue en sortit en portant une couple de fioles en verre. La porte se claqua lorsque Rogue la ferma, mais pas avant que Rogue ait vu Harry se tenant devant son bureau, deux rouleaux de parchemin dans les mains

− Que, que voulez-vous dit-il méchamment?

Harry leva ses essais dans les airs ayant apprit depuis longtemps qu'il valait mieux de ne pas parler avec ce professeur, au risque de perdre de nombreux points facilement. Il regarda Rogue droit dans les yeux de tout manière il n'avait rien à faire que le maître des potions soit en train de fouiller sa tête. Il laissa délibérément un peu de sa rage sortir. Il voulait que l'homme à l'intérieur de sa tête voie qu'il s'en foutait maintenant, pour lui montrer qu'il était épuisé de jouer ce jeu et qu'il avait grandit, probablement plus que Rogue lui-même.

Rogue tendit la main pour prendre les parchemins et Harry lui remit mollement. Toujours en gardant un contact visuel, Rogue déchira et éparpilla les parchemins que Harry venait de lui remettre.

C'était au moment où Harry constata que sa vie était une corvée laborieuse qu'il commença à sourire.

Alors il sourit. Toujours en souriant, il sortit un autre parchemin de son sac. Cette fois, l'écriture rouge pouvait facilement être vue à travers le matériel mince. Harry ramassa quelques morceaux de parchemins sur le sol, ils étaient complètement blancs.

− Je ne descendrai jamais aussi bas que vous, dit Harry d'une voix basse, mais peut-être que vous êtes si bas que je peux prédire le moindre de vos mouvements.

Harry sentit une mince satisfaction à l'expression de l'homme, mais ce fut rapidement dépassé par son sentiment d'ennui et de léthargie qui l'envahissait depuis plusieurs semaines. Harry avait été beaucoup borné depuis le début de l'année mais ceci ne voulait pas encore dire qu'il n'avait pas touché les semblables de l'être humain. Il sourie sadiquement à la pensée. Potter voulait une caresse. Toujours en souriant, il se retourna et quitta les donjons.

− Potter, la voix sonna comme il mettait sa main sur la porte de la salle de classe !!

− Oui professeur, demanda-t-il innocemment ?

− Que croyez-vous que vous aller gagner par ses actes de fierté idiote ?

Harry ouvrit la porte, mais comme il le faisait, l'ironie de la phrase le frappa de plein fouet et il commença à rire.

− Je pourrais vous demander exactement la même chose, dit-il en souriant tranquillement. Puis il ferma la porte de la classe derrière lui en quittant les donjons