Après avoir passé trois heures à travailler sur son essai de potion, Harry laissa tomber sa tête sur le bureau.
Il avait décidé d'effectuer l'essai le plus parfaitement qu'il le pouvait. Il venait seulement de terminer d'expliquer les usages que pouvaient avoir la crinière, le sang et les cornes dans toutes les potions qu'il connaissait et il en était épuisé.
Par contre…il me reste l'historique complète de l'utilisation d'unicorne à faire, pensa-t-il en baillant.
Harry se leva et s'étira. Son cerveau semblait brûlant, sans protection et vulnérable. Son âme lui semblait faible. Décidant qu'il avait intérêt à se montrer au repas, Harry laissa ses choses où elles étaient et se dirigea vers le Grand Hall.
Harry regarda longuement les lieux lorsqu'il arriva au Grand Hall. Les décorations avaient été installées très tardivement cette année, mais Harry supposa que ceci était dû au travail des Aurores ou à quelque chose de similaire.
Il lui paru soudainement évident que ceci n'avait rien à voir.
Le Hall était complètement glacé; des glaçons descendaient depuis le toit, jusqu'au sol, lequel semblait fait de glace. Des miroirs décoraient les murs, entourés par des piliers de glace. Les tables des différentes maisons étaient disparues et à leurs places, se trouvaient une seule table, raisonnablement longue, près de l'entrée du Hall. Elle n'était pas faite de bois, pas plus qu'elle n'était faire de glace.
Au centre du Hall, se trouvait une immense statue d'un phoenix de glace. Harry s'e approcha et à ce moment, il aurait pu jurer qu'il avait vu quelque chose bouger. Il s'en approcha encore davantage; il avait eu raison! Des tourbillons de flammes orange et rouges dansaient à l'intérieur de la structure cristalline, grandissant, s'allongeant et se divisant.
Une main se posa sur son épaule, et Harry su aussitôt que c'était Hagrid. Aucune autre main n'aurait pu faire en sorte que ses genoux se plient sous le poids ou que ses épaules se courbent.
− Hey, Hagrid!
− Allô Harry. Devrions-nous les rejoindre?
Harry suivit Hagrid jusqu'à l'étrange table et le géant y prit place. Dumbledore, Rogue et McGonagall y étaient déjà.
− C'est du cristal Harry, dit joyeusement Dumbledore. J'ai pensé que cela changerait des décorations traditionnelles.
Harry choisit de ne rien dire, il s'assit en tentant d'éviter son propre reflet. Ce n'est pas que Harry n'aimait pas son reflet. Alors que Drago Malefoy s'entêter à clamer haut et fort que Harry était tombé de l'arbre de la laideur, Harry considérait un option beaucoup plus réaliste de ce que Malefoy continuait à profaner; laquelle était qu'il en était pas tombé, il y était demeuré. De plus, il était certain que son apparence n'était pas si horrible. Cho n'était-elle pas sortit avec lui pendant quelques temps?
Il n'aimait pas son regard. Il le détestait vraiment. C'était déjà difficile lorsque d'autres visages l'accusaient, il n'avait pas besoin de voir son propre visage faire la même chose. Il y avait tant de gens qu pourraient lui faire cela…même si la plupart de ces personnes étaient décédées.
Le repas se déroula, en grande parie, sans évènement particulier. Harry était plus ou moins silencieux, se concentrant sur son assiette, de telle sorte qu'il n'avait pas à regarder personne d'autre, ou se regarder soi-même.
Dumbledore, Hagrid et McGonagall discutaient sérieusement, alors quelques commentèrent de Rogue venaient de temps en temps se joindre à la discussion si palpitante : à quel point la neige était épaisse, si oui ou non le cours de Soin aux Créatures Étranges avaient besoin d'attention supplémentaire, du garçon qui était demeuré en retard pour trois jours additionnels à cause d'un incident malheureux, ces salamandres qui avaient un tempérament si extraordinaire, mon Dieu, n'avaient-ils pas, c'était merveilleux que Severus était justement en train de confectionner une potion vivifiante pour les quelques étudiants qui avaient soufferts d'hypothermie, hmm, n'est-ce pas, Severus?
Rogue grogna et lança un regard à McGonagall. Faire la conversation n'était pas son passe-temps préféré. McGonagall le savait. Alors pourquoi s'entêtait-elle?
Harry secoua sa tête, il mit son couteau et sa fourchette sur la table, alors qu'il se figeait légèrement. Il avait chaud, pas fiévreux, mais un peu similaire à cela. Son tte lui faisait mal, d'une manière distante, vague, comme lorsque nous sommes à mi-chemins d'être malade. Les couleurs semblaient plus dures, plus brillantes et plus douloureuses à ses yeux. Harry les ferma pour quelques secondes, afin de faire diminuer la douleur, mais lorsqu'il les ouvrit encore, rien n'avait changé. Ses membres semblaient épuisés et lourds; son dos et son cou semblaient avoir été victime d'un poids démesuré. Sa tête semblait serrée, son esprit, quant à lui était surchauffé et confus. L'air dans sa gorge semblait avoir été élevé de plusieurs degrés, cela lui rendait la tâche de respirer encore plus difficile. Il repoussa son assiette quelque peu, perdant l'appétit. Dieu seul sait ce que je peux couvrir…Je me demande quelles sont les maladies sorcières auxquelles je en suis pas encore immunisé?
Hagrid, qui se trouvait à la droite de Harry, sembla avoir remarque le comportement de ce dernier.
− Es-tu correct, Harry?
− Je…
N'aimant pas le son de ce que ses cordes vocales lui permettraient de dire, Harry se racla la gorge et recommença.
− Je ne me sens pas très bien. Est-ce…Est-ce que je peux sortir de table, s'il vous plait?
Dumbledore lui fit signe que oui, mais on visage était marqué d'inquiétude.
Harry se glissa de sa chaise et traversa le Grand Hall, se sentant abruti, surtout qu'il était conscient que tous les professeurs le regardaient partir.
Il se sentait plus calme, mais pas mieux, lorsqu'il entra dans le Hall d'entrée. Ses articulations lui faisaient encore ressentir qu'elles étaient maintenues ensembles par du vieux ruban adhésif.
Il décida de retourner à la bibliothèque, de ramasser ses choses et de retourner à son dortoir. De la manière dont il se sentait maintenant, il n'était nullement en état d'étudier davantage.
Il était à trois corridors seulement de la salle commune de Gryffondor, lorsque la douleur l'assena avec autant de force qu'un camion de seize roues.
Harry n'eut même pas le temps d'arrêter de marcher, qu'il tapait sa cicatrice de sa main, criait et qu'il se dévisageait. Des lueurs blanches devant sa vision et sa vue fut complètement anéantie pour ne laisser que le jaune dans sa tête représentant l'explosion des ses nerfs.
L'agonie était incroyable.
Une douleur abrupte frappa son crâne alors qu'il posait un autre pied à terre, ses genoux se pliant fluidement en emportant le reste de son corps avec eux. Ses muscles étaient complètement amorphes, alors que la lumière blanche remplissait sa tête, à ce moment, Harry perdu le sens de sa propre personne, perdu la connaissance de son corps, perdu ce qu'il en était de ne pas souffrir, ce qu'il en était de vivre. Tout ce qui survivait dans l'univers était la douleur, le mal, l'agonie, la souffrance.
non, ceci était faux, ceci était trop douloureux, la douleur dans sa tête. Blanche, maintenant rouge, maintenant jaune, plus de pensées, seulement des sensations, mais ressentir la douleur avait inconsciemment tout pour elle
la douleur frappant l'intérieur de son crâne avec assez de force pour en perdre tous ses sens, cette douleur incroyablement intense, des étoiles jaunes blanches devant ses yeux alors que son crâne se remplissait d'acide.
de la douleur, pas du mal, juste de la douleur, douleur, douleur, douleur, sa tête qui le faisait sentir comme si elle était remplie de sable jaune, blanc, rouge, douleur fait la arrêter, arrête maintenant, s'il vous plait, faites que cela cesse, cesse, cesse…
de la douleur blanche, blanche, pure, non diluée, concentrée, de la douleur, alors que sa tête devenait plus lourde, replie de l'univers, violée, scellée, il n'y avait plus de sainteté, plus d'esprit ouvert à la lubie des étoiles
Harry ouvrit lentement les yeux alors que la douleur, n'augmentait plus (cela était impossible), mais persistait. Fixant vaguement quelque chose qui n'Existait pas, son esprit perdu tout le contrôle et accepta la douleur. L'agonie prit possession de Harry et passa de l'autre côt
la douleur si incroyable, si intense, comme perdre un rêve en se réveillant et tenter de s'accrocher aux détails, mais ne faisant que les perdre davantage
Harry cligna des yeux et la douleur s'arrêta comme s'il était s'agit d'un interrupteur. Il regarda avec un focus surprenant le mur qui l'opposait.
Il ne savait plus qui il était. Il n'avait plus de concept de soi. Pour quelques secondes, qui parurent dix minutes à son cerveau ralenti, son corps lui était non existant.
Lentement, les détails revinrent, comme le ferait l'eau à travers une fente mince. Le sol était froid. Froid. Il avait un corps. Le sol était dur. Dur. Il avait un cerveau. Le mur opposé à lui était visqueux. Visqueux. Il avait des yeux.
Il cligna des yeux qu'il venait de redécouvrir encore une fois et, oh si lentement, se poussa pour se lever un peut avec les paumes de ses mains, les glissant sur le sol de pierre, jusqu'à ce qu'il fut capable de se lever son torse du sol. Supportant son poids par ses hanches, la paume de sa main gauche ainsi que par son bras droit depuis son coude jusqu'à ses doigts, le monde redonna lentement quelques détails à son cerveau.
C'était le calme après la tempête. Son corps était léger et vide d'ennui…un peu comme du plastique.
L'esprit de Harry était complètement vide. Pas de pensées, pas d'émotions ne passaient au travers de sa tête. Il cligna des yeux et sans rendre compte rampa. Il cligna encore des yeux. Ceci semblait être la solution pour regagner le contrôle et quelque chose dans sa tête naissait. Il se sentait lui-même.
Sa perception de lui-même s'éleva et retourna calmement à la place qu'elle prenait habituellement dans son esprit. Harry s'étendit et posa sa tête sur le sol de pierre glacé. Tous les muscles de son corps étaient complètement détendus. La tension qu'il n'avait pas remarquée porter sur ses épaules était disparue. Harry ferma un peu ses yeux.
Quelque chose lui dit que cela ne pouvait pas durer. Lentement, doucement, il se remit en positon assise et se leva. Tout était calme. Tout était normal. C'était le temps d'y aller, alors. Tant d'îles dans la vie n'étaient pas faites pour durer longtemps.
Il ramassa calmement son sac. Tous ses sens étaient décuplés, toutes ses perceptions étaient augmentées et il savait exactement ce qu'il venait d'arriver
Merci à Onarluca, Lunenoire, Shiny-misS, jenni944, Ginny, Delphine et Elmire, pour les reviews du chapitre 16
