Rogue fixait le feu. Le garçon était parti depuis environ 45 minutes, mais Rogue n'avait sentit aucune envie de le suivre. Le garçon pouvait bien aller où il voulait, spécialement lorsqu'il cachait quelque chose derrière son dos de manière peu discrète.
La porte de ses appartements s'ouvrit et il s'attendait à voir Potter, amis curieusement il vit Mm Pomfresh et le professeur McGonagall qui se tenait sur le pas de la porte. Il se leva immédiatement, une expression parfaite de confusion sur son visage, qui fut bien vite remplacé par une grimage.
− Qu'est-ce que Potter a encore fait?
− Il s'est seulement dirigé par lui-même à l'infirmerie, dit le professeur McGonagall sèchement
Rogue souleva un sourcil.
− Peu importe ce qu'il a fait dans le château-
− Il n'a rien fait dans le château, le coupa Mme Pomfresh d'un ton glacial, il s'est fait mal alors qu'il dormait.
Rogue els regarda tour à tour, confus.
− Qu'est-ce, dit-il, de quoi parlez-vous?
− Qu'est-ce que vous pensez que c'est, dit McGonagall en pointant le sang sur le planché.
Rogue suivit la trace de sang sur le planché, dans le couloir, puis termina dans la chambre de Harry. Il y avait une grande quantité de liquide brun et rouge sur le mur. Rogue frappa la porte, aucun son sortit.
− Il a mit un sort sur la porte, finit-il par dire se demandant ce qui avait bien pu donner à Potter l'envie de faire cela. Ce n'est pas une habitude normale que se frapper le poing dans les murs, n'est-ce pas, demanda-t-il sarcastiquement?
− Non, dit Mme Pomfresh en conservant un ton d'avertissement.
Rogue retourna dans la pièce principale et leva encore une fois le sourcil.
− Bien?
McGonagall échangea un regard avec Mme Pomfresh.
− Albus veut vous voir.
Rogue soupira, sachant d'avance qu'il allait être réprimandé. Il ne savait pas s'il était en mesure de supporter la déception de Albus. Il suivit les deux femmes à l'extérieur de ses appartements.
Le professeur Dumbledore était assit près du garçon endormit, la main gauche de Harry était énormément enveloppée. Le professeur McGonagall et Mme Pomfresh entrèrent. Dumbledore acquiesça à McGonagall et quitta comme Pomfresh entrait dans son bureau.
− Prenez vous une chaise Severus.
Rogue fit comme on lui avait demandé.
− Qu'est-ce qui lui a prit de faire une chose pareille?
Rogue était incrédule.
− Vous me demandez une chose pareille à moi, Albus?
− Severus…J'ai été énormément concerné par les comportement de cet enfant depuis les derniers mois. Ses amis m'on rapporté qu'il n'avait plus de rêve maintenant, ce qui m'a surpris…
− Pourquoi?
− Les cauchemars occasionnels seraient normaux pour c genre de stress. Ce qui me fait croire qu'il a des cauchemars à toutes les nuits, et qu'il se jette un sort pour conserver le silence. Cela expliquerait sa réaction initiale lorsque je lui ai suggéré de demeurer avec vous.
Rogue demeura silencieux pour un moment.
− Vous avez toujours été incroyablement perspicace, remarqua-t-il, mais êtes vous persuadé que vous n'exagérez rien en regardant trop profondément dans tout cela?
Albus sourie et Rogue ne sembla pas du tout apprécier.
− Je dois vous demander une faveur, Severus, dit-il gentiment, j'ai besoin que vous demeurez avec lui cette nuit.
− Par tous les Dieux, Albus, pourquoi, s'écria-t-il soudain pris d'une colère monstre?
Dumbledore le regarda intensément.
− Je vous le demande, Severus. L'enfant pourrait se réveiller et tenter de se faire mal encore.
Rogue ferma ses yeux, sachant que peu importe ce qu'il pourrait dire, rien ne ferait changer Albus d'avis.
− Merci, fit Dumbledore sincèrement, ses yeux devenant tristes lorsqu'il déposa une main sur son épaule.
Harry rêva encore cette nuit là. Il regarda encore ce rêve du cimetière, suivit du même rêve qui avait fait qu'il avait frapper le mur avec son poing : La connaissance que Voldemort le considérait comme son enfant, son héritier. « Pourquoi ne sais-tu pas que tu es mon fils? » Cette fois-ci, il eut le temps de répliquer avant de succomber à la douleur.
Rogue était assit à côté de Harry, cela prit une heure avant qu'il commence à bouger. Harry bougea de manière très agitée dans le lit et Rogue fronça légèrement les sourcils.
Lorsque les mouvements du garçon devinrent plus prononcés, il commença à considérer qu'il devrait appeler Mme Pomfresh, mais il arrêta lorsqu'il entendit ce qui sortait de la bouche du garçon. « Non…non…attend, Cédric…Papa, ne me quitte pas…non…maman, reste, s'il te plait, ne me quitte pas… » Harry suait faiblement. Et Rogue commença à sentir une émotion qu'il avait cru disparue de son registre. Il commençait à être paniqué. Qu'était-il supposé faire? Réveiller le garçon ou laisser le cauchemar se terminer de lui-même? La voix de Harry était faible, mais Rogue reconnaissait les noms que trop bien.
« Je ne voulait pas te tuer, Seigneur, pardonne moi, s'il vous plait, personne ne m'a demandé si je voulais tuer qui que ce soit-»
Harry arrêta brusquement de parler, demeurant calme dans le lit, par contre sa respiration demeurait saccadée. Rogue venait juste de commencer à s calmer. « NON »
Harry s'assit rapidement dans le lit, des gouttes de sueur glissant sur son visage. Sa respiration faisant le bruit de quelqu'un qui aurait couru des heures et des heures. Ses yeux essayant de voir désespérément quelque chose à travers de sa vision embrouillée, cherchant alentour de lui quelque chose sur lequel il pourrait foccusser. Sa vue s'accrocha sur la lueur de la chandelle à l'autre bout de la pièce et cette vision sembla le rassurer. Harry laissa retomber sa tête sur l'oreiller. Sa respiration ralentit, mais les larmes silencieuses demeurèrent. Il leva sa main doucement afin de saisir ses lunettes. Rogue l'aida silencieusement. Harry les prit, essuyant vaguement son visage avec son chandail et les mit sur son nez. Il constata pour la première fois la présence de la main. Toutes les expressions du visage de Harry semblèrent immédiatement l'abandonner. Rogue pouvait sentir cette vibration encore et encore plus forte émaner de lui, sans l'aide de la Legimencie. L'expression et la stature du garçon aidant grandement.
− Combien-
− Trois heures.
Il y eut une courte période de silence. Harry semblait hypnotisé par la flamme de la chandelle. Le visage de Rogue était impénétrable, comme ses émotions. Comment était-il supposer réagir% Il venait juste de voir Le-Garçon-Qui-a-Survécu visiblement assez tourmenté pour en être brisé.
− Pourquoi-
− Albus me l'a demandé.
Encore le silence s'installa. Rogue supposa qu'aucun des deux ne savaient comment réagir. Potter venait juste de se réveiller de ce qui avait semblé un vicieux cauchemar pour finalement trouver son professeur le plus détesté le regarder nerveusement. Potter semblait avoir remarqué.
− Qu'est-ce qu'il y a à dire?
− Je vais devoir informer Albus-
− Non, vous n'allez pas.
Rogue fixa du regard l'entêtement du garçon avec un air exactement dédié à Potter, créant un mélange presque parfaitement équilibré de rage, de paniquer et d'irritation pour avoir à faire une psychanalyse au Golden Boy.
− Ce n'est certainement pas à vous de me dire ce que je dois faire, Potter!
− C'est ça!
Rogue se leva lentement, avec un regard obsédant scintillant dangereusement et il ouvrit sa bouche pour répliquer. Mais, pour la première fois, il vit la scène que l'enfant venait juste de vivre.
Harry Potter était assit avec ses genoux pressés contre son torse, ses bras els entourant de manière protectrice, sa joue reposant sur ses genoux, et ses yeux semblant être tellement loin de la réalité actuelle. Rogue réalisa, seulement à ce moment, pourquoi les yeux du garçon était si vitreux, c'était parce qu'il se forçai à ne pas pleurer. L'ironie le frappa de plein fouet.
Harry Potter voulait une caresse.
Ceci fit taire instantanément Rogue. C'était tellement évident, à ce moment, que l'adolescent en face de lui était une bombe d'hormones ambulantes et qu'il pouvait être momentanément instable. Personne n'avait considéré la possibilité? Vous mettez un garçon en croissance dans une vie paralysée par le sorcier le plus sombre de l'histoire, vous faites que ses parents meurent, qu'il perde ses amis et vous créez un individu prêt à craquer à tout moment.
Rogue pensa que la raison pour laquelle Potter avait survécu si longtemps était la grande adaptation des adolescents face à des émotions diverses et sa manière qu'il a essayé pour manœuvrer tout cela, seul. Tout cela ne l'a pas enterré vivant, mais a fait de lui un dangereux garçon équilibré, prit dans els lacunes de la dépression, six pieds sous terre et pensant que six pieds ce n'était pas si creux après tout.
Rogue réalisa qu'il avait été silencieux pour trop longtemps, mais Potter ne semblait pas avoir remarqué. Il avait encore ce regard vide, sans expression, amis Rogue avait remarqué qu'il avait mordu nerveusement sa lèvre. Il décida qu'il ne servait à rien de parler. Il se retourna et sortit de l'infirmerie. Il était un professeur, pour crier sur les élèves, pas un support moral. Si le Golden Boy voulait quelqu'un pour le supporter moralement, il lui achèterait un hamster.
