Chapitre 22

'La folie' n'était pas le mot approprié pour cela. La folie permet de voir au-delà du monde.

Harry était surpris, son esprit s'était brisé, son âme avait craqué. Il pouvait voir au-delà de l'univers et ceci était suffisant pour rendre qui que ce soit totalement cinglé. Maintenant, il savait que plus rien n'avait vraiment de l'importance ; il l'avait su il y a longtemps de cela, mais il ne l'avait jamais accepté. Maintenant, il savait que ses actions étaient sans conséquence.

Il tenta, pendant quelques instants, de réfuter cela. Quelque chose lui disait que le monde était en petit endroit complexe, qui n'avait rien à voir avec l'infini des étoiles.

Mais pourquoi pas ? C'était tout de même une partie des étoiles. Comment est-ce que l'humanité les affectait ? Qu'elle différence cela faisait-il ? Aucune.

Les étoiles ou les humains ?

La folie lui ressemblait étrangement. La folie.

Harry fixa le ciel. La froideur était tout ce qu'il pouvait voir ; comme s'il regardait à travers de la fumée épaisse et grise. Tout était d'un liquide clair. La chose la plus proche à quoi cela pouvait ressembler était…les rêves.

Il pouvait entendre des bruits…comme des voix ?

Il se leva, lentement, rêveusement. Il regarda autour de lui et il fit, à travers le brouillard où il était. Il remarqua aussi qu'il ressentait un besoin pressant de quitter cet endroit. Loin de ces murs de pierres, loin de ces souvenirs, loin de ces fondations qui faisait écho avec des cris de triomphe et de victoire qui ont passées inaperçues…et les défaites populaires.

Harry regarda autour de lui, lentement et précisément, ne manquant aucun détail.

Ce n'était pas de la paranoïa, de la schizophrénie ou rien de tel. C'était seulement le bruit que faisait ses pensées, toutes ces pensées de son subconscient qu'il avait bloqué depuis tant d'années et toute ces âmes pour lesquelles il avait sentit nécessaires de les sécuriser en dedans de lui.

Harry commença à descendre les escaliers, lentement et calmement. Tout était correct ; tout devait l'être. Rien n'avait plus d'importance à présent, rien n'avait du sens.

Il atteignit le bas des escaliers et ouvrit la première porte qu'il vit.

Une partie de son âme lui criait, que ce n'était pas el chemin pour sortir !

Bien sûr. Au lieu d'être parfaitement en santé, avec els voix de la folie résonnant en lui, c'était une toute autre histoire…

Harry ne s'en préoccupa pas pour le moment. Il le bloqua.

La pièce était une salle de classe. Harry se sentit furieux, trompé dans sa fuite.

Les bureaux de la pièce explosèrent alors que le feu les consommait et que Harry avait levé sa main vers eux.

Il sortit, laissant la porte se balancer dans les courants d'air qu'il avait créé, ce qui eu pour effet d'enflammer rapidement quelques autres objets de la pièce.

Harry ne remarqua pas ce que le feu avait brûlé, pas de cette flamme jaune, mais d'un halo orange. Ces flammes représentaient la colère de Harry. Par contre, il l'ignorait à ce moment. Il ignorait même si un jour il le saurait.

Harry marcha dans le corridor, sa robe volant derrière lui.

La rage le consumait. Elle se déposait sur lui, comme une cape légère, imperceptible. Il voulait sortir. Depuis el temps, il n'avait pas réussi cela. Ce n'était pas bien.

La folie avait aussi donné à Harry le cadeau si précieux de la connaissance du monde. Les choses devaient arriver. Lorsqu'elles n'arrivaient pas, il se mettait en colère.

Il accéléra son pas, ce dernier devint déterminé, puis horriblement déterminé. Il défilait toujours dans le corridor, ses paumes étendues de chaque côté de son corps, une lueur éternelle l'entourant. À chaque fois qu'il traversait une porte, ce qui se trouvait à l'intérieur de la pièce s'envolait en fumée.

Il passa devant une bibliothèque qui se trouvait dans le corridor. Ses yeux se rétrécirent et il ferma son poing pour la frapper.

Au dernier moment, il retira son poing et le meuble prit feu.

Le feu était sa colère, très bien, et il n'y avait rien de plus cru que la magie du feu. Il la contrôlait. Non, elle le contrôlait. Il était seulement l'exutoire. Mais la rage à l'intérieur de lui grandissait…

Harry s'arrêta au milieu du couloir, ses poignets se balançant, lorsqu'il inclina sa tête et cria. Le corridor explosa en entier.

Harry marcha au travers des flammes qui léchaient les murs, et il pouvait la température s'élever à chaque seconde. Il dirigea ses pas vers l'étage suivant.

Il était à trois étages du Hall d'entrée.

Harry leva ses yeux de la bibliothèque, ses yeux se rapetissant dangereusement. Il y avait des débris autour de lui, une sorte … d'explosion mineure ?

Laissant le livre qu'il lisait, il s'approcha doucement de la porte de la bibliothèque et l'ouvrit.

Potter venait d'arriver en bas des escaliers. Sa tête se tourna lentement et il regarda Rogue.

De yeux qui démontraient tellement de haine. Des yeux qui dénonçait une colère intense. Des yeux qui semblaient fous.

Des yeux qui avaient une teinte rouge. Des yeux qui n'avaient plus de lunettes et qui semblaient extrêmement focalisés sur un point.

Rogue fit un pas en avant et une odeur de brûlée lui parvint.

Il leva sa tête et regarda en haut des escaliers et il vit les débris de flammes se poursuivre entre elles, commençant à descendre paresseusement les escaliers, passant une par-dessus les autres, comme des enfants qui jouent à saute-mouton.

Ses yeux retournèrent au visage de Potter.

Le garçon était complètement déconnecté de la réalité. Cela ne faisait aucun doute. Si les flammes et les yeux n'étaient pas suffisants pour en venir à une telle conclusion, alors l'aura qui l'entourait, elle l'était.

Rogue n'avait jamais vu quelqu'un dans cet état. Sa main se dirigea pour trouver sa baguette, et puis Harry se mit à courir…

C'était ainsi. Harry courait. Depuis un point de départ immobile à une course effrénée, avec rien entre les deux.

Rogue commença à courir à son tour, mais il parvint seulement à remarquer la cape de Potter tourner un coin. La chose que avait immédiatement occupé son attention, en fait, était le fait que les murs de pierres étaient en feu.

Les flammes semblaient être nourries par les pierres. Rogue se demanda si Potter avait une salamandre, les seules choses que ces bêtes ne pouvaient pas brûler étaient le sable, le roc et l'herbe de salamandre. Tout le reste pouvait brûler, même l'eau. Pour quelques raisons étranges, les murs de pierres faits à la main brûlaient, alors que le roc ne brûlait pas.

Rogue couvrit son nez et sa bouche de sa main et traversa le corridor à la course, sentant la chaleur démoniaque brûler son visage, son corps et ses cheveux. Il pensa pour quelques secondes que de toute manière il n'avait jamais aimé ses sourcils.

La chaleur le fit pleurer et il aperçu finalement Potter en haut d'un autre escalier, ce dernier courait encore.

Il rugit férocement et se dirigea vers un passage secret…

Lorsque Harry avait vu Rogue, les émotions qui l'avaient envahis avaient été si fortes qu'il n'arrivait pus à les supporter. La haine, la colère et la rage l'avaient complètement envahis. À cause de ces émotions, il avait voulu tuer Rogue, le prendre par la gorge et l'amener, lentement et douloureusement vers une mort certaine. Il avait voulu voir Rogue effrayé, il avait voulu savoir combien Rogue l'avait blessé au cours des dernières années et des dernières semaines, il voulait savoir, une fois pour toute, qu'il était plus fort que Rogue.

Harry ne raisonnait plus, il laissait ses émotions le guider. Cela facilitait certaines choses et en empirait d'autres, mais il savait qu'il devait se mettre à courir avant de faire ce à quoi il pensait à Rogue. Certaines personnes, dans sa tête, lui avaient dit qu'il était prêt à tuer. Il ne voulait pas tuer encore ; il ne voulait pas ajouter la voix de Rogue à toutes celles qu'il entendait.

Il s'arrêta quelques secondes dans le corridor et il toucha doucement son front avec ses doigts. Sa tête lui faisait un peu mal.

Puis il continua à courir.

Toutes les portes qu'il rencontrait, tous les murs qu'il rencontrait, se retrouvaient victimes des flammes.

Rogue courait dans le corridor secret, prenant un raccourci pour se rendre dans le Hall d'entrée. Il croyait étrangement que Potter voulait s'y rendre.

En fait, ce n'était pas vraiment une intuition. L'esprit du garçon avait été plus ouvert qu'une porte et plus facile à lire qu'un livre. Il volait sortir du château et il n'y avait qu'une seule sortie.

Rogue se retrouva dans un coin du Hall d'entrée et se dirigea vers la porte.

Furieux, il se tourna pour regarder vers les escaliers.

Des bruits de pas se faisaient entendre. Rogue risqua un coup d'œil au restant du château ; plusieurs fenêtres reflétaient une inquiétante lumière jaune orange.

Potter avait ralentit. Rogue pouvait l'entendre de par les échos qui résonnaient dans le Hall d'entrée.

C'était en fin de journée ; le ciel avait atteint une limite entre la noirceur de la nuit et la clarté du jour. Les arbres bougeaient faiblement par la brise légère ; ils semblaient comprendre que quelque chose se passait.

Cette brise joua faiblement dans les cheveux humides de Severus Rogue, ses yeux brillaient de colère, alors que sa pogne sur sa baguette redoubla et il se prépara à poser des questions très sérieuses à Potter. Avec la force de sa baguette, si nécessaire.

Poudlard était sa maison. Poudlard était le seul endroit qu'il pouvait considérer comme étant sa maison. Et Potter était en train d'y mettre le feu.

Cela avait rendu Rogue furieux.

Les bruits de pas s'accentuèrent, et quelques explosions les suivaient. Le vent diminua encore, mais il demeurait suffisant pour faire bouger gentiment le bas des robes de Rogue.

Le ciel était clair remarqua Rogue vaguement. Le temps sembla ralentir alors que les bruits de pas commençaient à descendre l'escalier.

Potter était maintenant dans le champ de vision de Rogue et ils e tenait sur le chemin menant à la sortie. Rogue se concentra sur les yeux du garçon et il y vit du feu…mais pas seulement du feu…plus loin à l'intérieur, il remarqua que la pression était absente…la pression qui conservait l'Esprit dans un état normal, cette pression était disparue et l'esprit de Potter était libre, il n'était plus entouré des barrières normales.

Oh…oh…mon cher….

Il devait faire quelque chose avant que Potter fasse autre chose de stupide et pour une fois les mots crus et les sarcasmes ne seraient pas suffisants…Rogue en venait même à douer si, dans cet état, Potter allait comprendre les mots et si son esprit était aussi corrompu qu'il semblait l'être.

Le temps n'avait pas ralentit. Le cerveau de Rogue avait accéléré, encouragé par une montée d'adrénaline. Il savait qu'il n'avait aucune idée sur l'endroit où l'esprit de Potter était allé, qu'est-ce qu'il faisait à cet endroit et s'il allait revenir.

Potter fit un simple pas devant lui, comme s'il testait le sol devant lui. Comme s'il testait les réactions de Rogue. Il semblait presque animal. Non, il semblait enfantin.

Non, rien de cela. C'était seulement…simplement des mouvements que Rogue associait avec les animaux ou les enfants, de ceux qui testent l'eau pour sonder ses réactions. Cela aurait paraître banal, mais c'était davantage la trouille, la peur instinctive et normale des tentatives de sauver sa vie. Si vous connaissez le danger, vous pourrez l'éviter.

Rogue s'assura que sa baguette était parfaitement visible.

Merci à Onarluca, marrypotter, Misspotter95, Thealie, mate et A.D. vs A.V pour les reviews du chapitre 21.