Harry retourna dans le Hall d'entrée, l'air sérieux, mais tout de même souriant. Il avait manqué le déjeuner et le dîner et il avait passé les deux dernières heures à pratiquer toutes les manœuvres de Quidditch qu'il connaissait, il était maintenant extrêmement affamé. Il marcha à travers la grande salle et il sortit par la porte qui lui était opposées en suivant la cage d'escalier. Il émergea dans un corridor plein à craquer de peintures de nourritures et chercha celle qui lui était la plus familière, En trouvant le gigantesque bol argenté rempli de fruit, il toucha la poire verte, ouvrit la poignée et entra à l'intérieur. Il reconnu l'énorme plafond, ainsi que la grande quantité de pots et de bocaux autour des murs de pierres, les grands fours, els longues tables, mais la chose qu'il remarqua le plus, fut que tous les elfes avaient arrêté de travailler, l'admirant en silence.
− Euh…Joyeux Noël, se risqua-t-il?
Harry devint vaguement conscient du bruit d'ustensile, qui grandissant lentement. Il atteignit son apogée au même moment où quelque chose ressemblant à un boulet de canon, bougeant avec la rapidité d'une petite fusée, fonça dans son diaphragme. Harry sursauta en reculant comme l'elfe l'enserrait par la taille.
− Harry Potter est venu nous voir, monsieur!
− Euh…Joyeux Noël, Dobby.
Dobby le regarda, portant son vêtement fait de jutes crasseux et avec ses grands yeux comme des balles de tennis qui brillaient par l'effet des larmes.
− Est-ce qu'il y a quelque chose que nous pouvons faire pour vous, monsieur, demanda un elfe qui était près?
Cela semblait assez comique d'un côté, mais de l'autre c'était triste. Ces elfes l'entourant, ressemblant à des ancêtres de l'époque romaine par la façon dont leurs vêtements étaient faits.
− Oui, je me demandais si je pouvais avoir un sandwich ou quelque chose…
Immédiatement, un plateau supporté par trois elfes, vint directement vers lui. Il y avait une sélection incroyable de sandwiches, mais aussi de gâteaux.
− Euh…Merci, dit Harry faiblement.
Dobby avait finalement lâché son estomac, et il tenait le plateau dans sa main.
− Bye, Harry Potter!, dit-il au moment où Harry sortait de la cuisine, un sandwiche dans une main et une pâtisserie dans l'autre.
Harry vacilla lorsque la porte se ferma et se dirigea vers la grande salle.
Harry avait écrit tous ses rêves. C'était très loin d'une expérience amusante. Cela lui a prit seize rouleaux de parchemin, deux bouteilles d'encre, trois heures d'écriture et autres de repos où il prenait place dans une chaise, devant le feu en laissant les larmes couler en silence. C'était douloureux. C'était incroyablement douloureux. C'était presque similaire à la fois où il avait dû avouer à Dumbledore ce qui était arrivé dans le cimetière, mais ceci permit d'enlever un peu de poison qui l'anéantissait e même que de ramener des émotions qu'il croyait avoir oubliées.
Les heures passées dans la chaise étaient le temps où il ne pouvait plus écrire, où ses larmes devenaient trop fortes pour qu'il puisse être en mesure de les arrêter. Colère, rage, furie et un peu de paranoïa faisaient irruption derrière un fin voile de contrôle et de raison. Et ces voiles n'avaient pas besoin de grands fracas pour se briser. Il rit à travers ses larmes lorsqu'il pensa ce que le monde allait faire de lui s'il arrivait à savoir. Harry Potter passe un dur moment avec ses émotions? Rita Skeeter ferait la une : Émotionnellement instable, est-ce que Harry Potter est entièrement sain? La réponse aurait été « oui », pensa-t-il. Il y avait tellement de chose comme la folie. Des gens, comme le disait Voldemort, simplement sans barrières. Ils croient que els règles ne s'appliquent pas pour eux.
Et ce qui était le plus surprenant, c'est qu'ils ont raison. Pour une faible période de temps, tout de même, juste avant qu'il tombe profondément, mais pour ce court moment, ils savent très bien que les règles traditionnelles et les conventions ne s'appliquent pas à eux. Sérieusement, à quoi servaient les règles. On se sent étrangement obligé de les suivre, ces règles comme « Ne tue pas » et les autres. Mais une fois de temps en temps, une créature, pas tout à faite humaine, viendrait et balancerait ses règles du revers de la main. La vie était courte, précieusement courte, alors pourquoi la gaspiller à s'inquiéter sur des trucs mondains? Harry pensa que l'être humain avait un très faible talent pour voir au-delà de leur propre univers. Pour une personne, chaque journée et situations étaient l'univers, cet être humain avait aucune perception de tout ce qu'il y avait à l'extérieur et qui était vrai. Comment les règles pouvaient-elles être appliquées, si certaines individus se balançaient du reste de l'univers en, comme Firenze l'avait mentionné, se sauvant de leurs devoirs. Une seule et minuscule vie humaine ne ferait pas la différence sur la révolution delà planète et une existence n'affecterait en rien l'équilibre du cosmos. Harry doutait que l'être humain allait survivre encore mille ans et lorsque l'être humain sera partit, l'univers ne serait pas en détresse, il ne s'en apercevrait probablement même pas.
Le vide pouvait le sentir, mais il ne s'en occupait pas.
Harry roula le parchemin dans un cylindre et puis le pressa. Il enleva tout ce qui restait dans sa malle et vint pour jeter le rouleau à l'intérieur lorsqu'il vit quelque chose qui le fit arrêter de respirer. Des fragments argentés gisaient dans le fond de la malle. Le cadre vide d'un miroir prenait place dans la malle, insultant le monde entier par sa présence.
− Reparo, prononça Harry.
La vitre brilla devant lui, scintillant dans la faible lueur du feu. Un morceau effleura la gorge de Harry, mais il n'avait plus rien à pleurer. Ce qui restait à l'intérieur de lui n'était certainement pas heureux et à la première place se trouvait la disparition de Sirius. Il aurait pu surmonter la mort de Cédric aisément, s'il n'y avait pas eu celle de Sirius pour faire en sorte que ce soit difficile à guérir. Et cela n'aide en rien quand le subconscient continue de frapper férocement sur les blessures.
Harry laissa ses doigts courir sur le miroir, ses empreintes laissant des traces mystérieuses sur le verre. La surface d verre était froide et agréable au toucher. Étrangement, son cœur semblait plus léger, c'était comme s'il pouvait délivrer une petite part de Sirius du miroir; ce genre de « cérémonie » l'aidait à dire au revoir.
Les bruits avaient commencé à être moins fort, mais ils étaient encore présent, aussi oppressant. Harry supposa, de manière détachée, qu'il ne pourrait pas commencer à guérir avant qu'il n'ait encore une fois pleurer pour Sirius, mais pleuré sincèrement. Il ne pouvait pas faire cela maintenant. Le deuil était trop lourds et trop accablant, émergeant L'Extérieur de lui, comme un énorme parasite.
Harry remarqua qu'il avait oublié quelques rouleaux de parchemin. Il supposa qu'ils l'avaient aidé à ce sentir mieux. Il se sentait un peu mieux, de savoir que toutes les choses qui lui faisaient mal n'étaient mas intensément imperturbables.
Rogue regarda un moment vers Harry, lorsque ce dernier entra dans le salon, mais retourna bien rapidement à ses papiers. Il avait tellement plus à faire que de se concentrer sur cet adolescent misérable en particulier.
Harry s'arrêta, regarda autour de lui pour un moment et décida se s'installer dans la chaise berçante près du foyer. Rogue sentit ses sourcils se lever, interrogateurs. Le garçon s'était assis dans SA chaise. Les nerfs…
Il se calma en imaginants ce qu'il pouvait bien dire au garçon. Tout ce à quoi il parvenait le rendait malade, pathétique et stupide. Il retourna à son écriture.
Harry retourna à ses pensées : Les êtres humains.
Il se rappela, il y avait maintenant sept ans de cela, lorsqu'il avait neuf ans dans son cours de science à l'école primaire. Il était bon en sciences, ses résultats étaient acceptables et il avait toujours pensé que ce cours était sans importance.
Sa perception de ce cours n'avait pas changé aujourd'hui, mais celle de la vie, elle, avait changée. Ils avaient parcouru les sujets relatifs au corps humain, comme tous les étudiants le faisaient en quatrième année. Ils parlaient maintenant des infections et le professeur avait donné un résumé assez bref de la raison pourquoi on pouvait se sentir malade. Tout avait été modifié, de telle sorte que même un enfant de neuf ans pouvait comprendre.
− Le professeur avait brièvement expliqué ce qu'étaient les virus et quelqu'un avait demand : Ne tuent-ils pas une personne dès qu'ils entrent dans elle?
− Le professeur avait répondu : Seulement s'ils deviennent très puissants et nombreux, et de nos jours, très peu de gens meurent à cause des virus.
− Mais madame, pourquoi tuent-ils la personne dans laquelle ils vivent si après cette mort ils mourront aussi?
− Personne ne connaît la réponse…
Et Harry avait compris, dans l'expression la plus simple et la plus enfantine, c'était exactement la manière dont fonctionnait l'espèce humaine. Ils extirpent les minéraux de la Terre, extirpent toutes les ressources qu'ils trouvent et un jour ils allaient en payer le prix. Les avertissements généraux étaient quelque chose de généralement acceptés, mais la plupart des gens pensaient que c'était quelque chose qui ne pouvait jamais leur arriver. Harry se sentait détaché de cette tendance de l'être humain à nier leurs faiblesses, il aurait voulu crier à tous qu'un jour ils étaient tous pour mourir. Tous! Vous tuez la planète, vous vous tuez vous-même, vous me tuez! Mais personne n'aurait écouté.
Harry avait compris depuis ses neuf ans, que les humains étaient aussi signifiants pour l'univers que le plus petit des soupirs.
Ceci n'avait pas été une pensée heureuse, mais pas non plus une malheureuse. Savoir qu'il était inférieur le rendait à la fois heureux et malheureux : il ne s'en préoccupait pas. Personne ne pouvait s'inquiéter pour lui, mais cela signifiait aussi que ce qu'il avait fait était sans conséquences. Il n'y avait pas de règles. Comprendre cela le rendait malade. Il ne savait pas pourquoi, mais il retourna chez les Dursley ce soir là, la tête bourdonnante.
Il s'était fait réveiller le lendemain matin, par le chaos que faisait Dudley parce qu'il n'avait pas envie de se lever à cause qu'il avait passé la nuit à jouer sur son Playstation, il en avait oublié ses pensées de la veille. Et ce pour un bon sept ans. Maintenant ces pensées lui étaient revenues, mais au lieu de résonner dans sa tête, elles le faisaient souffrir. Ceci était certainement comment les meurtriers se sentaient avant de commettre leur crime, pensa Harry; Tous les crimes commencent par les pensées, les pensées qui rendent les individus comme étant des objets qui ne méritent pas d'attention. Moralité et compassion n'existaient plus.
Harry fit un faible sourire, en regardant les flammes danser dans l'antre.
Mais d'une certaine manière, l'humanité devait prévaloir de tout. Pourquoi? C'était simple. Les humains ne peuvent pas penser à l'extérieur de leur propre existence. Leurs gènes leurs dit qu'ils ont raisons de vivre, le monde qu'ils voient est le seul qui existe et que leur survie était cruciale.
Harry respira profondément, heureux d'avoir atteint le bout de son raisonnement. L'humanité existait parce que l'humanité le voulait ainsi.
Le vide peut ressentir, mais ne s'en préoccupera pas.
Introduire quelque chose qui le ferai. Cela ne ferait aucun impact…un peu de brin d'ADN…mais au moins quelque chose pense à l'extérieur du vide cruellement noir de l'Univers et il a inventé un petit quelque chose : les émotions.
Les émotions étaient la raison de vivre. C'était comme une chandelle dans une chambre noire, c'était pour mourir éventuellement, mais en attendant cela faisait toute la différence, c'était remarquable, cela ne changeait pas la noirceur, amis cela changeait l'environnement autour de la noirceur. La noirceur deviendrait d'une blancheur réconfortante et retournerait au noir, mais au mois, on aurait pu connaître cet état plaisant de lumière.
Ceci faisait toute la différence.
Harry pensait à se lever de sa chaise, mais comme il venait juste de se sentir confortable, il y demeura. La lueur du feu jouait de manière flamboyante dans ses yeux et ses paupières se fermaient selon leurs propres accords. Il ne fit rien pour les en empêcher.
