Chapitre 29
La lueur de la lune faisait son chemin au travers des rideaux et illuminaient le lit. Mais elle ne passait pas entièrement. Juste assez pour indiquer que la chaise était vide et que le lit, lui, était occupé. Il y avait eu soixante-dix heures de cela, ses poumons avaient cru donner leur dernier apport en oxygène. Ils bougeaient maintenant, de haut en bas, avec un mouvement lent et régulier. Un faible son parvint des lèvres de la personne.
Cette partie de l'infirmerie avait été complètement isolée pour la tranquillité et la paix de ses occupants. Un certain rouquin et une Je-Sais-Tout étaient venus dans cette pièce six ou sept fois, mais maintenable, il n'y avait qu'un seul occupant.
La porte au bout de la pièce s'ouvrit brusquement, laissant une lumière orangée s'immiscer dans la chambre. Un homme, se supportant par une béquille, entra et ferma soigneusement la porte derrière lui.
Il se dirigea vers le lit du garçon et s'y arrêta. Tout semblait bien aller.
Il se dirigea donc vers un autre lit et s'y assit lourdement. Il ouvrit le tiroir de la table de chevet près du lit, il trouva ce qu'il cherchait et il se releva, non sans fournir un effort. Il commença à revenir sur ses pas.
Un bruit parvint depuis le lit du garçon
L'homme s'arrêta net, ses yeux fixant la mince stature.
C'était l'heure du crime, l'abysse de la nuit…qui sait les horreurs qui parsemaient le subconscient des malheureux qui avait échappé à la mort par un cheveu?
Ce garçon y avait échappé. Rein de cela n'était plaisant. L'homme savait tout cela et il attendit, un bon six minutes afin de s'assurer qu'il ne ferait pas d'autres mouvements.
La lune lui indiquait qu'il n'était pas encore une heure du matin.
La lune bougea encore un peu, mais la personne qui l'observait interpréta ce signe comme étant normal et il reprit la direction de l'autre extrémité de la pièce. La personne étendue murmura quelque chose et bougea légèrement. Il s'était réveillé depuis les derniers jours, mais pas de manière à ce qu'il puisse se souvenir de quelque chose. Les brèves pauses entre ses cauchemars et son sommeil n'étaient pas quelque chose que son cerveau lui permettait de se remémorer clairement. Son corps avait besoin qu'il reprenne de ses forces, il devait laisser le temps à ses os, son sang et sa chair de se libérer de tous les poisons, douleurs et mauvais souvenirs qui s'y étaient imprégnés.
Les souvenirs lui faisaient des difficultés. Probablement qu'ils étaient beaucoup plus permanents que le cerveau voulait le laisser paraître. Certaines choses ne seront jamais faites pour être effacées.
Le mouvement était au-delà des tremblements maintenant. Les bras refaisaient les scènes dont il se souvenait et se crispaient violemment, en mémoire des sorts qui avaient endommagé le système nerveux central. Puis, plus aucun son ne se fit entendre, mais cela ne faisait plus d'importance à ce moment. La respiration augmenta rapidement. Ces poumons qui avaient, jadis, démontré une allergie à l'air, étaient maintenant terriblement efficaces.
L'homme s'arrêta encore et cette fois il adopta la position suivante : Il était à moitié immobile, davantage réticent à faire demi tour. Il savait à quoi s'attendre, mais il ignorait comment y faire face. La lune illuminait son visage alors qu'il se tournait faiblement, faisait ressortir davantage ses traits. Son expression était comme sauvage. Son attitude, incertaine. De longs cheveux noirs encerclaient son visage, faisait de ce fait jurer le blanc de son visage.
La lune était ronde, pleine et blanche. Elle procurait beaucoup plus de lumière qu'il en était nécessaire.
Le garçon dans le lit soupira vraiment doucement. C'était comme s'il s'imposait le silence. L'homme immobile réalisa que deux et deux faisait quatre alors que Harry roula pour sortir du lit.
Il se leva en se tant dans un angle douteux et déposa une main sur le mur pour se remettre en équilibre. Il semblait complètement désorienté. Il fit quelques pas vers la sortie de l'infirmerie en trébuchant et marchant è l'aveuglette. Sa sueur étincelait sous les rayons de la lune qui illuminait aussi ses traits fantomatiques et ses bandages. Son torse n'était pas parcouru de bandages et il portait un pantalon de pyjama. Il fit un autre pas et tomba finalement sur ses genoux. Rogue avança, se dépêchant aussi rapidement que ses béquilles lui permettaient.
« Lumières, dit-il hargneusement. »
La pièce dut aussitôt illuminée d'une lumière jaune. Rogue laissa tomber ses béquilles et rejoint le sol à son tour. Il prit Potter par l'épaule et le secoua légèrement.
« Potter! C'est seulement un rêve! Cela ne peut pas te faire de blesser! »
Mais il savait, même s'il parlait ainsi, que ce n'était pas vrai. Les rêves pouvaient largement blesser ces endroits trop profonds et trop encombrés pour y laisser une cicatrice. Durant la nuit…tous les blocs mentaux qui les retenaient s'effacent. Toute ressemble du soi se fond en exposant ainsi les souvenirs amers. Et lorsqu'ils commençaient à refaire surface, il n'y avait pas de limite aux dommages qu'ils pouvaient faire.
Potter avait mis son visage dans ses mains et il tremblait. Rogue remarqua que ses épaules étaient horriblement froides.
« Potter, répéta-t-il. »
Potter ne bougea pas. Il était recourbé sur lui-même, cachant son visage dans ses mains, comme un enfant croyant que ce qu'il ne pouvait pas voir n'était pas réel. Et il tremblait de froid et de terreur.
Cet…cet enfant semblait si seul. Si isolé, Ai coupé du restant de l'humanité. La solitude est une chose terrible qui vole tout ce qui se trouve dans l'esprit d'une personne, en ne laissant sur le sol qu'une couche de poussières comme on en retrouve dans les cavernes désertes. Ce que les gens ignorent, c'est que les esprits peuvent se régénérer, mais que cela exige du temps.
Le garçon avait seize ans. Il avait vu la mort, il avait vu la faux et y avait survécu pour pouvoir en raconter l'histoire et ce plus d'une fois. Ce qui le hantait présentement, c'était que personne n'avait fait cela. Ce qui le hantait maintenant, c'était la mémoire de la torture, de la douleur, des rires aigus et des persécuteurs. Son cerveau rejouait tous les sorts, à toutes les secondes où deux yeux rouges prenaient plaisir à sa douleur. C'en été trop. Un homme serait mort en ayant vécu cela, un enfant serait perdu. Harry errait entre les deux.
Rogue regarda par la fenêtre, par l'espace entre les rideaux. C'était une nuit claire, beaucoup plus claire que la nuit où il avait trouvé le garçon. Il y avait eu uen tempête, la neige avait recouvert le sol, elle avait tout recouvert.
Flash back
Il s'était retourné et avait remarqué que Harry avait disparu et une heure plus tard, alors qu'il sortait d'une réunion de mangemorts, le corps du garçon leur avait été offert, comme un prix merveilleux.
Il avait eut une sorte de plaisir malsain; il avait infligé des blessures à l'épaules du garçon, avec une sorte de malice calme en comparant la nouvelle blessure de Potter è celle qu'il lui avait faite et en sentant une étrange satisfaction. De la rage pure avait ravagée son système, et il en était venu à vouloir que le garçon paie pour tout ce qu'il lui avait fait subir, physiquement et pendant toutes ces années d'humiliation. À un garçon, un enfant,
(une brebis sacrifiée)
un jeune.
Et…Potter l'avait…Potter l'avait d'une manière ou d'un autre reconnu (même derrière un masque) et il avait seulement…rit.
Il était seulement demeuré là, en silence, en saignant et brisé et il avait trouvé la force de rire au lieu de crier. Et au travers de toutes les autres tortures, Harry n'avait aucun autre son que les rires continus. Ceci avait surpris ses bourreaux et fait augmentés leur furie, mais Harry ne semblait en contrôle de son corps.
Et alors que tout cela arrivait, quelqu'un avait relevé Potter par ses épaules et l'avait fait tenir seul, alors qu'un sort lui était lancé et que l'os de sa jambe gauche était brisé. Alors qu'il s'échouait, quelqu'un avait manifestement apprécié l'idée car exactement la même chose était arrivée à la jambe droite du garçon.
Le souvenir de Bellatrix Lestrange, brisant un à un les doigts de Potter, allait le hanter pour très longtemps.
Fin flash back.
Voir un enfant ainsi brisé n'était pas normal. Mais c'était tel que Potter était. Il avait été battu et maltraité, mais il n'avait jamais été brisé…il avait failli l'être, mais il s'était plutôt jeté dans la folie, faisant ainsi diversion. Maintenant, les mangemorts avaient tordu son esprit à un point tel, qu'il n »en restait plus rien à l'heure qu'il était…Il était mal de faire subir une telle chose à un innocent…c'était…c'était seulement pas…correct.
La justice est un concept pour le quel Rogue ne s'était jamais, mais jamais, intéressé auparavant. Il en avait entendu parler, mais il n'avait jamais vu la justice aussi clairement. Il avait vu des versions tordues, mais…si vous mettez l'univers en une poudre des plus fines, vous ne parviendrez pas à y trouver ne serait-ce qu'un seul atome de vérité, une molécule de pure justice. De telles idées appartenaient aux Hommes et elles vivaient là, dans le cerveau des humains...mais jamais durant la pratique. Les meurtriers, les pédophiles, les violeurs se promenaient librement. Des innocents purgeaient des sentences à vie. En fait, c'était peut-être un exemple cliché, mais c'était tout de même important. De telles exemples se voulaient comme étant les piliers des civilisations. Et c'est ces civilisations qui avaient instauré l'idée de justice.
Peut-être que la vraie justice avait existé au temps des premiers philosophes; Platon avait quelques idées intéressantes à ce sujet. Mais maintenant… « maintenant » c'était des vertus qui passaient pour des coutumes sauvages qui, bien étrangement, n'avaient rien à voir avec nos systèmes de valeurs, notre système de lois et notre merveilleux héritage culturel, mais qui avaient tout à voir avec ces comportements que l'on retrouvent chez ces hommes que le temps ne semble pas vouloir tuer. La langue française était un outil malhabile, bête, parfois, mais il était très utile pour ce que nous voulions en faire.
Potter avait cessé de trembler. Évidemment, il ne cachait plus son visage. Il fixait silencieusement ses mains, demeurant immobile et léthargique. Rogue se demanda si Potter en était venu aux mêmes conclusions que lui. Il réessaya.
« Potter. »
Aucune réponse.
« Potter, vous devez retourner au lit. »
Potter ne bougea pas. Rogue était affreusement tenté de le laisser faire à sa tête, mais il en entendrait encore parler par Dumbledore le jour de sa mort s'il faisait cela. Ce serait pour Dumbledore un sacrilège aussi important que si l'on faisait cesser le vent dans les donjons échoïques.
Rogue ignorait comment agir. Il sentait que des remarques blessantes et des propos amers n'auraient aucun effet dans cette situation, alors il ferait mieux d'économiser son air. Rogue s'assura d'être confortable et il s'installa sur le sol près de Harry, sachant qu'il attendrait longtemps.
Il n'avait aucune idée de ce qu'il était en train de faire.
Le vide qui se trouvait dans la tête de Harry le hantait, l'effrayait. Simplement en demeurant près de lui, Rogue lui redonnait sa voix. Simplement en tolérant sa présence, Rogue aidait Harry à guérir un peu. Mais cela n'était pas suffisant et c'était clairement très loin d'être.
« Ils sont tous morts. »
C'était à peine audible, mais Rogue l'entendit résonner dans le vide de la pièce isolée.
« Effectivement, répondit-il. »
Peu importait de qui le garçon parlait. Pleins de gens mourraient. Il n'y avait aucun intérêt à se leurrer. Le silence aurait été pire qu'une accusation.
« Il reviendra pour moi. »
« Oui, il le fera. »
Harry se leva lentement. Rogue se leva avec lui, grimaçant de douleur alors que ses muscles abdominaux le faisaient souffrir.
Potter avança de quelques pas. Il vint pour passer devant Rogue, mais d'une manière ou d'une autre, Potter retomba sur ses genoux. Un automatisme le fit attraper la robe de Rogue et ce dernier fut, lui aussi, projeté au sol. Il s'affala sur le sol et Harry, comme pris d'une impulsion incontrôlable se retrouva immobile dans les bras de Rogue en train de pleurer.
L'enfant en avait trop support. De tels ennuis n'étaient pas fait pour quelqu'un se si jeune.
Rogue demeura assis sans bouger. Il releva un peu Potter, car il lui coupait la circulation dans ses jambes. Alors Potter s'en retrouva appuyé sur le torse de l'homme, ses épaules tombant sur la cage thoracique de Rogue, mais mis à part cela, il ne fit aucun autre mouvement. Parfois, seuls les pleurs sont efficaces.
Alors, ils demeurèrent ainsi. Rogue attendait patiemment que Potter se libère de sa peine. La mort, par la vieillesse ou en naissant, par accident ou par maladie semblait l'attendre dans les moindres détours pour le frapper fortement. Potter évacuait ses douloureux souvenirs, un par un, l'ennui venait du fait qu'il y en avait tellement.
Le garçon ne fit pas l'effort de contrôler sa peine. Il était rendu trop loin pour cela. Sa peine avait eu la permission de devenir un énorme monstre hideux qui était tellement trop grande pour sa cage.
Les larmes coulaient, complètement sans retenue et étrangement silencieuses.
Rogue fit quelque chose que Harry aurait eu de besoin au cours des seize dernières années, même si la sensation était étrange.
Harry Potter reçu une caresse.
Les scientifiques s'entendent pour dire qu'une caresse de vingt-huit secondes sont suffisantes pour redonner au cerveau suffisamment de bonheur, mais les scientifiques pouvaient bien aller se faire pendre. Harry avait seulement eu besoin de contact humain après toutes ces années. Bien sûr, il avait toujours ses amis (lorsque la fierté semblait s'effacer, du moins), mais c'était seulement de simples démonstrations d'affection. Il n'y avait jamais eu personne qui avait été là, pour partager sa douleur, l'aider à supporter le poids de sa vie et le soulager un peu.
Un homme qui n'avait jamais connu l'amitié, mis è part ses relations dans ce monde de Mangemorts, était assis et tenait dans ses bras une image fragile et brisée du Garçon-Qui-A-Survécu, alors que ce dernier pleurait à chaudes larmes contre lui.
Lorsque Harry avait attaqué Rogue, il en avait appris un peu sur son professeur. Lorsque Rogue avait torturé Harry…Rogue avait remarqué dans les rires de cette personne ce que Harry Potter était devenu. Il l'avait vu et avait remarqué qu'il ne pouvait rien y faire et il avait raison. Seulement le temps et des amis pourraient aider Potter à se reconstruire. Ce n'était pas la tâche de Rogue. Peut-être la tâche de Rogue consistait-elle seulement à l'écouter.
Voldemort avait ordonné à Rogue, pour son idiotie de lancer un sort pénétrant…ce sort s'était dirigé directement dans l'épaule du garçon et directement dans le système nerveux central, en causant, bien sur de dommages. Même avec des sorts et des potions cela lui prendrait du temps pour s'en remettre et Harry aurait à utiliser des béquilles pour un bon bout de temps.
Au moins, Voldemort lui faisait encore confiance
(autant Voldemort peut-il avoir confiance)
et il n'avait pas è trop s'inquiéter d'être démasqué.
À la seconde près où il avait pu quitter le cercle des mangemorts, Rogue était apparu dans la forêt près du château et il s'était dirigé vers Pré-au-Lard en cachant dans un endroit secret son masque de mangemort. Il n'avait aucune piste, aucune. Le brouillard était devenu davantage dense et il avait commencé à effacer certaines pistes.
Rogue avait passé les quatre heures suivantes à chercher dans chaque buisson, chaque cachette près de Pré-au-lard, il avait même cherché dans tous les bancs de neige. Il avait envoyé un message d'alerte à Ste-Mangouste et leurs travailleurs ainsi que ceux de Poudlard s'étaient mis au travail : trouver Potter, se préparer à le voir mort ou bien à soigner ses blessures…du mieux qu'ils le pourraient.
Rogue avait cherché de quatre heures du matin à huit heures. Il avait vu le soleil se lever lentement à l'horizon et complètement épuisé, il était retourné à Square-Grimmauld pour rencontrer Dumbledore qui l'attendait gravement.
« Assoyez-vous, Severus. »
Épuisé, Severus s'était assis, sur ce qui restait d'un arbre. Il y avait un craquement étrange qui avait permis de voir un petit tas de neige couvert de sang qui recouvrait un garçon, aux deux jambes brisées et aux épaules momentanément crispées.
Il était mort dans les bras de Rogue, mais un sort de résurrection avait donné une seconde chance à son corps.
Et maintenant un enfant brisé dormait dans ses bras. Cet garçon de seize ans avait semblé retourné à ses dix ans. Rogue commença à se relever et emmena avec lui la forme silencieuse de l'adolescent
Harry prit une profonde respiration et ouvrit ses yeux.
Le fait qu'il avait encore des poumons pour respirer et des yeux pour voir le surprirent. Il s'était attendu à être entre de deux mondes.
Il y avait des draps derrière son dos (et la sensation devenait d'un ennui familier), il y avait des bandages qui couvraient son torses, qui était nu. Il portait un bas de pyjama et une paire de bas.
Il cligna des yeux et remarqua qu'il portait ses lunettes. C'était pour cela qu'il voyait bien.
Il fixa rêveusement le plafond. Il savait qu'il avait beaucoup de préoccupations, mais elles flottaient quelque part et maintenant il ne voulait pas les retrouver. Il était distant et il voulait le demeurer.
Il plia ses doigts. Il y avait des bandages qui les couvraient, pour la plupart, mais ils semblaient guéris, autant que ses jambes.
Son corps entier lui semblait si lourd, et il réalisa qu'il était aussi faible qu'un bébé. Ce n'était guère une pensée agréable.
Il s'assit faiblement et son dos entier lui fit vivre une réelle agonie. Il retomba sur les oreillers en grimaçant.
Il y eut une agitation immédiate et au moins trois médicomages étaient apparus près de lui. Harry tenta de les éloigner, mais il remarqua qu'il ne pouvait pas bouger ses bras à la hauteur des épaules.
« M'rde, murmura-t-il en détestant le son douloureux de grinçant de sa voix ou la manière que le monde tournait autour de lui. »
Les médicomages semblèrent satisfaits de ce qu'ils avaient bien pu faire et deux d'entre eux partirent. Harry entendit quelqu'un dire : « Informez Dumbledore, s'il vous plait! »
Il n'en entendit pas davantage car il sombrait encore dans un sommeil fiévreux.
Lorsque se réveilla, plus tard la nuit allait tomber et le soleil laissait rayonner un halo orange dans la pièce. Il était bien heureusement seul.
Il se sentait fiévreux, chaud. Il n'aimait pas cela, mais ce n'était pas aussi terrible que…tout ce qu'il avait pu vivre d'autre. Il pouvait supporter cet inconfort.
Il se leva précautionneusement, s'installa dans une position assise et il regarda son torse nu. Des bandages recouvraient ses bras, son torse, ses épaules. Il pouvait sentir la pression qu'aurait fait des centaines de bandages absorbants. C'était le désavantage de la science magique; certaines choses ne pouvaient pas être guéries par la magie. Parfois, les moyens moldus demeuraient encore les plus efficaces.
Les quatre doigts qui avaient été brisés étaient encore extrêmement endoloris : dans ce cas, au moins, la médicomage avait été en mesure de faire quelque chose. Ils avaient été soignés et enveloppés ensembles, en ne laissant que le pouce de libre.
Lever son bras relevait d'un exploit en soi. Il réalisa qu'il avait horriblement faim, qu'il était terriblement épuisé et affreusement faible. Ses jambes étaient, elles aussi, extrêmement engourdies, mais au moins elles n'étaient plus brisées. Il regarda autour de lui.
L'infirmerie était, merci Merlin, vide. Une lumière orangée éclairait la pièce de par les grandes fenêtres qui laissaient pénétrer les rayons mourants
(non, rien ne devrait mourir)
du soleil. L'endroit était calme et paisible.
« Bonjour, Harry. »
La tête de Harry se leva brusquement, faisant de ce fait craquer son cou. Dans le cadre de la porte se trouvait Dumbledore. Harry se relaxa en le voyant.
Dumbledore avança et s'installa sur une chaise près du lit de Harry.
« Tout cela devient trop fréquent, mon garçon, fit Dumbledore, ses yeux brillant doucement. »
Harry fixa furieusement le pied de son lit. Dumbledore savait très bien comment briser le silence.
« Ils sont tous morts, Albus, dit finalement Harry d'une voix faible. Ils sont tous morts car Voldemort voulait que je sache que c'était de ma faute. »
« Allez-vous lui laisser cette victoire? »
« Pas ouvertement. »
Dumbledore semblait penser tranquillement.
« Vous avez souffert bien davantage que quiconque pourrait imaginer et ce à la fois physiquement et mentalement. Si vous ne pouvez accepter ceci, Harry, si vous ne pouvez pas comprendre que vous devez guérir, alors vous ne saurez jamais que rien n'est de votre faute. Vous êtes très loin d'être en mesure de retirer le poids de choses comme celles-ci qui pèsent sur vous. »
En se rebiffant, Harry regarda ailleurs. Dumbledore plaça une main sur son épaule, en la serrant gentiment et laissa Harry à ses pensées.
Je suis désolée du retard qu'a pris cette fic, je vais tenter de me rattraper! Bisous à tous et à toutes et merci de votre soutient!
Onarluca : Merci à toi et à la prochaine!
Zabou : La fin est assez étrange à comprendre, je l'avoue…Je dirais que la fin consiste au fait que Remus et Severus discute de comment ils vont faire pour aider Harry…Je te remercie de lire, sincèrement! À bientôt!
Thealie : J'espère que tu as mieux compris…en gros Remus voulait que Severus soit celui qui aide Harry. Merci à toi! À bientôt!
Lunenoire : Severus a trouvé Harry dans la forêt presque mort…le dernier chapitre montrait, entre autre, une conversation entre Severus et Remus et ce dernier voulait que Severus aide Harry. Ce chapitre était plus clair, je crois…le dernier était bourré de styles grammaticaux difficiles à traduire, mais bon! Je te remercie de lire, sincèrement! À bientôt!
Satya : Voilà, c'était la suite, à la prochaine!
Fanou : Voilà le chapitre suivant! J'espère que tu as bien saisi! À bientôt!
Linoa Anna Potter : Voilà, c'était la suite! À bientôt!
Jenni944 : Remus et Severus parlait du fait que Remus voulait que Severus aide Harry. L'encre, j'ignore vraiment où Harry l'a trouvée. Voilà, je te remercie de lire, vraiment! À bientôt!
Sharo.L.S : D'accord, je crois que l'auteur a fait exprès pour que la fin soit vraiment difficile à comprendre…en gros c'est Remus qui convainc Severus qu'il (Severus) doit être celui qui aidera Harry…évidement c'est bourré de sarcasmes, ce qui fait que c'est pas mal difficile à saisir…Je te remercie de lire, vraiment!
Gigiblue : Voilà, c'était la suite, à bientôt!
