Harry regardait les gens et tenta de penser. Ils n'étaient pas réels.

Soudainement, la pièce ne lui semblait pas aussi confortable. En ait, il se sentait pris au piège.

Des visages pâles le dévisageaient intensément. Harry clignota des yeux e passant d'un spectre à l'autre.

- Que voulez-vous, Riddle ?

- Voir quelles sont les peurs les plus sincères du grand Harry Potter.

- Vous n'avez pas les bons souvenirs.

Harry avait dit cela avec assurance, tentant de combattre les tremblements que ses muscles semblaient prêts à produire. C'était vrai. Il n'avait pas peur de ces souvenirs. Oui, il les avait perdus, mais c'était tout. Et perdre quelqu'un était douloureux…pas effrayant.

La pièce s'assombrit mais seuls Riddle, Harry et ses parents conservèrent leurs couleurs.

- Je t'avais bien dit que je pouvais te les rendre, Harry, murmura Riddle, mais ce n'était plus Riddle.

Maintenant, il était Voldemort, debout, les doigts croisés. Son visage blanc était mince et aux formes reptiliennes. Sa bouche sans lèvres était façonnée d'un demi sourire, un sourire si faible, un sourire cruel. Ses yeux rouges le fixaient sans broncher. Il était voilé d'une simple robe noire.

«Voilé» était le mot exact ; le…l'homme ? Démon ? Créature ? Semblait tout droit sortit de la mort, de la famine, de la peste et de la mort. Cette…chose…les quatre cavaliers de l'Apocalypse, emmêlés dans une seule personne Et il avait leurs pouvoirs.

Harry reculait vers le mur, il n'était plus assit. James et Lily le regardaient avec leurs yeux verts et noisette.

Un grand homme, habillé de linge moldu et avec une cicatrice. Harry regarda dans les yeux de son père et y vit son image…mis à part pour que quelques détails ici et là. Puis il regarda sa mère, vit ses cheveux d'une auburn féeriques ses yeux en forme d'amandes, à la couleur d'acier et il vit que ces mêmes yeux pleuraient.

- Je vous ai dit que je pouvais vous les rendre, il y a cinq ans de cela, mais vous n'avez pas voulu écouter. Je suis prêt à réitérer mon offre.

Harry était horriblement tenté. Mais ce n'était pas Voldemort de faire une offre gratuite.

- Que gagneriez-vous de cela ?

La seule réponse de Voldemort fut un sourire cynique.

Le dos de Harry était solidement accoté au mur, mais le mur était devenu d'une froideur et d'un gris si pâle. Ils étaient dans une pièce vide.

- Laissez-moi leur parler, murmura Harry.

Il allait se mettre à pleurer.

- Seul.

Voldemort haussa les épaules, un geste si peu habituel pour une…créature di déterminé et avec des manières si effacées.

- Êtes-vous réel, demanda Harry à voix basse ?

Soudainement, les yeux de Lily se mouillèrent et les deux spectres arrivèrent près de Harry, lui faisant une étreinte.

- Mon garçon…mon garçon, murmura quelqu'un à son oreille.

Harry pleurait maintenant, des larmes silencieuses coulaient sur ses jours, mais il les repoussa, et recula sur le mur, encore.

- Êtes-vous réels, répéta-t-il ?

S'ils ne l'étaient pas, il n'était pas persuadé qu'il voudrait vivre.

- Nous t'avons vu, une fois, dit Lily.

Ses yeux d'émeraude se remplirent de larmes. James regardait Harry avec une expression des plus douloureuses.

- Nous t'avons vu, lorsque tu as combattu le Seigneur des Ténèbres…tu as couru, tu as pris le garçon avec toi.

- Je suis venu en premier, dit James.

Sa voix était faible et froide.

- Je t'ai dit que ta mère voulait te voir…nous sommes les souvenirs contenus dans la baguette du Seigneur des Ténèbres. Nous sommes l'écho de ce que tu as vu.

Harry commença à trembler, il n'y pouvait rien. James mis un bras autour de la taille de Lily et Lily lui tendit une main pour qu'il la tienne…

Harry venait seulement de lever son bras lorsqu'ils disparurent.

Harry attendit que Voldemort réapparaisse, ce qu'il fit, quelques secondes plus tard. Mais cela avait donné à Harry le temps de penser.

Rien de cela n'avait traversé son esprit avant.

Voldemort avait pris ses parents.

Mais au lieu de se sentir comme sil allait exploser en sanglots, encore, Harry sentit une boule de colère blanche, brûlante monter en lui et il avait soudainement a force de se battre.

Voldemort réapparu et trouva un misérable petit Harry le regarder faiblement

- Ce que ce l'on récolte lorsque nous languissons, dit-il au garçon dans une voix des plus cruelles et des plus moqueuses.

- Pourquoi les avez-vous tués. Demanda Harry avec la voix tremblotante ?

- Nous apprenons à disposer des personnes embêtantes, dit Voldemort d'un air ennuyé. Elles sont toutes pareilles.

- Elles sont toutes pareilles, répéta Harry faiblement.

La bouche sans lèvres de Voldemort forma un sourire maléfique. On aurait dit qu'il avait finalement brisé l'esprit de l'enfant des Potter.

- Vous apprenez, mon enfant.

Il eut certainement un choc lorsque Harry se releva, droit et qu'il rencontre le regard absent de Voldemort avec ses deux émeraudes en feu.

- Vous avez tout faux, fit Harry. Vous avez voulu me rendre faible. Vous m'avez fait fort. Vous avez pris mes parents. Espèce de bâtard !

Harry leva une main, mais au lieu d'un coup de poing, il laissa partir une boule de puissance. Au lieu d'un chétif jaune comme il avait produit auparavant, il y eut un liquide blanc, pur, qui étincelait…comme un diamant.

Il frappa l'image de Voldemort et il le renversa. Harry savait que la créature était partie, qu'elle avait quitté sa tête.

Il n'y avait aucun sentiment de satisfaction personnelle. Il n'avait pas l'impression qu'il avait fait la bonne chose. Sa tristesse n'avait pas été réduite, pas plu que l'était sa colère. Ce qu'il sentit, alors que la pièce se fondait dans une ombre grise, fut un certain sens de satisfaction. Voldemort avait pris ses parents. Bellatrix avait pris son parrain. Queudever avait pris son ami. Les Lestranges avaient pris les parents de Neville. Ils paieraient. ILS PAIERAIENT ! ILS PAIERAIENT !

La conscience de Harry se fondit dans un chaos glacé, mais il y avait un sens maintenant. Il avait la détermination de vaincre Voldemort et il gagnerait. Et si cela s'avérait faux, et bien au moins il serait persuadé d'entraîner le bâtard avec lui…

Il n'avait pas fait le deuil de ceux qu'il avait perdus et sa dépression était toujours présente. Il n'avait rien qu'il ne pouvait faire pour cela. Il pleurait encore.

Tout ce qu'il avait maintenant, était la VOLONTÉ.

Harry savait qu'il était réveillé. Il sentait les draps tièdes sur lui, de ses yeux collés par le sommeil, de ses muscles douloureux. Le fait qu'il sentait la douleur le ramena à la réalité et il ouvrit ses yeux que très faiblement.

Il n'y avait personne près de lui. Il était tôt, probablement presque cinq heures du matin. Il y avait plusieurs médicomages, assis dans des chaises à l'autre bout de la pièce.

Harry porta une main à son visage. Ses lunettes n'étaient pas là, mais cela était correct. Sa vision était floue. Il sortit ses mains des couvertures, trouva ses lunettes et les mit sur son visage. Voilà, c'était beaucoup mieux.

Harry repoussa les couvertures et s'assit, en déposant ses pieds sur le sol glacé. Tous ses muscles le faisaient horriblement souffrir. Harry se leva péniblement, tentant d'ignorer l'agonie évidente qui traversait tout son corps.

Il marcha, son corps parsemé de secousses jusqu'à la fenêtre et remarqua qu'il avait maintenant un pyjama.

Il s'assit sur le bord de la fenêtre, il remarqua que le soleil était déjà levé et qu'il était fort.

On aurait dit qu'il avait neigé, encore, au cours de la nuit. Il n'y avait aucune trace de la bataille qui avait eu lieu.

Harry tressailli. Ce n'était pas quelque chose dont il voulait se rappeler. Ce n'était pas quelque chose dont il pouvait se rappeler, en tous les cas, pas clairement. Il y avait eu quelques visions claires, plus claires qu'elles ne l'avaient jamais été. Tout avait été aride, blanc et noir, bon et mauvais. Rien n'était jamais aussi clair. Qu'est-ce qui l'avait fait penser ainsi.

Rogue… le pauvre, le pauvre bâtard. Pourquoi avait-il essayé ? Pourquoi avait-il essayé de protéger Harry ? Pourquoi avait-il souffert pour cela ?

Comment Harry dirait-il qu'il était désolé ?

Il l'avait vraiment blessé, vraiment. Il se souvenait de quelques détails vagues, comme s'ils venaient d'un rêve...une épaule, un estomac, et quelques brûlures…Harry souhaitait qu'elles ne seraient pas trop graves.

Il retourna au lit et se remit sous les couvertures. Il se sentait horriblement faible, comme s'il avait été drainé de tout ce qu'il possédait. Comme si quelqu'un lui avait retiré toutes ses énergies.

Il se souvenait de Voldemort. Il se souvenait de leur conversation. Il se souvenait de son inconscience. Il se souvenait de la bagarre. Et il se souvenait du bris…

Il avait perdu le sens de soi, il avait perdu le sens de l'équilibre mental. Il ne se sentait pas mieux pour cela, mais au moins il ne s'en sentait pas pire. Seulement des remords de consciences de ce qu'il avait fait à Rogue lui venaient dans la tête.

Seigneur…c'était bien la première fois qu'il se sentait désolé pour l'homme. Il devait commencer à devenir doux.

Il s'endormit encore.

Onarluca: En effet, c'était étrange,…mais bon ! Merci à toi fidèle lectrice !

Jenni944: Merci pour ton commentaire, sincèrement.

super-ana :Merci, c'est vraiment sympathique de ta part...Merci, merci, merci!

fanou: Bah, la réponse a ta review m'a fait sincèrement plaisir…Merci à toi!

Geneviève Black: Merci pour le compliment, je l'apprécie énormément.

Lunenoire : En effet, assez effrayant ! Merci à toi !

Misspotter95 :Merci et j'espère que ce chapitre t'as plu !

Thealie: Je sais, je l'avais moi-même trouvé bizarre…mais bon…merci !